jeudi 30 septembre 2010

John Taylor

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Un choix de Jean-François


mercredi 29 septembre 2010

Vous n'êtes pas ce à quoi vous ressemblez

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Un autre extrait de cette fameuse conférence de Douglas
en Australie , il y a 20 ans.

Merci à Richard Lang pour le sous-titrage
et à Olivier pour la transmission.


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mardi 28 septembre 2010

Le sel du désert : extrait 1



Odette du Puigaudeau (1884-1991)


" Comme elles avaient passé vite, ces longues journées de marche à travers un paysage vide où , comme l'Una de Kipling, "on voit où l'on veut aller et on y va ... et il n'y a rien dans l'intervalle". Rien que l'apport de voyageur, ses rêves, ses jeux, ses querelles, ses soucis, sa joie ou sa lassitude, auxquels l'immensité du décor et des problèmes vitaux impérieux mais tracés à grands traits simples rendent leurs véritables dimensions : celles de puérils passe-temps. Non, rien que le charme et le silence et le détachement, l'emprise de la vie nomade qui, une fois goûtée, ne libère jamais."
Le sel du désert
Odette du Puigaudeau
Ed Phébus Libretto p 136




lundi 27 septembre 2010

Le sel du désert

Parmi mes lectures de vacances....




En Janvier 1937, Odette du Puigaudeau et son amie Marion Senones dont le voyage en pleine Mauritanie a fait quelques bruits, se voient confier une mission par le Muséum d'histoire naturelle et par quelques administrations coloniales de l'époque: étudier l'histoire et l'économie présente du commerce du sel entre le sud du Maghreb et les grands marchés de Tombouctou et de Gao sur le fleuve Niger.

Ainsi vont-elles être amenées à rejoindre l'Azalaï: "l'Azalaï est l'énorme exode fait de cent caravanes, d'un millier d'hommes, de plusieurs milliers de chameaux qui, en Novembre, se groupent à Arouan, cheminent 12 jours sans points d'eau, sans pâturages, vers Taoudéni, sous la protection des pelotons méharistes du Soudan, échangent aux mines des monceaux de vivres contre des milliers de barres de sel gemme et rapportent ce sel aux négociants de Tombouctou et de Gao".

Ce livre, qui avait fasciné, en son temps, le jeune Théodore Monod, reste une évocation formidable de la vie des dernières caravanes de sel apportant la vie au cœur des sables.

Un des classiques absolus de la littérature du désert.


Extraits à suivre...






Caravane



"Marche en avant de toi-même
comme le premier chameau d'une caravane."

Proverbe arabe

dimanche 26 septembre 2010

Je me souviens ...





Un très court récit autobiographique très touchant. Celui qui a étudié et mis en valeur le concept de résilience, est un résilient lui-même, on s'en doutait. Il revient plus de 60 ans après sur les lieux de son arrestation et de son évasion le 10 janvier 1944 alors qu'il avait 6 ans et demi.
Voici un extrait :

« Le tempérament, c’est l’apprentissage d’un style de relation. C’est une sorte de « goût », c’est ce « goût du monde » que l’on acquiert très tôt dans la vie. Il y a des gens qui goûtent le monde de manière amère, d’autres qui le goûtent de manière sucrée, il y a des goûteurs gais et des goûteurs tristes, des goûteurs accueillants et des goûteurs hostiles. Et ce « goût du monde » explique nos réactions souriantes ou méfiantes, intellectuelles ou désespérées. Ce goût du monde est une empreinte très précoce.

