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Centenaire de la naissance d'Arnaud aujourd'hui ...
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
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« J’ai écouté la Terre, elle se plaint du poids insupportable que les hommes pervertis lui font porter et elle est décidée à s’en débarrasser… » (propos de Shri Krishna dans le MB)
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C'est un livre riche, dense, authentique. Certaines pages directement inspirées de l'enseignement de Swami Prajnanpad transmis par Arnaud qui a été le premier maître de Swamini sont d'une grande force et clarté. On sent dans d'autres pages le souffle mystique de l'Inde. Et à chaque instant l'honnêteté, l'engagement et le feu d'une vraie disciple !
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" Qui a connu l'amour pur, l'amour fou, l'amour tel qu'il se donne d'ordinaire aux adolescents, cet amour qui métamorphose le monde et nimbe jusqu'à la moindre chose d'un éclat étincelant et captivant, qui a connu cet amour a connu l'esprit. Et qui a connu l'émerveillement devant la beauté, celle d'une jonquille ou d'un flocon de neige, celle d'un chant ou d'un poème, celle d'un tableau ou d'une cathédrale, a aussi connu l'esprit. Car l'amour et la beauté sont précisément en ce monde l'indice des lieux et des heures où affleure l'esprit. Et, je veux le croire, il n'en est aucun parmi nous qui n'ait éprouvé, ne serait-ce qu'en de trop brefs instants la joie engendrée par la beauté ou par l'amour."
Michel Fromaget
Modernité et désarroi
Ed Le Mercure Dauphinois
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"L'homme est victime d'une confusion : il confond son vrai et son faux moi. Ce dernier est le moi empirique, le moi psychique, celui que l'on désigne en disant moi. (...) Le moi ne saurait être le "je"car ce dernier saisit et observe le moi comme objet. On ne saurait confondre ce qui voit et ce qui est vu, le sujet et l'objet."
Jean Borella
in Modernité et désarroi de Michel Fromaget
Ed Le mercure dauphinois p 105
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Un homme retourne en Algérie, le pays de sa lignée maternelle. Le récit sera pris en charge tour à tour par chacune de ses tantes qui à chaque fête de Hanoukkah allument les bougies du chandelier à 9 branches, seul objet rescapé de tous les exils de cette famille juive berbère. Un hymne magnifique, fougueux à ces femmes, "à toutes ces Méditerranéennes qui portaient le monde sur leurs épaules et le pays perdu dans leur ventre". C'est un récit qu'on devine largement autobiographique, écrit dans une langue foisonnante comme cette famille tapageuse, cette smalah encombrante, vivante. J'y ai retrouvé les saveurs, les odeurs, le parler de mon enfance, le mélange particulier d'emphase, de joie et de douleur de ma famille pied noir. Ce goût des histoires racontées de générations en générations qui disent autant que les faits l'immense richesse de la vie qui s'accommode de tous les paradoxes.
Un immense merci à Aurélie ma belle fille qui sait si bien me faire des cadeaux !
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" Pour accéder à la plus haute spiritualité, il convient de demeurer dans la conscience de l'instant présent, sans avant et sans après, sans attachement , et faire l'unité en soi. Alors mon fond est le fond de Dieu."
Maître Eckhart
Quatrième de couverture de L'art de l'esprit joyeux
Alexandre Jollien et Laurent Jouvet
Ed Almora
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" Le chemin va d'abord nous demander de ne plus nous crisper sur cette crispation que nous sommes en tant qu'ego. Eh bien oui, pour l'instant notre réalité est celle de l'ego et donc de la crispation. Comment accepter cet état de fait et, par là même, commencer à se détendre ? Il y a là un enjeu capital. En effet, refuser l'ego revient à se refuser soi-même. C'est l'une des caractéristiques de l'ego que d'être capable de se refuser lui-même, totalement ou en partie. Or le refus de soi-même a ceci de grave qu'il empêche toute réelle ouverture intérieure, bloque le mouvement de la Vie en nous, lequel va, naturellement, vers la transformation. Je soupçonne ce phénomène d'être la cause de cette persistante stérilité que connaissent parfois depuis fort longtemps, beaucoup de personnes qui se veulent engagées sur le chemin. Tant que nous considérons notre propre ego comme l'ennemi à abattre, tant que nous nous refuserons nous-mêmes au nom du chemin spirituel, sous prétexte de perfection et de sainteté, nous n'aboutirons qu'à davantage de crispation... De ce fait nous perpétuons notre handicap de fond par rapport à cet état d'ouverture totale qu'est la libération."
