vendredi 28 février 2014

Snarky Puppy


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Allez, on se réveille 
Il y a plein de choses à fêter

From JFL

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La chronique de Bruno H

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jeudi 27 février 2014

Prière

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Plusieurs personnes m'ont demandé la traduction de la Prière dite avant les repas dans les ashrams de Lee Lozowick. Merci à Alain-René de nous la procurer dans son livre  "La prière et la grâce" p.116



Dieu bien-aimé,
nous sommes dans Tes mains,
dans Tes yeux.
Nous n'avons aucune raison
de Te demander une faveur
et pourtant
laisse-nous être dans Ton Coeur
et annihilés dans l'amour.
Tout ceci T'appartient.
De cela nous Te remercions.
Même le fait que nous n'arrivions pas
à T'aimer
T'appartient.
De cela nous Te remercions.
Que toutes les louanges soient Tiennes,
Dieu bien-aimé.



Belle et émouvante photo de Lee en compagnie de son maître 
Yogi Ramsuratkumar à Tiruvanamalaï


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Sur un fil


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Magnifique
Merci Jean-François

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mercredi 26 février 2014

Fan


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 fan de Jean-Jacques

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On the way

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Voilà, Corinne est sur le retour, "on the way" 
selon l'expression abondamment utilisée par les indiens.
Quelques heures de taxi, quelques heures de train, un arrêt d'une journée 
à Delhi pour des détails concernant le prochain groupe et quelques heures d'avion plus encore 2 heures de voiture 
mais ces deux dernières heures , je m'en charge. 
Bon voyage à notre "group leader"

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François

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Les poètes



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JFL

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mardi 25 février 2014

Bienvenue Zoé

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Bienvenue à Zoé qui est née ce matin.
Avec vous Cath et Simon
dans le bonheur de l' accueil.

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L'infiniment petit

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JFL

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Mont Athos


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Merci au Diacre Marc

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lundi 24 février 2014

Shir Preda


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Mr Running K.

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Un jour sans fin


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L'acteur, scénariste et réalisateur Harold Ramis nous a quitté ce lundi à l'âge de 69 ans
Il était le réalisateur du film culte "Un jour sans fin"
J'ai vu ce film des dizaines de fois.

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La citation du lundi

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"Les gens se plaignent en disant qu’ils voudraient pratiquer mais qu’ils n’ont pas le temps. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de parler des Paramita - la générosité, la discipline, la patience, l’effort, la méditation et la sagesse - parce que ces vertus de Bodhisatva ne font pas seulement partie du chemin vers la bouddhéïte, elles font partie de nos  qualités intrinsèques et nous avons à les développer dans notre vie quotidienne. Nous ne devons pas considérer que la Pratique c’est uniquement lorsque nous nous asseyons sur nos coussins de méditation ou que nous allons dans des Centres assister à des causeries sur le Dharma ou encore lorsque nous faisons les rituels, et que le reste de notre vie quotidienne c’est juste une tonne d’activités mondaines. Si nous faisons cette séparation,  le temps que nous consacrons au Dharma est si infime alors que celui durant lequel nous sommes happés par les distractions du monde est si grand. "


Jetsunma TenZin Palmo.  La perfection de l'Effort Enthousiaste
Publié dans Gatsal mai 2012

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dimanche 23 février 2014

Mac Leod Ganj

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Corinne a quitté la nonnerie et Tenzin Palmo, 
elle est maintenant à Mac Leod Ganj.

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WhatsApp

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Si vous avez un Smartphone et un réseau familial, amical :
 c'est WhatsApp qu'il vous faut!

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Mare Nostrum


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Pour rêver un peu ..
Paolo Fresu à la trompette et Richard Galiano à L'accordéon
Monique 

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Oum


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Running Karl

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samedi 22 février 2014

Jetsunma Tenzin Palmo on meditation


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Corinne continue son séjour auprès de Tenzin Palmo 
à la nonnerie de Dongyu Gatsal Ling.
Pour ceux qui entendent un peu l'anglais 
voici une causerie de Jetsunma sur le thème de la méditation.

