«Tu vas voir, ça ne ressemble à rien de connu», promet une amie. Et pour cause, le bikram yoga est un sport étrange. Il s’agit d’enchaîner exercices de respiration et postures plus ou moins acrobatiques pendant 1h30 dans une salle surchauffée (40 degrés) et en poussant des soupirs bizarroïdes. Premier problème: comment s’habiller? J’opte pour un débardeur et un caleçon. Erreur. Les habitués, eux, débarquent en maillot de bain.
Cinq minutes ne se sont pas passées que l’on suffoque déjà dans cette chaleur moite. Les participants, alignés en rangs d’oignons sur des tapis de sol, commencent à suer. Nos joues ont beau virer au rouge coquelicot, pas une goutte de transpiration n’afflue. C’est qu’il nous en faut plus pour suer, rapport à notre passé (lointain) de sportive.
«Rien à voir, dira après la séance le prof, un Australien. Plus vous faites de sport, plus vite vous transpirez. Au contraire, les sédentaires ont les pores de leur peau bouchées.» Ah bon.
Soudain, quelques gouttes nous rafraîchissent. Une brume vivifiante diffusée par le plafond? Non, c’est notre voisin qui, en lançant sa jambe vers l’arrière, m’éclabousse de sa sueur. Giclure oblige, j’essuie quelques secondes de déconcentration. Mais le prof me rappelle aussitôt à l’ordre: «regarde-toi dans la glace, fixe ton regard sinon tu vas tomber.» Et en effet, la glissade survient: la pose - on est sensé se maintenir debout sur une seule jambe, l’autre étant tendue vers l’arrière à l’horizontale, mains jointes en avant comme pour un plongeon du haut du 3 mètres - requiert un équilibre illusoire.
Surprise, le bikram yoga donne l’impression d’une souplesse insoupçonnée. La chaleur ramollit-elle les articulations? Je parviens maintenant à coller nez sur genoux, performance impossible en temps normal. Assez grisante tout de même.
Un œil à l’horloge. Reste encore 30 minutes avant la fin de l’expérience. Nos voisins ont l’air de pantins en guimauve. La soif se fait sentir. J’ose à peine un regard sur ma bouteille d’eau payée 1 euro à l’accueil que le prof siffle: «on boit quand je le dis.» Même plus la force de se rebeller.
Alice Antheaume
Cinq minutes ne se sont pas passées que l’on suffoque déjà dans cette chaleur moite. Les participants, alignés en rangs d’oignons sur des tapis de sol, commencent à suer. Nos joues ont beau virer au rouge coquelicot, pas une goutte de transpiration n’afflue. C’est qu’il nous en faut plus pour suer, rapport à notre passé (lointain) de sportive.
«Rien à voir, dira après la séance le prof, un Australien. Plus vous faites de sport, plus vite vous transpirez. Au contraire, les sédentaires ont les pores de leur peau bouchées.» Ah bon.
Soudain, quelques gouttes nous rafraîchissent. Une brume vivifiante diffusée par le plafond? Non, c’est notre voisin qui, en lançant sa jambe vers l’arrière, m’éclabousse de sa sueur. Giclure oblige, j’essuie quelques secondes de déconcentration. Mais le prof me rappelle aussitôt à l’ordre: «regarde-toi dans la glace, fixe ton regard sinon tu vas tomber.» Et en effet, la glissade survient: la pose - on est sensé se maintenir debout sur une seule jambe, l’autre étant tendue vers l’arrière à l’horizontale, mains jointes en avant comme pour un plongeon du haut du 3 mètres - requiert un équilibre illusoire.
Surprise, le bikram yoga donne l’impression d’une souplesse insoupçonnée. La chaleur ramollit-elle les articulations? Je parviens maintenant à coller nez sur genoux, performance impossible en temps normal. Assez grisante tout de même.
Un œil à l’horloge. Reste encore 30 minutes avant la fin de l’expérience. Nos voisins ont l’air de pantins en guimauve. La soif se fait sentir. J’ose à peine un regard sur ma bouteille d’eau payée 1 euro à l’accueil que le prof siffle: «on boit quand je le dis.» Même plus la force de se rebeller.
Alice Antheaume
Vous pouvez visiter le site officiel en français:
http://www.bikramyogaparis.com/
3 commentaires:
Bon , c est pas le tout de spéculer, Je dois vivre aussi.
je fais mes deux figures, le chat et la table.
pour le reste "à la prochaine fois".
Ma pratique , c est "la chouïa",
"il y a toujours quelque chose à faire"
cela est vrai , je me sens visé, même défié. Allez au boulot
"Bon visez haut mais pas trop haut"
Après un grand effort, on pourrait souffler un peu , Ipapy?Mais non. Tu n'aimes pas l'immobilisme
tu nous remets en marche.
Trop de soucis, on pourrait dormir un peu ipapy?
tu l entends pas de cette oreille
tu n'aimes pas que l'on fasse le mort.
Et quand on ne sait plus vers quoi l'on marche, ne serait t il pas plus simple de redescendre ipapy?
Tu ne veux pas en entendre parler et tu nous donnes l'espérance
La cloche sonne
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