Le professeur Parens, de Philadelphie, qui lui-même, enfant, s’est évadé à l’âge de onze ans, se souvient qu’il était gai, très gai au moment de son évasion. Cette gaieté traduit certainement un style relationnel. Mais, au-delà, ce qui explique le déclenchement du processus résilient, c’est l’insoumission. À l’opposé, les enfants qui se sont laissé enfermer et qui sont morts en déportation sont ceux qui ont accepté de se soumettre à une loi absurde. Henry Parens dit très justement que c’est sa mère qui l’a sauvé en lui demandant de s’évader, alors que les autres enfants restaient près de leur mère et mouraient avec elle.Parens a cependant eu la « force » de quitter sa mère – à sa demande – parce qu’elle lui avait donné cette énergie. En ce qui me concerne, je pense que j’ai eu la force de désobéir. En effet, je me rappelle très bien que les autres enfants étaient groupés autour d’une couverture et de boîtes de lait Nestlé, qui étaient un prétexte pour faire croire à une démarche humanitaire, alors que ces objets étaient en réalité destinés à les attirer pour les diriger vers un wagon et les déporter. Si j’ai eu l’idée de ne pas me mêler au groupe des enfants, c’est certainement parce que j’avais déjà le goût de la désobéissance et que , déjà, je savais qu’on ne doit pas se soumettre à toutes les lois, même si elles viennent des adultes. »

Boris Cyrulnik

Je me souviens…

Ed Odile Jacob poches p63-64




samedi 25 septembre 2010

Un nouveau magazine





Je ne l'ai pas encore lu...le sommaire est attirant. À voir !



Ama Adhe, voix de la mémoire




Très beau témoignage, sobre et émouvant d'une femme hors normes qui a passé 27 ans dans diverses prisons et camps de rééducation par le travail au Tibet avant d'être libérée et de pouvoir fuir son pays. Aujourd'hui à Dharamsala, elle se souvient : son enfance dans un Tibet traditionnel imprégnée par le bouddhisme, l'invasion communiste chinoise, les années de détention dans des conditions inhumaines. À travers son histoire c'est celle du peuple tibétain qu'elle raconte à Joy Blakeslee.

J'ai été touchée par la force de cette femme, son acceptation des épreuves qui n'a rien à voir avec de la soumission ou de la résignation. Elle parle avec simplicité et intelligence, avec colère parfois mais sans haine. Elle témoigne "pour les vivants et pour les morts" s'inclinant ainsi avec humilité devant son destin de survivante.
Un bel exemple d'humanité.


vendredi 24 septembre 2010

Un sens à part



C'est le nom de l'association que vient de créer Mathilde Auzias dans la région de Lyon, à Villars les Dombes exactement.
C'est une belle initiative que nous avons à cœur d'encourager...

Voici ce qu'elle dit elle-même du chemin qui l'a menée à cette création. Un exemple
très parlant de la loi d'attraction, une intention de plus en plus claire qui attire la réponse de l'univers.
Bravo Mathilde !




"Un sens à part" : création d'une association dédiée à l'art et au développement personnel

Le visible et l'invisible


La naissance de l'association "Un sens à part" n'était pas prévue au départ. Les causes de cette création relèvent d'un niveau très pragmatique, visible, et en même temps d'un niveau plus profond, d'un mouvement de fond, d'une intention forte, qui se fait progressivement jour chez moi. Je suis à un tournant de mon existence. En quelques sortes, je vais enfin, à 31 ans, entrer dans le vif du sujet et mettre ma vie au service de "ce pour quoi je suis née", probablement mon "dharma". Je suis prête. Ce que je ressens désormais est un étrange mélange, ma foi plutôt agréable, entre une grande certitude confiante et déterminée, et une avancée pas à pas vers l'inconnu. Comme si je marchais dans le noir, mais que, miraculeusement, et très simplement, chaque pas tenté vers l'avant éclairait le suivant. Nulle inquiétude sur le fait d'atteindre le but. Qui pour l'instant, de toute façon , est dans le noir ! Je n'en ressens qu'approximativement la direction, et en même temps elle est très claire. Il me suffit de simplement faire le pas suivant qui, lui, est à ma portée. Passer un coup de fil, écrire un courrier, préparer un rendez-vous... toutes choses qui peuvent être faites maintenant pour avancer le projet, sans se soucier de ce qui arrivera ou sera à faire dans six mois.

Je n'ai pas décidé tout cela, cette certitude, cette confiance... Cela m'est donné. C'est comme ça. C'est. Cadeau de la Vie.


