jeudi 28 octobre 2010

La santé au naturel




Certains se souviennent sûrement des posts de Valérie sur la santé dans le iPapy : soigner naturellement, par les plantes ; l'alimentation a toujours été sa passion. Le temps a passé, Valérie est maintenant naturopathe certifiée, elle s'est formée en réflexologie plantaire, à différents types de massage et elle ouvre un cabinet à Bordeaux. Elle est toujours aussi passionnée et je suis très fier de vous inviter à visiter son site et en particulier la rubrique "actualités" qui est en fait un blog dans lequel vous trouverez régulièrement des informations et des conseils de santé précieux.





NB: Ceci est notre dernier post avant le départ dans le Hoggar dimanche, en effet à partir de demain matin plus d'ordi : notre machine part en réparation. Pour nous retour prévu le 11 novembre, et nous espérons qu'il en sera de même pour l'ordinateur... Portez vous bien.



mercredi 27 octobre 2010

Dernière journée d'automne

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Merci ami Karl

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Être ou avoir

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Il n'est
aucun besoin d'avoir
qui n'exprime
en vérité
un manque d'être.





Allez, juste une petite citation
pour tempérer le post précédent !




elle est quand même très belle cette moto


PS: le dessin est une mise en couleur par Claudie
d'une oeuvre de Joseph

Merci aux artistes

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Pour Jean-Baptiste*

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ça devrait le faire.....n'est-ce pas ?

* et quelques autres.....

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mardi 26 octobre 2010

Houria Aïchi

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Très très beau
émouvant
Merci Karl


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Vivre sans tête

Vu sur le blog de José Leroy que je vous conseille :

http://eveilphilosophie.canalblog.com/

Signalé par Olivier

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Je est un autre*

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Je suis moi, c'est sûr, mais que je sois essentiellement et seulement ce personnage, voilà le mensonge les plus coupable et le plus lourd de conséquence qu'une civilisation ait jamais enfanté.

Michel Fromajet

(qui vient de publier un nouveau livre que je n'ai pas encore lu et que m'a signalé gjm : "Modernité et désarroi ou l'Ame privée d'Esprit". Allez on fonce chez notre libraire préféré.


* Arthur Rimbaud

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lundi 25 octobre 2010

Then I close my eyes

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Belle ambiance tranquille autour de l'ancien guitariste du groupe Pink Floyd... R. Wyatt en invité à la trompette,
lui qui fut le merveilleux batteur de Soft Machine JFL


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dimanche 24 octobre 2010

Femmes qui courent avec les loups




Je relis ce livre vraiment important qui parle à l'âme autant qu'à la tête.
Voici un extrait : c'est bien parfois de se faire un petit diagnostic sur la forme de notre psyché. Si le diagnostic n'est pas très bon, c'est qu'il est temps de prendre un bon bain, de mettre la musique très fort et danser, de parler à une amie et d'aller demander conseil à un arbre. Un bon programme pour un dimanche...


"Quels sont certains des symptômes d'une relation perturbée avec la force sauvage de la psyché ? Exprimés dans le langage des femmes, les actes, pensées ou sentiments suivants, quand ils existent de façon chronique, signifient que l'on a en partie ou entièrement rompu la relation avec la psyché instinctuelle profonde : se sentir complètement stérile, lessivée, fragile, déprimée, muselée, bâillonnée, froide, en pleine confusion, effrayée, faible, sans inspiration, pétrie de honte, chroniquement sur les nerfs, d'humeur changeante, coincée, squeezée, rendue zinzin, improductive.
Impuissante, doutant perpétuellement, à vif, bloquée, incapable d'aller jusqu'au bout, sacrifiant sa créativité aux autres, se laissant dévorer par le travail, les hommes, ou les amis, inerte, indécise, sans assurance, incapable de trouver le calme, de se fixer des limites.
Ignorante de ses propres rythmes, mal à l'aise, loin de son Dieu ou de ses dieux, loin de tout ce qui peut revivifier, noyée sous les tâches domestiques, le travail, intellectualisant à outrance ou sombrant dans l'inertie, parce que tout cela est rassurant pour quelqu'un qui a perdu ses instincts.
Effrayée à l'idée de s'aventurer seule ou de se dévoiler, de se chercher un mentor, une mère, un père, de montrer un travail encore inachevé, de partir en voyage, de s'occuper d'un autre ou des autres, de manquer, de s'effondrer. Craignant l'autorité, fléchissant, perdant son énergie au moment de se lancer dans un projet créatif. Humiliation, fureur, repli anxiété.
Craignant de mordre lorsqu'il n'y a rien d'autre à faire. Peur de la nouveauté, d'affronter les choses, de prendre la parole, de s'élever contre, cœur serré, estomac retourné, plié en deux, étranglé, trop gentille, trop conciliante. Revanche.
Ayant peur d'arrêter, peur d'agir, comptant jusqu'à trois pour ne rien faire, finalement, complexe de supériorité, ambivalence, par ailleurs tout à fait capable, fonctionnant parfaitement. Toutes ces coupures d'avec la Femme sauvage ne sont pas le mal du siècle, le mal d'une époque, le mal d'une ère. Elles sont une épidémie, partout et à chaque fois que les femmes sont capturées, à chaque fois que la nature sauvage a été prise au piège.
Une femme saine est comme une louve : robuste, pleine comme un œuf, débordante de vitalité, consciente de son territoire, donneuse de vie, inventive, loyale, bougeant beaucoup. Séparée de la nature sauvage sa personnalité s'affaiblit, s'étiole, devient spectrale ; nous ne sommes pas faites pour avoir le poil rare et être incapable de bondir, de chasser, de donner la vie, de créer la vie. Quand la vie des femmes est pleine d'ennui, il est temps qu'émerge la femme sauvage ; il est temps que la fonction créatrice de la psyché vienne inonder le delta."