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Country girl


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From Karl 
De la joie pour débuter ce WE

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Du très grand au très petit


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Une nouvelle version du célèbre film "Les puissances de dix"
que j'ai vu des dizaines de fois.
Merci JFL

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vendredi 21 février 2014

jeudi 20 février 2014

Lindsay Cooper


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Jean-François

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mercredi 19 février 2014

Arvo Part


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Merci JFL

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Mots Maux

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Dongyu Gatsal Ling nunnery

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Voici donc la toute récente nonnerie crée par Tenzin Palmo à plus de 70km au nord de Dharamsala. La petite guesthouse pour les visiteurs vient juste d'être ouverte, Corinne et ses deux amies sont les toutes premières occupantes. La nonnerie est située dans la vallée de Kangra dans l'état indien de l'Himayal Pradesh, près du village de Padhiakhar. Pour parler de lieux plus connus, elle est à 12 km de Palumpur, 6 km de Tashi Jong et 60 km de MacLeod Ganj. Altitude environ 1900 mètres. Corinne est aux anges! A suivre...

NASA - SDO


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Plus de quatre ans maintenant que les caméras du satellite SDO
sont braquées sur le soleil., quatre ans d'images sublimes.
En voici quelques-unes proposées par Johannes .

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mardi 18 février 2014

Comprendre l'Inde

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La grâce de l'Inde est une grâce d'intériorité,
c'est dans la mesure où l'on vit au-dedans que l'on comprend l'Inde
et que l'on est compris par elle.

Père Henri Le Saux

Blog de Marc-Elie

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Dongyu Gatsal Ling

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Corinne et ses deux amies sont bien arrivées à la nonnerie (DLG). Je viens de l'avoir au téléphone, tout va très bien. Pour l'instant elles sont à Palumpur pour se procurer des vêtements chauds. Il fait assez froid là-haut.

Björk : Bachelorette

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Une de mes chansons préférées de Björk...

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lundi 17 février 2014

Central Park West


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Ce très beau thème de Coltrane 
par le grand Mickey Graillier
Jean-François

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Pathankot

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Dans leur route vers la nonnerie de Tenzing Palmo, Corinne et ses deux coéquipières viennent d'arriver à Pathankot. Il commence à faire froid. Prochaine étape: Dharamsala en taxi. Courage les filles




La citation du lundi

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"La prière est l'unique lien au réel - si  par "prière" on entend simplement une attention extrême et insoucieuse du résultat, une attention si pure que celui qui l'exerce ignore même qu'il l'exerce."

Christian Bobin, L'éloignement du monde in L'enchantement simple p 175



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dimanche 16 février 2014

La femme sans tête

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Extrait
Les premières lignes…
"Tout a commencé par un signe tracé sur la porte de notre maison, la nuit du samedi 23 août 1572. Un signe qui nous condamnait à mort, mon père Théophraste le Noir, ma nourrice Jeanne, le vieux Gratien et moi. Un signe dont je ne comprendrais que bien plus tard l’origine.
De cette nuit-là - je n’avais que sept ans - j’ai gardé un souvenir étrange auquel se sont ajoutés ceux des autres qui, pendant des années, m’ont parlé avec horreur de ce qu’ils avaient vécu, vu, ou entendu.
Tant et si bien que je ne sais plus ce qui vient de ma mémoire ou de la leur…
La semaine avait été marquée par les noces de Henri de Navarre et de Marguerite de Valois. Une union désirée par la reine Catherine de Médicis et désapprouvée autant par le peuple que par de nombreux seigneurs, catholiques et protestants. Les noces avaient été célébrées le lundi 18, puis les invités avaient soupé au palais de la Cité. Les banquets, les danses – pavane et passemezzo -, les divertissements s’étaient succédés jusqu’au jeudi où Charles IX et ses frères avaient tournoyé face à Henri et à ses hommes. Dans Paris se croisaient de riches gentilshommes, des huguenots dans leurs sévères habits noirs et des paysans chassés des campagnes par la faim. Une ambiance violente, brutale, régnait dans les rues de la capitale, renforcée par une chaleur d’incendie. "
Résumé

Paris, 1581. La misère envahit les rues. Orgies et fêtes enfièvrent les salons. Jean de Moncel, jeune commissaire au Châtelet, est sur les traces d’un tueur de prostituées. Le corps décapité de l’une d’elles le mène jusqu’à Théophraste Le Noir, médecin qui, replié dans son laboratoire avec sa fille Sybille, cherche sans relâche le secret alchimique de l’élixir de vie. Sorcellerie ? Rites occultes ? Machination ?... L’alchimiste est-il le monstre que poursuit Jean, ou bien l’humaniste en avance sur son temps que défend passionnément sa fille ?