Le domaine artistique m'a toujours attirée, et j'ai eu la chance durant ma jeunesse de goûter en particulier à la musique et à la danse. Ces dernières années, j'ai continué à "saliver" devant des offres de stages, notamment en danses de couple, mais aussi dans d'autres domaines artistiques, tels que le clown. Cependant, le passage du célibat à la vie à deux a bien réduit ma disponibilité pour ce type de stages, qui n'attirait pas mon conjoint. Par la suite, une grossesse et la naissance de mes enfants (jumeaux) en 2008 devaient donner un coup d'arrêt encore bien plus radical à mes aspirations artistiques. Eh oui, certains désirs sont contradictoires !


Me voici donc, en 2010, avec toujours mes envies de stages, et deux jeunes enfants à la maison, qui ont bien besoin que maman soit là pour eux, sans compter un travail à 80% du temps. C'est ainsi que j'incarne parfaitement la femme occidentale du 21ème siècle, dont j'ai hérité l'agenda surchargé... Très difficile, par conséquent, de se libérer 5 jours d'affilée pour aller séjourner je ne sais où, à des dates qui ne m'arrangent pas, pour un stage x ou y ! La solution qui m'apparaît évidente : organiser le stage moi-même, dans ma ville, à une période qui me conviendra. Je pourrai ainsi assurer en partie ma présence nécessaire à la maison. Voilà le point de départ de l'association.


A vrai dire, l'idée d'organiser un stage ne m'est pas complètement nouvelle. Le principe me trotte dans la tête de temps en temps depuis déjà plusieurs années, au gré des intervenants artistiques que j'ai pu rencontrer, en danse ou autre. Mais le projet était resté dans l'œuf. Cette fois-ci, cependant, il ne s'agit plus seulement d'une vague envie, c'est une nécessité au vu des contraintes qui sont les miennes !


Je choisis de solliciter Sabine Michelin-Pigeon pour un stage alliant découverte du clown et développement personnel. Le choix ne se fait pas au hasard, bien que je ne la connaisse pas personnellement (je ne l'ai jamais vue et je ne connais pas directement son travail). J'ai entendu parler d'elle à 2 ou 3 reprises par le biais de personnes engagées, comme moi, sur une voie spirituelle. La spiritualité constituant désormais le fil rouge de mon existence, autant choisir, alors, une intervenante clown "sur la même longueur d'ondes" et dont, par ailleurs, on m'a dit du bien.


Je veux faire les choses le plus simplement possible en termes d'organisation. J'imagine monter le stage à titre personnel, à la bonne franquette. Oui, mais... plus j'avance, plus le support associatif paraît opportun. Cela permet par exemple de souscrire une assurance, et surtout, d'obtenir gratuitement le prêt d'une salle auprès de la mairie ! Toujours par souci de simplicité, je réfléchis à la possibilité de m'appuyer sur une association existante sur la commune. Mais aucune ne possède un projet ou un domaine d'activité qui corresponde au travail de clown, ou à une démarche reliant expression artistique et développement personnel. Seule la MJC (Maison des Jeunes et de la Culture) a une ouverture large qui permettrait de s'y insérer. Oui, mais... le réseau des MJC, j'y travaille, c'est mon rôle professionnel : pas question de mélanger les genres, investissements "pro" et "perso". Et puis en fait... je tiens à ma liberté de projet et d'action, et je ne sais que trop bien dans quels rouages il faudra rentrer en faisant partie de la MJC. Rouages qui ne correspondent pas à mon intention. Conclusion : il ne me reste plus qu'à créer une nouvelle association ! Option qui sera gage de cohérence, d'autonomie, de liberté, de légèreté de gestion... "Un sens à part" était née.


Cependant, ce choix implique deux conséquences immédiates que je n'avais pas imaginées au départ, et qui finalement ne sont pas pour me déplaire. Le destin se charge d'amener les choses là où ça l'intéresse... La première conséquence, c'est celle de passer d'un niveau individuel à un niveau collectif : qui vais-je solliciter ? à qui vais-je me dévoiler dans mes convictions les plus intimes ? qui sera d'accord pour s'engager avec moi dans cette aventure ? Il se trouve que je suis justement suffisamment prête à plus m'exposer aux autres, à être plus moi-même et à oser le dire, me dire.

Et c'est très récent pour moi. Coïncidence... La seconde conséquence de la création de l'association, c'est qu'il va falloir définir plus précisément le projet, et que la démarche va s'inscrire dans le temps, puisqu'une association constitue une entité pérenne et ne se réduit pas à un stage ponctuel.

