J’aimerais partager avec vous quelques réflexions à propos d’un livre que j’ai lu et que je relis avec grand intérêt. Ce n’est pas un livre récent puisqu’il date de 2000 et son auteure est connue depuis de nombreuses années puisqu’elle a écrit des best-seller comme « Écoute ton corps ».
Le livre s’intitule « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » Lise Bourbeau Ed E.T.C. Ce livre propose une typologie précise, claire, de 5 masques, 5 fonctionnements du mental liées à 5 blessures fondamentales présentées comme un choix d’incarnation. Le choix n’est pas celui de souffrir mais celui de guérir. Mais on ne peut guérir d’une blessure qu’en l’expérimentant…
Outre la pertinence des remarques à propos des 5 types de blessures et de masques, j’ai apprécié cette notion de choix. Le choix dont il est question n’est pas un choix de toute puissance, au contraire c’est le choix de ce qui EST. Reconnaître que l’on a choisi d’expérimenter une forme de blessure, c’est émerger du statut de victime professionnelle qui nous enferme dans notre histoire, qui nous fait nous confondre avec les conditions et circonstances de celle-ci. C’est sortir de l’identification à « moi ».
J’ai longtemps trouvé un peu simplistes les livres de psychologie qui proposent des typologies, leur préférant des ouvrages plus complexes qui étaient selon moi plus proches de la diversité humaine. Et puis finalement, je constate sur moi et sur les autres à quel point, ce n’est pas ignorer la diversité ou simplifier abusivement que d’utiliser une typologie. C’est reconnaître le mental dans sa mécanicité. Car l’étude des 5 masques que propose Lise Bourbeau est bien l’étude de 5 modalités du mental.
Bien sûr le mental juge, compare attend reproduit, mais cette définition de son fonctionnement est très générale et ne nous permet pas toujours de voir que nous jugeons, comparons, attendons, reproduisons, alors que nous pensons ne pas juger, ne pas comparer, ne pas attendre, ne pas reproduire…
La voie n’est pas dans le général, mais dans le particulier dit Swâmiji.
Les « 5 blessures » entrent un peu plus dans le particulier, décrivant à la fois des variations dans les colorations différentes du mental et sa mécanicité fondamentale. Les événements de notre histoire nous ont amené à ressentir un certain type de souffrance qui n’est pas liée à l’événement, un même événement pouvant entraîner un ressenti de trahison ou d’abandon, selon les personnes et le choix de guérison. Cette blessure – rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice – détermine le type de lunettes que nous allons chausser pour « penser » la réalité, et non la VOIR telle qu’elle est. Or le mental, c’est bien ça, la déformation particulière de notre vision de la réalité. Et cette déformation a un caractère mécanique, unilatéral, prévisible. Ces lunettes déformantes sont le filtre derrière lequel nous pensons les événements de nos existences, nos relations avec les autres et nous-même…etc.
La clé de la guérison que propose l’auteure : l’acceptation et en premier lieu l’acceptation et l’amour de soi-même… J’ai déjà entendu parler de ça quelque part, pas vous ??
Une dernière remarque. J’ai longtemps pensé que l’étude du fonctionnement psychologique était un préalable à une voie spirituelle. On s’occupe d’abord de déblayer le terrain par une psychothérapie et après on aborde le spirituel…C’est ainsi que j’ai compris la phrase de Swâmiji qui disait qu’il avait besoin d’ego forts. En fait, les deux se chevauchent souvent dans le temps : le « travail » psychothérapeutique nous met en mesure « d’entendre » ce qu’Arnaud dit en grande salle ou dans les livres.
