vendredi 31 janvier 2014
Félicitations Christophe
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L'émotion se lisait sur son visage. Mais c'est avec un mélange de joie et de grande simplicité que Christophe Massin a reçu le Prix Psychologies-Fnac 2014 pour son ouvrageSouffrir ou aimer. Un ouvrage dans lequel il nous redessine la carte de nos émotions, à l'aune de la spiritualité. « Souffrir ou aimer, souffrir d'aimer, aimer et souffrir, les deux vont de pair, a souligné le psychiatre féru de spiritualité indienne. Aimer n'est pas posséder, aimer ne veut pas dire : je veux être aimé de toi. Aimer, c'est aimer l'autre pour ce qu'il est. C'est ainsi que l'on peut dire : aimer ou souffrir. Et non pas aimer et souffrir. » Petit frisson dans l'assistance, éditeurs, journalistes, auteurs, lecteurs, nous étions nombreux à l'écouter avec grande attention...
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jeudi 30 janvier 2014
Avec la photo c'est mieux!
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Et voici maintenant la photo du groupe qui date déjà un peu, puisque que nous étions au petit jour, mardi matin devant les vestiges de la citadelle de Gingi à mi-chemin entre Chennaï et Tiru.
Depuis, c'est l'immersion directe dans le monde des ashrams de Tiruvanamalaï.
Ce matin, méditation dans la grotte de Scandashram, où Ramana Maharshi a vécu de nombreuses années.
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mercredi 29 janvier 2014
Le groupe est bien arrive
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Un court message pour celles et ceux
qui attendent des nouvelles du groupe Tiru2014
Le groupe est bien arrive. Nous avons commence nos activites. Tout le monde est repose et en bonne forme. Pour la photo traditionnelle, il faudra attendre car ici la connexion est difficile.
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mardi 28 janvier 2014
lundi 27 janvier 2014
Sagesse du Féminin
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Notre monde occidental, celui de la technologie et de la logique rationnelle, a dévalorisé le coeur, le sentiment... Il a ce faisant donné la suprématie à l'intelligence de type masculin qui recherche des résultats, au détriment de l'intelligence de type féminin qui recherche des liens.
En effet outre l'intelligence logique existe une autre intelligence, celle de la relation, plus contemplative. Cette forme de sagesse est, pour l'auteure, reliée aux facultés féminines : savoir entrer en relation sage et habile, avec les autres, avec le monde, avec soi-même.
Le féminin déclassé et refoulé, loin d'avoir disparu, s'est réfugié dans le monde des images, les contes et les rêves. Lily Jattiot, avec verve et bonne humeur, mais aussi une grande clarté, explore à travers des contes, Les Mille et une nuits, et Les Trois plus belles pêches de mai puis avec des rêves nocturnes authentiques, la grande sagesse de vie, la profondeur et la vérité pleine de saveur et d'humour qui parlent en sourdine.
En confondant le masculin avec l'homme et le féminin avec la femme, notre monde simpliste mutile les deux. Redonner aux valeurs du féminin leur pleine place, retrouver la richesse des images, le jeu et la joie sans raison, peut nous sortir de l'impasse.Par la voie du sentiment, ouvrir la porte à la réalité telle qu'elle est, l'accueillir et la vivre pleinement, tel est le chemin proposé.Ce livre sage et souple, se déguste comme une savoureuse histoire qui nous réconcilie avec nous même et avec les autres.Quel bonheur, quelle délivrance de retrouver la liberté insensée de son coeur.
Lily Jattiot, née à Nancy en 1946, est conseil en management (Méthode W. Chamming's), psychanalyste jungienne, proche d'Arnaud Desjardins, écrivain et conférencière. Elle a publié la Dynamique du soi.
