samedi 31 janvier 2015

On ne rend pas hommage à Dieu en tuant son prochain

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On ne rend pas hommage à Dieu en tuant son prochain, mais en l’aimant. Pour ceux qui croient en Dieu, comment un Créateur qui est tout amour pourrait-il se réjouir de la torture ou du massacre de ses propres enfants ? Peut-on imaginer d’exiger de tous les êtres humains qu’ils n’aiment qu’un seul être au monde, qu’un seul de leurs parents ou de leurs enfants ? Qu’une seule fleur et une seule musique ? Si les religions se contentaient de pratiquer la règle d’or — « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse » — l’humanité s’en porterait beaucoup mieux. Que l’on soit croyant ou non, la première tâche que nous devons accomplir est de devenir un meilleur être humain. Cela passe par la bonté, non par la haine.
Les auteurs d’attentats peuvent faire preuve de passion, d’intelligence et de bravoure : ce qui leur manque ce sont des qualités de cœur, la bienveillance. Les êtres humains sont souvent inspirés par un idéal. C’est un idéal de bienveillance que nous devons leur offrir, pas de violence. Il faut donc éduquer, éduquer… en donnant l’occasion aux jeunes de pratiquer la bienveillance, l’entraide, le service aux personnes âgées et autres individus vulnérables.
Pour ne prendre qu’un seul exemple d’éducation à l’envers et de conditionnement négatif — car c’est bien ce que le processus de radicalisation accomplit — des centaines de travaux de recherche ont établi que la pratique des jeux vidéo violents (ils le sont presque tous) favorise le développement de pensées et de comportements agressifs, tout en diminuant les comportements prosociaux, aussi bien chez les enfants que chez les adultes.* Tout dépend donc de ce que l’on offre aux jeunes pour remplir leurs pensées à longueur de journée.
Un programme de dix semaines conçu par le « Centre d’investigation de la bonne santé mentale » (Center for Investigating Healthy Minds), fondé par le psychologue et neuroscientifique Richard Davidson à Madison au Wisconsin, amène très naturellement les enfants à pratiquer des actes de bonté, à mieux identifier leurs émotions et celles de leurs camarades, à cultiver la gratitude et à former des souhaits bienveillants pour eux-mêmes et pour autrui. Ce programme a entraîné une nette amélioration des comportements prosociaux, et une diminution des troubles émotionnels et des conflits, chez les participants à l’expérience, ainsi qu’une diminution des discriminations entre différents « groupes ».
La haine est injustifiable et inacceptable. Il nous faut briser le cycle de la haine. Si l’on rend « œil pour œil, dent pour dent », disait Gandhi, « le monde sera bientôt aveugle et édenté. »
L’altruisme, au contraire, va de pair avec l’ouverture, la tolérance, le respect d’autrui. L’altruisme est fondamentalement une motivation, une intention, qui souhaite le bien de l’autre et souhaite remédier à la souffrance sous toutes ses formes. Si on est bienveillant à l’égard d’autrui, tout le monde y gagne. L’égoïsme forcené et l’intolérance mènent à une situation dans laquelle tout le monde y perd. Dans le monde contemporain, confronté à tant de défis, l’altruisme est plus que jamais une nécessité, voire une urgence.

Matthieu Ricard sur son Blog

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Ancient Trees Beth Moon (6)

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Anouar Brahem - Souvenance - Live à Carthage (Extraits)


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Karl

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vendredi 30 janvier 2015

L'intelligence émotionnelle

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Je viens de découvrir Daniel Goleman et "son" Intelligence émotionnelle en me passionnant pour le livre de Chade-Meng Tan "Connectez-vous à vous-même" que je vous ai déjà présenté et dont je reparlerai bientôt.  Daniel Goleman  a écrit deux livres principaux sur le sujet de l'IE, parus en 1995 et 1998, ce n'est pas du tout nouveau. Le premier tome traite de l'IE du point de vue de l'éducation et de la personne. Tout à fait passionnant et  facile à lire, comme un roman, une lecture indispensable. Le tome 2 traite de l'IE dans les entreprises en général. Moins excitant mais  intéressant aussi. L'éditeur vient de sortir les deux tomes en un seul livre à 12 euros, une affaire. Bien sûr, il faut être un peu motivé pour s'attaquer à ce petit pavé de 900 pages. Mais ça vaut la peine. Sinon procurez vous seulement le premier tome, vous allez vous régaler et il se pourrait bien que votre approche de l'émotion en soit modifiée. Et oui, à bien des égards, l'émotion est notre amie.Et merci à Eric M. qui m'a orienté vers ces lectures enrichissantes.