D’un autre point de vue, l’intégration progressive de l’enseignement permet de revenir à notre propre fonctionnement psychologique avec plus de précision, d’acuité. Et s’il y avait quelque part un/une l’arrogant (e) qui pensait que la psychologie correspondait aux études primaires et la spiritualité aux études supérieures…Il/elle en prend un coup de se retrouver à la petite école !! Il n’y a pas en l ‘occurrence de petite école ni de Faculté…
L’outil psychologique, et j’ai trouvé que celui que présente Lise Bourbeau est d’une grande efficacité, est un puissant scalpel pour se désidentifier et retrouver l’amour de soi, l’amour des autres, l’amour de ce qui est. L’enseignement nous montre comment l’utiliser : ni comme une compréhension-justification de notre souffrance (j’peux pas ne pas souffrir avec les parents que j’ai eu, ou avec ce qui m’est arrivé !! ) ni comme une amélioration de notre statut de victime qui rendrait la souffrance supportable (ce qui est déjà utile ) mais bien comme une remise en cause de « mon mental à moi », de ses certitudes, de sa déformation du réel, pas en général, non, dans le particulier.
Lire ne suffit pas. Cependant, certains livres bien utilisés peuvent éclairer et soutenir la pratique qui consiste à voir et reconnaître, et en cela nous aident non pas seulement à guérir le mental mais à guérir du mental.
Le livre s’intitule « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » Lise Bourbeau Ed E.T.C. Ce livre propose une typologie précise, claire, de 5 masques, 5 fonctionnements du mental liées à 5 blessures fondamentales présentées comme un choix d’incarnation. Le choix n’est pas celui de souffrir mais celui de guérir. Mais on ne peut guérir d’une blessure qu’en l’expérimentant…
Outre la pertinence des remarques à propos des 5 types de blessures et de masques, j’ai apprécié cette notion de choix. Le choix dont il est question n’est pas un choix de toute puissance, au contraire c’est le choix de ce qui EST. Reconnaître que l’on a choisi d’expérimenter une forme de blessure, c’est émerger du statut de victime professionnelle qui nous enferme dans notre histoire, qui nous fait nous confondre avec les conditions et circonstances de celle-ci. C’est sortir de l’identification à « moi ».
J’ai longtemps trouvé un peu simplistes les livres de psychologie qui proposent des typologies, leur préférant des ouvrages plus complexes qui étaient selon moi plus proches de la diversité humaine. Et puis finalement, je constate sur moi et sur les autres à quel point, ce n’est pas ignorer la diversité ou simplifier abusivement que d’utiliser une typologie. C’est reconnaître le mental dans sa mécanicité. Car l’étude des 5 masques que propose Lise Bourbeau est bien l’étude de 5 modalités du mental.
Bien sûr le mental juge, compare attend reproduit, mais cette définition de son fonctionnement est très générale et ne nous permet pas toujours de voir que nous jugeons, comparons, attendons, reproduisons, alors que nous pensons ne pas juger, ne pas comparer, ne pas attendre, ne pas reproduire…
La voie n’est pas dans le général, mais dans le particulier dit Swâmiji.
Les « 5 blessures » entrent un peu plus dans le particulier, décrivant à la fois des variations dans les colorations différentes du mental et sa mécanicité fondamentale. Les événements de notre histoire nous ont amené à ressentir un certain type de souffrance qui n’est pas liée à l’événement, un même événement pouvant entraîner un ressenti de trahison ou d’abandon, selon les personnes et le choix de guérison. Cette blessure – rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice – détermine le type de lunettes que nous allons chausser pour « penser » la réalité, et non la VOIR telle qu’elle est. Or le mental, c’est bien ça, la déformation particulière de notre vision de la réalité. Et cette déformation a un caractère mécanique, unilatéral, prévisible. Ces lunettes déformantes sont le filtre derrière lequel nous pensons les événements de nos existences, nos relations avec les autres et nous-même…etc.
La clé de la guérison que propose l’auteure : l’acceptation et en premier lieu l’acceptation et l’amour de soi-même… J’ai déjà entendu parler de ça quelque part, pas vous ??
Une dernière remarque. J’ai longtemps pensé que l’étude du fonctionnement psychologique était un préalable à une voie spirituelle. On s’occupe d’abord de déblayer le terrain par une psychothérapie et après on aborde le spirituel…C’est ainsi que j’ai compris la phrase de Swâmiji qui disait qu’il avait besoin d’ego forts. En fait, les deux se chevauchent souvent dans le temps : le « travail » psychothérapeutique nous met en mesure « d’entendre » ce qu’Arnaud dit en grande salle ou dans les livres.