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Ebène
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"Et enfin, la découverte la plus importante : les hommes, les gens du pays, les indigènes. Etonnant, la façon dont ils s'accordent à ce paysage, à cette lumière, à cette odeur ! Stupéfiant, la manière dont l'homme et son environnement vivent en symbiose, forment un ensemble indissociable et harmonieux, s'identifient l'un à l'autre ! Incroyable, le degré d'intégration de chaque race à son paysage, à son climat ! C'est nous qui façonnons notre décor et c'est lui qui sculpte les traits de notre visage. Parmi ces palmiers, ces lianes, cette forêt vierge et cette jungle, l'homme blanc est comme une pièce rapportée, bizarre et discordante. Pâle, faible, la chemise trempée de sueur, les cheveux collés, sans cesse tourmenté par la soif, par un sentiment d'impuissance, par le spleen. Il a constamment peur :des moustiques, des amibes, des scorpions, des serpents. Tout ce qui bouge l'effraie, le terrorise, le panique.Avec leur force, leur charme et leur endurance les gens du pays se déplacent naturellement, librement, à une cadence fixée par le climat et la tradition, à un rythme régulier, un peu ralenti, nonchalant - puisque de toute façon on n'a pas tout ce qu'on veut dans la vie et qu'il faut en laisser pour tout le monde !" P 11
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dimanche 26 janvier 2014
Fazil Say joue Mozart
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La Marche Turque revue et corrigée par un pianiste... Turc !
Merci Marianne.
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samedi 25 janvier 2014
vendredi 24 janvier 2014
Jared Diamond : Le monde jusqu'à hier
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Ce livre est encore dans ma pile "à lire"mais voici ce qui a attiré mon attention
sur la quatrième de couverture.
Je trouve cette optique vraiment intéressante...
"Jared Diamond, qui découvrit la Nouvelle-Guinée en 1964 pour sa première étude de terrain ornithologique, pose la question, rarement envisagée : que nous apprennent ces Papous de ce que les Occidentaux ont perdu avec la disparition des sociétés traditionnelles – ces sociétés structurées en groupes de faible densité de population (allant de quelques dizaines à quelques milliers d'individus), subsistant de la chasse et de la cueillette, de la culture ou de l’élevage, et que les contacts avec les grandes sociétés industrielles ont transformées de façon limitée?
Elles ont en effet inventé des milliers de solutions aux problèmes humains différentes de celles adoptées par nos sociétés modernes. Certaines – par exemple, des manières d’élever les enfants, de traiter les personnes âgées, de demeurer en bonne santé, de bavarder, de passer le temps libre, de pratiquer le multilinguisme ou de régler les litiges – semblent supérieures à celles des pays occidentalisés et riches. Les sociétés traditionnelles peuvent nous inspirer quelques meilleures pratiques de vie, mais également nous aider à évaluer d'autres avantages de notre propre société que nous avons fini par considérer comme normaux."
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jeudi 23 janvier 2014
Oyku ve Berk -evlerinin oku boyali direk
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Très beau duo turc autour du flamenco...
JFL
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mercredi 22 janvier 2014
Au risque d'aimer
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" Nous ne pouvons trouver que ce que nous cherchons, sauf hasard, quand certaines grandes découvertes sont faites à l'occasion d'erreurs de manipulation ou de méthodologie. Encore faut-il à cet instant que le chercheur ait, quelque part dans son cerveau très organisé, gardé la place de l'étonnement et de la fantaisie pour ne pas considérer ce qu'il voit comme un résultat importun à éliminer. Et ils sont nombreux dans nos laboratoires de recherche, alliant rigueur et originalité et capables de tout entendre et de tout regarder, à condition que la machine à produire ne les broie pas !"
p 91
Un livre passionnant !
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mardi 21 janvier 2014
Voeux d'Ariane Mnouchkine
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Des voeux d'épopée comme elle le dit elle-même.
Comme d'habitude beaucoup de souffle dans ce texte
et un bel encouragement à être pleinement vivant.
Merci Sabine.
« Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens,
À l’aube de cette année 2014, je vous souhaite beaucoup de bonheur.Une fois dit ça… qu’ai-je dit? Que souhaité-je vraiment ?
Je m’explique :Je nous souhaite d’abord une fuite périlleuse et ensuite un immense chantier.
