samedi 31 décembre 2022

vendredi 30 décembre 2022

jeudi 29 décembre 2022

L'épopée de Gilgamesh aux Éditions Diane de Selliers

 

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Un livre extraordinaire qui publie le texte fondateur de notre monde...
Illustré de très belles photos de J-C Ballot.
Une merveille !

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mercredi 28 décembre 2022

Arunachala

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Un demi million d'indiens lors de Deepam...Procession de la pleine lune de décembre autour de la Montagne sacrée d'Arunachala à Tiruvannamalai...


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lundi 26 décembre 2022

La citation du lundi

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"L'action juste, libre de l'ego, l'action impersonnelle du sage est une permanente obéissance à la demande de la situation."

Arnaud Desjardins

Emmanuel Desjardins

Spiritualité, de quoi s'agit-il ?


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dimanche 25 décembre 2022

samedi 24 décembre 2022

Joyeux Noël

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Jacob Collier - The Audience Choir (Live at O2 Academy Brixton, London)


Quoi de mieux qu'un choeur pour fêter Noël !

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vendredi 23 décembre 2022

mercredi 21 décembre 2022

Nuit du désert

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6h54 le 12 novembre 2022

 

Dormir sous le ciel étoilé du désert est une bénédiction. Oubliez la définition standard de la bonne nuit du citadin moyen : un sommeil en continu d'où l'on émerge au matin. La nuit du désert est longue, entrecoupée, vibrante. 

En Novembre  le soleil se couche vers 17h30 et se lève vers 7h. La nuit commence autour du  feu. On se retrouve pour une soupe, un couscous, quelques dattes. On parle un peu. Certains repèrent les constellations dans le ciel.  À 20h tout est plié et on retrouve son sac de couchage. L'air est froid et c'est un délice de s'emmitoufler dans du chaud, de sentir la protection du sac et de la couverture. Les muscles sollicités par la marche de la journée se relâchent, le corps devient léger dans  la douceur d'un nid de sable. La fermeture éclair est remontée, la capuche réglée : la tête à l'abri mais le haut du visage, le regard libre, ouvert, grand, aimanté par le ciel.  Le premier regard lorsque l'on s'allonge dissipe un malentendu : nous n'allons pas dormir allongé sur la terre mais lové au creux du ciel. 

Durant quelques heures somptueuses, il n'y a pas de distance avec le bleu sombre et intense du ciel, avec  les milliards d'étoiles. La vision distingue certaines étoiles plus brillantes, l'immense traînée lumineuse de la voie lactée, mais la distance a disparu. Seules quelques étoiles filantes donnent de temps en temps un rappel de la profondeur de champ. Leur trajectoire évoque  une voûte... Puis de nouveau, l'aspiration dans l'espace. Fermer les yeux est impossible. Comment renoncer volontairement à tant de beauté, comment quitter l'expérience de l'unité avec le cosmos ? Tant qu'il y a encore l'ombre d'un sentiment de séparation, il y a lutte pour voir, rester encore, "dans" le ciel. Puis, il y a ce moment subtile où  le corps atteint les limites de la fatigue et le passage très flou dans le sommeil...Plus tard, aussi imperceptiblement qu'ils se sont fermés, les yeux s'ouvrent à nouveau et retrouvent, comme si le temps n'existait pas,  le vertige de la fusion avec la lumière des étoiles et la densité sombre de la nuit. Le rythme s'installe, de réveil en endormissement, et chaque réveil et chaque endormissement est un bonheur. Les constellations  changent de place, certaines disparaissent, la lune se lève, le bleu semble s'éclaircir, les étoiles s'effacer... Souvent c'est le froid et le sombre, juste avant l'aube, qui provoque le dernier réveil. On remonte la couverture. 

Il y a du temps, infiniment de temps. Rien ne presse. Juste profiter de la chaleur du dedans avant de se lever et d'aller vers le soleil dont la lueur naissante dessine la ligne des dunes. Le corps est reposé. La nuit a été une suite de rappel à l'infini, une approche au plus près du mystère.





mardi 20 décembre 2022

lundi 19 décembre 2022

La citation du lundi

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" Tout ce qui vous intéresse, vous plaît, vous déplaît, vous attire, vous repousse, produit en vous une émotion heureuse, produit en vous une émotion douloureuse, tout donc, au lieu de vous faire sans cesse oublier, vous rappelle sans cesse l' Essentiel. Et avec une certaine réflexion et conviction, vous verrez que c'est possible."


