vendredi 6 avril 2012

Amitiés afghanes

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"Dix ans après le 11 Septembre et l’entrée en guerre des États-Unis contre l’Afghanistan, on devrait reparler de cette région… et pour une fois, on pourrait envisager de le faire avec une certaine empathie. Loin du discours surplombant des journalistes, sociologues ou essayistes qui ont passé une semaine en Afghanistan et pensent avoir tout compris du pays, loin des théories géopolitiques développées par les diplomates et des récits de soldats engagés sur le terrain, Charlotte Dufour propose un portrait tout en nuances, nourri par dix ans de présence quasi-ininterrompue dans diverses régions afghanes. Jeune humanitaire envoyée étudier les problèmes de malnutrition durant la période talibane, salariée du gouvernement afghan pendant la reconstruction puis mandatée par l’ONU pour y superviser les politiques liées à l’alimentation, elle a pu tisser des liens privilégiés avec ses interlocuteurs et souhaite corriger l’image que nos médias donnent d’un pays trop souvent réduit à la guerre et à l’intolérance des fanatiques religieux. A travers un récit parfois intime, elle raconte sa vie dans les faubourgs de Kaboul, comment elle parvient à entrer en contact avec les femmes afghanes, à entretenir des relations avec les hommes avec lesquels elle travaille et à nouer des amitiés indéfectibles avec les unes et les autres"


J'ai d'abord été dubitative face au récit de l'action des ONG qui m’apparaissait découler à la fois de beaucoup de bonne volonté de la part des acteurs de terrain et en même temps de cette arrogance incroyable de l'Occident qui a la prétention de "comprendre les problèmes " et la suffisance de croire que lui seul détient la solution.
Et puis, j'ai été touchée par l'honnêteté de Charlotte Dufour et son amour authentique pour l'Afghanistan et pour les afghans. Il n'y a que l'amour qui, quelles que soient les conditions dans lesquelles nous nous trouvons, permet de donner et recevoir en équilibre, qui permet d'apprendre de ceux qu'on venait aider, qui permet de comprendre au lieu de juger. De plus en plus l'auteure donne la place et la parole à différents amis afghans. Le dernier mot du livre est "confiance", et ce n'est pas un hasard ! C'est vraiment une belle lecture qui ouvre le coeur.


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3 commentaires:

Anonyme a dit…

bizarre y a pas de commentaire
JC

j-p gepetto a dit…

Cela me donne envie de le lire avec un "coeur ouvert"...
j-p gepetto

Anonyme a dit…

Alors ouvre ton coeur plus grand Corinne ...