mardi 31 mars 2015

Groupes entre femmes


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Un premier groupe s'est réuni en Ardèche au mois de janvier. Un deuxième va se rencontrer pour la première fois dans le Nord de la France mi avril. Ce deuxième groupe est composé  en partie de femmes  qui ne me connaissent pas ce qui m'a amené à préciser les intentions et les modalités.
J'en profite pour remercier encore Karine C et Sandrine BG pour leur belle énergie à rassembler un groupe autour d'elles.




J'ai l'expérience de l'appui précieux que les femmes peuvent se donner à travers les nombreux groupes de femme auxquels j'ai participé de diverses manières. Mais c'est Jetsunma Tenzin Palmo qui définit pour moi le plus clairement ce que les femmes entre elles peuvent s'apporter. Elle emploie le mot d' « empowerment »  que l'on traduit généralement par encouragement mais dont le sens va bien au delà. Ce mot parle de la possibilité que nous avons avec le soutien et la confiance de nos « soeurs » d 'accéder à notre véritable puissance pour pouvoir ensuite la mettre au service des autres.

Notre culture de la mixité n'offre que peu d'espaces et d'activités séparés pour les hommes et pour les femmes comme c'est encore le cas dans les sociétés traditionnelles. J'ai constaté cependant combien ces espaces de partage et de proximité sont précieux. Il y a, même s'il est difficilement définissable, un appui particulier qu'un groupe de femmes peut donner à chacune de celles qui en font partie.
Lorsque des femmes sont entre elles on constate un langage et des expériences de vie communs qui rendent les partages plus simples et plus fluides. À l'inverse, c'est dans un groupe entre femmes que joue de la façon la plus aigüe le mécanisme de la comparaison. Et puisque c'est là, parmi nos semblables que ce démon est le plus douloureux, c'est aussi là qu'il peut guérir. Cette guérison passe par une connaissance de plus en plus profonde de soi-même et des autres. Et quand je parle de connaissance de soi, j'évoque la connaissance de notre histoire personnelle telle que nous la percevons, la connaissance de nos difficultés mais aussi celle de nos talents.

Les partages favorisent cette connaissance sans jugement, au delà de la culpabilité qui nous maintient enfermées en nous-mêmes et nous coupe des autres. Ils aident peu à peu chacune à entrer dans une relation bienveillante à elle-même.
Réciproquement, l'intimité partagée dans un groupe est proportionnelle à l'intimité de chacune avec elle-même et les pratiques proposées au long des 4 week-end qui incluent la parole mais aussi le silence, l'écriture, la création manuelle, la musique, le contact avec la nature visent à faire émerger cet espace d'intimité de chacune avec soi-même et de chacune avec les autres.
C'est par l'alternance de moments avec soi et avec les autres que se crée progressivement l’espace du groupe qui lorsqu'il est sain et sûr permet à chacune de s'épanouir dans sa propre forme.
En fait, les propositions d'exercices que je vous ferai ont toutes cette même intention de créer ensemble un espace d'intimité et de bienveillance de chacune avec elle-même et avec les autres.

Intimité et bienveillance ne se créent pas avec la tête. Notre intelligence intellectuelle peut nous aider. Elle peut être aussi, dans une culture qui la privilégie au point parfois de ne reconnaître que cette forme d'intelligence, une barrière, une mise à distance du monde moins rationnel des émotions et des sentiments. Les expériences et situations proposées feront appel à l' intuition, au langage symbolique et à l'intelligence du cœur en s'adressant à la fois au corps, à l'âme et à l'esprit. Cette dimension spirituelle très simple accepte toutes les formes d'expression du lien à plus grand que soi, religieuses ou pas, liées à un enseignement ou pas.
Aucune compétence ou expérience particulières ne sont requises pour participer à un groupe. Il suffit d'être une femme et d'être d'accord avec la proposition de départ. J'ajoute que même si les expériences proposées sont les mêmes, chaque groupe à une couleur différente car c'est aussi ce que chacune apporte qui « fait le groupe ».

Enfin l’accès à notre véritable puissance dont il a été question au début est rendue possible par l'intimité et la bienveillance du groupe. Ce n'est pas un renforcement de notre ego, mais au contraire la reconnaissance des talents que  la vie nous a donnés et nous demande de partager.

