mardi 2 octobre 2007

Heureux

La méditation de ce mardi matin quelque part dans la vallée de l'Eyrieux:

Prenons garde à la routine, soyons neuf.
Entrons dans cette posture comme un moine dans une église pour l'office du matin.
Par cette posture, par ce corps , par l'attention que nous lui apportons, soyons, ici, maintenant, là, tout de suite, de notre mieux: religieux, c'est à dire relié au Plus Grand, relié au Mystère de la Présence.
Approfondissons le ressenti du corps pour approfondir le gout de la Présence.
Conscience des appuis, de l'équilibre général, de la détente, et du souffle.
Voilà, nous sommes maintenant recueillis, reliés.
Il nous reste à vérifier un point, un point qui en fait résume le but de la voie.
Ici, maintenant, est-ce que je suis heureux (heureuse) ? simplement et pleinement heureux?
Soyons honnête pour la réponse : heureux: oui ou non ?
Qu'est-ce qui m'empêche juste maintenant d'être heureux ?
Une sensation?
Est-ce qu' une sensation, quelle qu'elle soit, peut m'empêcher d'être heureux?
La réponse est non!
Une sensation ne peut pas m'empêcher d'être heureux?
Ce qui peut m'empêcher d'être heureux c'est ce je pense de cette sensation mais non pas la sensation elle-même.
Est-ce qu'une émotion peut m'empêcher d'être heureux?
La réponse est non?
Une émotion surgit toujours quand je pense.
Soit que je pense au passé
Soit que je pense au futur
Soit que je compare
Soit que je qualifie
Si je suis juste Ici et Maintenant, je n'ai pas le temps de penser.
Et si je n'ai pas le temps de penser, je n'ai pas le temps d'être mal-heureux.

Le mot mal-heureux est composé de heureux et de mal.
C'est à dire de heureux plus un jugement.
Si on est malheureux pour devenir heureux il suffit d'enlever "mal"
Il s'agit d'enlever et non d'ajouter quoi que ce soit.
La réalité aussi extraordinaire que cela puisse paraitre, la réalité, notre réalité, notre état naturel, c'est HEUREUX

Est-ce que les pensées ici et maintenant sont nécessaires?
Faites le tri :
Ne gardez que ce qui est nécessaire et découvrez ce qui reste.
Que reste t'il?
Il ne reste Rien. C'est à dire Heureux, c'est à dire Être.
Et ces trois mots veulent dire la même chose.
Sat Chit Ananda.
Être, conscience, Joie.
HEUREUX

Sur une idée de Corinne

17 commentaires:

Daniel a dit…

Merci Alain et Corinne pour cette belle entrée en matière. me voilà doper pour la journée!

Catherine Bondy:Psycho-Praticienne et Peintre. a dit…

YES !!!
c'est exactement ce que je transmets
dans les cours de sophrologie sur le thème :
" effacer le stress " !!!
le transmettre , c'est une chose ;
l'expérimenter soi- même ...
c'en est une autre !!!
je me surprends souvent ,
en flagrant délit de rétention de pensée !
y-a-du-boulot !!!
je m'y emploie joyeusement ...
bonne journée à chacun .

Vincent a dit…

Un grand MERCI à vous deux... ça m'aide

Anonyme a dit…

simplement heureux !! merci

fishfish a dit…

"Be happy" says "be papy"
oui la joie est énergie, l'énergie de la conscience d'être.
Merci Corinne.( tu sais parfois je relis le petit carton que tu m'a donné )

Anonyme a dit…

il suffirait de se poser, de n'avoir ni pensée, ni émotion pour être heureux???
allez dire cela à ceux qui souffrent quotidiennement de la guerre, de la famine, de la dictature, etc, etc..... "soyez là dans l'instant présent et sentez comme vous êtes heureux! puisque vous êtes!"
la vie est faite de bon et de moins bon, c'est aussi ce qui fait sa richesse; ces moments de méditation où tout est égal, sans pensée, juste là, posé, seul sur son coussin sont certes des moments appréciables, mais juste pour soi. Où est la place des autres, même pas une pensée vers eux .... pas de pensée. Je ne comprends pas bien comment l'humanité peut grandir avec tous et toutes.
Bernadette

Acouphene a dit…

Ces moments de retournement vers l'instant me sont bénéfiques... Je souhaiterai simlement qu'ils puissent devenir plus permanents. Le travail se poursuit donc pour être ouvert dans les moments où je ne suis pas seul avec Acouphene.

