jeudi 20 mai 2010

Témoignage Hoggar : Claude, le retour !




Merci à Hernan pour sa photo du chat de l'Assekrem qui du haut des 2800m du plateau observe nos destins, pensif...



Que dire de cette nouvelle aventure dans le désert ?

Plusieurs étapes se sont succédées : dans un premier temps : les difficultés dʼadaptation “ au chameau “, ensuite le plaisir retrouvé de la marche silencieuse et quelques moments dʼacceptation globale de lʼeffort, ce nʼest plus moi qui marche, ça marche, ce nʼest plus moi qui marche, cʼest le groupe qui marche et je profite de toute son énergie . Lorsque ce nʼest plus moi qui marche, où est lʼeffort, où est la fatigue, où est la souffrance ?

Comme lors de mon premier séjour, profonde conscience du groupe dont jʼai accepté lʼaide, merci à mon porteur dʼeau, merci à mon “masseur”, merci à celle qui mʼa proposé son “coussin” de selle .
Puis, cʼest la déshydratation qui survient et qui me met face à mes limites . Il vient un moment dans la vie où il est nécessaire de prendre conscience de sa dépendance et de lʼaccepter . Dégoût de toute alimentation, aussi bien solide que liquide et décision difficile de demander à me faire rapatrier, dans un premier temps sur Tamanrasset, puis sur Marignane . Exercice dʼacceptation de ce qui est et toujours, voir le côté comique dʼune situation qui a aussi ses “bénéfices” : échanges privilégiés avec Alain, soutien attentif du personnel dʼAir Algérie et montée à bord à lʼaide dʼun impressionnant monte-charge dont jʼaurais beaucoup apprécié la présence pour me hisser sur le chameau . La présence de ma fille à notre arrivée à Marignane et le retour sur Riom .

Après plus de 10 jours, la fatigue persiste mais le changement continue dans le bon sens : présence des amis et des voisins, je goûte avec un certain plaisir à ce rôle dʼassisté qui mʼa été proposé pour un temps .
En novembre 2007, jʼétais revenu chargé dʼune énergie extraordinaire, cette fois, jʼai simplement rendu au désert ce qu'il mʼavait confié . Dans le silence de ses nuits, les étoiles scintillent sans fin dans lʼinfini de ses roches désunies mes pensée se dissolvent enfin .

Le vieil homme nʼa pas encore été éliminé ...... Mais, dans cette vie ou dans une autre lʼhomme nouveau ne saurait manquer de se manifester ....


2 commentaires:

mati a dit…

heureux de te lire et partager à nouveau l'expérience du désert à travers ton "regard" Claude.
heureux aussi de savoir que tu vas bien.
je t'embrasse
Mati

fishfish a dit…

Bravo Claude.