Je puise l'inspiration des groupes que je propose dans les Moon Lodge de la tradition amérindienne, dans les deux groupes entre femmes très différents dont je fais partie, depuis 10 ans pour le plus ancien. Je suis aussi inspirée par le travail que je poursuis depuis 6 ans avec Lily Jattiot analyste jungienne auteure de « La sagesse du féminin » ainsi que par une formation toujours avec Lily plus spécifiquement sur les rêves. Enfin, je suis imprégnée de ce que j'ai pu observer et ressentir de la communauté des nonnes de Dongyu Gatsal Ling fondée par Jetsunma Tenzin Palmo au Nord de L'Inde près de Dharamsala et des réponses de Jetsunma que j'ai rencontrée à plusieurs reprise et interrogée sur ce que les femmes peuvent en particulier apporter au monde.


Ladakh (1)

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Cette photo est le fond d'écran de mon ordinateur depuis quelques mois...
C'est une photo du lac Tso Moriri  au Sud Est de Leh ...
Je suis en train de préparer un séjour au Ladakh au mois d'août. 
Voyage de repérage pour un futur groupe. Nous verrons...


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lundi 30 mars 2015

La citation du lundi

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"Tout le monde est un génie. 
Mais si l'on juge un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, 
il passera sa vie à croire qu'il est stupide."

Albert Einstein.

Merci à Nicole D et Éric DA

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First Song / Stan Getz & Kenny Barron

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Superbe !

Merci JFL.

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dimanche 29 mars 2015

Désarroi

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"Le désarroi dans lequel nous nous trouvons est en fait une aubaine : il témoigne de notre sensibilité. ceux qui traversent la vie sans le moindre sentiment de détresse sont inconscients. La détresse induite par notre prise de conscience recèle un immense potentiel de transformation, un trésor d'énergie dans lequel nous pouvons puiser à pleines mains et que nous pouvons utiliser pour construire quelque chose de meilleur, ce que l'indifférence ne permet pas."

Jigme Khyentse Rinpoche (b.1964)

Transcrit par Matthieu Ricard d'après un conseil donné oralement.

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Bibo no Aozora / Babel / Ryuichi Sakamoto & Jaques Morelenbaum

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Troisième version du même morceau ( 20 et 23 mars).
 BO du film Babel que je n'ai pas vu...
Mais cela me donne envie de le voir.
Encore merci Bruno

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samedi 28 mars 2015

Deux oiseaux...

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Pour commencer le WE avec amour et en couleur !

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Caravan / Duke Ellington

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Un grand classique...

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vendredi 27 mars 2015

Samuel Barber: Adagio op. 11/ Signum

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Merci JFL.

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Reza Deghati

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Voici l'extrait de l'interview du photojournaliste français d'origine iranienne  Reza Deghati
 parue dans la revue KAIZEN.
Nous vous invitons à lire l'ensemble de l'article ici




"Pascal : Est-ce pour cette raison qu'au cours de tous ces reportages de guerre, vous n'avez jamais photographié les morts ?
Reza : Par ce choix, j'essaie de montrer deux choses. Dans les zones de conflits, à côté de la violence dont les médias classiques choisissent de témoigner, subsiste une vraie beauté : je tente de rappeler que les Afghans sont beaux, que l'Afghanistan est un beau pays.Mais je veux aussi inviter les gens à considérer les survivants : les conséquences de la guerre sont bien plus visibles dans les yeux des rescapés. Vous ne trouverez "rien" dans l'image d'un corps déchiqueté. Et puis photographier les vivants montre qu'il reste toujours de l'espoir, que la vie est plus forte que tout. Ce principe vaut également pour la nature : récemment, j'ai formé de jeunes adolescents dans une banlieue très difficile en Sicile. Un jour, ils se plaignaient de l'omniprésence du béton et du manque de végétation. Je leur ai proposé un travail sur le thème de "la force de la nature" : ils devaient photographier tout ce qu'ile trouvaient de naturel dans cet univers artificiel (fleurs, mauvaises herbes, etc.)À la fin de la journée, ils débordaient d'enthousiasme en constatant que la nature reprend ses droits malgré tout."
Merci Karl.

jeudi 26 mars 2015

MotoGP is back

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Naissance

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"Le tableau qu'il soit à l'huile, à l'eau, qu'il soit fait d'étoffes, de ciment ou de la boue des chemins, n'a qu'une seule signification : la qualité de celui qui l'a créé et la poésie qu'il porte en lui. Tout est permis, tout est possible, pourvu que derrière le tableau un homme apparaisse, tel qu'il est, tout nu, comme la vie."
Roger Bissière 




Naissance du  tout nouveau site de Sandrine D à propos de peindre et écrire...




Nous lui souhaitons longue vie !

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Hallelujah de Léonard Cohen / Emji

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 Finale de la nouvelle star le 12 mars 2015

From JFL avec ce petit mot :

"Et oui, je zappe parfois et je suis tombé sur cette émission qui a tendance à me hérisser le poil. 
Puis je me suis dit : "Regarde un peu..."
Et j'ai découvert cela... J'ai pensé , touché, "mais c'est qui cette femme...!?"