D’abord fuir la peste de cette tristesse gluante, que par tombereaux entiers, tous les jours, on déverse sur nous, cette vase venimeuse, faite de haine de soi, de haine de l’autre, de méfiance de tout le monde, de ressentiments passifs et contagieux, d’amertumes stériles, de hargnes persécutoires.Fuir l’incrédulité ricanante, enflée de sa propre importance, fuir les triomphants prophètes de l’échec inévitable, fuir les pleureurs et vestales d’un passé avorté à jamais et barrant tout futur.
Une fois réussie cette difficile évasion, je nous souhaite un chantier, un chantier colossal, pharaonique, himalayesque, inouï, surhumain parce que justement totalement humain. Le chantier des chantiers.Ce chantier sur la palissade duquel, dès les élections passées, nos élus s’empressent d’apposer l’écriteau : “Chantier Interdit Au Public“Je crois que j’ose parler de la démocratie.
Être consultés de temps à autre ne suffit plus. Plus du tout. Déclarons-nous, tous, responsables de tout.Entrons sur ce chantier. Pas besoin de violence. De cris, de rage. Pas besoin d’hostilité. Juste besoin de confiance. De regards. D’écoute. De constance.L’État, en l’occurrence, c’est nous.
Ouvrons des laboratoires, ou rejoignons ceux, innombrables déjà, où, à tant de questions et de problèmes, des femmes et des hommes trouvent des réponses, imaginent et proposent des solutions qui ne demandent qu’à être expérimentées et mises en pratique, avec audace et prudence, avec confiance et exigence.Ajoutons partout, à celles qui existent déjà, des petites zones libres.Oui, de ces petits exemples courageux qui incitent au courage créatif.
Expérimentons, nous-mêmes, expérimentons, humblement, joyeusement et sans arrogance. Que l’échec soit notre professeur, pas notre censeur. Cent fois sur le métier remettons notre ouvrage. Scrutons nos éprouvettes minuscules ou nos alambics énormes afin de progresser concrètement dans notre recherche d’une meilleure société humaine. Car c’est du minuscule au cosmique que ce travail nous entraînera et entraîne déjà ceux qui s’y confrontent. Comme les poètes qui savent qu’il faut, tantôt écrire une ode à la tomate ou à la soupe de congre, tantôt écrire Les Châtiments. Sauver une herbe médicinale en Amazonie, garantir aux femmes la liberté, l’égalité, la vie souvent.
Et surtout, surtout, disons à nos enfants qu’ils arrivent sur terre quasiment au début d’une histoire et non pas à sa fin désenchantée. Ils en sont encore aux tout premiers chapitres d’une longue et fabuleuse épopée dont ils seront, non pas les rouages muets, mais au contraire, les inévitables auteurs.Il faut qu’ils sachent que, ô merveille, ils ont une œuvre, faite de mille œuvres, à accomplir, ensemble, avec leurs enfants et les enfants de leurs enfants.
Disons-le, haut et fort, car, beaucoup d’entre eux ont entendu le contraire, et je crois, moi, que cela les désespère.Quel plus riche héritage pouvons-nous léguer à nos enfants que la joie de savoir que la genèse n’est pas encore terminée et qu’elle leur appartient.
Qu’attendons-nous ? L’année 2014 ? La voici.
PS : Les deux poètes cités sont évidemment Pablo Neruda et Victor Hugo »
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lundi 20 janvier 2014
Kabaret : Miss W
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Ils sont huit, ils sont jeunes, tous danseurs et/ou musiciens issus du Conservatoire de Musique et de Danse de Paris, ils ont la pêche, la frite, la patate et l'inspiration, ils composent leur musique et seront à :
La Cigale
en finale du festival FallenFest de Paris
le 24 janvier 2014.
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dimanche 19 janvier 2014
Collaboration
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En plein dans la lecture de Jean-Marie Pelt...
Du coup, je suis plus sensible aux multiples exemples de solidarité.
Ici une belle vache aux cornes peintes d'après Pongal et un specimen de Corvus Splendens,
un corbeau familier tout simplement, dont le cri est associé à l'Inde.
Il y est omniprésent, de Nord au Sud, dans les villes comme à la campagne.