Anonyme a dit…

Il y a "mal-heureux" mais il y a aussi "bien-heureux" (qui est beaucoup moins utilisé... on peut se demander pourquoi ; peut-être réservé à l'"idiot du village" qui lui ne pense pas au passé ni au futur, ni ne compare, ni ne qualifie...)
Et si "mal-heureux", c'était "heureux" dans de mauvais pas, dans de faux pas...
Et si "bien-heureux", c'était "heureux" dans de vrais pas... Des pas de lumière, des pas de Paix...
Non seulement ce mot "bien-heureux" n'est plus "ringard", mais c'est une pure merveille !

Convertir "mal"-heureux en "bien"-heureux... Ouah !

philippe a dit…

Et bien ,cette méditation me dérange.
Lever de boucliers en moi.
Je ne me voile pas la face,c'est non.
J'ai du pain sur la planche pour cheminer à ma prope allure.
Merci pour ce dérangement,je le laisse s'exprimer complètement.

Anonyme a dit…

C'est OK,je pourrai le dire l'�crire,le chanter...si longtemps
que je le sais par coeur..
Mais au fait comment fait on pour
avoir la pens�e unique du temps qui
est pr�sent.
Dans la m�dit, j'�grenne mon mala
ou alors je centre sur la respiration, mais quel effort !
me manque peut �tre l'amour?
Jean-Claude

Corinne a dit…

Ce ne sont pas seulement des moments appréciables pour soi, Bernadette. C'est en étant heureux que nous pouvons contribuer à la guérison du monde au lieu d'agraver sa maladie.Être heureux n'enlève rien à personne. Et seule la joie est source de compassion : le Dalaî Lama en est une incarnation. Être heureux n'est pas égoîste. Je vous renvoie à la méditation d'Alain "Pensées d'amour" du 30 juillet 07.Il y a une différence dans la forme entre ces deux méditations, mais pas sur le fond.

Anonyme a dit…

Alors heureux d'être "mal-heureux"? ou mal-heureux d'être "heureux"?
Ben oui, souffrir ça donne de la consistance à "moi" et s'alléger devenir vacant, s'effacer, cela peut vraiment mettre la trouille!!!
Allez, c'est un jeu au sein de la Conscience, cela peut devenir drôle...
J-P heurt-petto

Anonyme a dit…

Nasr Eddin mis à part, hereux de lire ton texte.
Je t'embrasse.
J-P heureux-sans-petto

fishfish a dit…

je suis d'accord avec Acouphene.
j'ai le sentiment que l'histoire passe par l'unification de moi même
et que cela n'est qu'une première étape, une condition indispensable,
vers la seconde étape, Etre un avec l'autre, faire sur la base de la complétude et non du manque, vivre pour les autres comme le dit Arnaud.
Alors cela devient très concret pour moi et cela devient difficile de me mentir, et cela me motive à changer

akidbelle a dit…

Je n'ai rien à ajouter, à part le fait que je n'ai rien à ajouter.
A partir de là, le fait que j'ajoute que je n'ai rien à ajouter me fait rentrer dans une complication telle que la sensation d'être s'eloigne.. un peu.
Mais je tiens bon.
Si ensuite je me dis que le fait d'ajouter ou non "le fait d'ajouter que je n'ai rien à ajouter, à part le fait que je n'ai rien à ajouter", je me demande si on va me prendre pour l'idiot du village..
Alors il devient évident que je juge, je qualifie, j'entre dans le relatif. La sensation d'être n'est plus la dominante.
Donc, je n'ai rien à ajouter.
Merci
Jacques

gjmtenba a dit…

Hier, belle matinée aux confins de la haute-savoie, belle rencontre matinale pleine de promesses.
Après-midi, incident, la voiture est coincée, pas possible de la dégager, il faudrait un GMC ! Je m'énerve, cale et recale le moteur.
Soudain la solution, pas facile mais faisable, une marche arrière précautionneuse, nous pouvons repartir. La vue sur la chaîne de montagnes nous paraît plus belle encore.
Bonne ou mauvaise journée ?
Deuxième incident de conduite en 8 jours, loi des séries, loi de l'E.M. ? ( Emmerdement Maximum ).
Mais je connais un excellent carrossier.
Je regarde mon biorythme du jour : vous feriez bien de rester couché !
Une vie en clair-obscur ?

Anonyme a dit…

cette méditation m'apporte quelques sensations "hautevilliennes", c'est très agréable... et j'en ai profité pour découvrir la méditation d'Alain du 30 Juillet dernier que je n'avais pas lu. 2 meditations pour le prix d'une!
bravo à vous.merci. Benoit