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mercredi 25 mars 2015

La méditation m'a sauvé / Phakyab Rinpoché (1)

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C'est un livre exceptionnel. Ne vous arrêtez pas au titre un peu dramatique. Il y a ici bien autre chose qu'une histoire aussi impressionnante soit-elle. Phakyab Rinpoché  a été ordonné moine en 1980 . Il reçoit sa formation à Sera Mey en Inde du Sud  et au monastère de Golok dans l'Amdo au Tibet.  En 1994 il est reconnu par le Dalaï Lama comme le huitième Phakyab Rinpoché. En 1997 il reçoit du même  Dalaï Lama des instructions précises pour aller enseigner au Tibet. Il est arrêté en 2002 en tant qu' abbé du monastère d'Alshi et détenu et torturé par les autorités chinoises. Il s'est évadé et comme de nombreux tibétains a franchi au péril de sa vie la barrière himalayenne. En 2003 Sa Sainteté l'engage à partir aux USA où il doit enseigner dans un centre du Dharma.  Dès son arrivée à New York il tombe malade et est soigné à l'hôpital Bellevue qui s'occupe des victimes de la torture. Gangrène avancée au pied droit et tuberculose osseuse. Il refuse l'amputation et reçoit du Dalaï lama l'impulsion pour ne plus chercher la guérison à l'extérieur. pendant trois ans, il effectue de 5h du matin à minuit les pratiques de tong len et du tsa-lung qu'il a reçu de ses maîtres. 
Bien au delà du récit d'une guérison physique par des pratiques réservées à des initiés et dont  le contenu n'est pas dévoilé, ce livre parle de l'esprit. De ce qu'est l'esprit.

Voici un premier extrait qui vous donnera un bref aperçu de la force et de la qualité de l'écriture :

"Sur les hauteurs du Toit du monde, l'élan de la terre est palpable. Elle se dresse vers le ciel. Je l'ai perçu très jeune et par la suite avec une force inégalée lorsque, sur les chemins de l’exil, je me suis confronté dans un corps à corps, à la vie, à la mort, avec les monts himalayens. J'ai alors éprouvé la puissance des éléments à l'état brut, difficilement soutenable. Au risque de me rompre les os, car l'être humain est vulnérable à leur pouvoir dans ces hauteurs extrêmes et inhospitalières.
À New York je perçois une autre forme de puissance, non moins redoutable, celle de l'intelligence à la conquête de la matière. La volonté est ici surdimensionnée. Elle emporte dans une course effrénée la ville où je me trouve. Océan d'humanité affairée, New York ne s'arrête jamais. Sa houle implacable fait déferler une succession de vagues géantes. Le paysage sonore me réverbère, dans le petit studio solitaire que j'occupe, les échos d'une agitation qui maintient l'esprit sous tension permanente. Soif d'action et de réalisation irrépressible. Dynamisme exacerbé. Les New yorkais se précipitent, mais vers où ? Vers quoi, au juste ?
Du matin au soir, la ville sollicite ses habitants. Elle exige d'aller, venir, faire, agir, fabriquer, produire, exécuter, effectuer, entreprendre, commencer , recommencer, oser, diriger, piloter conduire, saisir piloter agripper, tenir , harponner, tirer, puiser, capturer, posséder, arracher, emporter, accaparer, conquérir, ravir, envahir, confisquer, utiliser, profiter... Sans répit . Toutes ces activités visent à la main mise sur l'univers matériel duquel on attend les satisfactions de la richesse et de la réussite. Et j'entrevois la souffrance de tous ceux que l'emballement des performances made in USA a cassés. Vies brisées, échouées sur le grève où l'on vient agoniser, faute d'avoir réussi à se couler dans le rêve américain. Dans cette société où rien ne semble laissé au hasard, ce rêve a sûrement ses standard et ses normes ready-made. Cela, je l'ai compris intuitivement dès ma sortie d'avion.
Je suis perplexe. Mon enfance et ma formation de moine n'ont cessé de me solliciter en permanence de l'intérieur vers l'intérieur . Dans une dimension où il s'agissait d'être en accueillant tout ce que la vie nous présentait – de bonheur et d'adversité. Quelle chance a le marginal que je suis de s'adapter ? De survivre à New York ?
La question se pose doublement. Au plan de mon intégrité physique d'abord, car je suis atteint à la jambe d'un mal inconnu. Et ensuite au plan de mon identité de moine. Car à New York je me trouve éloigné du mode de vie que j'ai choisi adolescent, au sein d'un monastère."