Femmes qui courent avec les loups,
Histoires et mythes de l'archétype de la femme sauvage
Clarissa Pinkola Estès
Live de Poche p 26 27




F.Leboyer

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" La vie spirituelle ,
ce sont tous les miracles
qui se produisent
dés qu'on commence
à faire passer
l'intérêt des autres
avant le sien"


F. Leboyer

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samedi 23 octobre 2010

vendredi 22 octobre 2010

Namasté

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à regarder en plein écran
un cadeau de Julie
Bisous


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L'Amour



" L'amour ferme
la porte
du dehors
et ouvre
la porte du dedans"


Proverbe Bengali



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jeudi 21 octobre 2010

Brad Mehldau

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Bonsoir les amis,
ce titre de Radiohead, repris par le trio de Brian Mehldau.

Une mélancolie assumée, peut-être transcendée...
Et un G. Rossy à la batterie, musical
qui impressionne peu les batteurs, à ce qu'il parait.
Peut-être parce qu'il cherche d'abord à servir la musique.

JFL

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Richard lang

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Lorsque vous acceptez le modèle « face à face » comme l’unique perspective, comme la seule façon d’envisager vos relations avec les autres, vous vous enfermez inutilement. Vous admettez que vous êtes là, derrière votre visage, à l’intérieur de votre tête, derrière votre sexe, votre nationalité, et que l’autre est là-bas, à l’intérieur de sa tête, derrière son sexe, sa nationalité.


Ce n’est alors pas étonnant que parfois vous vous sentiez isolé et seul, en désaccord total avec les autres. En vivant derrière un tel obstacle, comment pouvez-vous vraiment rencontrer les autres, et qui plus est les aimer ?


Mais vous pouvez rencontrer véritablement les autres car le modèle « tête à tête » n’est pas vrai. De votre véritable point de vue vous êtes ouvert, vous incluez les autres. Vous êtes « face à non-face » avec eux.


Et c’est cela qui rend l’amour possible : être capacité pour les autres, contenir les autres – être les autres.


Traduction par Olivier d’un passage du livre Seeing who you really are de Richard Lang (p 62) . Richard est le fils spirituel de Douglas Harding. il enseigne la vision sans tête dans le monde entier, il a publié plusieurs livres et vidéo sur l'enseignement de Douglas.


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mercredi 20 octobre 2010

Houria Aïchi : chants sacrés d'Algérie.

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Participe au festival des voix sacrées,
sera le 22 octobre à Farebersviller au centre Saint Exupéry.

Merci Karl


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Faire Un Pas Dans Le Vide

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mardi 19 octobre 2010

Gurdjieff

Le seul moyen que nous avons encore de sauver les êtres de la planète Terre serait de réimplanter dans leur présence un nouvel organe.... qui aurait la propriété de donner à chacun de ses malheureux au cours de son existence le sentiment et la conscience perpétuelle du caractère inévitable de sa propre mort et de celle des êtres sur lesquels se pose son regard et son attention. Seuls cette sensation et ce savoir peuvent encore détruire l'égoïsme qui s'est complètement cristallisé en eux.

G.I.Gurdjieff "Du tout et de tout" in "Rencontres avec des hommes remarquables" Julliard Paris 1960

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lundi 18 octobre 2010

Une simple pétale de rose

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Au centre.



JFL

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Cuisiner avec le coeur

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Je suis fier de vous présenter le nouveau Blog de ma fille Julie que les fidèles du iPapy connaissent bien.


Un blog consacré à sa passion : la cuisine. Avec une approche originale, cuisiner sans recettes mais avec le coeur et quelques indications de Julie quand même.

Et si vous voulez aller plus loin pour vraiment libérer la cuisinière ou le cuisinier qui est en vous, Julie organise un stage en décembre, à Val d'Or. Si l'alchimie culinaire vous passionne n'hésitez pas. Ce sera très joyeux!

julie.bayod@free.fr




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dimanche 17 octobre 2010

Kaïpaava

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Un chant traditionnel finlandais que j'aime particulièrement

Monique


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samedi 16 octobre 2010

Corps, Âme, Esprit

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L'esprit n'est pas l'intelligence.
Le spirituel n'est pas le psychique.

L'homme s'enferme dans le binome âme-corps, perdant et son ouverture à Dieu et la notion que la vie ici-bas puisse avoir un autre sens que d'engraisser son corps et de lustrer son âme.

Michel Fromajet dans ce livre essentiel à lire et à relire

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vendredi 15 octobre 2010

Petites vacances en famille...



Presque une semaine à flâner et à voir la famille, avec en prime un temps doux et lumineux. Voici quelques photos souvenir...



La plage des Sables d'Olonne


Dans l'île de Ré


Père et fils



lundi 11 octobre 2010

R 1200 R

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The ultimate roadster
What else ?
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Steve

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Merci pour le rappel Olivier Bandit

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dimanche 10 octobre 2010

Marcel



Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Marcel, le père d'Alain.

