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Allez, on travaille un peu notre anglais !
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
" Il n'est pas facile pour qui que ce soit de briser les chaînes de l'ignorance en un instant. Une volonté très puissante est nécessaire et une recherche absolument totale de la Vérité et du Soi véritable. Dans le Zen, une dure ascèse est nécessaire, et il n'y a jamais rien eu de tel qu'un moyen facile pour donner des résultats instantanés. Le véritable disciple s'engage avec une demande religieuse extrêmement intense."
Très jeune, Gilles Farcet. a entamé une recherche spirituelle intense avec l'intention de suivre une voie ancrée dans la vie quotidienne. Outre qu'elle l'a amené à devenir l'un des proches élèves puis collaborateur d'Arnaud Desjardins, elle l'a aussi conduit à nouer des liens étroits avec divers instructeurs (Yvan Amar, Lee Lozowick, Amma...) et nombre de complicités marquantes avec entre autres, Alejandro Jodorowsky ou Allen Ginsberg. Il revient ici sur son propre parcours : riche itinéraire, du monde du journalisme et de l'édition à celui de la transmission spirituelle, de Paris à l'Inde en passant par l'Amérique du Nord.
A la fois récit et essai , ce livre alterne la narration d'une singulière aventure humaine fourmillant de souvenirs et d'anecdotes, et une réflexion approfondie sur la voie spirituelle, ses fondements, ses étapes, ses pièges et ses illusions. Le tout donne un témoignage fort sur une quête spirituelle ancrée dans notre temps, originale et sans frontières.
"La conscience dépend d'une compréhension de la souffrance objective.Le minimum qui nous est demandé en tant qu'homme accompli est d'endurer les manifestations désagréables d'autrui envers nous-mêmes et les autres sans ressentiment, de ne pas agir contre le tort qu'ils nous font, et d'avoir de la compassion envers ceux dont la nature est plus puissante que leur être."
Un livre magnifique et juste. S'il y a une expérience commune à tous les êtres humains c'est celle de la fin de vie, celle de nos proches et la nôtre. Notre époque et notre culture dénient l'importance d'une préparation et d'une réflexion sur cette expérience. Ce livre n'est pas un livre de réflexion théorique, mais il amène chacun à s'arrêter pour s'interroger sur le sens qu'il donne à son existence. Il nous concerne tous.
J'ai lu beaucoup sur l'accompagnement des personnes en fin de vie comme on dit. J'ai rarement été aussi nourrie et touchée. Pour une fois, l'auteur est un médecin, une femme médecin dans une unité mobile de soins palliatifs. Cette femme raconte avec honnêteté, respect, et profondeur ce qui fait le quotidien de son métier. Un récit au plus près de la relation très particulière et toujours unique qui s'instaure entre la personne soignante et celle qui va quitter cette existence. Un récit où l'auteur témoigne en tant que professionnelle mais aussi en tant qu'être humain, où elle questionne son métier, sa position c'est à dire non pas la juste distance mais la juste proximité. Il faut une grande humilité et une grande confiance en la vie, un sens aigu de ce qu'est vraiment la médecine pour exercer en unité palliative. Il n'y est pas question de sauver ou de guérir mais de prendre soin, de mettre ses connaissances, son savoir faire technique et sa qualité d'être au service des patients.Ce livre remplit d'espoir : sans pathos, sans romantisme, avec sobriété et délicatesse, il parle des petits miracles qui peuvent se produire lorsque chacun, tout en étant dans son rôle, accepte, dans une relation de quelques minutes, de quelques heures ou de quelques mois, de s'ouvrir, de se laisser toucher, de faire son travail d'humain non pas dans l'idéal mais au mieux de ce qui peut être fait maintenant. Il n'y a pas d'histoires édifiantes dans ce livre, mais les fils entremêlés de parcours doux ou chaotiques, de moments simples où la proximité de la mort laisse entrevoir la grandeur d'une âme. Et il faut un regard empreint de bienveillance aimante comme celui de Marie-Félicie pour saisir ces instants... jusqu'au dernier instant.