Arnaud Desjardins

La Paix toujours présente

Chapitre Pour une pratique réaliste p 183-183


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samedi 17 décembre 2022

vendredi 16 décembre 2022

Bonheur

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jeudi 15 décembre 2022

mercredi 14 décembre 2022

À l'Est des Rêves, réponses even aux crises systémiques / Nastassja Martin

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Après Croire aux fauves paru en 2019 
et dont il a été question sur ce blog le 3 février 2021 :



La quatrième de couverture :

 "Après avoir travaillé en Alaska avec le peuple Gwich’in, Nastassja Martin a franchi le détroit de Béring pour entamer une recherche comparative au Kamtchatka. Pendant l’époque soviétique, les Even, peuple nomade d’éleveurs de rennes, ont été sédentarisés dans des fermes collectives. Après la chute du régime, beaucoup ont continué d’être les bergers des rennes qui ne leur appartenaient plus, les troupeaux étant aux mains d’entreprises privées. Depuis l’ouverture de la région en 1991, les anciens kolkhozes du Kamtchatka se transforment en plateformes touristiques.

En 1989, juste avant la chute de l’Union soviétique, une famille even aurait décidé de repartir en forêt, recréer un mode de vie autonome fondé sur la chasse, la pêche et la cueillette. Était-ce une légende ? Comment un petit collectif violenté, spolié, asservi par les colons avant d’être oublié de la grande histoire s’est-il saisi de la crise systémique pour regagner son autonomie ? Comment a-t-il fait pour renouer les fils ténus du dialogue quotidien qui le liait aux animaux et éléments, sans le secours des chamanes éliminés par le processus colonial ? Quelles manières de vivre les Even d’Icha ont-ils réinventées, pour continuer d’exister dans un monde rapidement transformé sous les coups de boutoir de l’extractivisme et du changement climatique ?
Dans ce livre, où les rêves performatifs et les histoires mythiques répondent aux politiques d’assimilation comme au dérèglement des écosystèmes, l’autrice fait dialoguer histoire coloniale et cosmologies autochtones en restituant leurs puissances aux voix multiples qui confèrent au monde sa vitalité."


Je suis très touchée par ce livre. Il fait alterner des passages de récit de la vie de l'auteur chez les Even, dans la famille de Daria et des passages d'analyse ethnologique avec lesquels au début j'ai eu plus de mal : style très universitaire, pas facile à suivre et parfois un peu jargonnant. Et puis, les passages de récit éclairaient le propos, on sent une vraie relation humaine avec Daria, Ivan et tous les autres et une grande honnêteté à reconnaître ses résistances à voir les éléments du terrain qui ne valident pas ses hypothèses de départ, à laisser son intuition et son coeur aller plus loin que sa pensée. Nastassja Martin fait partie de cette lignée qui à la suite de Philippe Descola fait remonter l'impasse de notre monde en crise climatique majeure non pas à l'emballement industriel du XIXème siècle mais à la conception même que nous nous faisons du monde qui sépare la nature et l'humanité. Lorsque nous sommes passés du UN où l'humain se vit comme partie d'un ensemble au DEUX qui oppose l'Homme et la Nature, nous sommes entrés dans un système où la relation avec ce que nous nommons la nature ne peut être que de deux ordres : exploitation ou protection. Les peuples premiers si on veut bien les entendre ne parlent pas de protection ou de respect de la nature. Ils parlent d'un autre lien ou exploitation et protection sont hors de propos. Et c'est très remuant, parce que cela nous oblige à "sortir du cadre". Ce livre donc, ne propose pas d'idées nouvelles, de solutions inédites, il nous prend par la main pour sortir de notre moule de pensée et voir à la suite de Levy Strauss"ce que ça fait" de penser les phénomènes autrement. Les Even sont embarqués jusqu'au cou dans le dérèglement climatique, ils en subissent les conséquence avant nous  de manière plus aigue et ils ont des choses à nous dire...