P 80-81
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Blues Walk / Barney Wilen

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Au hasard de You Tube ...
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mardi 24 mars 2015

BLEUE

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Klein

"C'est surtout le silence qui me frappa le plus. C'était un silence impressionnant, comme je n'en ai jamais rencontré sur Terre, si lourd et si profond que je commençai à entendre le bruit de mon propre corps (...) Il y avait plus d'étoiles dans le ciel que je m'y étais attendu. Le ciel était d'un noir profond, mais en même temps, il brillait de la lueur du Soleil... La Terre paraissait petite, bleue, claire, si attendrissante, si esseulée. C'était notre demeure, et il fallait que je la défende comme une sainte relique. Elle était absolument ronde. Je crois que je n'ai jamais su ce que signifiait "rond" avant d'avoir vu la Terre de l'espace."

Il y a 50 ans, Alexeï Leonov, premier homme à flotter dans l'espace...

Merci Olivier

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Kora Solo 1 / Alla La Ke / (By the Will) / Tunde Jegede

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Cet instrument, la kora est tout un monde...

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lundi 23 mars 2015

La citation du lundi

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"Celui qui plante n'est rien, celui qui arrose n'est rien, Dieu seul compte, Lui qui fait croître."

1Co 3,7
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Bibo no Aozora / BABEL /Ryuichi Sakamoto

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Autre version de la musique passée vendredi 20 mars...
Merci Bruno pour cette merveille.

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dimanche 22 mars 2015

Partis pour rester - Le nouveau Cabrel


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Le film sur Yogananda


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Nous sommes nombreux à avoir lu la célèbre " Autobiographie d'un yogi"de Yogananda, 
pour beaucoup ce fut le livre qui dans les années 60
déclencha l'intérêt pour la spiritualité.
Voici donc un film: "Awake" ,sur sa vie.
Comment se le procurer, c'est une autre histoire.
Merci Patrick pour l'info

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Rien que des menteurs / Le Chat

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Bon di - ment - che !

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samedi 21 mars 2015

21 mars

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Bon printemps...

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La méditation / Milarepa

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"La méditation qui ne grandit pas l'esprit, on lui donne ce nom mais elle n'est qu'apaisement. Peu d'hommes touchent au point sensible de l'esprit, bien peu d'hommes associent le calme et la vision pénétrante"

Milarepa

In Question de  n°1  Méditation, l'aventure incontournable. p1

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Tunde Jegede and the Nomadic Mystics

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Je traduis le commentaire sur YouTube :
"Une performance en live de Tunde Jegede et les Nomadics Mystics filmée par le réalisateur américain Ron Wyman. Elle réunit le légendaire chanteur malien Kasse Mady Diabate, le chanteur et le musicien Paul Reid et le joueur de Kora gambien Wali cham. C'est le premier enregistrement d'un nouveau son " Acoustic Afro Reggae " un point de rencontre musical entre l'Afrique et sa diaspora."

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C'est ce soir...

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vendredi 20 mars 2015

Gagner ou perdre ?



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" On  a demandé au Bouddha, 
"Qu'avez-vous obtenu par la méditation ?"
Il a répondu : "Rien.
Cependant laissez-moi vous parler 
de ce que j'ai perdu grâce à la médiation :
la colère, l'anxiété, la dépression, l'insécurité, 
la peur de la vieillesse et de la mort."

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Better In Tune With The Infinite / Ibeyi

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jeudi 19 mars 2015

Souffrance par SS le Dalaï Lama

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"Tous les êtres humains connaissent la douleur et la souffrance, mais ceux qui ont été élevés au sein d'une culture orientale paraissent mieux tolérer l'une et l'autre. Cela ne serait-il pas dû pour partie à leurs convictions? Il est vrai que la souffrance est plus visible parmi les nations pauvres que dans les pays riches. La faim, la pauvreté, la maladie et la mort y sont présentes, au vu et au su de tous. Celui qui tombe malade, celui qui vieillit, n'y est pas marginalisé : on ne le place pas en maison de retraite pour le confier à des professionnels de la santé - il demeure au sein de la communauté, sa famille prend soin de lui. Du coup, dans ces sociétés où l'on vit journellement au contact des réalités de l'existence, il est moins facile de nier que la vie se caractérise par la souffrance, que cette dernière fait naturellement partie de l'existence.

À mesure que la société occidentale à acquis la faculté d'améliorer les conditions de vie matérielles, d'en soulager la rudesse, elle semble avoir perdu son aptitude à faire face aux souffrances qui subsistent malgré tout. Les sociologues ont mis en évidence que beaucoup de gens, dans la société occidentale, ont tendance à vivre dans l'idée que le monde serait somme toute un endroit agréable, que la vie serait équitable, et que les braves gens - comme eux - ne mériteraient de vivre que de bonnes choses. Inévitablement, la souffrance vient ébranler ces croyances."
L'art du bonheur : sagesse et sérénité au quotidien.