D’un autre point de vue, l’intégration progressive de l’enseignement permet de revenir à notre propre fonctionnement psychologique avec plus de précision, d’acuité. Et s’il y avait quelque part un/une l’arrogant (e) qui pensait que la psychologie correspondait aux études primaires et la spiritualité aux études supérieures…Il/elle en prend un coup de se retrouver à la petite école !! Il n’y a pas en l ‘occurrence de petite école ni de Faculté…
L’outil psychologique, et j’ai trouvé que celui que présente Lise Bourbeau est d’une grande efficacité, est un puissant scalpel pour se désidentifier et retrouver l’amour de soi, l’amour des autres, l’amour de ce qui est. L’enseignement nous montre comment l’utiliser : ni comme une compréhension-justification de notre souffrance (j’peux pas ne pas souffrir avec les parents que j’ai eu, ou avec ce qui m’est arrivé !! ) ni comme une amélioration de notre statut de victime qui rendrait la souffrance supportable (ce qui est déjà utile ) mais bien comme une remise en cause de « mon mental à moi », de ses certitudes, de sa déformation du réel, pas en général, non, dans le particulier.
Lire ne suffit pas. Cependant, certains livres bien utilisés peuvent éclairer et soutenir la pratique qui consiste à voir et reconnaître, et en cela nous aident non pas seulement à guérir le mental mais à guérir du mental.
21 commentaires:
J'ai lu plusieurs ouvrages de Lise Bourbeau. Et je constate chaque jour la pertinence de nombreux de ses propos.
Oui, voilà une aide à ne pas négliger.
Et déblayons, et continuons ; et déblayons encore ; et poursuivons toujours.
Isabelle
Croyez moi ça change votre chaise de place illico ! En tournaant autour du pot, je n'avais jamais vu cet angle que propose Lise Bourbeau... pourtant si simple et maintenant si évident ;-)
Trés bon résumé Corinne... je vous recommande fortement cette lecture, mais attention ça déménage !
Merci de cette explication limpide, vos quelques mots résument l'alliance qui peut se créer entre le psy et le spi... avec un regard qui m'éclaire.
Il semblerait que son dernier livre, sorti fin août, est intitulé "Amour, amour, amour, la puissance de l'acceptation"... on attend votre commentaire Corinne...
Cordialement.
Enockia
Merci Corinne!
Un résumé de ce livre ici :
http://chezliliane.ca/pagelecture.htm
OUI...
hier, j'écoutais une des cassettes de Lise Bourbeau à propos de l'angoisse
cela déménage effectivement ...du côté de la
lucidité !
que de nourritures ici avant votre départ
merci
martine B
Un beau plaidoyé en tout cas.
Et je ressens aussi ce chevauchement du psy et du spi , avec tantôt prédominance de l'un ou de l'autre suivant les périodes, et au fur et à mesure qu'apparaissent des clefs de compréhension ou une meilleure aisance dans tel ou tel aspect de la pratique.
dany
Toutafait d accord pour l utilité des outils perspicaces presents dans les livres de Lise Bourbeau par contre ayant assisté à plusieurs de ses conferences.La mise en pratique passe par un trust financial system new age que mon mental trouve en decalage buisness is buisness...
Oubli de signature pour le new age . François
J'entend décidément beaucoup parler de ce livre ces derniers jours. C'est surement un signe à ne pas négliger.
Je suis entièrement d'accord sur le lien riche qu'entretiennent le psi et la psy. Chacun apporte sa lumière et son enrichissement et se vivent ensemble.
Isabelle au bois dormant
Livre en commande !
Merci Corinne
J'avais pas imaginé qu'un outil avait plus de valeur qu'un autre... Un outil, c'est un outil. Merci en tout cas pour ce rappel vers Lise Bourbeau, moi c'est via la radio que je l'ai entendue s'exprimer (magnifique accent canadien) et elle m'a fort touchée à l'époque (joie, lucidité et énergie), je vais retourner fouiller dans mes vieux livres et dépoussiérer un peu de tout.
Bonne nuit à tous.