Joyeux anniversaire Marcel !

Nous prenons l'avion ce soir pour Bordeaux
et nous arrivons demain à La Rochelle pour fêter ça ensemble...

samedi 9 octobre 2010

vendredi 8 octobre 2010

Pedal up

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Bonjour les amis, je vous propose cette musique, découverte hier en cherchant sur MC Coy Tyner ( le pianiste de Coltrane).
L. White est à la batterie, S. Clarke à la basse.
Quel souffle, c'est le cas de le dire : Kirk pratiquait le souffle continu ; il était aveugle

et pourtant l'impression qu'il nous dit: "et les amis, venez voir ce que j'ai découvert ! " JFL


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La nature du diable



"Le diable sans aucun doute aime ce qui est fluide, rapide et lisse. Il raffole de l'électronique et de ce qui peut nous rendre la vie plus facile jusqu'à nous faire oublier de la vivre. S'il y a un enfer, et il y en a un, et nous y sommes, il nous y aura menés gentiment, par légères poussées, sans aucun drame. Escamoter le réel, c'est son charme. Le diable est un jeune homme moderne, ouvert et sympathique. Certes, on pourrait lui reprocher d'aimer l'argent d'un amour immodéré, mais ce serait oublier que l'argent permet à ceux qui le possèdent d'ignorer la rudesse de la matière, et le diable, on ne le sait pas assez, déteste la matière autant qu'il déteste Dieu : l'angélisme est sa vraie nature."


Christian Bobin
Ressusciter
Ed Folio p 122

jeudi 7 octobre 2010

Ressusciter


"Il y a ce matin sur les arbres, les murs et dans le ciel,
une lumière si tendre qu'elle semble s'adresser
aux morts plus qu'à nous
- à moins que ce ne soient les morts qui nous l'envoient,
comme on écrit une lettre rassurante
à des parents un peu inquiets."

Christian Bobin
Ressusciter
Ed Folio p 79


mercredi 6 octobre 2010

Invitation à l'action



Affichée dans le restaurant où nous avons mangé à midi
avec mon amie Sabine,
cette phrase magnifique :


"Mieux vaut penser le changement
que changer le pansement "


Nouveaux médicaments

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Quatre nouveaux médicaments destinés principalement aux hommes vivant en couple et présentant des difficultés d'adaptation viennent d'obtenir leur autorisation de mise en vente.
Il existe bien sûr une alternative à cette médication, c'est le DVD "Les hommes viennent de mars et les femmes de Vénus" que nous vous avons récemment recommandé.
Merci à Jean-Baptiste pour cette information médicale.
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Pour être heureux, il faut avoir souffert



Merci Catherine pour cet article...




Boris Cyrulnik


Le bonheur et le malheur ne s’opposent pas, mais se complètent comme le jour et la nuit. L’inverse de leur indissociable couplage est la mort affective, l’indifférence. Attachement et amour ne peuvent se développer que si nous avons connu la souffrance et le retour à la sécurité. La neurologie cognitive n’a qu’une vingtaine d’années, et déjà ses découvertes se comptent par milliers, dont Boris Cyrulnik vulgarise génialement les paradoxes.

Dans la trajectoire de Boris Cyrulnik, il y eut d’abord les livres d’éthologie sur l’affectivité animale. Puis toute la série humaine sur la résilience, qui explique comme un enfant maltraité peut s’en sortir, grâce au regard de l’autre. Paru fin 2006, De chair et d’âme constitue le premier livre d’une nouvelle série sur l’inséparable unité de ce qui constitue l’humain. Ce qui est frappant, c’est la précision ultrafine de ce que l’imagerie médicale est désormais capable de nous apprendre sur ce qui se passe en nous à chaque seconde, quand nous percevons, pensons, croyons, agissons - et comment cela bouleverse notre vision du monde, en décortiquant la genèse neuro-relationnelle de nos organes. Quand un singe regarde un autre singe agir, il met en branle les mêmes processus neuronaux que s’il agissait lui-même. Même processus quand il rêve qu’il se trouve dans telle ou telle situation. Chez l’humain, cette imbrication du réel et de l’imaginaire va au-delà du concevable


Nouvelles Clés : Ce qui frappe dans votre nouveau livre, c’est ce que vous dites sur le malheur. Il ne s’opposerait pas au bonheur, mais constituerait son indispensable complément. C’est leur tandem qui nous rendrait vivants...


Boris Cyrulnik : Toute vie psychique suppose une dualité bonheur-malheur. Privé de cet antagonisme, vous avez un électroencéphalogramme plat, une absence de vie psychique, autrement dit une mort cérébrale. Le couple bonheur-malheur fonctionne comme la manivelle en croix que vous utilisez pour changer les roues de votre voiture. D’un côté vous tirez vers le haut, de l’autre, vous poussez vers le bas, et un observateur étourdi pourrait s’imaginer que ces deux gestes sont contradictoires alors qu’ils constituent un seul et même mouvement. Il en va de même neurologiquement. Dans la partie antérieure de l’aire singulaire de chacun de nos hémisphères cérébraux, il existe deux renflements. Si une tumeur, un abcès ou une hémorragie altèrent le premier de ces renflements, ou si vous y introduisez une électrode, vous allez éprouver des sensations de souffrance, physique et mentale très aiguës. Si vous déplacez un tout petit peu l’électrode, pour la planter dans le second renflement, vous allez éprouver une euphorie qui peut aller jusqu’à l’extase. Le réel n’a pourtant pas changé. Vous avez juste déplacé l’électrode de quelques millimètres. Au regard de la neurologie, le bonheur et le malheur ne sont pas extérieurs au sujet. Ils sont dans le sujet.