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Left Alone / Archie Shepp and Mal Waldron

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Méditation Jazz...

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mercredi 18 mars 2015

In a sentimental mood / Duke Ellington and John Coltrane

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Juste magique !
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Wild / Cheryl Strayed

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Le livre, pas le film, que je n'ai pas vu.
Une histoire et une héroïne toniques et authentiques.
Ou comment ,en 1700 Kms sur le Pacific Crest Trail 
qui va de la frontière mexicaine à la frontière canadienne,
 vivre toutes les étapes d'un deuil et d'une renaissance,
 et ne plus se confondre avec son histoire.



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mardi 17 mars 2015

Samsara

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Samsara (1)

Bagan Myanmar

Nous avons vu ce film sorti en mars 2013 en DVD. Pendant 1h 40 un flux d'images de ce qui fait notre existence sur terre. Des lieux, des gens, des animaux, des activités. La plaine de Bagan au Myanmar dans la lumière du petit jour qui fait briller les toits des 5000 pagodes, les merveilles de la Namibie, des chutes d'Epupa aux dunes de Sossusvlaï, la plaine de l'Indus vue du monastère de Tiksey au Ladakh, un volcan d'Hawaï en plein éruption, les têtes de statues du 1er siècle avant JC des ruines de Nemrut Dagi en Anatolie, l'énorme décharge de Payatas près de Manille aux Philippines, l'enfer de la mine de souffre de Kawah Ijen à Java en Indonésie, la non moins infernale usine de poulets de Mariesminde au Danemark, les autoroutes immenses de Los Angeles la nuit, la splendeur dorée de galerie des glaces du château de Versaille, les décombres d'une école après le cyclone Katrina en Louisiane , The Palm et le luxe inouï de la ville de Dubaï, la momie de l'homme de Tollund au musée de Silkeborg au Danemark, les statues du Bernin à St Pierre de Rome et les flèches du Mont St Michel de nuit alors que la marée monte, un homme entièrement tatoué qui câline sa fille, la démonstration époustouflante de Kung Fu de la Tagou Wushu Academy de Zhengzhou en Chine, toujours en Chine la rentrée à l'usine d'EUPA de milliers d'ouvriers habillés en jaune ou encore le défilé de l'armée, le visage de cette femme ladakhi qui égraine son mala «  Om mani padme hung », les hommes de la vallée de l'Omo en Éthiopie , Olivier de Sagazan en bureaucrate « qui pète les plombs » et couvrant son visage de terre entre en métamorphose, une femme Himba immobile et son enfant qui nous fixe, comme ces prisonniers d'une des plus grande prison des Philippines, les foules anonymes du métro de Tokyo, un père sa fille et son fils probablement américains, arborant chacun fièrement leur arme, des enfants que l'on baptisent, la marée humaine des croyants qui tournent autour de la Kaaba à La Mecque, le mur en béton entre Israël et la Palestine, le mur des lamentations à Jérusalem. Au début, les moines de Tiksey créent un mandala de sable qui sera balayé à la fin du film. Des dessins sacrés très coloré, il ne reste qu'une poudre verdâtre recueillie par un des moines dans un bol.

Kawah Ijen Indonésie

Ces images font alterner ce que l'on peut considérer comme le meilleur et aussi comme le pire. Première constatation, la vision du pire n'est pas la même partout – celle du meilleur non plus d'ailleurs. Je me suis demandée comment les cinéastes avaient eu l'autorisation de filmer les scènes où l'on voit des jeunes femmes chinoises alignées par centaines, vêtues de combinaisons identiques découper méthodiquement des poulets défilant sur une chaîne gigantesque. Ce qui peut m’apparaître comme le comble de la folie industrielle et du mauvais traitement des animaux et des humains est perçu par les patrons de cette usine comme la démonstration de la puissance de l'industrie alimentaire chinoise et montré avec fierté.
Pas d'images trash cependant dans Samsara, le but n'est pas de déclencher la répulsion devant l'horreur mais de se situer dans cette frange où l'émotion ressentie, même intense ne brouille pas complètement la faculté de réflexion : le miroir de l'âme n'est pas obscurci au point de ne plus renvoyer aucune image cohérente.
Il finit par se produire au cours du film un étrange phénomène, un changement insidieux de niveau de perception. À l'étage relatif, l'horreur et le sublime restent l'horreur et le sublime et continuent à s'opposer. Un peu en deça, cependant apparaît la possibilité d'une vision du samsara, d'un point de vue qui sans renvoyer dos à dos les aspects opposés de la réalité humaine nous fait deviner l'impermanence qui les unit, ce flot chaotique et vertigineux du changement dans lequel la mort et la naissance ,et tout ce que nous croyons construire entre, acquièrent une forme de transparence et de continuité.
  Et cette phrase scandaleuse à hauteur humaine est comme entrevue : « Everything is neutral »