"Frágil" "Fragile" / Mayra Andrade / Jehro

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Deux voix superbement fêlées....

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Ancient Trees Beth Moon (5)

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jeudi 29 janvier 2015

En quête de sens

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Il est sorti sur les écrans depuis hier. 
Vous ne le trouverez pas sur les grands circuits, cherchez ici
Faites de la promo, il en vaut la peine

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Asaf Avidan / Your Anchor

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Une voix si particulière...
Ton ancre...

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Loin des hommes de David Oelhoffen / Viggo Mortensen et Reda Kateb

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C'est un film d'une très grande noblesse où tout sonne juste : les paroles, les situations, les images, la musique, le silence. L'histoire est adaptée d'une nouvelle de Camus, L'Hôte. Et il s'agit effectivement d'hospitalité, l'hospitalité du coeur. Est-ce que nous ouvrons notre coeur seulement à certains, ceux que nous connaissons, qui nous sont proches ou est-ce que nous l'ouvrons plus large, à l'inconnu, à l'autre, au risque de voir chanceler notre vision du monde ? Au risque de ne plus savoir ? Nous avons été touchés par les paysages qui rappellent tant ceux du Hoggar dans leur dépouillement et leur immensité grandiose et par tous ces hommes pris dans des événements qui les mettent à nu.  Une histoire d'hommes, comme il y en a peu. 

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Ancient Trees Beth Moon (4)

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lundi 26 janvier 2015

La citation du lundi

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"Le temps sera le maître de celui qui n'a pas de maître "

Proverbe arabe.
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Ancient Trees, Portaits of Time / Beth Moon (1)

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Je vous invite à visiter le site. de cette photographe.

"Beth Moon, une photographe qui vit à San Francisco, a consacré les 14 dernières années à la recherche les plus vieux arbres du monde. Elle a sillonné le globe pour photographier ces arbres magnifiques qui poussent dans les lieux les plus reculés et semblent aussi vieux que le monde lui-même.

"Se dressant tels les plus grands et les plus anciens monuments vivants de la terre, je crois que ces arbres symboliques prendront un sens accru, particulièrement à une époque où nous nous préoccupons de trouver une meilleure manière de vivre avec notre environnement." écrit Moon dans son témoignage d'artiste.

Soixante photos noir et blanc de Moon ont été publiée dans un livre intitulé : Arbres anciens : portrait du Temps . "

Traduction de la présentation trouvée sur twitter

Merci Marie-Pierre D
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Tiken Jah Fakoly / Saya

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Les paroles sont en malinké...

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dimanche 25 janvier 2015

François Malespine à Gaillac

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Ne manquez pas François à Gaillac

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Concerts

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Pour les parisiens, allez applaudir notre ami Jean-Pierre Tingaud et ses amis.

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Tristeza/Toquinho & Vinicius de Moraes -

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Si c'est la tristesse....

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samedi 24 janvier 2015

Le choix de Goldie / Roopa Farooki

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De quel choix s'agit-il ? Celui entre tradition et modernité ? Et y a-t-il vraiment un choix, ou malgré les options apparemment différentes y a-t-il reproduction d'un système familial ? 
Peut-être le choix consiste-t-il alors à se laisser guider par l'amour et par le désir de vérité ?

J'ai beaucoup aimé ce roman. Roopa Farooki comme son héroïne est née au Pakistan d'un père pakistanais et d'une mère bengalie et vit en Angleterre.  Je ne sais si les ressemblances entre l'auteur et le personnages vont plus loin... L'écriture est en tout cas d'une grande finesse et sincérité.

