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Merci Marie-Thérèse
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
"Selon le Bouddha, aucun bouddha n'est parvenu à l'éveil sans avoir fait confiance à un maître ; de même, il a dit: " C'est par la dévotion, et par la dévotion seule, que vous réaliserez la vérité absolue."
La vérité absolue ne peut pas être réalisée au sein de l'esprit ordinaire, et le chemin qui va au-delà de l'esprit ordinaire passe par le coeur, ainsi que nous l'ont enseigné toutes les grandes traditions de sagesse. Ce chemin du coeur est la dévotion."
Question : Amma tu parles de l’état de « conscience témoin », mais ce n’est pas encore clair pour moi, Je me demande s’il s’agit d’une fonction du mental, ou si cette expérience est au-delà du mental ?
Amma : Non, ce n’est pas une fonction du mental. Ce sont les pensées qui constituent le mental. Or, celui-ci ne sait que penser et douter.Dans l’état de conscience témoin, vous devenez le spectateur de toute chose, même de vos pensées. Observant consciemment le processus, vous ne pensez pas – vous ne faites rien. Vous êtes calme. Vous regardez, voilà tout, sans être ému ni affecté par quoi que ce soit. Comment le mental pourrait-il connaître cet état, lui qui ne sait que penser, douter et s’attacher ? Il est incapable de rester spectateur.La faculté d’être témoin est l’apanage du Soi. Cela consiste à demeurer dans la pure Conscience.Pour être témoin, il est nécessaire d’être établi dans un état de détachement total. Un mental qui s’accroche aux objets et aux pensées ne peut rester témoin. Il ne se soucie que du « moi » et du « mien ».Dans l’état de témoin, l’expérience du « moi » et du « mien » est totalement absente, Vous transcendez des pensées limitées et étroites.
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Question : « Amma, tu dis que le passé est le livre de référence. Qu’entends-tu par là ? »Amma : «Oui, il est comparable à un dictionnaire ou à un thesaurus. Nous faisons automatiquement référence à ces vieilles pages lorsque nous entendons quelque chose, traversons des expérience ou agissons. Nous y trouvons des sens, des interprétations et des usages que nous avons employés auparavant. Nous parlons ou agissons alors en accord avec ce livre de référence. C’est cela, réagir.Si par exemple quelqu’un nous insulte, le passé arrive aussitôt au premier plan. Sans attendre notre autorisation, voire sans que nous le sachions, il dit :« tu as été insulté dans ta vie, d’une façon ou d’une autre, un grand nombre de fois par des gens divers et tu leur as chaque fois rendu la pareille. Recommence, rend-lui ses invectives, emploie des mots et des expressions plus forts. »La chaîne du passé apparaît ainsi : lorsque quelqu’un vous offense, vous l’offensez en retour ; lorsque quelqu’un se met en colère contre vous, vous lui renvoyez sa colère. Voilà comment cela fonctionne. L’autre personne réagit conformément à la force et à l’intensité de ses réactions passées. Sans le savoir, vous êtes reliés à d’innombrables références intérieures.Une grande âme, elle, demeure une feuille de papier blanc, alors qu’une personne ordinaire continue de remplir des pages qui, chaque fois qu’elle réagit, s’ajoutent à ces livres géants.Le sage, qui demeure vide comme l’espace, accueille les événements. Il ne veut pas troubler le silence en émettant des sons inutiles, ni gâcher le papier blanc avec des mots superflus. Cette attitude provient d’un cœur dont l’amour est sincère. L’amour ne peut blesser ; de même, celui qui accueille une situation ne peut blesser. »