Tiksey monastery Ladakh

(1) Le saṃsāra (संसार terme sanskrit signifiant « ensemble de ce qui circule », d'où
« transmigration » ; en tibétain khor ba, ou Khorwa འཁོར་བ།) signifie « transition » mais aussi « transmigration », « courant des renaissances successives »
Définition de Gérard Huet in The Sanskrit Heritage Dictionary

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Dead Can Dance - The Host of Seraphim

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Pour aller avec  Samsara...
Lisa Gerrard  de Dead Can Dance 
a participé à la musique si importante dans le film.

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lundi 16 mars 2015

La citation du lundi

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"Voici que Je vais faire une chose nouvelle : Dans le désert Je vais mettre un chemin.."

Is 43,19

Pour tous ceux qui se croient perdus...

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Ligo / Latvian Song an Dance Festival

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Pendant une semaine en été, tous les cinq ans depuis 1873, la ville de Riga en Lettonie accueille un festival d'une telle grandeur, qualité et diversité qu'il figure sur  la liste de l'UNESCO des chef d'oeuvres du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.
 Ici 15OOO choriste chantent....
 Ligo est la célébration  traditionnelle lettone   du solstice d'été dans la nuit du 23 au 24 juin.
Magnifique !

Merci Marie-Jo

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dimanche 15 mars 2015

Méditer, l'incontournable pratique

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Pour une fois, voici un post parlant d'un livre que nous n'avons pas (encore) lu. 
C'est notre vieil ami  Jean-Pierre, méditant de longue date qui nous le propose. 

Voici ce qu'en dit Jack Kornfield en 4ème de couverture :
"Merveilleusement clair, remarquablement accessible, chaleureux et sage. Tout ce dont vous avez besoin pour transformer votre vie.

Et voici le commentaire de Jean-Pierre : 
" Je trouve que Sharon Salzberg décrit précisément et simplement ce qu'est la méditation et comment cette pratique renforce notre capacité d'attention. Le livre propose un programme sur 4 semaines :
Semaine 1 : Concentration
Semaine 2 : Corps et pleine conscience
Semaine 3 : Pleine conscience et émotions
Se maine 4 : L'amour bienveillant

Merci JP Geppetto

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Tibétains

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Lors d'une manifestation dans la capitale indienne de New Delhi ce mardi 10 mars, un tibétain exilé pose le visage peint au couleur du drapeau tibétain. Des manifestants tibétains sont descendus dans les rues de New Delhi. Ils se sont rassemblés devant l'ambassade de Chine pour scander des slogans indépendantistes et commémorer le soulèvement 1959 contre le pouvoir chinois. Au Népal, qui abrite également des milliers d'exilés tibétains, les manifestants ont entonné des chants et déposé des offrandes devant le portrait du Dalaï-lama lors de commémorations pacifiques. Le Népal est également un pays d'accueil pour les exilés tibétains, les militants ont chanté des chansons et des offrandes faites à un portrait du Dalaï-lama dans le cadre des commémorations.

samedi 14 mars 2015

Mourir le coeur ouvert (extrait)


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Franck Giambelluco
 "Quelques mois auparavant et après la lecture de plusieurs articles décrivant ce geste intérieur que l'on appelle "l'acceptation", le "oui à ce qui est", pratique fondamentale sur bien des voies spirituelles, il s'était demandé tout haut et en ma présence si les auteurs auraient écrit la même chose - et surtout dans les mêmes termes - s'ils s'étaient trouvés dans le même état que lui. Vient un moment où le terrain de la Pratique n'a plus grand chose à voir avec un alignement de mots sur le papier... 
Il semble inévitable que vienne un moment sur une véritable voie de transformation où il ne reste plus rien à quoi se raccrocher. Où même l'idée que l'on puisse être "sauvé" apparaît pour ce qu'elle est : juste une idée. Un moment où tout s'effondre, extérieurement et intérieurement, y compris la croyance rassurante que "j'ai une pratique". C'est certainement le moment où Shiva se manifeste dans toute sa terrifiante splendeur, brûlant jusqu'à la moindre scorie de notre monde d'illusions et nous laissant dans une totale désespérance : "Père, pourquoi m'as-Tu abandonné?
Le moment où l'on réalise que ce que l'on a appelé jusque-là "ma pratique" est essentiellement une tentative de marchandage plus ou moins subtile - avec le Réel, un geste accompli en vue d'un hypothétique "plus tard" et que l'on n'a par conséquent " aucune pratique, que l'on est un lâche, un rien..."
G.I. Gurdjieff  parlait de rencontrer son "absolue merdité"
Nu face à la vérité nue, une nudité terrifiante : je ne suis rien.
Passer de "avoir une pratique" à incarner la pratique, Être la pratique."