Allez, un bon "vieux" roman pour changer un peu, 
et avec un titre comme ça pas d'hésitation ;-)




Initiation


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Merci à Brigitte

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Salam Aleikoum


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Running Karl

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samedi 15 février 2014

Back to Saint-Laurent du Pape

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Retour à la maison. Arrivée hier à Paris après un voyage tranquille. Et oui, pas le temps de rentrer en vélo, j'ai donc encore chargé mon karma en utilisant le transport aérien. Impressionnant l'airbus A380.

Corinne est restée en Inde pour deux semaines de plus direction le nord pour rencontrer Jetsunma Tensing Palmo. Nous sommes heureux de ce nouveau groupe et plein de gratitude pour toutes les bénédictions reçues à profusion. Vous aurez plus de détails dans les semaines à venir. Nice to see you ;-))

Tonglen

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L'HISTOIRE DE TONGLEN ET LE POUVOIR DE LA COMPASSION
Mes étudiants viennent souvent à moi avec cette question : «La souffrance de mon ami - ou de mon parent - me perturbe beaucoup ; je souhaiterais réellement l'aider, mais je me rends compte que je n'éprouve pas assez d'amour pour en être vraiment capable. Je voudrais exprimer de la compassion, mais celle-ci est bloquée. Que puis-je faire ?» N'avons-nous pas tous connu la tristesse et la frustration de ne pouvoir trouver dans notre cœur assez d'amour et de compassion envers ceux qui souffrent autour de nous, ni assez de force pour les aider ?
L'une des grandes qualités de la tradition bouddhiste est d'avoir élaboré tout un ensemble de pratiques qui peuvent véritablement vous aider dans de telles situations. Ces pratiques peuvent réellement vous nourrir et vous remplir d'une force, d'une créativité joyeuse et d'un enthousiasme qui vous permettront de purifier votre esprit et d'ouvrir votre cœur. Ainsi, les énergies apaisantes de la sagesse et de la compassion pourront influer sur la situation dans laquelle vous vous trouvez et la transformer.
De toutes les pratiques que je connais, celle de tonglen - qui signifie en tibétain « donner et recevoir » - s'avère l'une des plus utiles et des plus puissantes. Si vous vous sentez emprisonné en vous-même, tonglen vous ouvre à la vérité de la souffrance de l'autre. Si votre cœur est fermé, cette pratique détruit les résistances qui l'empêchent de s'ouvrir. Et si vous vous sentez étranger en présence de la personne souffrante, en proie à l'amertume ou au désespoir, tonglen vous aide à trouver en vous, puis à manifester, le rayonnement vaste et plein d'amour de votre nature véritable. Je ne connais pas de pratique plus efficace pour détruire la fixation égocentrique, l'amour de soi immodéré et l'auto-absorption de l'ego, qui sont la racine de toute notre souffrance et de toute notre dureté de cœur.
L'un des plus grands maîtres de tonglen au Tibet était Géshé Chekhawa, qui vécut au XIIème siècle. C'était un grand érudit et un maître accompli dans de nombreuses formes de méditation. Un jour qu'il se trouvait dans la chambre de son maître, il vit un livre ouvert sur ces deux lignes :

