jeudi 18 mai 2017

Le repas des Sadhus / Extrait du journal de Pierre

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Pierre

Mardi 7 février Tiruvanamalai


Après le petit déjeuner, nous avons un "tour de groupe" où chacun s'exprime.
Puis c'est le repas des sadhus. Avec Elvie et Pauline nous préparons la place. On retire les tables et les tapis. On en met d'autres. On met aussi des fleurs aux gurus : les photos de Lee et Yogi. À 11h 30 les saddhus attendent à la porte. Environ une trentaine. Ils s'installent rapidement. Certains réservent des places pour leurs amis. Puis un saddhu entame une prière que tous reprennent. On remercie les donateurs. Les femmes ont servi du riz et des sauces sur des feuilles de bananier. Elvie et Pauline ont distribué bananes et oranges. Moi ce sont les "pickles" (j'ignore ce que c'est, mais ça doit être très pimenté car je n'en mets qu'une toute petite cuillerée à chacun. Certains en demandent un peu plus d'autres n'en veulent pas). Les gestes sont très expressifs, il n'est pas nécessaire de parler tamoul et de plus le repas se passe en silence. Puis nous nous mettons sur le côté. Volker et les deux indiennes ont fort à faire à repasser avec le riz, les sauces et l'eau. Les sadhus mangent de bon appétit …peut être n'ont-ils pas à manger tous les jours.
Puis rapidement tous se lèvent pour se laver les mains. Certains en profitent pour nous remercier et ils s'en vont.
Arrivent alors 5 ou 6 femmes. Elles sont habillées de gris (les sadhus sont en orange) : ce sont des mendiantes. On les sert dans leur gamelle et elles partent.



Puis nous installons l'espace pour notre repas. Pour une fois nous mangerons assis par terre, les mêmes plats.
Nous avons été impressionnés par le repas des sadhus. Il y a beaucoup d'estropiés, de vieux etc.… Pendant notre repas un mendiant essaie de se servir. Volker le chasse vigoureusement. Un autre viendra en chaise roulante. Une indienne lui donnera un peu mais de l'autre côté de la route dans un sac en plastique.
J'ai de l'admiration pour ces gens qui vont jusqu'au bout de leur idées et vivent pauvrement, dans le plus grand dénuement. J'aurais bien du mal à quitter mon confort d'européen pour vivre de la charité. Il se dégage de leurs visages ,qu'ils m'ont permis de photographier, paix, ferveur, bienveillance, détermination….comment ne pas être touché?



1 commentaire:

j-p gepetto a dit…

Beau témoignage Pierre qui me rappelle à l'essentiel...
JP Gepetto