N. C. : C’est une découverte récente ?

B. C. : En fait, on le sait depuis les expériences de James Olds et Peter Milner, en 1954. Ces chercheurs avaient placé des électrodes dans le cerveau d’un groupe de rats et montré que la zone de la douleur jouxtait celle de la jouissance. Par ailleurs, ayant équipé les rats de telle sorte qu’ils puissent électriquement auto stimuler ces zones, ils avaient constaté que les animaux n’arrêtaient pas d’appuyer sur le bouton électrifiant la zone du plaisir, sans pouvoir s’arrêter. Au point d’en mourir ! Jouir à mort est un phénomène que l’on trouve aussi dans la nature. S’ils en ont la possibilité, toutes sortes d’animaux poussent leur recherche du bonheur jusqu’à se tuer. Quand les fourmis tombent par exemple sur un certain coléoptère dont la sécrétion lactée les enivre : elles en oublient leurs tâches, vont et viennent en tout sens et la fourmilière finit en un indescriptible chaos. On pourrait citer les pigeons et les corbeaux qui vont se saouler aux vapeurs de sarments, indifférents aux vignes en flammes...

N. C. : Trop de bonheur conduirait à notre perte ?

B. C. : La réalité est paradoxale. Placez des gens dans une situation de bonheur total, où tous leurs vœux sont immédiatement exaucés, où rien ne vient contrarier leurs moindres désirs : ils se retrouvent vite malheureux. À partir d’une certaine dose, tout bonheur devient insoutenable. Par contre, mettez ces mêmes personnes dans un état de malheur, elles vont souffrir, mais aussi lutter : « Je vais me battre contre le malheur et le vaincre. » C’est dans la résistance au malheur que les humains s’associent, se protègent les uns les autres, construisent des abris, découvrent le feu, luttent contre les animaux sauvages... et connaissent finalement le bonheur d’avoir triomphé de leurs peurs. Malheur et bonheur ne sont pas des frères ennemis. Ils sont unis comme les doigts de la main. On le constate aussi dans le rêve, l’utopie, l’espérance qui sont de grands pourvoyeurs de bonheur. On ne peut espérer que si l’on se trouve dans le mal-être. Le bonheur de vivre vient de ce que l’on a triomphé du malheur de vivre. J’ai faim. Arrive quelqu’un qui me donne son sein - qu’est-ce que je l’aime ! J’ai peur. Voilà quelqu’un qui, par sa force et ses armes, me rassure - qu’est-ce que je l’aime ! Il fait froid. Quelqu’un me réchauffe avec son corps et sa couverture - qu’est-ce que je l’aime ! C’est le paradoxe de la manivelle en croix : d’un malheur peut surgir un bonheur ; sans malheur, ce serait impossible.

N. C. : Il y a là une leçon de philosophie naturelle. Accepter la vie, ce serait accepter aussi le malheur, sans lequel il n’y aurait pas de bonheur. Ne pourrions-nous, de même, pas aimer si nous n’avions pas souffert ?

B. C. : Exactement. Seule la complémentarité entre malheur et bonheur fait que nous pouvons aimer la vie. Des chevaux ailés tirent l’attelage de l’âme dans des directions opposées pour le faire pourtant avancer sur un même chemin, écrivait déjà Platon dans Phèdre.

N. C. : Ce processus se met-il en place dès la naissance ?

B. C. : C’est même de fondement des théories de l’attachement. Après le traumatisme de la naissance, le petit humain découvre le malheur. Il ne connaît rien du monde qui l’entoure. Il a froid. Il a faim.. Il a peur. Il souffre. Il se met à brailler. Et tout d’un coup, hop ! On le prend dans les bras. On lui parle. On le nourrit. On l’essuie. Il a chaud. Il reconnaît l’odeur et les basses fréquences de la voix de sa mère. Il se dit : « Ouf ! ça va, je suis à nouveau tranquille. » Il trouve là un substitut d’utérus, et c’est le premier nœud du lien de l’attachement qui va le rendre heureux. À l’inverse, imaginons un bébé qui ne connaîtrait aucun malheur, dont l’environnement serait impeccablement organisé : température idéale, soif de lait aussitôt soulagée, couches propres dans la seconde, etc. Eh bien, ce bébé n’aurait aucune raison de s’attacher.