Tout profit et tout avantage, offre-les à autrui:
Toute perte et toute défaite,  prends-les à ton compte.
La compassion immense, presque inimaginable, de ces vers le frappa vivement, et il se mit en quête du maître qui les avait écrits. Au cours de son voyage, il rencontra un lépreux qui lui dit que ce maître était mort. Mais Géshé Chekhawa persévéra et ses efforts soutenus furent récompensés lorsqu'il rencontra le disciple principal du maître défunt. Il lui demanda : « Quelle importance accordez-vous vraiment à l'enseignement contenu dans ces deux vers ? » Le disciple répondit : « Que cela vous plaise ou non, vous devrez pratiquer cet enseignement si vous voulez réellement atteindre l'état de bouddha. »
Géshé Chekhawa fut presque aussi stupéfait de cette réponse qu'il l'avait été lorsqu'il avait découvert les deux vers. Il demeura douze années avec le disciple afin d'étudier cet enseignement et de prendre à cœur la pratique de tonglen qui en est l'application concrète. Pendant ce temps, il dut affronter
Toutes sortes d'épreuves : difficultés, critiques, privations et mauvais traitements en tous genres. L'enseignement fut si efficace et sa persévérance dans la pratique si intense qu'après six années, il avait totalement éliminé toute trace de fixation égocentrique et d'amour de soi immodéré. La pratique de tonglen avait fait de lui un maître de la compassion.
Au début, Géshé Chekhawa n'enseigna tonglen qu'à un nombre restreint de proches disciples, pensant que cette pratique n'aurait d'effet que sur ceux qui avaient une grande foi en elle. Puis il commença à l'enseigner à un groupe de lépreux. La lèpre était, en ce temps-là, très répandue au Tibet et les médecins ordinaires ne savaient ni la traiter ni la guérir. Pourtant, beaucoup des lépreux qui pratiquèrent tonglen furent guéris. La nouvelle s'en répandit rapidement et d'autres lépreux accoururent jusqu'à la maison du Géshé, qui commença à ressembler à un hôpital.
Mais Géshé Chekhawa n'enseignait toujours pas tonglen à un large public. Ce fut seulement lorsqu'il en constata l'effet sur son frère qu'il commença à dispenser son enseignement ouvertement. Le frère de Géshé Chekhawa était un sceptique invétéré qui tournait en dérision toute forme de pratique spirituelle. Pourtant, quand il vit ce qui se produisait chez les lépreux qui pratiquaient tonglen, il ne put s'empêcher d'être impressionné et intrigué. Un jour, il se cacha derrière une porte et écouta son frère enseigner tonglen puis, en secret, il entreprit la pratique, seul, de son côté. Lorsque Géshé Chekhawa remarqua que le caractère difficile de son frère commençait à s'adoucir, il devina ce qui s'était passé.
« Si cette pratique a pu être efficace même sur mon frère, pensa-t-il, si elle a pu le transformer, alors elle devrait être efficace et transformer tout être humain. » Ceci convainquit Géshé Chekhawa du bien-fondé d'enseigner tonglen plus largement. Lui-même ne cessa jamais de le pratiquer. Vers la fin de sa vie, il confia à ses étudiants que, pendant longtemps, il avait prié avec ferveur afin de renaître dans les royaumes infernaux pour pouvoir venir en aide à tous les êtres qui y souffraient. Malheureusement, ajouta-t-il, il avait eu récemment plusieurs rêves très clairs lui indiquant qu'il allait renaître dans l'un des royaumes des bouddhas. Il était amèrement déçu et supplia ses étudiants, les larmes aux yeux, de prier les bouddhas pour que cela n'ait pas lieu et pour que son voeu ardent d'aider les êtres des enfers soit exaucé.

                                                                                          Le livre Tibétain de la vie et de la mort
                                                                                          Pp 266-268
                                                                                          De Sogyal Rimpoché
                                                                                          Ed La Table Ronde - 2003



.Merci à Philippe Fabri pour ce rappel


Edward Yudenich dirige Strauss..

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Merci Marie-Thérèse. 
C'est incroyable de voir la maîtrise de cet enfant de 7 ans. 
Certains disent qu'il est la réincarnation de Karajan..
Il y aurait des tulkus dans la musique aussi ...?

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vendredi 14 février 2014

St Valentin

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Cette fleur de frangipanier de Pondicherry pour souhaiter une bonne fête à tous ceux qui s'aiment...

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La chronique de Bruno H

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jeudi 13 février 2014

Retour...

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Le retour en France pour le groupe c'est cette nuit.
Au hasard, quelques photos...



Arbre sacré à Tiru


Vers Villupuram


Pondicherry

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lundi 10 février 2014

L'éloignement du monde


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"Si nous considérons notre vie dans son rapport au monde, il nous faut résister à ce qu'on prétend faire de nous, refuser tout ce qui se présente - rôles, identités, fonctions - et surtout ne jamais rien céder quant à notre solitude et à notre silence. Si nous considérons notre vie dans son rapport à l'éternel, il nous faut lâcher prise et accueillir ce qui vient, sans rien garder en propre. D'un côté tout rejeter, de l'autre consentir à tout : ce double mouvement ne peut être réalisé que dans l'amour où le monde s'éloigne en même temps que l'éternel s'approche, silencieux et solitaire."

L'éloignement du monde P 153

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vendredi 7 février 2014

mercredi 5 février 2014

Conscience vivante


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Une découverte de Karl
dans le magazine Kaisen


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mardi 4 février 2014

Grégory Privat

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Un pianiste antillais et au chant le fils de la chanteuse Elisabeth Kontomanou.
Une découverte de JFL...

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lundi 3 février 2014

Le Roi et le Paysan




Voici un conte spirituel que  nos amis Yann et Anne Marie Le Boucher ont entendu de la bouche de Ma Ananda Mayi à Nadiad en novembre 1978. Merci à Yann qui l'a mis en forme et le partage avec nous.



