mardi 4 mai 2010

Bonheur de la méditation





À lire en urgence...

Un extrait :


"Vous pouvez répondre : « Ma main n’est pas mon moi, mais elle est à moi. » Bien, mais elle est faite d’une paume et de doigts, elle a une face supérieure et une face inférieure et chacun de ces éléments peut à son tour, être décomposé en d’autres éléments comme les ongles, la peau, les os, etc. Lequel de ces éléments peut être appelé « ma main » ? Si nous poursuivons ce type d’investigation à l’échelle atomique, puis subatomique, nous retrouverons toujours le même problème, à savoir l’impossibilité de trouver quoi que ce soit dont nous pourrions dire que c’est notre moi ou simplement noter main.

Que l’on analyse ainsi les objets matériels, le temps, noter corps ou l’esprit, on parvient immanquablement à un point où il est inutile d’essayer de poursuivre. La quête d’une entité irréductible s’effondre d’elle-même. À l’instant où l’on renonce à trouver quelque chose qui existerait dans l’absolu, on ressent un avant-goût de ce qu’est la vacuité, l’essence infinie et indéfinissable de la réalité telle qu’elle est .

Quand nous prenons conscience de la formidable multiplicité de facteurs qui doivent être réunis pour produire le sentiment d’un « moi » particulier, notre attachement à ce « moi » que nous croyons être commence à se relâcher. Nous sommes moins enclins à essayer de contrôler ou d’arrêter nos pensées, nos émotions, nos sensations et tout le reste. Nous les percevons sans souffrir ni nous sentir coupables, nous acceptons leur passage comme la simple manifestation d’un univers aux possibilités sans limite. Nous retrouvons ainsi l’attitude candide que nous avons connue , pour le plupart, dans notre enfance. Nos cœurs s’ouvrent aux autres comme les fleurs s’épanouissent. Nous écoutons mieux, nous sommes davantage conscients de ce qui se passe autour de nous. Nous sommes capables de réagir plus spontanément et avec justesse aux situations qui, autrefois, nous irritaient ou nous rendaient confus. Peu à peu, à un niveau peut-être trop subtil pour que nous le remarquions, nous nous éveillons à un état d’esprit libre, clair, aimant, au-delà de nos rêves les plus optimistes.

Mais il faut beaucoup de patience pour apprendre à voir que tout cela est possible.

En fait, il faut beaucoup de patience pour voir tout simplement."






11 commentaires:

ipapy a dit…

Je l'ai dévoré pendant mon séjour à Tam. A lire absolument, toutes affaires cessantes.

sevim a dit…

J'ai lu ce livre avec bonheur. Beaucoup de choses ont changé après. Surtout le goût pour la méditation..."éclats de silence"...

yannick a dit…

je confirme.

gjmtenba a dit…

c'est sur je vais crouler sous les bouquins !

Mais alors là :

" on " qui cherche à définir une " entité ",

ça c'est fort !!

Anonyme a dit…

Merci Corinne pour cet extrait, ça me donne envie de le lire !
Karl

christiane a dit…

Merci Corinne !On a jamais assez testé dans ce domaine !Je vais m'armer de patience ! Enfin "armer" parce -que c'est l'expression consacrée ! Je préfère "consacrer"...
Ah ,la justesse des mots ...!

Pascale a dit…

Oh oui, encore merci... Tous mes derniers livres viennent "d'ici", d'ailleurs, j'ai du retard... mais bon, j'alterne avec des romans... sinon...
!-)

Miche a dit…

Mon commentaire ne concerne pas le livre que je n'ai pas lu, pas encore, mais cet extrait.
Il est vrai que le genre d'investigation proposé ici par Yongey Migyour Rinpotché, ébranle nos idées reçues.
J'aime tout particulièrement ce qui est suggéré dans ce texte,
ce "peu à peu" qui est de l'indicible et qui agit dans le silence, la méditation réduite à une discipline, à un vouloir obtenir, ne donne pas ce fruit là.
Amicalement

Clo a dit…

'beaucoup de patience pour voir simplement"
bien envie de lire cet ouvrage.

Clo a dit…

'beaucoup de patience pour voir simplement"
bien envie de lire cet ouvrage.

Anonyme a dit…

un livre simplement ecrit et qui
m'a fait du bien.merci Corinne

guy bxl