iPapy

samedi 7 juillet 2007

11 commentaires:

Acouphene a dit…: C'est seulement depuis quelques temps que j'entre dans ce monde des pensées et que je les vois grouillantes et stupides, entamer ma sérénité. Je sens moins d'émotions mais les pensées les cultivent et les font renaître telles des adventices...; 7 juillet 2007 à 23:23:00 UTC+2
Anonyme a dit…: Bonsoir, en réaction à ces posts je voulais citer un texte que j'ai lu hier p 152 de "Vivre sans stress" de notre ami Douglas:

Anandamayi et la Rani :
"Deux évènements sont restés gravés dans ma mémoire. D'abord l'instant où, au moment où j'allais partir, Ma m'offrit le châle qu'elle portait sur la tête en me disant : "je suis toi, je suis toi!" et ensuite, la visite d'une Rani, princesse indienne, dont le fils unique venait de mourir. Les sages ont la réputation d'être détachés de tout. Eh bien, j'ai vu Ma consoler cette femme éplorée pendant des heures. Et elle pleurait autant qu'elle.
Parmi les paroles de la sainte, il y en auraient qui auraient pu m'être destinées personnellement au moment de la famine au Bengale :
"si au sortir de votre méditation, vous êtes capable de vous comporter comme auparavant, c'est que vous n'avez pas encore été transformé...Les gens viennent à moi et me racontent que leurs fils et leurs filles sont montés dans leur voiture et partis sans même lever les yeux pour voir si leur parents pleuraient. Ils sont complètement insensibles au chagrin de leurs parents. Voyez-vous, c'est exactement ce qui se passe lorqu'on a atteint un certain point sur la Voie... On pense : "Ceux que je prenais pour ma véritable famille ne sont en fait reliés à moi que par la chair et le sang. Quelle importance pour moi?...Mais par la suite, lorsque vous vous êtes détachés du détachement même, il n'est même plus question de détachement ou de non détachement. Ce qui est est CELA.
Anandamayi Ma n'était ni "attachée", ni "détachée de" cette mère et de son chagrin. Elle était les deux à la fois. JE SUIS TOI, tel était et demeure son message pour ses disciples, comme cela l'a été pour moi en ce jour mémorable et l'est rester depuis."

Alors, qu'est-ce qui nous empêche de faire "un avec l'émotion"?
L'émotion n'est-elle pas neutre? Comme le reste?

Isabelle; 8 juillet 2007 à 00:20:00 UTC+2
Corinne a dit…: Pour moi, ce dont il est question ici, ce n'est pas une émotion mais un sentiment. Le sentiment de compassion.; 8 juillet 2007 à 10:37:00 UTC+2
Anonyme a dit…: 100% d'accord avec Corinne.
(..bonjour Corinne!)
A+
Jacques; 8 juillet 2007 à 17:34:00 UTC+2
Anonyme a dit…: Il s'agit de découvrir ses pensées,émotions et les comprendre et puis ce que st les sentiments,après vient le travail de désengagement de mes pensées et d'aller plus vers les sentiments.C'est comme ça ,je crois qu'il faut y aller,étapes par étapes sans les bruler,bien évidemment cela prend du tps!Et c'est selon l'histoire de chacun(es).; 8 juillet 2007 à 20:23:00 UTC+2
Anonyme a dit…: Merci pour cette réponse, Corinne. Il me semble voir deux aspects. La première étant que, tant qu'il y a un corps, une programmation et des conditionnements (qui peuvent disparaitre ou du moins se transformer), les émotions sont inévitables (même pour un Sage). Ce que je comprends à ce moment là, du fait d'être "libre de ses émotions" du Sage, c'est qu'il les accueille comme étant une expression de la Vie, du Divin et donc, pas d'implication psychologique, à savoir "je n'aurais pas dû avoir cette émotion". Puis, l'autre aspect,l'adhésion à ce qui est, VOIR, RESSENTIR de plus en plus, pour penser de moins en moins, implique que les émotions disparaissent au fur et à mesure pour laisser place aux sentiments.; 8 juillet 2007 à 23:15:00 UTC+2
Corinne a dit…: Ne pas confondre l'expression de Swâmiji : "être libre du désir" et ce que dit Arnaud dans ce passage : ce que propose le chemin c'est de "ne plus avoir d'émotions". Il est quand même très clair là dessus !!
Il y a donc bien deux aspects, un qui concerne les désirs et un qui concerne les émotions.
Mais pour ce qui est des émotions, il n'y a pas deux aspects. Arnaud est très net : le sage n'a plus d'émotions.; 9 juillet 2007 à 08:02:00 UTC+2
gjmtenba a dit…: Le sage n'a plus d'émotions, il a des sentiments.
Si ce n'est pas ça, c'est comme sans espoir.
Oui mais, une voix me susurre : si tu n'avais plus d'émotions, qu'est-ce que tu t'emmerderais !; 9 juillet 2007 à 10:27:00 UTC+2
Corinne a dit…: Je n'ai pas l'impression qu'Arnaud "s'emmerde"....Je vois plutôt que les sentiments remplacent TRÈS avantageusement les émotions !!; 9 juillet 2007 à 10:51:00 UTC+2
Anonyme a dit…: Merci Corinne, toujours 100% d'accord.
J'ajouterai:
- Est-on la uniquement pour ne pas s'emmerder?
- Ou bien cherche-t-on a emmerder les autres?
- L'émotion n'est-elle pas toujours associée a un jeu de pouvoir?

Jacques; 9 juillet 2007 à 11:22:00 UTC+2
Anonyme a dit…: Il me semble pour ma part que quand on voit que l'émotion est toujours une projection de soi, quand on se voit alors se projeter partout, tout le temps, cela ne peut plus être ce qu'on appellerait "vivre pleinement", ou "vivre passionnément", mais juste "vivre seul face à se chercher sans fin dans un miroir".
Ca donne nettement moins envie de poursuivre de la sorte, ce n'est plus du tout palpitant, et il devient urgent de se libérer de tout ce qui génère les émotions, au fond de soi.; 10 juillet 2007 à 11:56:00 UTC+2