lundi 27 janvier 2014

Ebène


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"Et enfin, la découverte la plus importante : les hommes, les gens du pays, les indigènes. Etonnant, la façon dont ils s'accordent à ce paysage, à cette lumière, à cette odeur ! Stupéfiant, la manière dont l'homme et son environnement vivent en symbiose, forment un ensemble indissociable et harmonieux, s'identifient l'un à l'autre ! Incroyable, le degré d'intégration de chaque race à son paysage, à son climat !  C'est nous qui façonnons notre décor et c'est lui qui sculpte les traits de notre visage. Parmi ces palmiers, ces lianes, cette forêt vierge et cette jungle, l'homme blanc est comme une pièce rapportée, bizarre et discordante. Pâle, faible, la chemise trempée de sueur, les cheveux collés, sans cesse tourmenté par la soif, par un sentiment d'impuissance, par le spleen. Il a constamment peur :des moustiques, des amibes, des scorpions, des serpents. Tout ce qui bouge l'effraie, le terrorise, le panique.
Avec leur force, leur charme et leur endurance les gens du pays se déplacent naturellement, librement, à une cadence fixée par le climat et la tradition, à un rythme régulier, un peu ralenti, nonchalant -  puisque de toute façon on n'a pas tout ce qu'on veut dans la vie et qu'il faut en laisser pour tout le monde !"  P 11

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