Il était une fois un grand roi qui traversait une période de crise spirituelle aiguë : malgré tous ses efforts, sa quête intérieure n'avait abouti qu'à une série de doutes qui s'étaient cristallisés autour de quatre questions. 
N'ayant réussi à rencontrer Dieu ni dans les temples, ni dans les lieux de pèlerinage, ni même auprès des sages qu'il avait pu approcher, le roi s'interrogeait : Est-ce que Dieu existe vraiment, et si oui, où diable peut-on le rencontrer ?
Voyant que les offrandes de nourriture qu'il faisait régulièrement au temple n'étaient jamais consommées par les statues des Divinités mais finissaient toujours dans le ventre des humains sous forme de prasad, il se demandait :
Est-ce que Dieu se nourrit vraiment, et si oui qu'est-ce qu'il mange ?
Les livres qu'il avait lus pour tenter de comprendre d'où venait le monde parlaient de la lilâ de Dieu. Mais si le monde était le produit d'un jeu divin, qu'est-ce qui pouvait bien faire rire Dieu dans ce jeu ?
Enfin, devant l'inéluctabilité de la loi de cause à effet qu'il voyait partout à l'oeuvre, le roi doutait de plus en plus de l'omnipotence divine : 

Face au karma, Dieu est-Il vraiment tout puissant ?

De plus en plus tourmenté par ces questions qui restaient sans réponse, le roi eut un jour une idée : il fit annoncer dans tout son royaume qu'il récompenserait de mille pièces d'or celui qui pourrait lui fournir une réponse satisfaisante à ses quatre questions.

À cette nouvelle, tous les savants et les lettrés de la contrée se mirent à réfléchir activement dans l'espoir de gagner la récompense. Mais aucune des réponses qu'ils proposèrent ne put satisfaire le roi. Le temps passa. En même temps que se développaient dans tout le pays d'interminables discussions autour de ces quatre questions, le roi devenait de plus en plus perplexe quant à la chance qu'il avait de rencontrer un jour quelqu'un capable de mettre un terme à sa crise spirituelle.

Un jour cependant , quelques mots d'une de ces conversations entre érudits vinrent aux oreilles d'un paysan illettré. Il demanda aux interlocuteurs la raison de leur ardeur oratoire. Mais ceux-ci se mirent à rire, lui rétorquant qu'il ne serait d’aucune utilité pour lui de la connaître. 
Cependant, sur son insistance, ils finirent par lui faire part des quatre questions du roi. À leur grande surprise, le paysan se mit à sourire en disant : "Il ne s'agit pas là de quelque chose de bien difficile. Conduisez-moi au roi, et je lui fournirai les réponses qu'il désire". 
Ses interlocuteurs tentèrent d'abord de le dissuader de ce projet, car ils le supposaient un peu simple d'esprit. "Allons, comment pourriez-vous satisfaire le roi sur cette matière, alors que les plus grands lettrés du royaume ont tous échoué !" Mais finalement l’insistance du paysan à vouloir être conduit au palais eut raison d'eux et, la chose s’étant ébruitée, c'est une foule de plus en plus large qui, chemin faisant, s'en alla accompagner notre homme jusqu’au lieu d'audience…
C'était du plus haut comique que de voir ce simple paysan, vêtu de haillons, en présence du roi et de toute sa cour. Le roi sourit à ce qui  lui sembla d'abord n'être qu'une plaisanterie. Mais il était juste et intelligent, et donna sa chance au paysan.
Devant un parterre bondé d'érudits et de lettrés suspicieux, il posa sa première question :

- Si Dieu existe où est-ce qu'on peut le rencontrer ?

Le paysan, malicieux, répondit simplement :

- Ô roi, faites-moi d'abord savoir où est-ce que vous êtes certain que Dieu ne se trouve pas !

En entendant cela, le roi se plongea quelques instants dans une intense réflexion, et, tout à coup, l'omniprésence de Dieu lui devint évidente.
Etonné mais satisfait d'une réponse si éclairante, il posa sa deuxième question :

- Puisque Dieu ne touche pas aux offrandes de nourriture qu'on Lui fait dans les temples, est-ce qu'Il se nourrit et si oui qu'est-ce qu'Il mange ?

Ce à quoi le paysan répliqua que c'était non pas les offrandes matérielles mais l'ego du donateur qui servait de nourriture à Dieu :

- Ô roi, s'Il ne mange pas la totalité de votre ego, soyez certain que vous ne pourrez pas Le réaliser !

