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Un premier groupe s'est réuni en Ardèche au mois de janvier. Un deuxième va se rencontrer pour la première fois dans le Nord de la France mi avril. Ce deuxième groupe est composé en partie de femmes qui ne me connaissent pas ce qui m'a amené à préciser les intentions et les modalités.
J'en profite pour remercier encore Karine C et Sandrine BG pour leur belle énergie à rassembler un groupe autour d'elles.
J'ai
l'expérience de l'appui précieux que les femmes peuvent se donner
à travers les nombreux groupes de femme auxquels j'ai participé de
diverses manières. Mais c'est Jetsunma Tenzin Palmo qui définit
pour moi le plus clairement ce que les femmes entre elles peuvent
s'apporter. Elle emploie le mot d' « empowerment »
que l'on traduit généralement par encouragement mais dont le sens
va bien au delà. Ce mot parle de la possibilité que nous avons avec
le soutien et la confiance de nos « soeurs » d 'accéder
à notre véritable puissance pour pouvoir ensuite la mettre au
service des autres.
Notre
culture de la mixité n'offre que peu d'espaces et d'activités
séparés pour les hommes et pour les femmes comme c'est encore le
cas dans les sociétés traditionnelles. J'ai constaté cependant
combien ces espaces de partage et de proximité sont précieux. Il y
a, même s'il est difficilement définissable, un appui particulier
qu'un groupe de femmes peut donner à chacune de celles qui en font
partie.
Lorsque
des femmes sont entre elles on constate un langage et des
expériences de vie communs qui rendent les partages plus simples et
plus fluides. À l'inverse, c'est dans un groupe entre femmes que
joue de la façon la plus aigüe le mécanisme de la comparaison. Et
puisque c'est là, parmi nos semblables que ce démon est le plus
douloureux, c'est aussi là qu'il peut guérir. Cette guérison passe
par une connaissance de plus en plus profonde de soi-même et des
autres. Et quand je parle de connaissance de soi, j'évoque la
connaissance de notre histoire personnelle telle que nous la
percevons, la connaissance de nos difficultés mais aussi celle de
nos talents.
Les
partages favorisent cette connaissance sans jugement, au delà de la
culpabilité qui nous maintient enfermées en nous-mêmes et nous
coupe des autres. Ils aident peu à peu chacune à entrer dans une
relation bienveillante à elle-même.
Réciproquement,
l'intimité partagée dans un groupe est proportionnelle à
l'intimité de chacune avec elle-même et les pratiques proposées au
long des 4 week-end qui incluent la parole mais aussi le silence,
l'écriture, la création manuelle, la musique, le contact avec la
nature visent à faire émerger cet espace d'intimité de chacune
avec soi-même et de chacune avec les autres.
C'est
par l'alternance de moments avec soi et avec les autres que se crée
progressivement l’espace du groupe qui lorsqu'il est sain et sûr
permet à chacune de s'épanouir dans sa propre forme.
En
fait, les propositions d'exercices que je vous ferai ont toutes cette
même intention de créer ensemble un espace d'intimité et de
bienveillance de chacune avec elle-même et avec les autres.
Intimité
et bienveillance ne se créent pas avec la tête. Notre intelligence
intellectuelle peut nous aider. Elle peut être aussi, dans une
culture qui la privilégie au point parfois de ne reconnaître que
cette forme d'intelligence, une barrière, une mise à distance du
monde moins rationnel des émotions et des sentiments. Les
expériences et situations proposées feront appel à l' intuition,
au langage symbolique et à l'intelligence du cœur en s'adressant à
la fois au corps, à l'âme et à l'esprit. Cette dimension
spirituelle très simple accepte toutes les formes d'expression du
lien à plus grand que soi, religieuses ou pas, liées à un
enseignement ou pas.
Aucune
compétence ou expérience particulières ne sont requises pour
participer à un groupe. Il suffit d'être une femme et d'être
d'accord avec la proposition de départ. J'ajoute que même si les
expériences proposées sont les mêmes, chaque groupe à une couleur
différente car c'est aussi ce que chacune apporte qui « fait
le groupe ».
Enfin
l’accès à notre véritable puissance dont il a été question au début est rendue possible par l'intimité
et la bienveillance du groupe. Ce n'est pas un renforcement de notre
ego, mais au contraire la reconnaissance des talents que la vie nous a donnés et nous demande de partager.
Je
puise l'inspiration des groupes que je propose dans les Moon Lodge
de la tradition amérindienne, dans les deux groupes entre femmes
très différents dont je fais partie, depuis 10 ans pour le plus
ancien. Je suis aussi inspirée par le travail que je poursuis
depuis 6 ans avec Lily Jattiot analyste jungienne auteure de « La
sagesse du féminin » ainsi que par une formation toujours avec
Lily plus spécifiquement sur les rêves. Enfin, je suis imprégnée
de ce que j'ai pu observer et ressentir de la communauté des nonnes
de Dongyu Gatsal Ling fondée par Jetsunma Tenzin Palmo au Nord de
L'Inde près de Dharamsala et des réponses de Jetsunma que j'ai
rencontrée à plusieurs reprise et interrogée sur ce que les femmes
peuvent en particulier apporter au monde.