N. C. : C’est la vieille histoire du « too much »... L’excès nuit toujours ?

B. C. : Oui. Et il en va de même pour nous. Vous avez soif, vous buvez un verre d’eau. Quel délice ! Mais qu’éprouvez-vous au cinquantième verre d’eau ? Du dégoût. C’est un supplice. De même, si la mère entourait son enfant trop longtemps, si elle ne le laissait pas seul au bout d’un moment, il se retrouverait prisonnier d’un cocon étouffant et en viendrait à éprouver de la douleur. « Si maman ne m’entoure pas, je souffre. Mais si elle m’entoure trop, je souffre aussi. » L’être humain ne peut se construire que dans l’alternance, la respiration bonheur-malheur. Et si cette dernière doit être la plus harmonieuse possible, elle doit également suivre un certain rythme. Car, si le bonheur ne peut durer, le malheur non plus... Si on laisse pleurer le bébé pendant une heure, ça peut aller ; deux heures, ça devient beaucoup ; au bout de trois heures, ça commence à devenir difficile. Arrive un seuil où tout bascule. Le bébé arrête de pleurer. Il commence à s’éteindre. S’il n’est pas rapidement secouru, son système nerveux va interrompre son développement. J’ai été l’un des premier à décrire les atrophies cérébrales liées à une carence affective. Au début, bon nombre de neurologues ne m’ont pas cru : « Ce n’est pas possible, vous vous trompez. » Aujourd’hui, de nombreux confrères confirment cette observation, notamment aux États-Unis. Tous les pédiatres qui travaillent dans les pays en guerre ou en misère savent que les enfants abandonnés ne pleurent pas. Ils attendent la mort en silence. Ils sont morts psychiquement avant de mourir physiquement. Leurs cellules cérébrales sont les premières à s’étioler puisqu’elles ne sont plus stimulées. Puis la base du cerveau arrête ses sécrétions hormonales. Et tout le corps dépérit. Le contre-exemple existe : mettez un enfant abandonné atteint de nanisme affectif dans une famille d’accueil, son cerveau va peu à peu reprendre son développement, c’est rigoureusement vérifié au scanner.

N. C. : Vous évoquez souvent l’image d’une « enveloppe affective sensorielle, faite à la fois de molécules que de mots », absolument vitale au développement de l’enfant. Comme l’a été l’enveloppe matricielle de sa mère...

B. C. : Absolument. Chez l’enfant, il y a d’abord une longue période d’intelligence sans parole. L’enfant décode le monde non par des mots, mais grâce à des images. Puis vient le stade de la parole maîtrisée, vers trois ans. La parole récitée, elle, c’est-à-dire la capacité à faire un récit de soi-même, n’arrive qu’à sept ans, quand les connexions du lobe préfrontal de l’anticipation se sont connectées au circuit de la mémoire - sans quoi vous ne seriez pas capable de vous faire une représentation du temps. Or, toute cette maturation neurologique et hormonale ne se fait que si vous avez cette enveloppe affective autour de vous. Une enveloppe qui, donc, respire, avec flux et reflux, inspiration et expiration, diastole et systole. La vie fonctionne ainsi : par contraste. Et nos sens aussi : pour que le concept « bleu » me vienne en tête, il faut qu’il y ait autre chose que du bleu dans mon champ de vision ; s’il n’y avait que du bleu, je ne pourrais pas le penser. Pour penser le bonheur, il faut qu’il y ait autre chose que du bonheur : le malheur est parfait pour ça.

N. C. : Autre paradoxe, vous écrivez que la parole a une fonction bien plus affective qu’informative.

B. C. : On se parle pour s’affecter. Par mes mots, je peux modifier votre état physique, vous faire pâlir, rougir, rire, bailler, hurler. Si je fais des phrases, c’est pour vous convaincre, vous amuser, vous irriter, vous insulter, vous calmer... davantage que pour vous informer. Et il est à peu près impossible de parler longtemps à quelqu’un sans affecter ses sentiments.

N. C. : Vous dites : « Quand je suis face à Véronique, j’ai une certaine chimie intérieure. Face à Marion, c’en est une autre. Je ne suis littéralement pas le même moléculairement. »

B. C. : La présence de Véronique me stimule. Tout ce qu’elle dégage - qu’elle me communique implicitement par ses formes, son odeur, ses vêtements, ses gestes, sa voix, ses mots - touche quelque chose d’inscrit au fond de ma mémoire neuronale, sans doute depuis l’âge fœtal. Tout se passe à son insu et j’en suis également inconscient, mais tout ce qui vient d’elle m’intéresse et m’amuse. Du coup, toutes mes catécholamines sont stimulées, condition biologique favorable à la mémorisation. Alors que Marion me renvoie, sans s’en rendre compte non plus, toutes sortes de messages qui ne me touchent pas et ne constituent donc pas un événement pour moi. Or, nous ne pouvons pas mettre en mémoire un non-événement.

N. C. : N’est-ce pas ce qu’en langage courant on appelle avoir des « atomes crochus » ?

B. C. : Si vous voulez. Avec des dosages et des catalyses étonnants. Les entraîneurs d’équipes sportives le savent bien, qui recrutent certains joueurs plus pour l’ambiance positive qu’ils vont mettre dans l’équipe que pour leurs qualités intrinsèques. À l’inverse, il m’est arrivé de voir une excellente équipe de scientifiques lamentablement sombrer dans le spleen, simplement parce qu’on avait recruté un chercheur qui, par sa seule présence, stérilisait ou inhibait le travail de tous les autres ! On connaît ça en éthologie animale, par exemple chez les chimpanzés, où l’arrivée d’un nouvel individu va faire que tous les autres deviennent maladroits, laissent tomber les objets qu’ils tiennent, ratent les branches qu’ils visent : ils sont crispés, leur chimie intérieure est déséquilibrée.

N. C. : N’est-ce pas aussi au sein de cette enveloppe que naît la compassion, quand un animal souffre de ce qui arrive à un autre ?