Merci Catherine De.

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Dirge Erik Truffaz / Sophie Hunger

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vendredi 23 janvier 2015

Question de Méditation

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Je ne pense pas que la sortie de cette revue bi-annuelle a provoqué des files d'attente dans les librairies. C'est pourtant un événement qui mérite d'être souligné. Cette nouvelle formule de l'ancien et célèbre "Question de" est tout à fait remarquable. Ce numéro 1 dont nous avions annoncé la parution est un trésor que vous pouvez vous offrir pour 15 euros. C'est un bon investissement, car ce n'est pas un livre-revue à lire et à oublier dans un coin, c'est un document à garder sur l'étagère des livres qui comptent. Bonne pratique avec Question de......
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Toquinho & Gilberto Gil - Tarde em Itapoã


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Mr K.

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jeudi 22 janvier 2015

Le temps qui se raccourcit / Jetsunma Tenzin Palmo

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Photo de Marie-Jo
DGL 12 septembre 2014


Tenzin Palmo a une réponse intéressante à la question suivante: 
"Pourquoi la vie se raccourcit-elle quand nous vieillissons? "

"Il en est ainsi parce que nous sommes de plus en plus robotisés. Quand nous sommes des petits enfants, tout est si fascinant que la vie semble se développer pour toujours. Chaque journée est grande, car il y a tellement de choses merveilleuses qui apparaissent et nous sommes tellement intéressés. Ainsi, l'enfance semble une très longue période. Mais quand nous devenons léthargiques et ralentis, nos esprits deviennent de moins en moins curieux et nous fonctionnons de plus en plus en pilotage automatique dans nos relations, dans notre vie sociale, au travail ; même dans notre vie intime, nous devenons de plus en plus somnambules. C'est pourquoi la vie perd de sa vivacité et semble plus brève... En fait, tout cela est un signal d'alarme pour nous aider à nous réveiller et à rétablir cette curiosité originelle de l'enfance ainsi qu'une qualité fraîche de l'esprit."
Cité dans Question de n°1  / La méditation / p 80 

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Tangos de la repompa / Sílvia Pérez Cruz y Las Migas

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mercredi 21 janvier 2015

Le dernier loup / Jean-Jacques Annaud


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Il va falloir attendre jusqu'au 25 février...

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mardi 20 janvier 2015

« Travail manuel et Vie intérieure »

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« Travail manuel et Vie intérieure » 
ou l’intégration de l’observation de soi.

Jean-Louis Pigeon

Prochaine date :

1er au 6 mars 2015

Je vous propose, avec le support du travail manuel, grâce à différents types d’exercices et à nos échanges de groupe, de revenir à la Présence de notre être dans l'action. Retrouver par le travail de ses mains la sensation d'intimité avec soi-même rend possible la rencontre avec l’autre et avec plus grand que nous.


Ces stages résidentiels se dérouleront sur le lieu que nous avons créé avec Sabine, mon épouse, en groupe de 5 à 7 personnes. Ils s'inscrivent dans la continuité des groupes que nous avons animé avec Alain Bayod, et de ceux auxquels j’ai participé à Ranchi avec Daniel Morin.

Je me réjouis déjà de partager avec vous.

Jean-Louis Pigeon


Inscriptions par courriel : jeanlouis.pigeon@gmail.com
Pour conditions voir par téléphone : 04 75 79 11 75 ou 06 80 30 17 56


« J'ai eu la très grande chance de voir Jean-Louis à l'oeuvre lorsqu'il dirigeait les chantiers d'Ardenne et récemment en co-animation dans des groupes plus restreints. Jean-Louis est un excellent professionnel mais il est avant tout un disciple qui a su faire pour sa propre pratique, le lien entre le travail manuel et le chemin et qui a un don évident pour transmettre son expérience aux autres. Il a la capacité à insuffler une confiance qui repousse en douceur les limites mentales que nous avons à propos de ce que nous sommes capables de faire ou pas.
Je suis très heureux que Jean-Louis vous fasse bénéficier de son expérience d'une voie incarnée. »

Alain

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Asaf Avidan // Gold Shadow


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Mr K.