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samedi 18 janvier 2014
Conseil aux voyageurs... et aux autres
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Vous ne trouverez pas ce conseil sur le site officiel du ministère des Affaires Étrangères du même nom. Ce conseil est cependant éminemment valable pour nous bien sûr, pour le groupe que nous allons accueillir bientôt en Inde et pour tous ceux d'entre nous qui sont engagés sur un chemin.
" Vous arrivez beaucoup trop encombré, me dit-elle. Vous voulez savoir, vous voulez comprendre. Il faut donc que ce qui vous est destiné passe obligatoirement par le chemin que vous avez décidé. Faîtes le vide en vous. Soyez uniquement réceptif. Que votre méditation soit pure attention."
Réponse de Miss Ethel Stones à Henri Le Saux qui lui exprimait sa déception lors de sa première rencontre avec Ramana Maharshi.
Souvenir d'Arunachala Henri Le Saux Ed épi p 27
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vendredi 17 janvier 2014
jeudi 16 janvier 2014
Bon anniversaire...
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Pour toi Valou...
Un petit clin d'oeil de Pondicherry en cette journée très auspicieuse de Pongal.
Ici Pongal est un nouveau départ.
Happy birthday !!
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Un petit clin d'oeil de Pondicherry en cette journée très auspicieuse de Pongal.
Ici Pongal est un nouveau départ.
Happy birthday !!
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Happy Pongal
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Pongal est la fête des moissons qui se déroule au solstice d'hiver dans toute l'Inde du sud. Elle est particulièrement importante dans le Tamil Nadu. Elle se déroule sur 3 ou 4 jours durant lesquels on savoure le Pongal, du riz cuit dans du lait avec du jaggery - sucre non raffiné de canne à sucre - , les femmes dessinent des kolams très colorés sur le seuil des maisons, et pour honorer les vaches et les remercier de leur travail dans les champs, on peint leurs cornes, on les pare de clochettes et de colliers de fleurs et on les fait défiler dans les rues des villages. Tout ce qui est ancien est remercié et l'arrivée de la nouvelle récolte est saluée.Aujourd'hui à Pondicherry tout le monde est en vacances et après la folie d'achats des derniers jours - les anciens regrettent que cette fête soit de moins en moins sacrée et de plus en plus commerciale - tout est fermé : c'est le jour pour se retrouver en famille.
Happy Pongal à tous !!
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mercredi 15 janvier 2014
mardi 14 janvier 2014
Ibn Arabi : La religion de l'Amour
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Mon coeur est devenu capable d'accueillir toute forme.
Il est pâturage pour gazelles
Et abbaye pour moines!
Il est un temple pour idoles
Et la Ka'ba pour qui en fait le tour,
Il est les tables de la Thora
Et aussi les feuillets du Coran !
La religion que je professe
Est celle de l'Amour.
Partout où ses montures se tournent
L'amour est ma religion et ma foi.
Ibn Arabi
Merci à François M
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lundi 13 janvier 2014
Au bout, il y a Chennaï..
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Voilà, nous partons ce matin. Quelques heures de train, d'avion, d'aéroports divers et nous serons en Inde. Ce n'est pas un vol direct mais j'aime ces heures de transition. Je me les représente comme un long tunnel où il n'y a qu'à se laisser porter. Au bout, il y a Chennaï.
Elles sont nécessaires ces heures intermédiaires, non seulement pour des raisons évidentes d'incarnation soumise aux lois de l'espace et du temps mais aussi pour amortir le choc. Je me souviens d'un film sur les indiens Kogis. La première fois qu'ils ont pris l'avion, ils n'ont rien dit mais à l'arrivée, ils se sont assis sur le tarmac et ont attendu. Lorsqu'on leur a demandé ce qu'ils attendaient, ils ont dit qu'ils attendaient leurs âmes car leurs corps avaient voyagé si vite qu'elle n'avait pas eu le temps de suivre.... C'est ça. Il faut du temps pour que l'âme suive et à la vitesse des avions, elle a bien du mal, la pauvre.