André Rochette
Par l'amour de la vie
Ed A.L.T.E.S.S p 42
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Un des endroits que j'aime à Djerba...Une grande lagune, des bandes de sable, quelques pêcheurs - de moins en moins - ... un peu plus loin un petit resto qui propose des poissons ou des crevettes grillées. Et quel que soit les temps, une harmonie somptueuse de bleus, de verts, de gris, le ciel et la mer...
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"Vous avez assez des polars, vous voulez faire une pause dans les livres de spiritualité ?Mon conseil : une série historique enlevée, un héros au grand coeur, marin émérite, des rebondissements...Voilà, vous prenez un ticket pour la pleine mer et le début du XIXéme siécle ... "
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" Le vrai défi est là. Vous ne pouvez être heureux que si votre monde et le monde coïncident exactement. Le monde ne coïncidera jamais avec votre monde. Est-il possible, moyennant une révolution intérieure complète, un retournement de tous vos fonctionnements, de faire que votre monde coïncide définitivement avec le monde ? Auquel cas, c'est la garantie du bonheur parfait et définitif."
Arnaud Desjardins
Le vedanta et l'inconscient
Ed Pocket p 176
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Restons en Amérique du Sud et au Mexique avec ce livre réjouissant écrit par un journaliste fou d'ultra-trail. La question toute simple " Pourquoi est-ce que j'ai mal aux pieds quand je cours ? " va l'amener auprès des légendaires Tarahumaras connus pour courir des kilomètres en sandales, sans fatigue, sans entraînement particulier et en faisant joyeusement la fête avant et après !
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Sachant son goût pour la solitude, une lectrice offre à François Cheng de passer quelques jours dans sa maison située au bout de la presqu'île de Crozon... La pointe de l'extrême Occident pour celui qui vient d'extrême Orient. Réveillé par les vagues en pleine nuit, François Cheng nous convie à une réflexion poétique et philosophique sur la Vie, la mort, l'univers. À 96 ans, on le sent sur le seuil, émerveillé par la Vie , curieux du passage, si sensible et humain...
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"L'homme qui s'est assis sur le sol de son tipi, pour méditer sur la vie et son sens, a su accepter une filiation commune à toutes les créatures et a reconnu l'unité de l'univers ; en cela, il infusait à son être l'essence même de l'humanité. Quand l'homme primitif abandonna cette forme de développement, il ralentit son perfectionnement."
Chef Luther Standing Bear
Pieds nus sur la terre sacrée
Ed Denoël p 103
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Je suis en retraite à La Source Bleue du 22 au 27 avril...et le blog aussi !
C'est un temps bien court, mais essentiel pour moi. Beaucoup de silence, 3 heures de méditation assise silencieuse et 1 heure de méditation couchée guidée par jour, un temps de lecture. C'est finalement une sorte de désert, intérieur celui-ci, qui permet de "digérer, assimiler, faire sien" un enseignement transmis beaucoup par la parole. Il ne s'agit pas seulement de couper avec l'extérieur et l'agitation de nos existences chargées, il s'agit d'écouter le silence de la profondeur...
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Ce livre est bien plus qu'un témoignage de parcours de disciple. Bien qu'il soit ancré dans le particulier de l'existence de son auteur, il nous fait entendre magnifiquement la voix d'Arnaud. Pendant trente ans, Yvon Ginchereau depuis le Québec a écrit à son maître et a reçu de lui des réponses précises, développées qui reviennent inlassablement sur l'Essentiel de l'enseignement. La profondeur des réponses est à la mesure de l'engagement du disciple. Cet engagement, la sincérité et la finesse qui vont avec sont une belle inspiration. Ces lettres sont un trésor, et Yvon a la générosité de le partager. Qu'il en soit infiniment remercié !