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lundi 19 janvier 2015

Genesis/ Sebastiao Salgado (2)

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Voici la préface du livre de Salgado, Genesis.
Elle nous présente le parcours pas seulement d'un photographe 
mais d'un être humain exceptionnel.
Je me suis permise de l'illustrer de quelques photos...



A la fin des années 1990, j'ai achevé une longue série de reportages sur les mouvements démographiques sans précédent qui marquaient la planète, notamment les migrations massives de ruraux vers les grandes villes de certains continents. Ce projet m'avait amené à suivre des réfugiés démunis de tout, fuyant les conflits armés et les désastres naturels, ou à accompagner de jeunes hommes prêts à tout risquer pour trouver une vie meilleure dans quelque pays lointain. J'ai été le témoin de beaucoup de souffrances et de beaucoup de courage, mais j'ai surtout vu une violence et une brutalité d'un niveau que je n'avais jamais imaginé. Au terme de ce projet, j'avais perdu tout espoir dans le futur de l'humanité.

Un événement positif était néanmoins survenu au cours de cette même période. Mon père n'avait demandé, à moi et à mon épouse, Lélia Deluiz Wanick, de reprendre la ferme familiale du Vale do Rio Doce dans l'état du Minas Derais au Brésil. Nous avions accepté ce défi, non sans réserves. J'avais grandi là-bas avec mes sept sœurs, au milieu d'une végétation tropicale regorgeant d'oiseaux et d'animaux sauvages, parcourues de rivières poissonneuses, au cœur d'un paysage dont les vallonnements laissaient imaginer qu'un autre monde pouvait exister au-delà. Mais ce paradis avait disparu. Au milieu des années 1990, ici comme dans de nombreuses exploitations agricoles de la région, la déforestation et l'érosion avaient rendu les terres exsangues.

C'est alors que Lélia, la partenaire de toutes les aventures de ma vie, eut l'idée audacieuse de recréer une forêt avec les espèces endémiques qui y prospéraient jadis. Nous n'espérions rien de moins que de faire renaître le petit écosystème de mon enfance. Nous avons planté plus de trois cent variétés d'arbres et, tandis que leur lente pousse s'accompagnait d'un tapis de verdure, nous avons observé le retour des oiseaux, des fleurs, des papillons et des insectes tropicaux. Grâce à cette reforestation, les fortes pluies saisonnières n'entraînaient plus d'inondations dévastatrices mais étaient de nouveau absorbées par le sol ; avec le temps, les rivières et les ruisseaux coulèrent de nouveau toute l'année et à notre grand ravissement les poissons , et même les alligators, reparurent.

Emerveillés devant la capacité de la nature à se restaurer d'elle-même, nous sommes devenus de plus en plus anxieux devant le destin de la planète. Nous avons compris l'absurdité de cette idée qui veut que la nature et l'humain soient en quelque sorte séparés et avons réalisé que la rupture de nos liens avec la nature représentait une authentique menace pour l'humanité. Avec l'urbanisation rapide de ces cent dernières années, l'homme a perdu contact avec la vie sauvage, les animaux et les plantes qui représentent l'essence même de la vie sur Terre. Nous savons peut-être comment dominer la nature, mais nous oublions trop souvent que notre survie dépend d'elle.


Ces réflexions sont devenues le point de départ d'une nouvelle aventure photographique à long terme, axée sur la nature. Initialement, nous l'avons conçue comme un projet voulant dénoncer la façon dont nous abusons de notre planète. Nous voulions montrer comment la pollution de notre air, de notre eau et de nos sols est devenue le prix à payer pour notre développement, comment le réchauffement global entraîne des changements climatiques aux conséquences alarmantes, comment l'agriculture industrialisée, l'élevage de bétail à grande échelle et l'exploitation forestière, détruisent les forêts humides.

