samedi 31 juillet 2010

Témoignage de Pascal



Puisque nous partons en vacances pour une semaine, voici une lecture substantielle pendant notre absence... À très bientôt...


Pascal, Abdallah, David et Christian.


Un grand merci.


Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours eu envie de partir dans le désert. Après plusieurs tentatives qui n’ont pas abouti, celle-ci allait être la bonne. Mais des révélations douloureuses sur mon passé allaient me bouleverser juste avant le départ. Je suis parti en Algérie le cœur lourd, plein d’un sentiment de trahison.

Le décor intérieur est posé. Je ne pouvais au début du séjour que constater les tensions, les refus et le mental qui sur un tel support s’éclatait en jugements et en flux de pensées négatives. Le désert m’a montré l’étendue des capacités du mental, sa grande propension à gâcher, à saboter comme dit si bien Alain. J’ai passé certaines journées à ressasser ce passé douloureux, j’ai vu comment le mental se nourrit d’événements refusés et que certains points d’appui pouvaient m’aider à prendre du recul par rapport aux pensées obsessionnelles.

Merci à Alain et Corinne qui m’ont montré à quel point l’accueil et la bienveillance sont des « armes « très efficaces pour progresser.

Merci à Marie, mon épouse, et à nos enfants pour leur amour, leur soutien et ce bel anniversaire que j’ai vécu grâce à eux dans le désert.

Merci au désert et à ses montagnes majestueuses qui m’ont fait sentir que la nature est sous tendue par une énergie vivante et qu’il m’est possible de contempler la beauté.

Merci à l’Assekrem et à son coucher de soleil. Suivant le conseil gentiment prodigué par Corinne, j’y ai laissé la rancune des événement douloureux de mon passé découverts récemment.

Merci au groupe : la bonté, la sensibilité et la souffrance de chacun m’ont montré que je peux me sentir seul et relié en même temps.

Merci à nos amis Touaregs, en particulier à Intayent, Rhanet, Abdallah et Moussa qui tentent de vivre du tourisme sans perdre leurs traditions. Ces gens m’ont vraiment impressionné par leur organisation et leur efficacité. Ils agissent sans précipitation, leurs paroles sont rares et précises. Chez eux le respect des anciens, la vision positive de l’existence et la plaisanterie bon enfant sont un art de vivre. La sobriété et l’obéissance à la situation, vertus que j’associe au lien avec la nature, sont toujours de rigueur. Mis à part leurs effets personnels, ces hommes donnent l’impression de ne s’emparer de rien : l’eau est si rare, les pâturages si maigres, la terre si minérale que tout est précieux. Ils se font un devoir de toujours en laisser pour ceux qui suivront comme l’ont fait ceux qui les ont précédés.

Merci aussi à mon chauffeur de 4x4 qui m’a permis de ne pas idéaliser les Touaregs et dont l’attitude m’a permis de me positionner en tant qu’homme qui pose des limites fermes. J’ai dit ce que j’avais à dire de manière déterminée et compatissante.

Voilà, durant ce voyage j’ai découvert et pratiqué sur de véritables points d’appui .

- Pour être à l’aise sur un chameau, on ne peut se positionner que dans le hara

- Chez moi, je l’ai bien vu, un des personnages principaux est le rancunier

- Je me sens à l’aise avec moi-même et avec les autres grâce au respect et à la bienveillance.

- La vie me met toujours dans des situations qui me sont le plus favorable pour avancer

Merci Corinne, merci Alain, merci à tous.

J’ai vécu 2 semaines avec des hommes et des moyens de l’époque du Christ !

Un grand merci.







Vacances


Aujourd'hui, nous allons rejoindre notre papy Alain et toute la famille dans le Cantal pour les vacances.
Tout le monde est très content, on va bien s'amuser.

Bonnes vacances, le blog !

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vendredi 30 juillet 2010

Frog's kiss on the road to succes

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Chers amis,

Le premier concert en plein air du groupe pop-rock FROG'S KISS s'est déroulé hier soir dans un cadre magnifique (rochers et rivière, monts et… merveilles !) à la Guinguette de la Plage de St Sauveur-de-Montagut en Ardèche.

