Le deuxième livre de Byron Katie traduit en français – après « Aimer ce qui est » dont il a déjà été question sur ce blog - interroge nos pensées fausses à propos des relations. Ce livre est d’une très grande clarté. Il est comme le précédent un outil précis, précieux et intraitable pour remettre en cause les certitudes de notre mental.
A lire d’urgence.
En 1986 Byron Katie a vu son existence transformée par une prise de conscience décisive : elle a vu comment jusque-là elle croyait ses pensées et comment cette croyance l’avait menée là où elle était, au fond d’une grave dépression. Elle a tout simplement cessé de croire ses pensées, cessé de se battre avec la réalité pour se mettre naturellement à aimer ce qui est.
Voici comment elle décrit sa découverte :
« Ma vie ressemblait à la fable suivante. Je marchais dans le désert Mojave, par une journée magnifique, toute à mes pensées. Soudain, oh mon Dieu !, je me suis retrouvée face à un grand et gros serpent à sonnettes vert du Mojave. J’avais presque marché dessus ! Il n’y avait personne à la ronde avant des kilomètres et je risquais de mourir de mort lente et douloureuse. Mon cœur battait à me faire éclater la poitrine, mon front ruisselait de sueur et j’étais paralysée par la peur. Puis, je ne sais trop comment, mes yeux se mirent à fixer plus clairement devant moi. J’osai un autre regard en direction du serpent et, et miraculeusement, je constatai : C’est une corde ! Ce serpent est une corde ! J’en tombai à genoux et me mis à rire, à pleurer, à prendre pleinement conscience de ce qui venait d’arriver. Je ressentis même le besoin de la toucher.
Que s’est-il passé ? J’étais sûre d’une chose : désormais, j’étais en sécurité. Je savais que je pouvais poser les pieds sur cette corde pendant mille ans et ne plus jamais en avoir peur. J’en étais tellement reconnaissante, je me sentais si bien. Le monde entier tomberait sur ce serpent, crierait, s’enfuirait en courant, en ferait des crises cardiaques ou mourrait de peur, que je n’en resterais pas moins là sans crainte, à propager la bonne nouvelle. Je serais capable de comprendre les peurs des gens, de voir leur souffrance, de les écouter me dire pourquoi c’est vraiment un serpent, mais il me serait désormais impossible de les croire ou d’être effrayé par cette corde. J’avais trouvé cette vérité toute simple : ce serpent est une corde. »
Plus loin elle ajoute :
« Comment j’aide les gens à voir que le serpent est une corde ? J’en suis bien incapable. Il faut qu’ils découvrent par eux-mêmes. Ils pourraient me croire sur parole, parce qu’ils aimeraient bien que ce soit vrai. Mais tant qu’ils ne l’auraient pas constaté par eux-mêmes, ils continueraient de croire que cette corde est un serpent venimeux et qu’ils courent un danger mortel.
Les pensées sont comme ça, et l’investigation (1) concerne les serpents qu’on a dans la tête, c’est-à-dire les pensées qui nous empêchent d’aimer et d’être conscients que nous sommes aimés. Je vois clairement que chaque pensée stressante et dénuée d’amour est une corde. Le questionnement est destiné à vous aider à découvrir par vous-même que les serpents de votre esprit ne sont véritablement et réellement que des cordes. »
(1) l’investigation : c’est la méthode de questionnement qu’utilise Byron Katie.
A lire d’urgence.
En 1986 Byron Katie a vu son existence transformée par une prise de conscience décisive : elle a vu comment jusque-là elle croyait ses pensées et comment cette croyance l’avait menée là où elle était, au fond d’une grave dépression. Elle a tout simplement cessé de croire ses pensées, cessé de se battre avec la réalité pour se mettre naturellement à aimer ce qui est.
Voici comment elle décrit sa découverte :
« Ma vie ressemblait à la fable suivante. Je marchais dans le désert Mojave, par une journée magnifique, toute à mes pensées. Soudain, oh mon Dieu !, je me suis retrouvée face à un grand et gros serpent à sonnettes vert du Mojave. J’avais presque marché dessus ! Il n’y avait personne à la ronde avant des kilomètres et je risquais de mourir de mort lente et douloureuse. Mon cœur battait à me faire éclater la poitrine, mon front ruisselait de sueur et j’étais paralysée par la peur. Puis, je ne sais trop comment, mes yeux se mirent à fixer plus clairement devant moi. J’osai un autre regard en direction du serpent et, et miraculeusement, je constatai : C’est une corde ! Ce serpent est une corde ! J’en tombai à genoux et me mis à rire, à pleurer, à prendre pleinement conscience de ce qui venait d’arriver. Je ressentis même le besoin de la toucher.