Après avoir vu réapparaître la vie sur cette terre, jadis la propriété familiale, devenue depuis un parc national, nous avons changé d'optique. Notre espoir ranimé par le spectacle de ces centaines de milliers d'arbres nouveaux, par la vie qu'ils avaient ressuscitée, nous avons décidé de partir explorer la beauté de notre planète. Au cours des huit années suivantes, j'ai accompli trente-deux voyages dans tous les coins du monde, souvent accompagné de Lélia, parfois de notre fils Juliano, et la plupart du temps de mon inestimable collègue, Jacques Barthélemy. Notre mission était de faire connaître les paysages terrestres et marins, les animaux et quelques très anciennes communautés humaines qui ont encore pu échapper au contact souvent destructeur avec l'homme moderne.


Nous avons intitulé ce projet Genesis, car nous avons imaginé remonter le temps jusqu'aux éruptions volcaniques et aux séismes qui façonnèrent notre Terre, jusqu'à l'air, l'eau et le feu à l'origine de la vie, jusqu'aux plus anciennes espèces animales résistant encore à la domestication et aux quelques tribus perdues dont le mode de vie en grande partie inchangé représente les premiers modes subsistants d'organisation humaine. Je voulais étudier la manière dont l'humanité et la nature avaient longtemps coexisté dans ce que nous appelons aujourd'hui un équilibre écologique.

Ce travail est donc le témoignage de ce long voyage ; il est une ode en images à la majesté et à la fragilité de la Terre, mais il souhaite aussi mettre en garde sur tout ce que nous risquons de perdre.


Mon approche ne fut pas celle d'un journaliste, ni celle d'un scientifique ou d'un anthropologue. Dans Genesis, j'ai suivi le rêve romantique de vouloir retrouver – et partager – un monde primitif trop souvent invisible et hors d'atteinte. Mon but n'était pas d'aller là où l'homme n'avait jamais pénétré, même si la nature encore sauvage se trouve généralement dans des lieux assez inaccessibles, mais je voulais simplement montrer la nature dans sa splendeur partout où je pouvais la trouver. Je l'ai découverte dans des espaces infinis d'une diversité biologique immense qui, il faut le savoir, recouvre pratiquement la moitié de la surface de la Terre, dans des déserts en grande partie inexplorés, dans d'immenses forêts tropicales ou tempérées, et dans des chaînes de montagne d'une beauté impressionnante. Découvrir ce monde encore intact a été l'une des expériences les plus enrichissantes de ma vie.

Mes premiers projets comme La main de l'homme ou Exodes témoignaient des épreuves et des tribulations de l'humanité. Celui-ci est mon hommage à la grandeur de la nature. J'ai voyagé à pied, en bateau, en ballon ou en petit avion pour photographier les volcans, les icebergs, les déserts ou les forêts, et j'ai vu un monde inchangé depuis des millénaires. En allant à la rencontre des animaux sauvages – depuis les manchots, lions de mer et baleines de l'Antarctique et de l'Atlantique Sud jusqu'aux lions, gnous et éléphants d'Afrique - , j'ai eu le privilège d'être le témoin du cycle perpétuel de la vie.


Ma recherche de communautés humaines anciennes s'est révélée plus complexe. Il existe encore des tribus »non contactées » dans les forêts d'Amazonie et de Nouvelle-Guinée, mais parmi les peuples les plus isolés auxquels j'ai pu rendre visite, seuls les indiens Zo'é de l'Amazonie et Stone Korowai de Papouasie occidentale ont à peine été touchés par le monde extérieur. Nombre d'autres communautés défendent leur identité en conservant les formes séculaires de leurs maisons de bois, leurs langues, leurs rituels religieux, leurs méthodes de chasse et leurs pratiques alimentaires, mais elles ne vivent plus dans l'isolement total. Le passage de missionnaires et même de groupes d'écotouristes ont rapproché les frontières de la société de consommation.