Mourir le coeur ouvert
  Didier de Amorin 
Ed ALTESS P124-125

Pour la présentation du livre voir le post du 9 mars
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Tommy Flanagan - Angel Eyes


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Un pianiste que j'aime :  Tommy Flanagan
dans un hommage à Ella Fitzgerald.

Monique

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vendredi 13 mars 2015

Marquez le 93 à Jerez

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3° et dernier Test ce WE au Qatar
et après, la saison MotoGP commence.
Pour ceux qui suivent ;-)

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Trinh Xuan Thuan : "Je fais le pari d'un principe créateur"


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Over the Rainbow / ThePianoGuys

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Décidément ces deux-là installent leur violoncelle et leur piano dans des lieux inspirants..

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jeudi 12 mars 2015

Le choix

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Lorsque nous étions à Dongyu Gatsal Ling, la nonnerie fondée par Jetsunma Tenzin Palmo, a eu lieu l'ordination de jeunes nonnes récemment arrivée. Elles étaient une quinzaine à arriver de régions très pauvres de l'Himalaya en particulier du Zanskar une vallée très isolée près du Ladakh. Elles sont très jeunes, 10 ans, 8 ans, la plus petite a même 5 ans. On nous précise les conditions dans lesquelles elles sont arrivées. Elles viennent de familles bouddhistes très pieuses et très pauvres pour qui le monastère représente une chance extraordinaire pour leurs enfants : servir le dharma, d'être éduquées et manger à leur faim. Les moines étaient réticents, les parents les ont supplié de les emmener. Ils l'ont fait.
Émotion dans le groupe...Mais ces enfants ne choisissent pas !
Il est vrai que l'ordination engage leur existence même si elles ont ensuite la possibilité - théorique mais pas facile à assumer dans la société indienne - de se « dérober » ( to disrobe) et de ne plus être nonne.
Cela nous interroge sur le choix et sur la manière très différente dont ce thème est vu en Orient et en Occident. Il est clair que partout dans le monde les parents choisissent pour leurs enfants mais dans nos société la liberté est valorisée et les options que les parents prennent pour leurs enfants – prénom, nourriture, lieu de vie, école, activités diverses, frères et sœurs, mode de garde en cas de divorce...etc...- toutes ces options ne sont pas mises en avant. Ce que l'on met en avant c'est la liberté de l'enfant, l'apprentissage du choix. On voit même des parents pleins de bonne volonté et farcis de principes éducatifs modernes demander à leur bambin de deux ans s'il veut voir un film ou aller à la piscine. L'embarras du gamin est visible, deux ans c'est un peu tôt, et je ne pense pas que cela lui apprenne à prendre une décision. Dans la société indienne, puisque nous sommes en Inde, les choix que les parents font pour leurs enfants sont tout à fait assumés, considérés comme naturels y compris à des âges et dans des domaines qui choquent les occidentaux. Les mariages arrangés sont encore la norme dans toute l'Inde rurale et l'on peut rappeler qu'en Inde 70 % de la population est rurale. Choisir donc l'orientation de l'existence d'un enfant, que ce soit à 5 ans ou à 18 ans n'est pas considéré comme une atteinte à sa liberté. Le pouvoir de décision des parents et de la famille est très fort. Et le choix du métier, du mari ou de ou de l'épouse est fait selon des considérations précises de caste, de groupe, de religion...etc. La valeur mise en avant est plus la soumission à la tradition, au dharma, à la coutume, que la liberté du choix et ce pour tout le monde parents et enfants.
D'autre part, j'ai été frappée par la valeur fondamentale dont les nonnes plus âgées parlent le plus souvent : ce n'est pas la liberté mais le service. Plusieurs fois à la question : «  Qu'est-ce qui t'a décidé à devenir nonne ? » j'ai entendu : le désir d'être au service des autres. Je me souviens en particulier de cette jeune fille de 18 ans dont le visage marqué garde la trace d'une vie difficile au Népal et qui m'a dit dans son anglais encore un peu hésitant mais très clair cependant: « J'ai vu la vie de ma mère et je ne veux pas avoir la même. J'ai vu le samsara et la souffrance et je veux aider les autres à en sortir. » Pour elle, c'est une évidence, la seule aide vient d'un changement de niveau de conscience. Elle dit par ailleurs que son but est « Enlightment » l'illumination. Pas moins. La liberté au niveau relatif n'est pas évoquée. Elle semble n'avoir de sens qu'à un niveau ultime comme condition du service aux autres. J'imagine que toutes les nonnes n'ont pas ce degré d'exigence. Cependant à les regarder vivre on s'aperçoit que leur énergie est peu orientée vers l'originalité, la liberté individuelle, et davantage focalisée sur l'harmonie et le travail avec les autres. Elles viennent de familles élargies où l'accent est mis sur l’obéissance aux aînés et la solidarité du groupe. Celles qui ont connu la grande pauvreté dans des villages reculés ne se posent pas la question de la liberté du choix de leur existence C'est une question pour ceux qui mangent à leur faim et qu' une société axée sur le progrès et le bien-être matériel a convaincu que le bonheur était dans la possibilité de faire ce que l'on veut. Leur difficulté est inverse : elles ont du mal à répondre lorsqu'on leur demande ce qu'elle veulent me dit une femme qui séjourne souvent à la nonnerie, et Jetsunma et les professeurs les encouragent à sortir de l'indifférenciation du groupe et à oser affirmer leur différence.
Plus profondément qu'une discussion sur mentalité occidentale et mentalité orientale, une situation comme celle-ci nous invite à nous demander avec un peu de recul ce que nous avons choisi dans notre existence. Et d'abord de constater que cette question se pose à un certain niveau, celui du moi, celui où nous avons une histoire avec un début un milieu et une fin. Cette question existe sur le plan de ce qui en nous est né, devenu, composé. Ai-je choisi mes parents, le pays et l'époque où je suis née ? Ai-je choisi la langue maternelle que je parle et qui véhicule dans son histoire et sa structure tant de conditionnements qui passent inaperçus tant qu'on n'apprend pas une langue complètement différente ? Est-ce que j'ai choisi mes goûts et mes aspirations ? Est-ce qu'on choisit d'aimer la mer plutôt que la montagne, le salé plus que le sucré, le bleu plus que le vert ?
On peut parfois avoir l'illusion de choisir un métier par exemple, surtout si on a dû s'opposer à ses parents pour l'exercer comme cela a été mon cas. Mais en réalité d'où nous vient un désir ou une préférence quelle qu'elle soit ? Et nos attirances, répulsion ou indifférence vis à vis de celles et ceux que nous rencontrons ? Si l'on se pose la question honnêtement, avec innocence, c'est vite vertigineux. Je vous invite sans tirer de conclusion à honnêtement vous la poser.
Qu'est-ce que j'ai choisi dans mon existence et qu'est-ce qui m'a poussé à faire ces choix ?
Bonne pratique.

