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Karl again
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
" Quand dans l'émerveillement de la musique, de l'architecture, de la peinture, de la nature ou de l'amour, vous vous sentez délivré de vous-même, votre regard se porte sur la beauté et, tandis que vous vous perdez de vue, vous vous sentez exister avec une plénitude incomparable. Et c'est à ce moment là justement que la vie atteint son sommet, quand cessant de vous regarder vous n'êtes plus qu'un regard vers l'autre."
"Le guru vit en nous lorsque nous sommes loin de lui et c’est là l’essentiel. Je ne dis pas que ce que nous ressentons en sa présence n’est pas important, je dis que ce qui se passe en nous, grâce à lui mais loin de lui, est encore plus important parce que nous ne pouvons demeurer toute la journée dans la présence physique du guru, même si nous vivons dans son ashram. Et ensuite que se passe-t-il quand le guru a abandonné son apparence physique, autrement dit quand le guru est mort ? Est-ce que le disciple est désemparé ? Pas toujours. Très souvent, le fait de mourir représente l’ultime bénédiction du maître pour ses disciples car ils ne sont plus en contact avec la forme physique de ce maître mais avec la vie même que celui-ci incarnait. Comme l’a dit le Christ : « Il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. » Voilà la question à vous poser pour savoir dans quelle mesure vous pouvez considérer qu’un être humain est votre guru : est-ce que loin de lui ma vie est changée grâce à lui ? Est-ce que son enseignement vit en moi au point que je le mets en pratique et même, peu à peu, que je ne peux pas ne pas le mettre en pratique ?"
Arnaud Desjardins
l’Ami Spirituel
La cérémonie d'adieu à Arnaud a eu lieu lundi 15 aout à Hauteville. Il y avait là sa famille de sang et sa famille spirituelle, ses élèves venus très nombreux lui manifester leur gratitude infinie. Il y avait aussi, et cela est tellement représentatif de ce qu'Arnaud a apporté au monde, des représentants des grandes traditions spirituelles ; chrétiens, hindous, bouddhistes tibétains et bouddhistes zen, soufis, représentant de la tradition amérindienne ont témoigné par leur présence que Hauteville est non seulement un Ashram consacré à la transmission mais aussi un lieu de rencontre et de communion des grandes traditions spirituelles dans ce qui fait leur profonde unité : l' Amour et la Joie de l’Être.
Arnaud Desjardins est mort mercredi 10 août vers 22h30.
Il a, comme on dit en Inde, quitté son corps.
Que sa présence d'amour ne quitte jamais nos coeurs et
nous élève à la mesure de ce que nous avons reçu de lui.
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"Une de premières raisons d'aller en Inde, et pas seulement pour un homme, est d'y regarder marcher les femmes. Toutes les femmes, dans tous les milieux, à condition qu'elles portent encore - ce qui se perd - les vêtements traditionnels.
Cette démarche est droite et souple. La tête est légèrement relevée en arrière, loin de toute attitude soumise. Les pieds, surtout quand ils sont nus, s'imposent à la terre, à laquelle ils s'unissent calmement, en se déroulant, la pointe tournée vers l'extérieur. Il y a quelque chose d'inexprimable dans ce contact du sol et de la chair.
À cela s'ajoute le geste balancé de la main droite qui, libre du sari, part en arrière à chaque pas, la main légèrement retournée. Élégance sans calcul, partagée par toutes. Des heures de spectacle rêveur."
Tout le monde ici connait Karl, Mister K ,un des collaborateurs de longue date du iPapy qui nous régale régulièrement avec ses trouvailles musicales ou graphiques. Karl après quelques péripéties pleines d'enseignement (évidemment) est depuis aujourd'hui détenteur du permis A (et fier de l'être) Le permis A comme chacun sait est le permis pour piloter (non pas conduire, piloter) des motos de plus de 125 cm3. Bravo Karl ,qui est ici en pleine action (virtuelle) sur sa future moto, une Kawasaki Versys 650. Je t'attends en Ardèche Karl, on va se faire la vallée de l'Eyrieux, l'Escrinet et autres friandises de la région, peut être même un peu du Vercors qui tourne bien.
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"Le Mahabarata raconte l'histoire d'un jeune archer, Ekalavya, dont le talent était comparable à celui d'Arjuna.
Arjuna, comme ses frères et ses cousins, avait pour guru l'illustre Drona, le premier des maîtres d'armes. Zkalavya demanda lui aussi à faire partie des élèves de Drona, mais celui-ci le rejeta. Il avait promis à Arjuna de faire delui le premier archer du monde, et ne voulait pas risquer de lui donner un rival.
Repoussé, Ekalavya se retira dans la forêt, façonna un buste de Drona, son idole, et s'entraîna devant cette image de terre glaise. Il acquit une adresse prodigieuse, dont la réputation vint aux oreilles de Drona.
Celui-ci se rendit dans la forêt. Dés qu'il l'aperçut, Ekavalya se jeta à ses pieds, l'appela son guru, se déclara émerveillé, comblé de bonheur par sa visite et lui dit :
- Tu es mon maître. Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai.
Drona lui dit alors :
- Donne-moi le pouce de ta main droite.
Ekalavya n'hésita pas un instant. Il saisit un poignard et se trancha le pouce - que Drona emporta."
"Tôt ou tard, il allait revenir. Je connaissais les pronostics de mon cancer. Je pouvais retarder l'échéance, gagner des années, presque l'oublier, mais cette fois c'était "the Big One", comme disent les Californiens qui redoutent un tremblement de terre dévastateur.
Cette rechute m'a amené à me poser les questions les plus graves, peut-être les plus importantes, de ma vie : si je suis rattrapé par la maladie alors que je pense, mange, bouge, respire et vis anticancer, alors que reste-t-il d'Anticancer ?
C'est pour répondre à cette question que j'écris aujourd'hui.
Ce livre est aussi l'occasion, pour moi, de dire au revoir à tous ceux qui ont apprécié mes livres précédents ou qui sont venus m'écouter. Quoiqu'il arrive, j'ai le ferme espoir que cet au revoir ne sera pas le dernier.
On peut se dire au revoir plusieurs fois. »
David Servan-SchreiberLisez ce petit livre, c'est un touchant, sincère , lucide et beau témoignage qui pour le moins , amène à réfléchir sur notre propre mort et sur la manière de s'y préparer. David est mort le 24 juillet.
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