Que s’est-il passé ? J’étais sûre d’une chose : désormais, j’étais en sécurité. Je savais que je pouvais poser les pieds sur cette corde pendant mille ans et ne plus jamais en avoir peur. J’en étais tellement reconnaissante, je me sentais si bien. Le monde entier tomberait sur ce serpent, crierait, s’enfuirait en courant, en ferait des crises cardiaques ou mourrait de peur, que je n’en resterais pas moins là sans crainte, à propager la bonne nouvelle. Je serais capable de comprendre les peurs des gens, de voir leur souffrance, de les écouter me dire pourquoi c’est vraiment un serpent, mais il me serait désormais impossible de les croire ou d’être effrayé par cette corde. J’avais trouvé cette vérité toute simple : ce serpent est une corde. »
Plus loin elle ajoute :
« Comment j’aide les gens à voir que le serpent est une corde ? J’en suis bien incapable. Il faut qu’ils découvrent par eux-mêmes. Ils pourraient me croire sur parole, parce qu’ils aimeraient bien que ce soit vrai. Mais tant qu’ils ne l’auraient pas constaté par eux-mêmes, ils continueraient de croire que cette corde est un serpent venimeux et qu’ils courent un danger mortel.
Les pensées sont comme ça, et l’investigation (1) concerne les serpents qu’on a dans la tête, c’est-à-dire les pensées qui nous empêchent d’aimer et d’être conscients que nous sommes aimés. Je vois clairement que chaque pensée stressante et dénuée d’amour est une corde. Le questionnement est destiné à vous aider à découvrir par vous-même que les serpents de votre esprit ne sont véritablement et réellement que des cordes. »
(1) l’investigation : c’est la méthode de questionnement qu’utilise Byron Katie.
Byron Katie
J’ai besoin que tu m’aimes : - Est-ce vrai ?
Ed Guy Trédaniel p 11 à 13
J’ai besoin que tu m’aimes : - Est-ce vrai ?
Ed Guy Trédaniel p 11 à 13
20 commentaires:
Oui, allez voir son site : the work of Byron katie, il y a des textes en français, ça peut aider certains, c'est simple et clair.
"aimer ce qui est" m' a donné des éléments supplémentaires , très simples, pour accompagner les personnes en thérapie ...
quand je lis ce nouveau titre , sans avoir lu le contenu , j'ai envie de transformer en :
"j'ai besoin de m'aimer" !!! ...
si chacun s'apportait ce qu'il demande à l'autre ...
les relations seraient ... plus adultes .
C'est tout un programme !
Yannick : je vais aller voir son site. Est-ce une Canadienne ?
L'investigation est une méthode vraiment fondamentale : déjà utilisée par les Anciens Grecs, pour élucider au départ une énigme policière.
Il me semble que Mr Dyer a été un précurseur dans son fameux : " Your Erroneous Zones." Paru en 1980 env.
Dans notre région nous avons Charly Cungi qui a écrit " Faire face à la dépression " Il donne une méthode pratique d'investigation, avec exemples vécus.
C'est une californienne, et sa méthode fait fureur outre-Atlantique !
Comme quoi marcher dans le désert peut provoquer un "électrochoc" salvateur ! Avis aux amateurs.
Madeleine
Oui, Gandha. Byron Katie va encore plus loin que cette réponse psychologique. Elle démonte un mécanisme qui n'est pas un mécanisme psychologique, mais LE mécanisme de base du mental. Cela vaut vraiment le coup d'écouter ce qu'elle propose : c'est proprement révolutionnaire.
Sa méthode est simple et facile à mettre en pratique. Le plus dur c'est de se souvenir de l'utiliser quand les "serpents" sont là...
Merci corinne pour ce rappel.
Anne-Christine.
Je ne connaissais pas Katie Byron. Merci. C'est génial!
Coucou!
Bon, ben je sais ce qu'il me reste à faire: merci la Fnac...
...et Corinne!
J'ai découvert Byron Katie il y a quelques temps. C'est vrai qu'elle propose un Travail implacable sur les pensées. J'y puise une nourriture extraordinaire...Merci, Corinne, pour ce rappel.
J'ai expérimenté la méthode " the book " de Byron Catie avec une coach récemment...Je crois que celle-ci m'a vacciné de la pensée et du jugement...Trés efficace! Une méthode super pour éviter le piège de ...Shatan comme disent les soufis...le mental...quoi!!!
