lundi 12 novembre 2012

La citation du lundi



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" Si vous avez peur de vos pensées, vous leur donnez un pouvoir sur vous, car elles vous semblent trop réelles et solides."
Mingyur Rinpotché

Cité par Matthieu Ricard
Un voyage immobile 

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10 commentaires:

Anonyme a dit…

On peut avoir peur de ses pensées comme on peut avoir peut de ses émotions, on peut considérer qu'une émotion est une pensée "chargé" d'un affect positif ou négatif.

Arnaud disait que finalement on a toujours a faire à des pensées.

Le plus dur je crois c'est de viré la pensée, la croyance "Je suis untel" ou "je suis moi".... Si quelqu'un a un tuyau pour balayé défaire cette croyance, je suis ouvert aux propositions...

En tout cas même si c'est dur,très dur parfois au fond du trou, et bien c'est une belle aventure.
Arnaud a dit un jour un truc du style : vous voulez vous échapper de l'enfer ? Sautez dans les flammes les plus hautes.

A mon avis c'est une véritable révolution intérieure que de vivre vraiment la souffrance, de ne pas se fermer, de l'accepter, de l'éprouver sans limites. Et c'est a partir de là qu'on s'en libère. Magnifique.

ET MOI EST CE QUE JE VIS VRAIMENT ?

Bises
Florian

j-p gepetto a dit…

"Le plus dur je crois c'est de viré la pensée, la croyance "Je suis untel" ou "je suis moi"...",
Florian, j'ai tenté des dizaines de milliers de fois, de viré des pensées, j'ai toujours échoué.
Peu à peu j'ai compris en le vivant que l'opposition aux pensées les renforcent. Trouves ta pratique particulière, pas de truc.
Dans mon cas, j'entretiens le retour aux sensations corporelles, le chant, le clown, c'est à dire 3 domaines que j'aime et dans lesquels j'agis, puisque les pensées continuent à défiler et je renouvelle l'intention, le voeux d'agir en revenant à l'action que je peux dans ces domaines.
A force de te frotter à je ne veux pas être "manipulé" par "tes pensées", tu trouveras. Amitié.

j-p gepetto a dit…

Suite : exemple, pendant longtemps, je n'ai pas tenté les cours de clown, car une pensée me disait : "tout le monde va voir que tu es inhibé et mauvais", donc je ne faisais rien. A présent, je vais sur scène, l'inhibition vient, la nullité aussi, mais comme tout elle passe, et là la magie du clown opère, j'agis, je dis parfois n'importe quoi, c'est cruel, mais peu à peu cet être-clown émerge avec sa propre créativité qui me dépasse, et la Joie vient...
J-P Gepetto

Anonyme a dit…

Merci beaucoup J-p gepetto, ce que vous me dîtes me parle bien, et surtout ça me correspond bien car mon blocage c'est justement l'action, ça m'encourage a faire ce que j'aime et donc a oser consciemment agir.

Bonne soirée

Florian

Anonyme a dit…

Ces échanges sont touchants ! et la photo est belle, d'une grande force.

Fabrice

yannick a dit…

Florian, je crois bien que la phrase sur les flammes est de Ma Ananda Mayi. Sauter dans les flammes, c'est oser se laisser "dévorer" par la souffrance. Plus on est identifié à celui qui souffre, moins c'est possible. Il faut donc s'exercer sur des petites choses, des petites souffrances, pour que cela se mette en place par la suite. Le seul truc, le seul "tuyau" c'est de reconnaître ce qui se passe en nous, et donc être proche de ce qui se vit dans la profondeur. Tout le reste en découle. Une fois que c'est transformé en expérience, on réalise que ce qui semble dur, ou même très dur, n'est en fait qu'un refus de ce qui est. Il y a une personne en nous qui ne veut pas souffrir, c'est de la pure arrogance. Oser entrer dans la souffrance est un acte de courage. On en meurt pas, sauf celui qui ne veut pas se laisser aller à sa vérité profonde.
Si cela peut t'aider...
Bonne pratique.

Anonyme a dit…

Florian,
Tu vis une certaine souffrance, ce qui est intéressant, très bien même puisque tu t'en préoccupes. Une personne qui ne ressent pas d'émotions, de souffrance est une personne coupée de celles-ci et dont les stratégies de refoulement fonctionnent, cette personne apparaît dans le monde, lisse, parfaite et peut jouir d'une bonne image d'elle-même. Si cette personne s'intéressait de plus près à son vécu interne, elle se plaindrait qu'elle se sent morte, ... En creusant un peu plus, elle comprendra qu'elle est bien dans une prison, plutôt grisouille, mais l'énergie de son fonctionnement est dirigée à un endroit où il est très difficile pour elle de bouger, il existe un certain confort.
Il semble qu'il y ait beaucoup de vitalité chez toi.
Cette vitalité (en réalité l'égo) s'empare de l'affect positif ou négatif et l'identification à cet affect, pensée, créé la souffrance.
Le truc, la libération est voir le phénomène comme des ondulations énergétiques, voir que s'emparer
de ces ressentis, positifs ou négatifs crééent la souffrance.
Pour aider à comprendre, vivre la libération, mettre des mots sur les affects les libèrent.
Bises
Marie-Pierre

Anonyme a dit…

Merci beaucoup de votre bienveillance !