Mon objectif était de tracer le portrait de ces gens en rendant compte le plus possible de leur modes de vies ancestraux. Certains portent des vêtement d'occasion distribués par des communautés religieuses, mais je voulais montrer les tenues cérémonielles et les coutumes tribales dont ils sont les plus fiers, celles qui dans quelques décennies, ne subsisteront plus que sur des photographies. Tôt ou tard, la vie moderne les atteindra, ou ils viendront à elle. Je voulais capter ce monde qui s'efface, cette part de notre humanité sur le point de disparaître qui vît encore en harmonie avec la nature.

Les sujets de nos recherches – paysages, animaux et individus - se sont souvent chevauchés. En concevant ce livre, nous avons opté pour cinq grands chapitres, chacun représentant une vaste région qui peut réunir plusieurs écosystèmes majeurs. Le résultat est une mosaïque, cette mosaïque qu'est la nature même et à qui Genesis rend hommage.

Sebastiao Salgado
Paris, 2013

La citation du lundi

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"La beauté, c'est la bonté ; c'est la mer sur laquelle nous flottons."

Virginia Woolf
Entre les actes 
1941
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dimanche 18 janvier 2015

Happy


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Allez, soyons fous, encore de la musique
pour ce dimanche sous le soleil
enfin en vallée de l'Eyrieux ;-)

(déjà posté le 28 déc.13)

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Oscar Peterson & Count Basie - Jumpin' At The Woodside


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Inde du nord


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Marie-Pierre

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samedi 17 janvier 2015

Ah les légumes !


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Tu cuisines Karl ?

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Citations

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Le problème avec les citations sur internet,
c'est qu'il est très difficile de savoir
si elles sont authentiques.

Abraham Lincoln

Transmis par Dimitri

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Jaco Pastorius - Out of the night


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K.

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loin des hommes


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K.

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vendredi 16 janvier 2015

Patrick Gauthier joue Heldon


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Pour la Saint Marcel à La Rochelle
et un anniversaire
du coté de Bordeaux
JFL

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Cabrel / Petite Marie

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Pour tes 35 Valou

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Genesis

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Ce livre est une merveille. Je l'ai reçu en cadeau à Noël, je le regarde, je le lis régulièrement et il m'enchante. Il est l'occasion de s'émerveiller devant la beauté du monde, les êtres humains, les animaux, les paysages.
Je publierai la semaine prochaine la préface de Salgado...

Sortir du scaphandre


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"L'autre jour, une amie, Christiane a fait remarquer que nous vivons en fait comme dans des scaphandres ; nous vivons enfermés derrière des vitres, séparés des autres. Nous pensons que nous sommes quelque part dans notre tête, derrière nos yeux, observant craintivement les autres scaphandres qui nous observent également de loin. Pas étonnant dès lors que dans de telles conditions, la relation soit conflictuelle.




Voir sa vraie nature, c'est soudainement réaliser que nous ne voyons pas le monde prisonnier d'un scaphandre ; nous sommes au contraire un espace grand ouvert qui accueille sans dualité tout ce qui apparait dans l'instant. Je ne suis pas derrière deux yeux ! J'ai le monde entier au-dessus de mes épaules.
Sortons donc de notre scaphandre. Libérons nous des vitres illusoires qui maintiennent les choses et les autres à distance.
Ainsi, grand ouverts, nous pouvons expérimenter une unité, une intimité étonnante avec tout, et en particulier avec tous les visages.
Quelle libération !"
José Le Roy sur son blog

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jeudi 15 janvier 2015

Est-il indécent de se préoccuper du sort des animaux ?