B. C. : Je le pense en effet, même si de jeunes confrères normaliens sont en désaccord avec moi. Vous faites allusion aux « neurones miroir ». Un chimpanzé voit un être signifiant (un congénère, par exemple, ou un être humain qu’il connaît) s’apprêter à manger un aliment qu’il aime (mettons une banane). Automatiquement, il allume la partie de son cerveau qui le prépare à faire le même geste, par exemple tendre la main vers la banane. En même temps, il stimule son lobe préfrontal pour bloquer ce geste, qui doit rester imaginaire - ce qui fait que le cerveau du chimpanzé qui observe dépense deux fois plus d’énergie que celui du chimpanzé qui mange réellement ! De façon similaire, que je sois homme ou singe, si un personnage signifiant de mon enveloppe affective, quelqu’un que j’aime bien, souffre, je vais allumer la partie antérieure de mon aire singulaire antérieure, celle qui déclenche des sensations de souffrance. Ce n’est pas moi qui souffre, mon organisme est impeccable, pourtant ma zone de souffrance s’allume et déclenche en moi une sensation de malaise. Alors, que c’est lui qui souffre. Mais je le vois et ça me fait entrer en résonance, parce que c’est un personnage signifiant pour moi. Sa souffrance et la mienne sont de nature différentes. Lui, il est blessé, il saigne. Moi, je souffre de la représentation que je me fais de sa souffrance.

N. C. : Dans son documentaire Shoah, Claude Lanzmann interviewe un paysan polonais qui labourait un champ près d’Auschwitz. « Alors vous labouriez à deux pas des barbelés, lui demande-t-il, ça ne vous faisait pas mal ? » Et l’autre de s’étonner : « Pourquoi auriez-vous voulu que ça me fasse mal à moi ? Si l’on vous coupe vos doigts, les miens vont bien ! »

B. C. : Cet homme est un pervers, pas au sens sexuel, mais par arrêt d’empathie. Les pervers ont, dans le développement de leur personnalité, quelque chose qui s’est déréglé dans l’empathie, soit par excès, soit par défaut. Par défaut, c’est ce que vous racontez : si vous vous coupez le doigt, c’est vous qui avez mal, pas moi - donc, si l’on brûle des milliers de personnes dans des fours, ce sont eux qui brûlent ; moi, je laboure tranquillement mon champ. Les situations de guerre pousse des masses de gens à basculer dans cette pathologie, puisque, si l’on veut gagner la guerre, il faut ignorer l’autre, le chosifier. À l’inverse, l’excès d’empathie, c’est Leopold von Sacher-Masoch, dont on a fait l’archétype du masochiste : « Moi, je ne compte pas, je ne suis rien, quasiment mort psychiquement, je ne jouis plus. Mais si le fait de me faire souffrir fait plaisir à Wanda, la Vénus au manteau de fourrure, au moins éprouverai-je le plaisir de lui faire plaisir. Elle seule compte. En me maltraitant, en me fouettant, elle me donnera un petit sursaut de vie. »

N. C. : Et si l’on vit dans une enveloppe sensorielle « positive », peut-on user de son empathie à son propre égard ? Ce serait une façon d’expliquer que l’on puisse volontairement influencer son état physique et « reprogrammer » sa santé...

B. C. : Je ne suis pas spécialiste de la question. Mais il est clair que les êtres humains peuvent intentionnellement se « recircuiter », c’est-à-dire s’entraîner à fonctionner et à « se représenter » autrement. Je pense que la psychothérapie fonctionne de cette façon... quand ça marche ! Cela dit, je n’utiliserais pas le mot « reprogrammer », parce qu’aujourd’hui, nous savons que personne n’est programmé. Même génétiquement. L’idée que nos gènes nous déterminent a fait long feu. Quelle est la conclusion du fameux « décryptage du génome humain » ? Vous avez entendu ce silence ! (rire) La conclusion, c’est que nous avons à peu près le même génome que les vers de terre (il paraît que les vers de terre sont vexés !) et que nous sommes comme des chimpanzés à plus de 99% ! Il y a donc moins de 1 % de différence entre un chimpanzé et un humain. Mais qui parle de « programme génétique » ? Des journalistes, des psychologues, des psychiatres, jamais des généticiens ! Attention, je ne nie pas l’existence d’un déterminant génétique. Lorsque le spermatozoïde de votre père a pénétré l’ovule de votre mère, ça ne pouvait donner qu’un être humain, pas un chat, ni un vélomoteur. Mais ça n’était en rien prédestiné à devenir vous ! Le déterminant génétique donne un être humain. Mais pour donner telle personne réelle, il faut toute la condition humaine, la mémoire, la culture, l’histoire. La moindre variation de l’environnement modifie l’expression des gènes. Mieux : à l’intérieur d’un même gène, un morceau de gène sert d’environnement à un autre morceau ! Par exemple, vous avez des déterminants génétiques du diabète, mais sans diabète, parce qu’une autre partie du même chromosome du même bonhomme induit la sécrétion d’une insuline empêchant l’expression de la maladie. Autrement dit, l’environnement commence dans le gène lui-même ! Nous sommes pétris par notre milieu autant que par nos gènes. Je crois ainsi que la distinction gène/environnement - c’est-à-dire inné/acquis - est purement idéologique et pas du tout scientifique. Le gène est aussi vital que l’environnement, ils sont inséparables. Nous sommes déterminés à 100 % par nos gènes et à 100% par notre environnement. Scientifiquement, je dois dire que cela redonne du poids à la théorie de Lamarck, jadis pourfendue par Darwin : il n’est pas forcément faux de dire que les girafes naissent avec un long cou parce que leurs ancêtres ont beaucoup tiré dessus pour manger en hauteur - alors que l’auteur de L’évolution des espèces n’y voyait que le fruit d’un hasard écologiquement favorable...