"À l'est, il y avait les rêves politiques effondrés, les rêves culturels déchus, les rêves théoriques disloqués. À l' est, il y a le soleil qui se lève et les yeux qui s'ouvrent sur un autre monde; il y a l'éveil. À l'est, il y a tous les mots qu'on cherche encore pour le dire." p 278

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mardi 13 décembre 2022

Monsieur Salah

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Monsieur Salah

Nous avons d'abord croisé ses traces...Nos guides  qui les avait repérées  ne savaient pas encore de qui il s'agissait, mais nous cherchions un homme, son chameau et son chien sloughi. Lorsque nous l'avons vu, il s'est avéré que nos guides le connaissaient depuis longtemps : Monsieur Salah, comme on l'appelle avec respect est un touareg algérien qui nomadise d'un côté et de l'autre de la frontière. Il a des troupeaux, de chèvres et de moutons mais aussi des chameaux. Dans cette partie du Sahara, les chamelles sont en liberté une grande partie de l'année. Au mois de novembre qui est le mois des amours, les hommes vont chercher les chamelles qui sont en âge de procréer et les font saillir par les mâles : les petits naîtront un an plus tard.
Sa chienne sloughi


 C'est un long travail de patience, solitaire, repérer les bêtes, les rassembler mais il ne semble pas que monsieur Salah  considère cela comme un travail. C'est un mode de vie et on le sent heureux, tranquille, libre. Nous chercherons à moment donné son campement pour lui laisser quelques légumes et quelques fruits . Un endroit au milieu de nulle part, la trace d'un feu et une couverture jetée sur ce qu'il possède : un bidon d'eau, une marmite, une petite théière, un sac de couchage et quelques provisions. Un soir, nous savons qu'il n'est pas loin et nous faisons un grand feu pour qu'il nous repère. Il apparaît, semblant  sortir de nulle part et partage notre repas avec appétit. Il parle beaucoup, profitant avec plaisir de la compagnie. Il dort près de notre campement et au matin, il nous amène voir deux chamelles et un jeune.


Les deux chamelle et le jeune 


Monsieur Salah a 70 ans et dans peu de temps il se retirera dans un village près d'El Oued où il a une maison. Il fait partie des derniers semi nomades. De cette génération qui vit encore dans le désert et pour qui les frontières n'ont pas vraiment de sens. Un soir, un de nos guides nous dira ce que nous avons compris : c'est une période de transition, la fin d'un monde. Avec la sécheresse, le manque d'eau et de pâturages, les nomades ne peuvent plus vivre de leurs troupeaux. Ce ne sont pas seulement les politiques de sédentarisation qui sont en cause. Les jeunes générations aiment aller passer une nuit de temps en temps dans le désert, mais ne le connaissent pas. D'ici peu, il n'y aura plus de vrais guides, plus de chameliers, plus de chameaux dressés pour le bât. Les amis tunisiens avec qui j'en ai parlé le savent, ils en sont tristes mais en hommes sages, cela ne les empêche pas d'arpenter le désert seul ou avec des touristes, de parler, de rire et de jouer du bindir ( tambour) en chantant des chansons de bergers, le soir autour du feu.




lundi 12 décembre 2022

La citation du lundi

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"Si nous remplaçons la peur de mourrir par la peur d'être détruit dans un aspect ou un autre de ce à quoi nous nous identifions et qui est changeant, nous comprenons que la voie spirituelle, c'est la recherche de l'Indestructible en nous, ce que le Bouddha avait appelé le Non-Né, ce que l'Évangile appelle le Royaume des Cieux ou le Royaume de Dieu, ce que le vedanta appelle l'atman."

Arnaud Desjardins

La Paix toujours présente

Châpitre L'Indestructible p70


Cette citation est dédiée à notre amie Brigitte qui se reconnaîtra...

Avec tout notre amour.