Concrètement, les choses se font facilement. Je parle du projet à une seule personne (une amie), et nous voilà très vite 4 autour de la table, grâce à son intermédiaire. L'une des "convives" se désistera, mais je l'avais senti venir, et je ne suis pas déçue ni déstabilisée. Je suis même rassurée car elle montrait des signes d'interrogation, voire d'inquiétude, en quelques sortes de "résistance" au projet tel que je le concevais. Il aurait fallu passer du temps à la convaincre !


De manière générale, le choix s'impose à moi de conduire les choses beaucoup plus "au feeling" que ce que je faisais jusqu'à ce jour dans mon cadre professionnel. Je sens qu'il faut que je reste en éveil, ouverte, intuitive, dans le ressenti. Et cela fonctionne bien ! Je suis dans le vrai.

Le projet de l'association est très vite clair : développer des formations, stages et actions diverses touchant à l'art et au développement personnel, la spiritualité se situant en filigrane (vigilance à ce sujet dans une société très peu ouverte à cette dimension, et même méfiante et hostile, bien que ce soit le grand but personnel qui m'attire désormais). La pérennité qui s'instaure par la naissance de la structure associative permet de "rêver" à des suites pouvant être données au stage clown, ou à la venue d'intervenants d'autres domaines artistiques : danse orientale, art thérapie, etc.


En conclusion, disons les choses : pour moi ces perspectives représentent autant de coups d'essai pour développer une future activité professionnelle que je veux construire, reliée désormais à ce qui m'est essentiel.










mercredi 22 septembre 2010

Sur le continent...



Allez, je ne résiste pas à vous montrer encore quelques photos de nos excursions sur le continent à Gabés et vers Tataouine...



Le marché de Gabès



Les ruines de Ghigtis




La route de Tataouine, un goût de bout du monde...




Le marché de Tataouine




Kzar Ouled Soltane


Douiret


La mosquée des Sept Dormants


mardi 21 septembre 2010

Retour de vacances



Eh, oui, Caramelle, nous étions à Djerba la douce...
dont voici quelques photos....


La mer....


Un pêcheur près de la plage


Près d'Ajim


La mosquée de Sidi Jmour


La terre...


Un fondouk (caravansérail)



Dans un menzel (propriété qui comprend un terrain planté de palmiers et d'oliviers et une maison qu'on appelle un houch)



Les poteries de Guellala



La mosquée Fadhloun à Midoun




mercredi 8 septembre 2010

Vacance ...




Pas ou peu de posts les 10 prochains jours
pour cause de voyage de noces...


Destination ?


mardi 7 septembre 2010

Ce lien qui ne meurt jamais, Lytta Basset



"Aucun livre ne m'a autant coûté. Sa matrice est un journal intime que j'ai entrepris de tenir dès les premières semaines du deuil, après le suicide de notre fils Samuel, âgé de 24 ans.

Au plus épais du brouillard qui avait alors avalé tous mes repères, il m'avait semblé discerner quelques lucioles sur le sentier incertain que je suivais en funambule. Cinq ans plus tard, j'ai repris des éléments de ce document autobiographique en les rédigeant à la troisième personne, et en les accompagnant de méditations ou réflexions formulées en "je".

Déjà, de vive voix, j'avais commencé à aborder publiquement ces sujets demeurés largement tabous dans nos sociétés occidentales : la mort, le suicide, l'au-delà, notre rapport aux réalités invisibles. Et chaque fois ces interventions suscitaient des confidences, des personnes bouleversées par le retour d'une mémoire occultée ou raillée par les autres, me demandaient de témoigner.

Le chemin de vérité qui mène à une Vie plus forte que l'irréparable n'est pas l'apanage des croyants. Le clivage est ailleurs. Il dépend de l'orientation choisie : malgré ou à travers la mort de notre proche, désirons-nous ardemment aller vers ce qui vit, ou décidons-nous d'étouffer ce désir en nous ? "


Un livre magnifique trouvé à ND des Neiges et lu d'un trait. Un aperçu sur ce qu'est la vie spirituelle.

Lytta Basset a été pasteure à Genève. Elle est professeure de théologie protestante en Suisse.