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Eternal Chant / Manose /Ani Choying Drolma

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mercredi 11 mars 2015

Quiet Temple / Barney Wilen & Mal Waldron

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Merci JFL pour ce moment de douceur.

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Les quatre étapes de la vie


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Merci Richard

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mardi 10 mars 2015

CANTO A ELEGGUÁ / Sexto Sentido

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Une autre version de Barasu Ayo.

Bonne semaine !

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Francis Cabrel in extremis

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Dans les bacs le 27 avril
Génial ;-)
J'adore Cabrel
et en plus il y a une tournée nationale 

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Sauvage par nature / Sarah Marquis

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eXplorAsia, c'est le nom de cette aventure de marche en solitaire de Sarah Marquis : 1000 jours et 1000 nuits, la traversée de la Mongolie et du désert de Gobi, la Chine, le Laos, la Thaïlande puis jonction avec Brisbane en cargo pour finir par le bush australien au Nord puis au Sud. 
Très touchée par ce récit, par cette femme courageuse en quête de communion. Son quotidien pendant trois ans, c'est beaucoup la lutte, la peur, la douleur, la faim. La nature est dure, le froid et le chaud extrêmes, le vent violent, les orages gigantesques, la boue, le sable...mais le danger le plus grand vient de la férocité des humains. Et puis au milieu de ce combat, la grâce, l'ouverture, la communion de certaines rencontres silencieuses, un échange de regards ou de sourires, un moment où le corps au delà de l'effort physique se fond dans la marche, la contemplation d'un animal ou d'un paysage qui brusquement efface les limites entre l'observatrice et l'observé. "Merci, merci" dit-elle chaque fois.
Merci, merci, Sarah pour le partage de ces moments rares.
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lundi 9 mars 2015

La citation du lundi

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En écho au post suivant la citation de ce lundi :

"Love never dies "

Lee Lozowick


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