dimanche 9 décembre 2007

Petit plaisir dominical (2)...

Faire la sieste
par Stéphanie Janicot

Le repas s'achève, deux heures sonnent à l'église, la flemme monte lentement le long du corps. C'est un de ces jours miraculeux où l'on n'a pas à retourner au travail après le déjeuner, jour férié, sabbat ou repos dominical. Le lit est là, qui vous tend les draps. Vous cédez à la position horizontale. La tête sur l'oreiller, vous voyez des images défiler, en douceur. Contrairement à la nuit où le sommeil vous happe tout entier, vous entraînant dans les bas-fonds de l'inconscient, l'assoupissement de l'aprés-midi est celui qui donne le sentiment de pouvoir maîtriser ses rêves. Vous orientez vos pensées vers des sensations agréables qui peu à peu vous échappent. Dans une demi-conscience, vous vous dites "Je suis en train de m'endormir". C'est délicieux, les images sont à fleur d'esprit, parfois même, elles racontent une histoire. Très brève. Au bout de quelques minutes, un vague sursaut vous alerte, il est temps de revenir à la réalité. Vous vous relevez, frais, avec cette sensation du repos accompli, et riche d'un petit morceau de conte qui s'est écrit à votre insu durant ce léger voyage. Alors vous pouvez remercier le hasard: cette sieste miraculeuse vient de vous offrir une idée romanesque.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Après ce repos bien mérité, pensez s'il vous plait à allumer une bougie à 19 h ce 9 novembre, sur votre fenêtre ou votre balcon.
En relation d'amour avec tous les parents qui ont perdu un enfant.
Mouvement mondial des
" Compassionate friends ".

... that their light may always shine.

gjm

Anonyme a dit…

Pardon
ce 9 DECEMBRE !
de 19 h à 20 heures
merci

Stéphane a dit…

De tout coeur avec toi GJM.

laurence a dit…

Je ne vois ce courrier que ce matin, et on est le 10! Mais il se trouve que depuis la mort de mon mari, il y a 6 ans, j'allume chaque nuit une petite bougie dans la pièce appelée en Inde "pooja room", où chaque jour, il allumait l'encens et adressait ses meilleurs souhaits à tous, matin et soir. J'ai pris la relève pour ce que je trouve être un beau geste, et sans le savoir, j'ai ainsi participé à ce mouvement du souvenir et de la solidarité. Avec tout mon amour...