"Les médias renchérissent sur la fascination qu’exercent sur nos esprits les comportements violents, malveillants ou pervers. Le malfaiteur qui a commis un crime crapuleux fera plus parler de lui que le bénévole qui assiste des personnes âgées dans le même quartier. Ce constat s’explique sans doute par le fait que les atrocités nous choquent en raison même de leur déviance par rapport aux comportements ordinaires.
Ce qui est ainsi offert aux yeux du public n’est pas anodin. Des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie qui ont étudié pendant deux décennies l’influence de la télévision, ont montré que les téléspectateurs qui regardent constamment des actes négatifs manifestent une tendance accrue à agir de la même façon, et que, plus on regarde la télévision, plus on est enclin à penser que les gens sont égoïstes et qu’ils nous tromperaient à la première occasion. Bien avant l’âge de l’audiovisuel, Cicéron observait : « Si nous sommes contraints, à chaque instant, de contempler ou d’entendre parler d’événements horribles, ce flot ininterrompu d’impressions détestables privera même les plus humains d’entre nous de tout respect pour l’humanité. »A l’opposé, quand les médias prennent la peine de mettre en valeur les aspects généreux de la nature humaine, les spectateurs entrent aisément en résonance avec cette approche positive. Ainsi, la récente série intitulée « Héros de CNN », connaît un franc succès. Cette émission présente des portraits et des témoignages de personnes, souvent très humbles et inconnues, qui ont entrepris des projets sociaux novateurs et bienfaisants ou qui se sont totalement impliquées dans la défense de causes justes.Les drames et les violences font le plus souvent les grands titres de l’actualité et dominent les films et ouvrages de fiction. Lorsqu’on parle de film « d’action », cela signifie souvent que les protagonistes s’entre-tuent, le plus souvent du début à la fin de l’intrigue. Un jeune Américain de vingt ans aura vu en moyenne 40 000 meurtres fictifs à la télévision (dont 8000 avant l’âge de 12 ans) alors que, fort heureusement, dans la vie quotidienne, peu d’entre nous ont été les témoins directs d’un meurtre. Il ne faut donc pas s’étonner que nous souffrions de ce que les Anglo-Saxons appellent le « syndrome du mauvais monde », autrement dit l’idée que nous vivons dans un monde essentiellement hostile, peuplé d’individus égoïstes qui ne tendent qu’à favoriser le plus possible leurs intérêts personnels, même si cela implique de sacrifier le bien-être de ceux qui les entourent. Il est donc d’autant plus essentiel de présenter une vision plus proche de la réalité, qui mette l’accent sur les innombrables gestes de bienveillance, d’entraide, de coopération et de solidarité qui tissent notre quotidien."
Cela fait quelques semaines que le gros livre 108 Upanishads est sur mon bureau... Impossible d'entrer seule dans un monument pareil. Pourtant chaque fois que les Upanishads sont citées dans un livre ou par un maître, je sens à quel point ces textes sont précieux. Ils sont fondamentaux au sens propre, ils sont le fondement de l'Advaïta Vedanta. J'avais besoin d'être guidée et le stage proposé par Yann et Anne-Marie tombe à pic. Je viens de m'y inscrire et j'ai pensé que peut-être d'autres parmi vous seraient intéressés....?
La DSM ( Diagnostical and Statistical Manual of Mental Disorders ) est un ouvrage de référence publié par la société américaine de psychiatrie qui classifie et répertorie des critères diagnostiques et des recherches statistiques de troubles mentaux spécifiques.La 5ème révision a été publiée en mai 2013.