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vendredi 9 décembre 2022

Stage

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jeudi 8 décembre 2022

Hommage à Christian Bobin

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Peinture Seung-Hwan Chung

Dieu, c’est le nom de quelqu’un qui a des milliers de noms.
Il s’appelle silence, aurore, personne, lilas, et des tas d’autres noms, mais ce n’est pas possible de les dire tous, une vie entière n’y suffirait pas et c’est pour aller plus vite qu’on a inventé un nom comme celui-là, Dieu, un nom pour dire tous les noms, un nom pour dire quelqu’un qui est partout, sauf dans les églises, les mairies, les écoles et tout ce qui ressemble, de près ou de loin à une maison.
Car Dieu est dehors, tout le temps, par n’importe quel temps, même l’hiver, et il s’endort dans la neige et la neige pour lui se fait douce, elle ne lui donne que sa blancheur avec quelques étoiles piquées dessus, elle garde pour elle la brûlure du froid.
Dieu n’a pas de maison, il n’en a pas besoin et d’ailleurs lorsqu’il voit une maison, il ouvre les portes, déchire les murs, brûle les fenêtres et c’est tout qui entre avec lui, le jour, la nuit, le rouge, le noir, tout et dans n’importe quel ordre, et alors, et alors seulement, les maisons deviennent supportables, alors seulement on peut les habiter, puisqu’il y a tout dedans, le soleil, la lune, la vie très folle, la douceur très grande de la folie, les yeux pervenche de la folie.
Et Dieu repart ailleurs, toujours ailleurs : à force de traîner les chemins, de s’endormir partout, dans les sources, dans les fougères, dans le nid des mésanges ou dans les yeux des tout-petits, Dieu a une drôle d’allure, vraiment.
Lorsqu’il n’ouvre pas toutes grandes les portes, Dieu ne fait rien.
Ce serait là son métier : ne rien faire.
C’est un métier très difficile, il y a très peu de gens qui sauraient bien le faire, qui sauraient ne rien faire.
Dieu, lui, fait cela très bien.
De temps en temps, pour se reposer, il s’arrête de ne rien faire : alors il fait des bouquets ; il cueille toutes les lumières du monde, même celles des orages et des encriers et il en fait des bouquets mais ne sait à qui les offrir.
Ou bien il met un coquillage tout contre son oreille et il écoute des musiques, toutes les musiques du monde, longtemps il écoute et c’est comme un flocon dedans son cœur, un tourment d’écume, le premier âge de la mer, l’immensité de la mer dedans son cœur et Dieu se met à rire et Dieu se met à pleurer, parce que rire ou pleurer, pour Dieu c’est pareil, parce que Dieu est un peu fou, un peu bizarre.
Et si on lui demande ce qu’il a, il dit qu’il ne sait pas, qu’il ne sait rien, qu’il a tout oublié le long des chemins qu’il a perdu la tête, perdu son ombre, qu’il ne sait plus son nom.
Et puis il rit, et puis il pleure, et il s’en va, et il s’en vient, et c’est le jour, puis c’est la nuit, et puis voilà, c’est toujours comme ça, toujours, chaque jour.
Christian BOBIN
Souveraineté du Vide
Lettres d’Or

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mardi 6 décembre 2022

L'expérience du désert

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Début du Grand Erg Oriental Novembre 2022

Au début, l'étrangeté d'un espace qui efface les limites et les repères de notre existence ordinaire. Disparition des maisons, des voitures, des machines, du bruit, des lumières artificielles, des odeurs, des murs, des portes, des humains... juste l'espace, l'immensité de l'espace. Quelques lignes de dunes, la vastitude du ciel. Quelques voix d'humains ou de chameaux, le bruit du vent mais surtout le silence, d'une densité inconnue. Dans le désert, le silence est plein, il a une profondeur, une amplitude, une présence. Il est tout sauf une absence de bruit. Ce qui dans notre expérience habituelle est arrière plan invisible et muet est ici perceptible. Plus encore, la trame immobile et silencieuse du monde est l'évidence qui se révèle en premier. Et c'est bouleversant. L'agitation, les mouvements des événements et des pensées, les péripéties du film qui nous occupent sans cesse passent au second plan. Ce qui est là, sous nos yeux, c'est l'écran. C'est l'expérience fondamentale du désert, ce renversement qui rend perceptible le moteur immobile du monde.


Vers les grandes dunes Novembre 2022


lundi 5 décembre 2022

La citation du lundi

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 "La patience est la qibla(1) des hommes spirituels et accomplis"

Rûmi


(1) direction vers laquelle le fidèle se tourne lors de la prière


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dimanche 4 décembre 2022

FINGERS/ Mitchell Cullen


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Le concert a lieu au Danemark en 2012, mais le musicien est australien...

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samedi 3 décembre 2022

vendredi 2 décembre 2022

Glace

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jeudi 1 décembre 2022

Graines / Terre Vivante

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Le livre anniversaire des éditions Terre Vivante.
Une merveille : plein de connaissances sur les graines, 
de très belles illustrations bref un livre beau et intelligent !

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