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À la suite de la publication de Plaidoyer pour les animaux, l’un des reproches que j’ai le plus souvent entendu est qu’il est indécent de tourner son attention vers les animaux et de vouloir améliorer leur sort alors que tant de souffrances affligent les hommes en Syrie, en Irak, au Soudan et ailleurs. Le simple fait d’avoir de la considération pour les animaux serait une insulte au genre humain. Asséné avec un élan d’indignation qui a l’air de reposer sur les plus hautes vertus, cet argument peut sembler faire mouche, mais dès qu’on l’examine un peu, on s’aperçoit qu’il est parfaitement dépourvu de logique.
Si le fait de consacrer quelques-unes de nos pensées, de nos paroles et de nos actions à la réduction des souffrances innommables que nous infligeons délibérément aux autres êtres sensibles que sont les animaux constitue une offense aux souffrances humaines, qu’en est-il alors de passer du temps à écouter France Musique, à faire du sport et à aller se faire bronzer sur une plage ? Ceux qui s’adonnent à ces activités et à bien d’autres deviendraient-ils d’abominables individus du fait qu’ils ne consacrent pas l’intégralité de leur temps à remédier à la famine en Somalie ?
Comme le remarque justement Luc Ferry : « J’aimerais bien qu’on m’explique en quoi le fait de torturer viendrait en aide aux humains. Le sort des chrétiens d’Irak est-il amélioré parce qu’on dépèce en Chine des chiens vivants par milliers chaque année avant de les laisser crever pendant des heures, attendu que plus leur douleur est atroce, meilleure est leur chair. Est-ce parce qu’on maltraite ici les canidés qu’on est plus sensible au malheur des Kurdes ? […] Chacun d’entre nous peut s’occuper des siens, de sa famille, de son métier et s’engager en plus en politique ou dans la vie associative sans pour autant massacrer des animaux. » (Figaro, 6 novembre 2014)
Si quelqu’un consacrait 100 % de son temps au travail humanitaire, on ne pourrait que l’encourager à continuer. Il est d’ailleurs à parier qu’une personne douée d’un tel altruisme serait également bienveillante à l’égard des animaux. La bienveillance n’est pas une denrée que l’on ne peut distribuer qu’avec parcimonie comme un gâteau au chocolat. C’est une manière d’être, une attitude, l’intention de faire le bien de tous ceux qui entrent dans le champ de notre attention et de remédier à leur souffrance. En aimant aussi les animaux, on n’aime pas moins les hommes, on les aime en fait mieux, car la bienveillance est alors plus vaste et donc de meilleure qualité. Celui qui n’aime qu’une petite partie des êtres sensibles, voire de l’humanité, fait preuve d’une bienveillance partiale et étriquée.
Pour ceux qui n’œuvrent pas jour et nuit à soulager les misères humaines, quel mal y aurait-il à soulager les souffrances des animaux plutôt que de jouer aux cartes ? Le sophisme de l’indécence qui consiste à décréter qu’il est immoral de s’intéresser au sort des animaux alors que des millions d’êtres humains meurent de faim n’est le plus souvent qu’une dérobade de la part de ceux qui, bien souvent, ne font pas grand-chose ni pour les premiers ni pour les seconds. À quelqu’un qui ironisait sur l’utilité ultime de ses actions caritatives, Sœur Emmanuelle répliqua : « Et vous, Monsieur, qu’est-ce que vous faites pour l’humanité ? ».

Matthieu Ricard sur son Blog 
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Jim Giuffre - Jésus Maria


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JFL

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mercredi 14 janvier 2015

Je suis


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Merci Richard.
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La CuisiNN à Aix en Provence

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Ce n'est pas dans notre intention de concurrencer le guide Michelin, Gault et Millau ou autre Petit Futé, mais une fois n'est pas coutume voici un gros coup de coeur culinaire.
Nous avons découvert par "hasard" un petit bijou dans les rues si pittoresques d'Aix en Provence. Petite salle, ambiance familiale ou entre amis , nourriture entièrement bio, savoureuse, préparée avec soin, enthousiasme et surtout beaucoup d'amour.  Pourquoi cuisiNN ?  les deux N majuscules c'est pour Nadine et Nathalie les deux fées du logis. Il est prudent de réserver, allez y, il y a d'autres lieux de ce type mais ils sont rares. En tous cas pour nous c'est le top de ce qu'on aime. 
La CuisiNN 30, rue du Puits Neuf 13100 Aix en Provence 04 42 67 50 75 
Ps: Le tiramisu est....hum... waouh,...parole de gourmand;-)

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Like It Is - Yusef Lateef


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From Karl

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mardi 13 janvier 2015

Pennie, Chivers & Tippett "Touch The Water"


