vendredi 24 février 2012

Inde : témoignage d'Albert

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Des événements importants pour moi se sont produits en Inde. Ce qui me parait important c'est ce qui l'en reste et ce qui en restera demain.

L'Inde m'a travaillé au corps et mais surtout au cœur. Mais ce n'est pas n'importe quelle Inde que nous avons visitée (l'Inde nous a visités pour être précis).

A propos du corps, Arnaud disait: "Je ne vois pas comment vous pouvez vous passer d'un travail sur le corps". A propos du cœur j'ai envie de dire: "Je ne vois pas comment nous pouvons nous passer de l'Inde", et je comprends mieux maintenant pourquoi Arnaud a insisté auprès de Corinne et d'Alain pour qu'ils nous emmènent en Inde.

J'ai visité des lieux qui pointent encore vers l'Essentiel. Ici, tout est fait pour nous endormir et nous empêcher de nous réveiller. Vous ne pouvez dormir nulle part en Inde: les nuits sont trop bruyantes, la chaleur moite, et si vous n’êtes pas vigilant dans le trafic je ne vous donne pas trois secondes avant l'accident.





Ashram de Yogi Ramsuratkumar. Une journée à chanter son nom. Moments de révolte, le mental cherche une logique... Journée perdue? J'aurai la réponse le jour suivant. Deux méditations d'une très grande intensité. L'une en groupe durant laquelle un grand lâcher prise se produit, je m’autorise à être comme je suis, et je m'amuse, je ris dans ma barbe. Et une méditation seul à Skandashram, une des grottes de la montagne sacrée Arunachala où Ramana Maharshi a médité pendant de nombreuses années. Deux mantras me sont donnés.

Après coup, Yogi Ramsuratkumar est pour moi l'incarnation même du lâcher-prise. Lâcher-prise total d'un enfant qui s'amuse en parfaite sécurité sous le regard bienveillant de son père.

Le Maharshi c'est surtout la lecture des réponses données aux questions du mental : Qui souffre? Qui pose la question? Qui suis-je?




Et puis il y a eu le séjour à Sadhana Kandra Ashram, l'ashram de Chandra Swami, aux pieds de l’Himalaya (1). Qu'en dire ? Très brièvement. C'est un doigt qui pointe vers ... (mettez le mot que vous voulez, avec une majuscule) tellement réel, tellement présent, tellement vivant... tant pis pour ceux qui regardent le doigt. Tout est fait pour nous rappeler du Divin. Quatre médits, la première à 4h30 du mat, les nombreuses horloges murales (indiennes = synchronisées à dix minutes près), les prières, les chants, les satsangs avec des réponses très pointues, les darshans avec ses commentaires sur l'actualité du moment ou n'importe quoi (il ne parle pas et est pourtant est très bavard avec son stylo, il écrit même en mangeant!), Swamijii qui fait le tour des personnes présentes pour leur offrir des bonbons, ses rires incessants, son regard aimant, la dévotion de son entourage. Je pourrai continuer... mais je suis paresseux... Si cela vous tente, dépêchez-vous, lorsqu'on lui demande des nouvelles de sa santé, Swamiji répond: "82 ans", suivi d'un grand éclat de rire.

Le retour vers l’Europe commença par 7 heures de taxis, dans une voiture indienne, sur des routes indiennes, un trafic indien, avec un chauffeur indien (Neeraj, qui avait déjà conduit plusieurs membres d'Hauteville à Delhi, y compris un certain Arnaud Desjardins dont il se souvenait comme de quelqu'un de très enthousiaste et aimable et qui l'avait invité à venir dans son ashram en France), du thé chai et des chapatis bien graisseuses - emballées dans du papier journal - mangées sur le bord de la route ... Que du bonheur!

Ce fut un grand cadeau. Entretenir la flamme. Merci Corinne et Alain.

L'inde m'a touché. Elle me manque déjà. J'aime l'Inde.

(1) Albert s'est rendu seul, après le départ du groupe dans le nord de l'Inde.

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7 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci à tous pour tous vos témoignages!

Sandrine a dit…

Oui, grand merci cher Albert pour cet intense retour. Très envie d'aller vivre un peu autour de cet aimant Chandra Swami...

Anonyme a dit…

Merci Albert
Karl

philippe a dit…

c'est du bonheur de vous lire:-)
Buen camino ensemble.

Acouphene a dit…

Oui merci Albert !

Anonyme a dit…

un partage de coeur!

merci Albert

guy bxl

JEROME ANDRE a dit…

Merci
Oui, moi aussi, j'aime l'Inde.
Lorsque j'y suis allé il y a deux ans, j'ai eu l'impression de rentrer dans mon pays.
Entre Chennai et Pondicherry, c'est mon pays...