Là où Darwin continue d’avoir brillamment raison, c’est quand il dit que les espèces disparaissent par leur point fort. Les élans du Canada réussissaient à se protéger, grâce à leurs formidables bois, lourds et tranchants, qui éventraient les loups d’un simple geste de la tête. Mais les bois sont devenus de plus en plus lourds, à tel point que les grands mâles ne sont même plus parvenus à se redresser... et les loups en ont profité pour apprendre à les égorger ! Le point fort de l’humanité, par lequel nous sommes clairement menacés de disparaître, c’est notre intelligence technologique, désormais si puissante qu’elle modifie la biosphère...

N. C. : Ce qui, si l’on fait preuve d’empathie, nous plonge dans la déprime. N’est-ce pas pour cela, par sentiment d’impuissance, que tant de gens prennent des antidépresseurs ? À ce propos, pourquoi selon vous les Français en consomment-ils tant ?

B. C. : Actuellement, le plus grand consommateur est l’Iran. Mais il faut se méfier de ces comparaisons, culturellement biaisées, car chaque pays gère la dépression à sa manière. Les gens se suicident, somatisent, consomment de la fausse médecine, passent de faux examens, parce que le problème n’est pas posé. Il est clair que l’on compense par la chimie une défaillance culturelle. On prend des molécules pour se sentir moins mal, alors que normalement, c’est la relation humaine qui devrait jouer ce rôle. Relation familiale, amicale, villageoise, professionnelle, confessionnelle, politique, artistique... peu importe. Si nous vivions comme jadis dans des structures affectives, nous n’aurions que rarement besoin de psychotropes et d’antidépresseurs. Mais notre culture a détruit ça.

Pour bien se porter, il faut participer à la vie sociale. Je suis convaincu que c’est fondamental. Ici, dans le Var, il y a beaucoup de retraités espagnols, ex-réfugiés, républicains comme franquistes. Ils prennent des antidépresseurs, comme tout le monde. Mais dès qu’ils vont voir leurs familles en Espagne, ils arrêtent d’en prendre. Pourquoi ? Parce qu’il y a là-bas une vie sociale beaucoup plus intense que chez nous, avec notamment des fêtes incessantes. Quand vous êtes tout le temps en cuisine, en train de vous maquiller ou de vous entraîner pour le lâcher de taureaux, vous vous couchez à trois heures du matin, et vous n’avez plus besoin de psychotropes. Mais dès qu’ils reviennent ici, hop ! ils reprennent des psychotropes.

N. C. : Pourquoi certains pays, la France en particulier, ont-ils une vitalité locale si molle ?

B. C. : Norman Sartorius, l’un des directeurs de l’OMS avec qui j’ai travaillé, a dirigé un énorme travail sur ce thème dans plusieurs pays. Sa conclusion est tragique : plus la solidarité est administrative (sécurité sociale, RMI, indemnités de chômage, etc), moins elle est affective et moins elle joue son rôle de tranquillisant naturel, qui est la base du sentiment de sécurité. « Je te connais ; quand je suis avec toi, on se raconte des histoires qui nous sécurisent ; tu as de l’expérience, je te fais confiance ; tu auras des solutions, parce que je t’attribue un pouvoir. » C’est incontestable : plus la solidarité est administrative, plus le désert affectif se développe. Si nous ajoutons à ça le fait que l’amélioration de la technologie s’accompagne partout d’une augmentation de l’isolement, de l’angoisse et des dépressions, nous nous retrouvons avec un joli casse-tête. Parce que, bien sûr, il n’est pas question d’arrêter le progrès technologique, ni celui des systèmes sociaux de solidarité. C’est donc à chacun de savoir augmenter la communication affective dans sa vie - prendre le temps de cuisiner lentement, de recevoir des amis, de rire en faisant les andouilles... Il faut multiplier les rituels de rencontres, les fêtes de quartiers, les retrouvailles de toutes sortes, les chorales, les associations de pétanque, les tables d’hôte... Dès que vous rencontrez des gens et que vous buvez un verre avec eux, vos fantasmes agressifs baissent. Ça ne règle pas tout, mais vous mettez en place un rituel d’interactions affectives qui a un grand effet tranquillisant. C’est juste vital pour l’humanité.





mardi 5 octobre 2010

Être heureux


Un texte de Jiddu Krishnamurti, partagé et traduit par Olivier


Most people are unhappy; and they are unhappy because there is no love in their hearts. Love will arise in your heart when you have no barrier between yourself and another, when you meet and observe people without judging them, when you just see the sailboat on the river and enjoy the beauty of it. Don't let your prejudices cloud your observation of things as they are; just observe, and you will discover that out of this simple observation, out of this awareness of trees, of birds, of people walking, working, smiling, something happens to you inside. Without this extraordinary thing happening to you, without the arising of love in your heart, life has very little meaning; and that is why it is so important that the educator should be educated to help you understand the significance of all these things. - Jiddu Krishnamurti - This Matter of Culture