De nouveau, en entendant ces mots, l'intelligence du roi s'éveilla et il fut pleinement satisfait. 
En réponse à la troisième question : Qu'est-ce qui peut bien faire rire Dieu ? le paysan expliqua :
- Quand, avant de naître, nous sommes confinés dans le sein maternel, nous souffrons de cet emprisonnement et nous nous souvenons alors de toutes les mauvaises actions commises dans nos vies antérieures. Aussi commençons-nous à prier Dieu avec une repentance sincère et profonde pour qu'Il nous délivre de cette horrible prison qu'est la matrice, et nous Lui promettons qu'en échange, nous serons désormais des adorateurs pleins de ferveur et pleins de zèle. Mais aussitôt que nous venons en ce monde, nous nous laissons reprendre au piège de Maya, et oubliant toutes nos promesses, nous retombons dans nos vieilles erreurs. C'est pourquoi, à chaque fois qu'un enfant vient au monde, Dieu rit, car Il sait combien cet être humain va avoir de mal à tenir la généreuse promesse qu'il Lui a faite avant de naître…"


Après cette troisième réponse, le roi devint tout à fait bienveillant à l'égard du paysan, et posa avec déférence sa quatrième question :

- Le pouvoir de Dieu est-il limité par celui du karma ou bien est-il infini?

Mais au lieu d'y répondre d'emblée, le paysan annonça :

- Ô roi, il s'agit là d'une question fort délicate et je ne peux la traiter tant que quelque chose de bien particulier n'a pas été accompli.

Le roi, qui était désormais des mieux disposé à l'égard du paysan, acquiesça en disant :

- Je suis prêt à satisfaire votre demande quelle qu'elle soit.

Le paysan lui dit alors :

- Bien! Dans ce cas ayez donc l'obligeance de quitter votre place et de prendre la mienne, car pour pouvoir répondre à votre dernière question, il faut que je sois assis sur votre trône !

Pris au piège de sa propre parole, le roi s'exécuta et vint s’assoir à la place du paysan, alors que ce dernier gravit les marches du trône, s'y installa, puis entra dans ce qui semblait être une profonde méditation. Cela apparaissait à tous comme le spectacle le plus incongru qui soit. Aussi le roi rappela bien vite au paysan son devoir :

- Hé!, vous devez donner votre quatrième réponse maintenant !

- Mais je l'ai déjà donnée, rétorqua alors ce dernier.

- Comment cela ?

- Voyez ce que Dieu a fait : Si c'est Sa volonté, en un instant, un roi devient un homme ordinaire, et un homme ordinaire devient roi. Puisque Dieu a pu si facilement inverser nos conditions karmiques respectives, soyez certain qu’il n’y a aucune limite à Son pouvoir…


Le roi fut comblé dans son attente et la récompense fut acquise au paysan…

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dimanche 2 février 2014

Papa Ramdas cave

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Vittal Rao est né en 1884 dans le Kerala, au sud-ouest de la péninsule indienne. Après des études d'ingénieur, Il travailla dans une filature de coton comme contremaître et se maria en 1908. Puis, il connut des difficultés tant financières que domestiques. C'est à partir de ce moment qu'il commença à chanter le nom de « Ram », un dieu en Inde connu aussi sous la dénomination de Râma. Son père lui donna alors le mantra « Om Sri Ram Jai Ram Jai Jai Ram » à répéter constamment.Il devint rapidement détaché des préoccupations mondaines et prit, au cours d'un pèlerinage, le nom de Ramdas. Il erra ainsi au travers de l'Inde vivant de charité mais sans accepter aucun argent. Sa pratique était de voir le monde comme des formes de Ram et d'accepter tout ce qui pouvait se présenter comme la volonté divine.En 1922, il rencontre le sage Ramana Maharshi. À la suite de cette rencontre, il entre en solitude en s'établissant pendant 21 jours dans une grotte de la colline d'Arunachala considérée comme sainte par les adeptes de l'Atma Vichara et les shivaites de l'Inde du Sud. Il sortit de cette retraite avec la certitude que tout est Râma.Au cours de son pèlerinage au travers de l'Inde, il eut des disciples qui firent construire, en 1931, un Ashram connu sous le nom de Anandashram. Celui-ci se situe dans la ville deKanhangad dans l'État du Kerala.Swami Ramdas est également connu sous le nom de « Papa Ramdas ».

C'est dans la grotte d'Arunachala où il a séjourné 21 jours que nous sommes  ce matin pour chanter le Jaï Ram.

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