vendredi 16 août 2013

Être et avoir

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Vu sur une affiche de la ville d'Aix en Provence :

"Maladie d'Alzheimer : l'avoir n'empêche pas d'être."

Si cette maladie est le tribu à payer pour que notre société intègre la différence entre être et avoir, alors nous devons être pleins de gratitude pour toutes ces personnes malades et leurs famille, 
tous ceux qui se chargent du travail...


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3 commentaires:

Sylvie Taquet a dit…

Bonjour.
J'ai parfois la chance de conter à des "malades Alzheimer". Bien sûr ils ont leurs moments d'égarement, souvent difficiles à vivre pour leurs proches. Mais aussi ils ont des fulgurances étonnantes, émouvantes, magnifiques.
Et ce regard vécu un jour avec une dame atteinte dans une maison de retraite : autour de nous le brouhaha, et entre nous silence et être.
Bien à vous tous, Sylvie

anne a dit…

C'est souvent cela qui est difficile à vivre pour les familles, à un stade avancé de la maladie: perdre la relation de personnalité à personnalité, de rôle à rôle (mère-fille...) et ressentir qu'il existe pourtant un lien fort. J'ai dit une fois une femme: "votre père ne sait plus que vous êtes sa fille mais quand il vous voit il a un tellement grand sourire que l'on sait qu'il ressent quelque chose de très fort pour vous".

jean-françois L a dit…

"Ton père et ta mère honoreras..."
Souvenir de mon père en "maison de cure gériatrique",
après une congestion cérébrale qui l'avait laissé quasi
muet. Sur son lit dont il ne sortait plus guère, je lui
avait pris la main. Et il me l'avait serrée avec une force
étonnante. Quelques jours avant son grand départ à
l'aube de ses 86 ans.
Merci Corinne pour ce rappel