vendredi 2 février 2007

Luxe

Bon, maintenant que je suis un peu déçu et tout à fait rassuré par ce qui c'est passé hier soir ( vous savez le geste écolo) je peux m'assoir sur mes coussins de méditation, l'âme à peu près en paix.
La méditation est vraiment un grand luxe. Je rends grâce souvent à la vie de me donner chaque jour cette incroyable opportunité de ne rien faire en toute bonne conscience, en plus dans mon cas, comme ce matin, je suis payé pour ça. Mon Dieu, qu'ai-je fait pour mériter un tel traitement de faveur?
La méditation c'est l'expérience conscience de l'absence totale d'obligation. Alors bien sûr au début, je n'arrive pas à bien ne rien faire, je n'arrive pas à ne pas essayer de comprendre, je n'arrive pas à ne pas essayer de comparer, évaluer, étiqueter. Nous sommes tellement habitués à l'obligation de résultat. Nous sommes tellement dans la tête. Nous sommes tellement accroc à "comprendre", à penser. Pas si facile de se mettre en vacances de tous ses mécanismes et de leur incroyable inertie. Mais c'est possible et réalisons que c'est essentiellement une détente, c'est un repos, c'est une vacance dans laquelle le moi momentanément écoeuré va voir ailleurs s'il y a du grain à moudre. Rien à faire, nul part où aller comme le répète à l'envie le non-dualiste pur et dur. C'est possible. Nous avons beaucoup de mal à nous débarrasser de l'idée selon laquelle la détente serait une pratique mineure sur la voie. Que non, la détente c'est la voie. Chaque fois que vous allez vers la détente et vers le simple, vous allez dans la bonne direction, façon de parler puisque vous n'allez nul part. Le voyage induit par la détente est un voyage paradoxal, parce qu'immobile. Rien à comprendre, rien à faire, si c'est pas du luxe, ça y ressemble.
Allez les amis, revenons ensemble en ce lieu que nous n'avons jamais quitté, bonne journée, prenez soin..................


5 commentaires:

Julie a dit…

Tu es génial ! Je t'adore :-)) ! Quel luxe d'avoir un papa comme toi !

djaipi a dit…

Moi aussi je suis un peu déçu, mais n’est-ce pas l’arrière goût de toute utopie, cette petite aigreur insatisfaisante (et néanmoins compréhensible) lorsqu’on cherche à éteindre un incendie avec un rot de nourrisson… Comme disait Lee Lozowick, "keep playing what ever…"
Et vive le iParadoxe ! dirait NeD.
Keep teaching, and mercy, iPapy.

Anonyme a dit…

VIVENT LES VACANCES !!!

Anonyme a dit…

Lorsque toutes mes tentatives d'être seulement le spectateur font aussi partie du spectacle, lorsque mon aspiration à rejoindre le centre est vue comme une aspiration à rejoindre le centre, alors là, c'est le super luxe!

Acouphene a dit…

Luxe... Calme et Volupté ! Juste un instant où le visage s'illumine d'un sourire. Alors, c'est ...