Le titre est intéressant.
J'ai besoin que tu m'aimes...
C'est un a priori. Qu'est-ce qui se cache derrière ? En fait, je n'ai peut-être besoin... de rien.
Comme disait l'Ancien au Roi : "Ote-toi de mon soleil."
Les "coaches" de La Défense - milieu que j'ai pratiqué 10 ans - et d'ailleurs, n'ont qu'à se baisser, les méthodes de management ne manquent pas.
Après Palo-Alto, l'usage inconsidéré de l'Ennéagramme pour l'embauche par les DRH, voilà la méthode Byron qui se pointe ! Arnaud dans un entretien dans Les Humains Associés considère que le savoir-faire professionnel passe après le savoir-être. Qu'est-ce que
je choisis le plombier qui à 9/10 en relations humaines et 1/10 en plomberie ou l'inverse ? Idem pour le chirurgien, etc.
gjm
Corinne, franchement je ne comprends pas : le mental est hors de la psychologie ?
gjm
GJM, à mon sens, dans ta question, LE mental et LA psychologie sont deux concepts. Si je devais choisir un ordre, je dirais que LA psychologie, en tant que concept est DANS LE mental, en tant que concept, qui est DANS "mon" mental en tant que sac de noeud bien réel.
Un concept dans un concept dans un sac de noeuds.
LA psychologie, dans LE mental dans MON monde.
Je dirais aussi que "ma" psychologie, en tant que réponse conditionnée, mécanique, est DANS "mon" mental bien réel, car elle en est l'expression.
Difficile de comprendre de quoi on parle, non?
Amitiés
Jacques
Ce que je voulais dire gjm c'est que le livre de Byron Katie, n'est pas vraiment un livre de psychologie qui va expliquer comment fonctionner mieux et améliorer nos performances relationnelles. Il montre l'absurdité de notre croyance dans nos pensées. Autrement dit, il cherche à guérir du mental.
Mais le mieux est de le lire et de voir ce que chacun peut en tirer de concret.
C'est juste Jacques, il n'est pas facile de (se) comprendre. Dans l'histoire humaine, le mental a existé avant le psychologique. La psychologie est jeune, environ 150 ans. Elle a été la philosophie de l'âme (Cuvellier 1900), maintenant elle est fragmentée et n'a plus de prétention à une synthèse de l'humain.(Sauf Rogers ?). Je suis de formation technique, et les niveaux de corrélation mathématique obtenus dans les études cliniques sont vraiment bas. L'un de mes prof.qualifiait la psychologie de science molle !
Alors, la psychologie est molle, comme les Barbapapas. Le mental lui, est rétif.
Amitié
gjm
Le travail de Byron Kate est intéressant et très simple."Aimer ce qui est" m'a beaucoup aidée à une certaine époque.
les points de vue se multiplient !
allez ! j'en rajoute un autre !!!
et si l'amour dont j'ai besoin , celui que je demande à l'autre existait en bien plus plein.... au-delà de la personne ? je rejoins ce que dit Daniel Morin : " on est sans arrêt en recherche de non-manque ";ou comme Yvan Amar :" vous vous servez de l'autre comme un "bouche-manque"(c'est son expression )..."
Est-ce qu'on croit vraiment que l'autre peut nous combler ? et même si je m'aime au lieu de le demander à l'autre , cela est-il suffisant ? je ne crois pas ... l'amour EST , et on se croit séparé ... on est en plein conflit de séparation !
je m'inclue dedans , bien sûr ! et même si je sais ce que je viens d'écrire , je suis toujours entrain de me prendre en flagrant délit de me sentir séparée !!!
oui à ce qui est !
je m'aime quand même !
(c'est le comble ) ...
Byron Katie a aussi une page MySpace:
http://www.myspace.com/byronkatie
OK avec toi, Corinne, sur l'aspect fondamental du fait de voir vraiment l'absurdité de notre croyance dans les pensées. Et ce que je viens d'écrire ne doit en aucun cas être cru, mais vérifié...c'est notre boulot à tous!
Gandha :
Manque, non-manque c'est un langage typiquement psy. j'ai pratiqué ça en thérapie.
L'autre ne peut évidemment nous combler, c'est clair. Dans le couple par exemple, nous ne sommes pas 2 pièces de puzzle bien clavetées !
gjm
oui gjm ,
on est bien d'accord !
mais nos revendications bien "humaines" passent très souvent par cet endroit ! ...
alors , byron katie peut être utile pour décoder là où chacun peut se confronter aux " fausses lois du mental " ( comme dirait Daniel Morin ) ...
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