Ann
Ok, cela peut éclairer, du moment que cela résonne en soi et encourage à se voir soi-même en fonctionnement, donc à Voir tout simplement sans chercher à s'améliorer...
J-P Gepetto
Autre chose me vient, cela fait plus de 2 décennies que je fréquente thérapeutes et groupes.
J'ai cru longtemps à une amélioration du moi.
Actuellement je prends davantage le risque d'oser ressentir et voir par moi-même, c'est à dire de laisser tomber un peu plus toutes "méthodes" que j'ai pu lire ou entendre de qui que ce soit.
C'est moins rassurant à vivre mais plus vivifiant car je vois que je suis seul à pouvoir expérimenter, découvrir, vérifier, réaliser la non vérité du moment.
Biensûr cela m'encourage à écouter l'autre, à me laisser toucher et cependant revenir à ce que je vis à Ocm.
Et si je me trompe, d'accord, j'aurai au moins oser être un peu plus ma propre autorité. Gepetto.
Bien sûr, il me semble qu'il y a des méthodes meilleures que d'autres, au sens où certaines méthodes nous maintiennent dans la tête et d'autres moins. Mais quelle que soit la méthode le choix ou l'autorité comme tu dis JP nous appartient, c'est évident.Il en est de même sur le chemin, Arnaud le répète souvent : ne me croyez pas, expérimentez, testez...
Pour ma part, je ne renonce pas à l'amélioration du moi, cette amélioration fait partie de mon "obligation d'humanité" mais elle ne passe pas par l'accumulation de stages et de groupes. Elle passe par la pratique au quotidien et par un travail thérapeutique ciblé quand c'est nécessaire.Il me semble que l'illusion à laquelle nous avons à renoncer n'est pas l'amélioration du moi, mais sa perfection !!
L'amelioration du moi, tout le monde y a cru, consciemment ou non. Consequence directe du péché originel. Si je connais le Bien et le Mal, je veux aller vers le Bien, l'incarner.
Bien: oui.
Mal: non.
Dire oui à ce qui est, c'est nier cette logique. En sortie, entrer dans un autre monde.
Ensuite, je ne crois pas qu'il y ait la moindre différence entre le physique, le psychologique, et le spirituel. Il y a 3 mots dont on fait des concepts. Trois vues sur la meme réalité.. en les distingant, nous créons le besoin d'outils pour nous apercevoir - peut-être!..
..que je peux être!.. que je suis déjà, que C'est déjà, que c'est la seule Victoire, et qu'elle est déjà gagnée.
Quelle audace!
Amitiés.
Jacques
L'un est sur la rive (mais laquelle),
l'autre est en traversée.
tantôt je me soucis d'améliorer le moi, tantôt je prends conscience de ce que je suis et il y a plus de soucie, plus d'illusion, plus d'amélioration, plus de perfection, parce que plus de moi falsificateur, juste etre, libre de l'identification, de la mesure
fish-fish, interressante ton inversion d'orthographe de soucie/s. J'essaie de traduire:
- je me soucis (au lieu de soucie): je me suis un soucis? (d'ameliorer le moi..!!!!).
- il n'y a plus de soucie (au lieu de souci ou soucis): il n'y a plus d'action de me soucier?
Vu d'ici ca sonne juste!
Amitiés
Jacques
Merci de ton écoute Jacques
Merci fish-fish,
j'ai du mal à trouver le clavier tellement je ris:
Je suis sourd comme un pot!
A supposer que ton audition soit bonne, je trouve cet échange vraiment cocasse.
En prime, je disais que ca sonne juste!.
Amités
Jacques
Merci de tes remarques et marques d'affections visibles alors Jacques
Oui, je reçois ta précision Corinne.
Je ne m'arrête pas à ma première réflexion.
Ta proposition de continuer d'améliorer le moi sans chercher la perfection me parle.
Cependant c'est le mot qui ne me convient pas.
Je préfère la notion d'Epanouissement naturel du moi, elle me libère du poids de la comparaison aux autres et du piège du mieux qui est toujours l'ennemi de mon propre bien...
Belles marches dans le Hoggar.
J-P fluide-petto
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