samedi 5 juillet 2008

Au cœur de notre corps





A lire, vraiment..et plus si affinités…
Marie-Lise Labonté a puisé dans son expérience d’auto guérison d’une arthrite rhumatoïde grâce à l’antigymnastique de Thérèse Bertherat une connaissance profonde du corps et de la manière dont notre histoire et nos pensées à propos de notre histoire s’y inscrivent. Mais son propos n’est pas de « comprendre » ou de définir une typologie des corps, ou même une correspondance entre un symptôme physique et une blessure psychologique. Bien qu’elle synthétise sa connaissance et nous présente la « théorie » des cuirasses qui a fait sa renommée, cette connaissance invite à une pratique de guérison, de liberté et d’amour.









« Nous avons, dans la profondeur de notre corps, un cœur, un centre, un lieu où repose notre essence, notre être. Le cœur de notre corps n’est pas notre cœur physique, il est le noyau. Le cœur de notre corps n’est pas une métaphore, il existe vraiment, anatomiquement, musculairement et physiologiquement.

Enlevez les pelures d’un oignon et qu’allez-vous trouver ? Le cœur. Pelez une pomme, coupez)la en deux et qu’allez-vous trouver ? Le cœur, le noyau. Mangez une pêche, et qu’allez-vous trouver en son centre ? Le cœur, le noyau.
Notre corps est ainsi fait, il possède son cœur, son noyau, son centre. Le noyau est entouré des différentes couches de tissu conjonctif tissées tout autour, telle une toile d’araignée dans laquelle reposent nos organes, nos viscères, nos veines, nos artères. Le noyau est aussi entouré des différentes couches musculaires qui se forment de l’intérieur vers l’extérieur, de l’intrinsèque vers l’extrinsèque.
Dans le cœur de notre corps reposent la sérénité, l’harmonie, le bonheur, tout comme la profondeur et la légèreté de l’être. Entrer dans le cœur de notre corps c’est vivre le pèlerinage intérieur de la surface à la profondeur, du paraître à l’être, de l’ego à l’âme, du « moi » au « soi ». Pour faire ce voyage vers la profondeur, il suffit de se dégager de ses différentes cuirasses.
Ces cuirasses se sont formées pendant la vie intra-utérine ou dès la naissance et au fur et à mesure que se construit notre personnalité, dans notre relation aux autres et à nous-mêmes.
Ces cuirasses se sont formées au fur et à mesure de nos mâchoires crispées, de nos mains resserrées, de notre respiration bloquée, de notre dos courbé, de nos jambes raidies par la peur, la colère, la rage et l’impuissance.
Ces cuirasses se sont formées au fur et à mesure que se sont développées nos certitudes sur nous-mêmes, sur les autres, sur la vie et sur l’amour.
Ces cuirasses peuvent ressembler à des armures, à des murailles à des rideaux de théâtre ou à des voiles légers.
Au centre de notre corps se trouve son noyau, le cœur de notre vraie nature, libérée de ses armures, de ses cuirasses. Au centre de notre corps se trouve notre corps retrouvé. Pour l’atteindre, il suffit de lui enlever son armure, de permettre que se creuse une faille dans la muraille, d’enlever les briques du mur, de tirer le rideau ou de soulever le voile.
Cette expérience est quelque peu à l’opposé de certains enseignements de notre société où l’on nous propose de « bâtir » notre corps. C’est oublier que notre corps est déjà bâti, beaucoup trop bâti, et qu’il tient par ses propres cuirasses. Pourquoi donc devrions-nous bâtir sur du déjà bâti ? Il ne peut en résulter que l’isolement de l’esprit dans un corps rigide, l’éloignement de l’amour dans un cœur emprisonné par sa cage thoracique rigide, la séparation de soi avec soi dans un corps qui n’est pas le sien.
Où avons-nous perdu notre corps ? À quelle cuirasse l’avons-nous abandonné ? Est-il possible de le retrouver ?
Par cet ouvrage, je viens vous proposer d’enlever les couches, les pelures, d’oser secouer les armures intérieures et d’oser retrouver la spontanéité du geste, de la respiration, de l’expression, de retrouver le mouvement de la vie.
Après avoir enlevé une pelure, puis une deuxième, et une troisième, le mouvement du corps et de son cœur se fait seul. Nous sommes happés par l’énergie de nos profondeurs pour nous retrouver au centre du centre et, de là, il nous sera facile de retrouver ce corps qui nous appartient, du cœur à la surface.
J’espère que mon témoignage vous aidera à retrouver votre corps et à apprécier en vous le mouvement de la vie. »

Marie-Lise Labonté
Au cœur de notre corps
Ed de l’Homme p11-13


8 commentaires:

Acouphene a dit…

Pour écouter Marie-Lise Labonté sur phytospiritualité :
http://spinescent.blogspot.com/2007/07/marie-lise-labont-et-la-mlc.html
J'ai entendu ta voix hier soir Corinne, cela m'a fait plaisir...

Corinne a dit…

Je suis allée écouter. Merci Éric.

Anonyme a dit…

Ce n'est pas une expérience dont parle MLL mais d'un point de vue... et il y en a bien d'autres.

gjm

Anonyme a dit…

Cela me fait penser à un des dessins animés de Miyazaki : il y a une vieille sorcière qui est à la recherche d'un jeune coeur, pas encore cuirassé. Elle est toute frippée et presque sans espoir mais il y a encore un désir puissant en elle de retrouver son coeur de 'jeunesse' ... c'est tout ce qui vaut encore la peine ...
Merci Corinne
Karl

Catherine Bondy:Psycho-Praticienne et Peintre. a dit…

il y a aussi des mémoires qui sont tellement anciennes ( transgénérationnelles , ou vies antérieures selon ce que l'on croit ) que la guérison du corps n'est pas possible , ...
En revanche ,
le chemin que permet la pathologie pour comprendre pourquoi elle est venu et pour quelle raison elle s'installe peut emmener la personne qui s'implique vraiment- Vraiment dans l'Espace de la Guérison des blessures de l'âme et du Coeur.
la question qui reste entière est :
de quelle guérison parle-t-on ?
et qu'est ce que la personne veut ?

Anonyme a dit…

Merci Corinne, et merci Eric (j'ai aussi écouté les interviews). Pour une simple douleur au genou, après une chute (mais une douleur très violente), j'ai vécu quelque chose qui m'a surprise, en lien avec des images, et le mal est parti. J'ai donc été très sensible et passionnée par ce que dit Marie-Lise Labonté dans les interviews.
Cet extrait là est autre, mais retrouver, en quelques sortes, un geste originel, spontané, je le sens parfois comme un cri intérieur, impétueux (particulièrement après un passage à Hauteville !).

gjmtenba a dit…

Quelles que soient leurs origines cela fait mal de les réaccoucher !
Et les mémoires de cette vie, les plus douloureuses selon moi.

Acouphene a dit…

Oui Nathalie, le cri intérieur, je commence à l'entrevoir...