dimanche 14 juillet 2013

Soyez comme le serviteur...

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Dans un certain sens, l'état de présence peut se comparer à l'attente. Jésus a eu recours à cette métaphore de l'attente dans quelques-unes de ses paraboles. Il ne s'agit pas de la sorte d'attente ennuyeuse ou agitée qui est une négation du présent. Il ne s'agit pas non plus de l'attente où l'attention est fixée sur un point du futur et où le présent est perçu comme un obstacle indésirable qui vous empêche d'obtenir ce que vous voulez. Il existe une autre sorte d'attente dont la qualité est très différente et qui exige de votre part une vigilance totale. Quelque chose pourrait se manifester à n'importe quel moment, et si vous n'êtes pas totalement éveillé, totalement immobile, vous passerez à coté. C'est de cette sorte d'attente dont Jésus parle. Dans cet état, toute votre attention se trouve dans le présent. Il n'en reste rien pour rêvasser, penser, se souvenir et anticiper l'avenir. Il n'y a aucune tension ni aucune peur : seulement une présence vigilante. Vous êtes présent à tout votre être, à chaque cellule de votre corps. Dans cet état, le "vous" qui a un passé et un futur, la personnalité si vous voulez, n'est quasiment plus là. Et pourtant, rien de significatif n'est perdu. Vous êtes encore essentiellement vous-même. En fait, vous êtes plus totalement vous-même que vous ne l'avez jamais été, ou plutôt ce n'est que dans le "maintenant" que vous êtes véritablement vous-même.

"Soyez comme le serviteur qui attend le retour de son maître" dit Jésus. Le serviteur n'a aucune idée de l'heure à laquelle son maître reviendra. C'est pour cela qu'il reste éveillé, vigilant, prêt, tranquille, sinon il ratera l'arrivée de son maître.

Eckart Tollé  The power of now 


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6 commentaires:

Christian a dit…

Oui.L'écoute ou la lecture d'Eckhart Tolle dont le petit livre "L'art du calme intérieur" composé de petits textes de quelques lignes classés part thème, entretien quotidiennement cette attente, ou cette disponibilité.

albertino pane e vino a dit…

Merci Alain.

Unknown a dit…

Sion au lieu de sinon fait un jolie lapsus en conclusion.

Wikipédia :

Dans la Bible, Sion désigne la ville de Jérusalem et, par extension, tout ce qui personnifie la présence et la bénédiction de Dieu.
Dans la Bible hébraïque, la fille de Sion désigne Jérusalem et sa population, ainsi que l'ensemble du peuple juif par extension. Pour le catholicisme romain, la « fille de Sion » est Marie (mère de Jésus).

Anonyme a dit…

Yes... rappel puissant.
Merci

Florian

LOUP DES STEPPES a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Eclairant le parallèle qu'il fait avec l' Evangile, qui pour moi reste un texte majeur de notre tradition d'occident...
J-P gepetto