Ce que je constate chez moi c'est que la souffrance provient de 2 choses : le désir ardent d'être éveillé ( donc d'etre différent de ce que je suis habituellement) qui coincide avec un refus de moi-même déja présent en moi en raison de chocs dans la petite enfance et l'identification a mon monde d'enfant. Mon monde d'enfant qui est composé d'émotions et de croyances erronés sur moi-même. Mon job est de me connaitre (croyances et émotions)et de changer de croyances, ce que je crois est erroné et me fais souffrir... Mettre de la clarté la ou il y a de la confusion. Retrouver une vision juste des choses.

Merci Yannick, je suis daccord avec ce que tu dis, mais j'ai découvert aussi que la souffrance provient essentiellement des croyances erronés que j'ai sur moi, et mes croyances (pensées auxquels j'adhère profondément et dont je suis convaincus de la véracité)je peux les changer lorsque je me connais bien au préalable c'est a dire que j'ai une compréhension très clair de ce que je pense de moi, de ce que je crois sur moi et sur le monde.

Donc puisque les croyances erronés ( et assez négatives) de mon monde d'enfant se répètent et se projette sur le présent, je n'ai cas VOIR cela et aussi ( pourquoi pas ) changer mes pensées qui sont fausses, pour retrouver une approche positive de la vie.

Donc j'ai du pouvoir sur moi, sur ma représentation des choses,puisque je peux en changer.
Voila essentiellement mon approche des choses, après bien sur vivre la souffrance, l'accepter fait partis du chemin mais je crois pas que c'est tout le chemin, cela permet de s'ouvrir mais pour mon cas une démarche plus masculine si je puis dire, d'action et d'affirmation de ce que je veux être dans le relatif s'impose : je suis mon propre maitre, puisque je peux être le maitre de mes pensées et de mes croyances.

Oui Marie-Pierre, je suis aussi d'accord avec votre compréhension/observation des choses ça me parle bien... merci.
Il parait que les prises de consciences sont libératrices, ça tombe bien j'en est fait une très importante il y a pas longtemps, mais ça reste a appronfondir.

Merci encore, a bientôt.

Florian

Anonyme a dit…

"le désir ardent d'être éveillé ( donc d'etre différent de ce que je suis habituellement)".
Je viens de revoir Daniel Morin et voici ce qu'il décrit(que je reprends à ma façon, je ne suis pas Daniel).
Voici une piste à vérifier par toi-même, Vois si tu veux "être éveillé" à la place, au m^me endroit, en même temps que "refus de moi-m^me", là c'est une demande d'Impossibilité, 2 choses ne peuvent occuper le même volume, au m^me endroit, en même temps.
Cependant tu peux lancer une intention vers le "futur" de ne plus t'identifier aux fausses croyances en voyant que cela peut ou non se réaliser( tu ne maîtrise pas les résultats)...Et tu fais ce que tu sens. Et c'est la Vision (qui est compréhension) de ce mécanisme qui peut l'effriter.J-P

Anonyme a dit…


Changement radical de cap depuis mon dernier message : opération lacher prise total et même sur la pratique, ce qui est plus délicat.

Oui je suis d'accord avec vous J-P, c'est le fait de voir le mécanisme qui permet de l'effriter, mais je ne crois pas que cela dépend de moi, d'alleurs "moi" j'ai rien a faire la dedans, la Vie se joue du "moi".

C'est marrant car j'ai relu le livre de Daniel Morin il y a 2 jours et franchement ça fait grand bien d'entendre et petit a petit de comprendre que nous sommes déja ce que nous cherchons donc qu'il n'y a rien a chercher ni a atteindre. Nous sommes déja éveillé en unité avec le tout simplement, tel quel. Mais ça on ne l'entend pas dit Mr Morin.

A un moment donné je pense qu'il faut arrêter de faire car il n'y a rien a faire. Mais ne rien faire ( intérieurement) pour l'égo, c'est une capitulation énorme, du coup j'ai du mal a ne rien faire, comprendre qu'il n'y a rien a faire est primordiale pour mon cheminement car finalement sans effort je vois déja, sans effort je suis déja en train de ressentir, sans effort je suis ce que je suis. Là je reprend le discours de Franck Terreaux dans "l'art de ne pas faire". Et ne pas faire est une compréhension et non pas une pratique.

Sinon puisqu'on parle de la "pratique" ou d'une certaine compréhension de la vie, je me pose certaine question alors peut etre que je ne suis pas au bon endroit, mais bon je tente quand même...

Tout les maitres disent de pratiquer, notemment la vigilance l'attention etc... mais moi depuis que j'ai arrêté cet excercice je m'en porte beaucoup mieux, puisque je sais que je suis déja présent ( impossible de ne pas être ) et que grâce a certains auteurs j'ai vraiment compris (car je l'ai expérimenté) que le fait de pratiquer cela ne fait que créer plus de dualité, cela ne fait que renforcer la dualité. finalement il n'y a rien a faire pour être. Donc faut t'il pratiquer la vigilance ? Pour moi c'est NON. Pour les maitres c'est soit OUI soit NON...

Et finalement pour conclure par rapport a l'éveil, désir que j'ai du mal a lacher ( car j'ai pas encore compris que je suis déja ce que je veux être, donc plus d'idéal, donc la paix) l'éveil ne nous est pas donné par rapport à nos effort dit Lee Lozowick, pour ma part je pense que l'éveil fait partis d'un étrange processus divin et qu'il est donné a celui qui a pratiqué, ( qu'il pratique encore ou non )et surtout a celui qui est ouvert, quand c'est le moment, quand cela est écrit.

Florian