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Jean-François

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De la nécessité de la méditation dans les temps troublés

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Fabrice Midal affirme cette nécessité dans la News Letter de l'École Occidentale de Méditation. En rappelant que méditer n'est pas se retirer dans une pseudo paix qui cherche à s'extraire du monde mais s'arrêter au milieu de la tourmente pour être en contact avec toutes nos émotions les "officielles" et les moins reluisantes. Il rappelle que "Le temps de la pensée n'est pas le temps de l'urgence" et que nous pouvons accepter  aussi "d'être perdu " et "de ne pas savoir". La reconnaissance  sans jugement de nos remous intérieurs est le chemin pour s'ouvrir à celles des autres et aller vers la communion. C'est un chemin qui ne nous mène pas à la projection et à l'opposition des bons et des méchants. C'est le chemin de l'inclusion et la base d'une réflexion et d'une action justes.
Pour accéder au site de l'École Occidentale de Méditation. 
La News Letter est en page d'accueil, colonne de droite.



Merci Ghislaine F.B 
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Rêver sa vie… ou la vivre vraiment stage de Sylvie Rouvière


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Nous avons le plaisir de vous annoncer 
du 22 au 27 février 2015 au Domaine de Chardenoux
un stage de notre amie Sylvie Rouvière : 




"Quand nous sommes déçus par la vie telle qu’elle est, c’est souvent parce qu’elle ne correspond pas à nos rêves ou à nos idéaux. Au lieu de reconnaître et d’accueillir ce qui est présent dans notre vie quotidienne, nous nous réfugions dans l’imaginaire, nous obéissons aux peurs qui prennent le dessus sur nos désirs et nous paralysent. Nous nous échappons alors dans la vie rêvée qui est certes excitante, parce qu’elle met en scène – et avec quel talent ! – nos désirs. Le seul problème est justement que cette vie rêvée n’est pas réelle…

L’objectif de ce stage, basé sur l’approche de Daniel Morin, ancien collaborateur très proche d’Arnaud Desjardins, est de voir que l’on peut sortir du cercle infernal de la souffrance et des réactions insatisfaisantes issues de la peur et de l’imaginaire. 


Nous vivrons cette aventure au travers d’expérimentations variées et créatives. Nous pourrons alors d’une part identifier ce qui sabote en nous l’énergie vitale (peurs principales, demandes impossibles, images idéales, croyances,…) mais surtout faire émerger les désirs cachés derrière ces peurs. 
Alors, nous pourrons sortir de la mécanicité et définir des actes concrets et conscients à partir de la réalité et entrer en relation avec la beauté de la vie telle qu’elle est.

Chaque participant sera amené à s'impliquer avec bienveillance et respect pour faire de ce temps un réel travail de transformation qui vise à favoriser une réconciliation avec soi-même, les autres, la vie..."



Sylvie Rouvière s’est d’abord formée en psychologie et en gestion des ressources humaines. L’envie d’aller plus loin dans   l’accompagnement d’autrui l’a amenée à suivre la formation de Gestalt Thérapie auprès de l’IFGT avec Jean-Marie Delacroix et Jean-Marie Robine. Elle a exercé le métier de psychothérapeute pendant 10 ans en cabinet libéral. Parallèlement, elle a suivi un chemin spirituel auprès d’Arnaud Desjardins et de Daniel Morin. Elle a collaboré à l’ouvrage de ce dernier, Maintenant ou jamais, paru en 2013. Aujourd’hui, elle fait la synthèse de son expérience en animant depuis plusieurs années des stages de formation en relation d’aide. 

Pour plus d'informations et pour s'inscrire, c'est ici

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lundi 12 janvier 2015

Flamarabenco "Lama Bada Yatathana"


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Karl

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La citation du lundi

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" La méditation n'est qu'un temps fort pour un autre style de vie. Elle permet d'acquérir "l'attitude juste" qui peu à peu doit nous habiter sans cesse à travers tout le quotidien."

Karlfried Graf Dürkheim

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Beauté de la création