Voici deux extraits :


"Mon credo personnel commence ainsi : « Dieu, personne ne l’a jamais vu. » Voilà l’humanité entière sur un pied d’égalité et « Dieu » à l’abri de toute mainmise ! Mais alors, qui me Le fera connaître ? L’évangéliste Jean répondait sans hésiter : « C’est celui qui est dans le sein maternel du Père », qui se tient dans la toute maternelle et paternelle Présence. Jean parlait de Jésus de Nazareth, sans cesser pourtant de montrer ce « fils d’humanité » traçant au long des jours un sillon où chaque être humain après lui pourrait faire pousser la vie. Mais cela ne me suffit pas. J’ai besoin d’un vis-à-vis, d’un face-à-face- franc et fécond avec Lui : en s’offrant de cette manière à ses contemporains, sans doute Jésus leur a-t-il « fait connaître » Dieu. Mais moi, aujourd’hui ? Mais nous ? Qui nous Le fera connaître ?

Il reste tous les humains, certes. Le simple regard d’inconditionnel accueil que pose sur nous l’un de nos semblables peut nous « faire connaître » la Présence. Une telle expérience en a guéri plus d’un ! Mais il faut croire que cela ne me suffisait pas encore : quelque chose de neuf s’est passé à l’abbaye de Chambarand, qui me fait penser à l’expression « être touché par la grâce ». C’est davantage que le regard de Jésus – indissociable de celui de Samuel – chargé d’insondable Tendresse. C’est à proprement parler l’entre-deux de la relation qui se mettait à exister au centuple, à la fois dans la douleur et dans l’indestructible fidélité : rien n’effacerait jamais cet entre-deux où chacun était impliqué de tout son être – ni le reniement entre Pierre et Jésus ni la mort et son cortège de regrets entre Samuel et moi. L’entre-deux demeurerait à jamais, par-delà toute blessure. Dieu pouvait donc se « faire connaître » ainsi."

Lytta Basset

Ce lien qui ne meut jamais

Ed Albin Michel P 208


" Se noyer dans l’illimité, l’incommensurable, l’innommable, n’est-ce pas à coup sûr, perdre le contact avec qui l’on est ? En revanche, revenir à soi – et, d’un même élan, revenir à la vie, aux autres, à la relation – peut paraître tristement banal : on se trouve réduit à n’être que soi, définitivement privé de la connaissance du Mal et de la Vie. Le deuil de la compréhension totale du malheur – pourquoi cela m’est arrivé à moi ?- semble donner la main au deuil de connaître l’avenir : je ne sais presque rien de l’au-delà, je ne sais même pas ce que la Vie me réserve au jour le jour.

La mort de notre proche nous a projeté contre les murs de la prison qu’est devenu notre moi : nos credos, nos théories,nos rassurantes philosophies ont volé en éclats. Nous avons été tentés de ne plus rien dire, puisque les choses étaient indicibles. Puis nous avons retrouvé la parole, acceptant de balbutier faute de pouvoir tout dire. Et nous avons fait connaissance avec la grande pauvreté de l’être : je ne suis que cela, dans les limites infranchissables de mon savoir, de ma parole, de mes capacités…Sans doute fallait-il en arriver là pour entendre du Vivant : « C’est toi que je voulais bénir, rien que toi, tout toi !"


Ibid p 215



dimanche 5 septembre 2010

Notre Dame des Neiges septembre 2010



Nous ne l'avions jamais vu dans toute sa splendeur de fin d'été,

l'arbre sur la route de ND des Neiges.
Un troupeau de moutons profitait de son ombre généreuse.




Beaucoup de soleil, un petit groupe, très motivé et chaleureux

qui contemple ici la vue sur les montagnes d'Ardèche
depuis le Sommet des Trois Seigneurs.



L'atmosphère un peu austère de la Trappe était cette fois empreinte

de la douceur du début du mois de septembre.

Voilà, l'aventure commence...

Et nous avons avec nous un jeune couple
qui commence "l'aventure" du mariage
par ce voyage de noce dans le désert...

Comme l'a dit l'une d'entre nous :
"ça nous donne une responsabilité, de les accompagner !"