Après l'emploi du temps chargé des derniers jours de préparatifs - mettre les affaires en ordre, prévoir ce qui est nécessaire pour là-bas et ce qui l'est pour ce qui va rester ici, la maison, le chat, les plantes, - il y a ce temps flottant, entre deux continents, entre deux cultures, entre deux saisons. Ces lieux fermés que sont les aéroports, assez semblables dans leur organisation mais qui chacun à sa manière manifeste la différence du monde juste là, dehors. Les mêmes enseignes, les mêmes passages obligés, vérification des bagages, du passeport, contrôles, encore des contrôles... Et puis de ci de là, un indice du pays où l'on se trouve, niché dans la couleur de la moquette ou la musique diffusée dans l'aérogare, la langue parlée dans les micros, les vêtements des gens qui circulent - dès qu'on sort d'Europe, on sort du noir, du gris et du marron - la température et l'odeur de l'air du dehors qui parfois s'engouffre comme par mégarde dans les couloirs interminables.
Quelle heure est-il ? Tout à coup, on se rappelle que l'heure est aléatoire, qu'elle n'est pas certaine, que toutes les montres n'indiquent pas la même. L'heure, c'est juste celle d'"ici".
Et puis il y a ces écrans devant chaque fauteuil qui ont un programme magique, celui où on voit l'avion dans lequel nous sommes survoler la carte du monde en dessinant derrière lui un long trait noir : Tachkent, tu as vu, nous survolons Tachkent et plus loin, là en bas c'est la chaîne du Karakorum... Par le hublot on ne voit rien, trop de nuages ou trop haute altitude, ou encore c'est la nuit. D'ailleurs la nuit on la voit sur l'écran, matérialisée par les couleurs plus foncées de la carte et je vois sa limite loin, plus loin, à l'Est où le soleil s'est déjà levé. Nous allons vers le jour. Ou est-ce le jour qui vient vers nous ? Sommes nous immobiles, suspendus, au dessus de la terre qui fait avancer les pays sous le ventre de l'avion ?
Quelle heure est-il ? Tout à coup, on se rappelle que l'heure est aléatoire, qu'elle n'est pas certaine, que toutes les montres n'indiquent pas la même. L'heure, c'est juste celle d'"ici".
Et puis il y a ces écrans devant chaque fauteuil qui ont un programme magique, celui où on voit l'avion dans lequel nous sommes survoler la carte du monde en dessinant derrière lui un long trait noir : Tachkent, tu as vu, nous survolons Tachkent et plus loin, là en bas c'est la chaîne du Karakorum... Par le hublot on ne voit rien, trop de nuages ou trop haute altitude, ou encore c'est la nuit. D'ailleurs la nuit on la voit sur l'écran, matérialisée par les couleurs plus foncées de la carte et je vois sa limite loin, plus loin, à l'Est où le soleil s'est déjà levé. Nous allons vers le jour. Ou est-ce le jour qui vient vers nous ? Sommes nous immobiles, suspendus, au dessus de la terre qui fait avancer les pays sous le ventre de l'avion ?
Le voyage a vraiment commencé : nos certitudes sur l'heure, le temps qu'il fait, le lieu où nous sommes, notre vision habituelle d'un monde connu qui change peu et dans lequel nous nous déplaçons avec la mécanicité de l'habitude, tout cela vacille doucement, un léger doute s'est infiltré dans nos repaires... Et juste par des noms sur une carte accrochée au fauteuil de notre voisin de devant, le monde, le vaste monde dans son incroyable diversité a fait brusquement irruption dans notre bulle.
Elle éclatera cette bulle, à l'arrivée, sous l'assaut des klaksons et du brouhaha, des voix de tête qui s'interpellent dans une langue inconnue, de la chaleur moite qui nous enveloppe dans un bain de vapeur tandis que les couleurs éclatantes des saris et l'odeur entêtante du jasmin que les femmes portent dans leurs cheveux finit de nous étourdir.
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Textes de Corinne
dimanche 12 janvier 2014
samedi 11 janvier 2014
Des tomates hors catalogue....Vous connaissez ?