"Nous pouvons vivre en ayant l'impression d'être parfaitement à l'aise dans le monde, confiants, maîtres de nous-mêmes, comprenant et justifiant tout ce qui nous arrive. Jusqu'au jour où nous pratiquons la méditation.Là, nous voyons que notre esprit n'est pas ce que nous croyons et que nous avons peu de prise sur lui. Un moment il est en colère, un moment il manque d'air, un moment il est triste; Nous sommes bien souvent ses esclaves.Méditer, c'est le reconnaître. C'est une expérience déstabilisante Nous ne sommes pas aussi maîtres à bord que nous le croyions.C'est ainsi. La méditation nous renvoie à notre insuffisance et même à notre propre style de folie. C'est une formidable leçon d'humilité.
En réalité, c'est un véritable soulagement.
Nous pouvons arrêter de jouer un rôle,d'essayer d'assurer en toute circonstance.
Méditer consiste à apprendre à nous accepter exactement tels que nous sommes, sans chercher à devenir plus spirituels, sans essayer de devenir parfaits, d'être les plus forts, les meilleurs;Ne nous y trompons pas : nous accepter ne signifie nullement nous résoudre à ne changer en rien ; cela consiste à apprendre à développer un regard moins dur et plus sain sur tout ce qui est.
Méditer consiste ainsi à trouver le véritable cheminde la transformation - celui qui n'est pas fondé sur la hainemais sur la tendresse, celui qui n'est pas agressionmais confiance.
De façon très frappante, accepter nos imperfections, accepter d'être plus vulnérables que nous ne le voudrions, nous libère d'un poids étouffant. Nous n'avons pas à nous défendre tout le temps de tout. Nous découvrons alors une joie réelle."
P 49-50
"Je manque de véritable volonté. Je n'ai pas de volonté propre. Je suis au contraire une créature d'habitudes : l'habitude pense pour moi, l'habitude parle pour moi, et l'habitude agit pour moi, en mon nom. Je ne choisis pas, l'habitude choisit à ma place. Je n'ai pas de volonté propre, je suis une machine, une marionnette, dirigée par des habitudes placées en moi par d'autres durant mon enfance, conduite par des systèmes de connaissances et de croyances empruntés, qui ne sont pas le fruit de ma propre création. Je suis un être inconscient, intérieurement endormi et incapable d'agir par moi-même. Qui plus est, je ne le vois pas. Le simple fait de le suggérer aux gens soulève immédiatement colère, animosité et déni. Nous ne nous voyons pas nous-mêmes car nous ne savons pas comment nous observer. Je ne peux pas voir que ma volonté me fait défaut, car le voir me demanderait l'honnêteté la plus impitoyable envers moi-même, honnêteté qu'il me faudra beaucoup de temps pour acquérir. Seule l'observation patiente, consciencieuse et honnête de moi-même, sur une longue période de temps, me donnera la volonté nécessaire pour une telle honnêteté."
Toujours le Congo et cette fois ci un récit dont le personnage principal est un personnage fictif bien qu'il soit probablement inspiré de personnes réelles. Assani est originaire de l'Est, des Hauts Plateaux à la frontière du Rwanda. C'est un jeune homme mince et secret, un soldat rebelle dont le statut va changer au gré des guerres, chef très puissant ou homme traqué. Il est à la fois sans pitié et touchant, violent et froid, fidèle en amitié, solitaire toujours.Je n'ai pas toujours compris les multiples revirements et les relations complexes différents groupes ethniques et/ou politiques. La lecture était parfois difficile, mais toujours passionnante : l'impression d'être plongée dans une réalité mouvante, confuse que Lieve Joris décrit à merveille, très simplement, sans jugement avec une intuition si juste des facettes paradoxales des êtres humains. Et puis, dans ce chaos africain où les hommes sont enchaînés au cycle infernal de la vengeance, il y a cette phrase si belle d'une vieille femme, la mère d'Assani : elle est mourante et il lui demande au téléphone un conseil, une ligne de conduite, "quelque chose qui (lui) permettra de continuer à vivre " :"Tu dois rester dans ton pays, respecter ton chef, et ouvrir la porte à tout le monde".Et c'est ce qu'il choisit de faire. Cette porte ouverte, quelle merveille !