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"J'ai enlevé beaucoup de choses inutiles de ma vie
et Dieu s'est rapproché pour voir ce qui se passait."
Christian Bobin
Ressusciter
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J'ai aimé ce film qui montre le pouvoir des mots, de la littérature, du lien de solidarité...Ces femmes iraniennes privées d'une liberté que certaines n'ont même jamais connue, vont, ensemble, chercher dans les livres, dans des romans qui apparemment n'ont aucun rapport avec leur situation, les mots qui donnent un sens à ce qu'elles vivent. C'est pudique, plein de délicatesse, de courage et de vulnérabilité. Ces femmes sont juste magnifiques !
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"Souvenez-vous que la paix des profondeurs est déjà la
nature véritable de votre esprit ou de votre conscience.
Et, nous pouvons tenter, par une acceptation totale, de nous
désengager des limitations du moment et de revenir à cette
réalité qui est déjà là en nous
ou plutôt que nous sommes déjà."
Arnaud Desjardins
Extrait de lettre à Yvon Ginchereau
in Dialogue avec un sage de Yvon Ginchereau
Ed Accarias L'originel p 166
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Olivier Hamant est chercheur en biologie et en biophysique. Son observation du vivant l'amène à des réflexions sur le fonctionnement de nos sociétés...
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"Les peuples vouaient à l'Amou-Daria un culte en des temps anciens mais aucune divinité des eaux n'est plus vénérée de nos jours. Le fleuve ne s'inscrit dans aucune cosmogonie, aucun panthéon. J'ignore s'i est "vivant" à l'image d'un être, d'un arbre ou d'un papillon, mais ce dont je suis certain, c'est qu'il donne la vie. À Termez, nous sommes d'autant plus émus de le revoir qu'il y est ample et puissant. Son cours remplit pleinement le lit. Ce n'est plus ou pas encore cette rivière chétive que nous avons vue en aval, à Turkmenabat, à Khiva ou à Noukous. Ici nous le contemplons à son comble, fort de tous ses affluents avant d'être vidé par tous les canaux des déserts. C'est un fleuve originel, presque sauvage qui coule sous nos yeux, tel quel depuis des siècles, tel qu'il devrait se présenter à l'entrée de la mer d'Aral. " p 178
À travers l'Ouzbékistan, le Turkménistan, le Tadjikistan, Cédric Gras remonte le cours de l'Amou-Daria de la mer d'Aral qu'il n'alimente plus au massif du Pamir où il prend ses sources. Un voyage dans l'espace et dans le temps qui montre comment des politiques héritées de l'ex Union soviétique puis renforcées au moment de l'indépendance des républiques d'Asie Centrale ont peu à peu asséché le fleuve par des canaux d'irrigation construits en plein désert pour irriguer des cultures de coton et de riz !C'est un récit humain, ancré dans le quotidien des pays traversés, qui progresse de rencontres en descriptions de paysages. J'ai aimé cet état des lieux clair où apparait très simplement le mélange d'aveuglement et d'avidité des politiques décidées toujours ailleurs, mais aussi la vie des cueilleuses de coton, des pêcheurs-braconniers... pas d'indignation vertueuse, juste la vie comme elle va, sans oublier l'émerveillement devant la beauté des paysages et l'incroyable diversité des vies humaines.
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" N'oublie pas le maître,
Prie-le tout le temps.
Ne laisse pas ton esprit vagabonder,
Observe sa nature.
N'oublie pas la mort.
N'oublie pas les êtres,
Prie pour eux avec compassion."
Dilgo Khyentsé Rinpoché
Citation en exergue des Carnets d'un moine errant de Matthieu Ricard.
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"Ce superbe thème de Coltrane, avec ici Roy Haynes à la batterie.
Qui vient de mourir à 99 ans, après avoir servi toute l'histoire du jazz "