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Merci à tous ceux qui nous ont signalé cette video !
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Ecologie
vendredi 10 janvier 2014
jeudi 9 janvier 2014
La raison du plus faible
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"Notre société humaine dans laquelle règne un esprit de compétition exacerbé, court à la catastrophe si elle n'entend pas cette leçon de la nature qui fait de l'égoïsme la maladie mortelle des puissants et de la solidarité la force des faibles."
4ème de couverture de l'édition de poche
À lire absolument.
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Ecologie
mercredi 8 janvier 2014
mardi 7 janvier 2014
lundi 6 janvier 2014
Maman Marie-Thérèse
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Merci Philippe et Françoise pour ce magnifique message d'espoir et d'amour.
À propos des enfants qu'elle élève Marie-Thérèse dit :
"Je voudrais que ce soient des gens bien, des gens sur lesquels le monde puisse compter"...
C'est la citation du lundi.
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À propos des enfants qu'elle élève Marie-Thérèse dit :
"Je voudrais que ce soient des gens bien, des gens sur lesquels le monde puisse compter"...
C'est la citation du lundi.
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dimanche 5 janvier 2014
samedi 4 janvier 2014
jeudi 2 janvier 2014
Katrina ou le pouvoir des médias
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Voici un extrait du livre de Matthieu Ricard qui nous donne à réfléchir...
."Dans un chapitre de son inspirant ouvrage intitulé "La Bonté humaine", le psychologue Jacques Lecomte a fait un travail de synthèse qui montre clairement que lors de catastrophes la solidarité l'emporte sur l'égoïsme, la discipline sur le pillage, et le calme sur la panique. Pourtant, on nous donne souvent à croire que c'est l'inverse qui se produit. Jacques Lecomte décrit le cas emblématique de l'ouragan Katrina qui, en août 2005, ravagea La Nouvelle-Orléans et les côtes de la Louisiane, en provoquant la rupture des digues du Mississippi. Ce fut l'une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices de l'histoire des Etats-Unis :A ce drame vient rapidement s'en rajouter un autre. Car, dès les premiers jours qui suivent cet événement, les médias rendent compte de comportements humains effrayants. Ainsi, le 31 août, un reporter de CNN déclare qu'il y a eu des tirs d'armes à feu et du pillage, et que "La Nouvelle-Orléans ressemble plus à une zone de guerre qu'à une métropole américaine moderne".La situation semble si alarmante que Ray Nagin, maire de La Nouvelle-Orléans, ordonne à 1500 policiers d'interrompre leur mission de sauvetage pour consacrer tous leurs efforts à faire cesser les pillages. Les médias parlent de femmes violées, de meurtres, les policiers eux-mêmes auraient été la cible de tireurs. Le gouverneur de la Louisiane, Kathleen Blanco, déclare alors: " Nous restaurerons la loi et l'ordre. Ce qui me met le plus en colère est que des catastrophes comme celle-ci révèlent souvent ce qu'il y a de pire en l'homme. Je ne tolérerai pas ce genre de comportement." Elle envoie des troupes de la Garde Nationale à La Nouvelle Orléans, avec l'autorisation de tirer sur les truands, en précisant : " Ces troupes reviennent juste d'Irak, sont bien entraînées, ont l'expérience du champ de bataille et sont sous mes ordres pour rétablir l'ordre dans les rues (...) Ces troupes savent tirer et tuer, elles sont plus que désireuses de le faire si nécessaire, et je m'attends à ce qu'elles le fassent" Cette vision apocalyptique de La Nouvelle-Orléans est diffusée dans le monde entier et le déploiement de forces militaires destinées à rétablir l'ordre dépasse 72000 hommes. Tout cela semble confirmer la croyance selon laquelle, commente Lecomte, "laissé sans contrôle de l'Etat, l'être humain retournerait à ses penchants naturels les plus vils et meurtriers, sans aucune sensibilité à la souffrance d'autrui. A un détail près : ces effroyables descriptions sont totalement fausses. Les conséquences de cette falsification des faits ont été dramatiques."En