La plupart des gens sont malheureux ; et ils sont malheureux parce qu’il n’y a pas d’amour dans leur cœur. L’amour s’élève dans votre cœur lorsqu’il n’y a plus d’obstacle entre vous et l’autre, lorsque vous rencontrez et observez les gens sans les juger, lorsque vous voyez uniquement le bateau à voile sur la rivière et en appréciez la beauté. Ne laissez pas vos préjugés assombrir votre observation des choses telles qu’elles sont. Observez simplement, et vous découvrirez que de cette simple observation, de cette conscience des arbres, des oiseaux, des gens qui marchent, qui travaillent et qui sourient, quelque chose se passe en vous. Sans cette chose extraordinaire en vous, sans l’amour s’élevant dans votre cœur, la vie n’a que très peu de sens ; et c’est pour cela qu’il est si important que l’éducateur soit éduqué à vous aider à comprendre la signification de toutes ces choses.



lundi 4 octobre 2010

Sur la route de St Pierreville

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La rivière auprès de laquelle nous avons pique niqué hier
durant notre petite virée en moto...
Une atmosphère bucolique pour bien commencer la semaine...


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dimanche 3 octobre 2010

B. aime............double V


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Salut Olivier, comment tu as deviné
que je rêve d'une R 1200 R Full Option ?

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Le sel du désert : extrait 2



Odette du Puigaudeau et Marion Sénones


« « Tout le monde gagne beaucoup d’argent avec le sel » disait Loud. C’est vrai à condition de considérer les choses en Saharien pour qui le temps est sans valeur et qui se trouve parfaitement satisfait d’un vêtement de coton et d’un ordinaire de riz ou de mil, de dattes sèches et de quelques verres de thé, le méchoui constituant l’extra des jours fériés . Un homme peut se tenir heureux et bien portant avec cela tant qu’il ne se met pas à imaginer autre chose. Et les Maures n’imaginent rien que ce qu’ils ont coutume d’avoir. Dans un pays où un mouton se paye 15 à 25 francs, 1 kilo de mil 1 franc et quelques centimes, où un chef peut avoir une selle de luxe pour 50 francs, où une percale japonaise à belles rayures satinées, tout ce qu’il y a d’élégant et solide, va chercher dans les 3 francs le mètre, des bénéfices modestes suffisent à un seigneur pour assurer le bien-être de sa famille, de ses serviteurs, de ses protégés et du marabout voisin dont il veut obtenir la bénédiction.

Vous-même, étranger, vous pourrez, pour un billet de 1000 francs, avoir une tente en coton blanc tissée à la main, doublée, brodée au pignon, avec ses supports, ses cordes et ses piquets, une tente de grand chef capable d’abriter vos enfants et les enfants de vos enfants. Ajoutez 500 francs, et vous la meublerez pour longtemps de nattes, de couvertures en laine ou en peaux d’agneau et de coussins en cuir peint. Que désirer de mieux ?

À ce sage équilibre entre les désirs, les dépenses et les recettes, les Européens, de la mer des indes à l’Atlantique, s’efforcent généralement de remédier par l’acheminement progressif vers un standing de vie plus élevé, par l’introduction d’objets inutiles ou même nuisibles, par mille tentations harcelantes, par mille habitudes qui flattent d’abord et tyrannisent bien vite. On a déjà obtenu que des nègres accoutumés au casque de liège attrapent un coup de soleil s’ils sortent nu-tête comme quand ils étaient petits, que d’autres préfèrent rôtir sous des toitures de tôle plutôt que de se tenir au frais à l’ancienne mode, sous le chaume ou le pisé, qu’ils boivent du pernod et mangent des conserves, et que le phonographe remplace pour beaucoup les tam-tams qui ne coûtaient rien que le plaisir de taper sur des tambours et de danser au clair de lune.

Ainsi on peut espérer voir s’élargir peu à peu le fossé entre la richesse accrue et la pauvreté aggravée, en même temps que grandiront les besoins, les exigences, l’égoïsme, l’envie et les tracas. Alors on pourra vraiment parler de progrès. »


Le sel du désert

Odette du Puigaudeau

Ed Phébus Libretto p 80-81





samedi 2 octobre 2010

Duke

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Un choix de Monique pour ce début de WE
Beau temps en Ardèche
!
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vendredi 1 octobre 2010

Moi, je ne juge personne



Je suis en train de le lire et c'est passionnant...

Voici une citation :

« Le besoin récurrent de juger, lorsqu’il est pleinement conscient peut devenir très douloureux. C’est alors le moment de l’accueillir comme quelque chose de positif : comme le moyen de retrouver la trace de ce sentiment d’être jugés qui avait été interdit de séjour parce que trop lourd à porter. La variante la plus répandue du besoin de juger est le besoin de changer autrui. Or l’énergie que nous mettons à vouloir qu’autrui change est l’indice d’une cécité à NOTRE égard, qui nous échappe complètement. En effet, il suffit que nous nous découragions de changer autrui, et nous voyons tout à coup comment réinvestir bien plus efficacement cette énergie dans une « remise en question « de nous mêmes, selon l’expression même de Jésus. En outre, il suffit que nous nous sentions en paix avec nous-mêmes, dans une attitude d’accueil et de bienveillance envers nous-mêmes, pour que nous n’éprouvions plus aucun besoin de changer autrui. »

Moi, je ne juge personne, L’évangile au-delà de la morale

Lytta Basset

Ed Albin Michel, Spiritualités vivantes p,30-31