effet, cette hystérie de nouvelles alarmistes a réussi à persuader les secours qu'ils étaient face à une meute de malfaiteurs déchaînés, les empêchant ainsi d'arriver à temps et d'agir efficacement. Que s'est-il donc passé? Les journalistes ont rendu compte de la situation à partir de rumeurs de seconde main. Une fois la frénésie médiatique passée, ils ont fait leur auto-critique. Ainsi, un mois après le passage de l'ouragan, le Los Angeles Times reconnaissait que : "Les viols, la violence et l'estimation du nombre des morts étaient faux." Le New York Times cite Edward Compass, chef de la police de La Nouvelle-Orléans, qui avait déclaré que des voyous avaient pris le contrôle de la ville et que des viols (notamment d'enfants) et des agressions avaient eu lieu. Il a admis que ses déclarations antérieures étaient fausses: " Nous n'avons d'information officielle sur aucun meurtre, ni sur aucun viol ou agression sexuelle. (...) Un premier constat est que la réponse globale des habitants de La Nouvelle-Orléans ne correspondait en rien à l'image générale de chaos et de violence décrite par les médias."En réalité, des centaines de groupes d'entraide se sont spontanément formés. L'un d'entre eux, qui s'était surnommé les "Robins des bois pilleurs", était constitué de onze amis, bientôt rejoints par des habitants de leur quartier ouvrier. Après avoir conduit leur famille en lieu sûr, ils sont revenus sur place malgré le danger pour participer au sauvetage des habitants.Pendant deux semaines, ils ont réquisitionné des bateaux et cherché de la nourriture, de l'eau et des vêtements dans des maisons abandonnées. Ils s'étaient imposé le respect de quelques règles, telles que le fait de ne pas porter d'armes. Ce groupe a collaboré avec la police locale et la Garde Nationale, qui leur ont confié des survivants à faire sortir de la zone dangereuse.Finalement, "bien que quelques actes de délinquance aient eu lieu, la très grand majorité des activités spontanées ont été de nature altruiste". Selon un agent du maintien de l'ordre: " La plupart des gens se sont vraiment, vraiment, vraiment aidés les uns les autres, et ils n'ont rien demandés en retour."Selon les investigations du Centre de recherches sur les catastrophes la décision de militariser la zone a également eu pour conséquences d'augmenter le nombre de victimes. Certaines personnes ont refusé de quitter leur logement en raison des informations selon lesquelles la ville était infestée de pilleurs, et les secouristes ont eu peur d'approcher des zones sinistrées. Ainsi, en se focalisant sur la lutte contre une violence imaginaire, "les responsables officiels ont échoué à tire pleinement avantage de la bonne volonté et de l'esprit altruiste des habitants et des ressources de la communauté. (...) En affectant au maintien de l'ordre ceux qui participaient au sauvetage, les responsables ont placé la loi et l'ordre avant la vie des victimes de l'ouragan".pages 114/115/116
mercredi 1 janvier 2014
Oser
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Pour commencer cette année...
" Ce n'est pas parce que les choses sont difficile qu'on n'ose pas.
C'est parce qu'on n'ose pas qu'elles sont difficiles."
Sénèque
" Pour autant, afin que les choses changent vraiment, il faut oser l'altruisme. Oser dire que l'altruisme véritable existe, qu'il peut être cultivé par chacun de nous, et que l'évolution des cultures peut favoriser son expansion. Oser, de même, l'enseigner dans les écoles comme un outil précieux permettant aux enfants de réaliser leur potentiel naturel de bienveillance et de coopération. Oser affirmer que l'économie ne peut se contenter de la voix de la raison et du strict intérêt personnel, mais qu'elle doit aussi écouter et faire entendre celle de la sollicitude. Oser prendre sérieusement en compte le sort des générations futures, et modifier la façon dont nous exploitons aujourd'hui la planète qui sera la leur demain. Oser, enfin, proclamer que l'altruisme n'est pas un luxe, mais une nécessité."p774
Nous vous souhaitons une bonne année,
c'est-à-dire une année de bonté !
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