Public sympathique d'environ 60 personnes (dont un bon nombre d'enfants) et musique magique de Franck et Didier, avec un son super (on vient d'acquérir une toute nouvelle sono "Bose" de grande qualité) et des spotlights tout à fait pro (à la fois puissants et élégants), comprenant même un stroboscope pour mettre en valeur les solos incroyables de l'ami Francky à la guitare !!

La présence de Didier au chant et la communion entre Franck et lui, les accents mélodieux et inspirés de leurs compositions qui résonnaient sur les monts environnants ont créé une atmosphère véritablement magique et ont fait de ce premier concert un moment très chaleureux, convivial, simple, très apprécié des grands et… des petits !
Pour mémoire, leur deuxième concert (gratuit) se déroule ce soir (vend. 30 juillet) à la terrasse du resto "Les Marronniers" de St Sauveur, à partir de 20h.

Bienvenue à tous ceux et celles qui pourront se joindre à nous !

Le 3e concert aura lieu près du Puy-en-Velay demain soir (31 juillet) vers 20h

(pour plus d'info, contacter Brigitte et Didier de Amorin).

Enfin, lundi prochain 2 août, entre 10h30 et 11h, Franck et Didier seront interviewés en direct à la radio RDB (Radio des Bouttières) au Cheylard et l'animateur passera des extraits de leur premier CD (très bon !) intitulé "WOMAN'S HEART".

Avis aux aficionados ! Soyez "branchés" sur RDB lundi matin !

Merci pour votre soutien de coeur et bel été à tous, en musique bien sûr !


Amitiés fraternelles,


Alain-René (fan et co-organisateur des concerts de FROG'S KISS)
Praly
07360 Les Ollières-sur-Eyrieux

Tél. 04 75 66 24 48 Portable : 06 86 93 06 81


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Vision

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Plonger son regard dans la vacuité,
c'est la vraie vision,
la vision éternelle.

SHEN-HUI


Une des citations favorites de papy Douglas (et un bon livre aussi)
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jeudi 29 juillet 2010

Napoleon Washington

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Karl again


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Vertige d'une rencontre

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Merci Julie


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mercredi 28 juillet 2010

Regarder Ce qui regarde

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Dieu a créé les sens

tournés vers l'extérieur.
C'est pourquoi l'homme
regarde vers l'extérieur
et non en lui-même.

Mais de temps à autre,
une âme audacieuse
désirant l'immortalité
a inversé son regard
et s'est trouvé elle-même.

Katha Upanishad



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Lettre à maman

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Bonnes vacances Karl

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mardi 27 juillet 2010

11


JOYEUX ANNIVERSAIRE, ROMANE !!




UNE BELLE JOURNÉE DE PRINCESSE
POUR TES 11 ANS...

Sherlock et Ramana

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Je ne vois rien de plus que vous,
mais je me suis entraîné
à remarquer ce que je vois


SHERLOCK HOLMES






Je ne vois que ce que tout le monde voit,
rien de plus.

Je vois ce qui a besoin d'être vu.
Tous voient Dieu, toujours,
mais ils ne le savent pas.


RAMANA MAHARSHI



Un parallèle entre le célèbre detective et le grand sage
qu'adorait faire ce cher Douglas Harding


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Rencontres (2)



Sur la piste qui part de Tam vers le Nord...



lundi 26 juillet 2010

La guerre du feu

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Bon, je sais ce film n'est pas d'une grande actualité,
il a presque trente ans!

Seulement voilà, moi, je viens de le découvrir
Comment ai-je pu passer à coté de ce chef d'oeuvre?

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Des hommes et des Dieux

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Les rencontres (1)



Sur le plateau de l'Assekrem, frère Édouard,
toujours là, depuis 35 ans, impressionnant de simplicité.




Au détour d'un oued, quelques chèvres et un jeune berger sur son âne. Ils semblent surgis de nulle part. En fait ils viennent d'un campement situé peut-être à plusieurs kilomètres. Les bergères et les bergers, des jeunes filles souvent accompagnées d'enfants peuvent parcourir de grandes distances avec leurs chèvres, à la recherche d'un pâturage.




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dimanche 25 juillet 2010

Peter Doherty

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Bonne Vacance Olivier

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La lumière (4)

Celle du soleil




Celle des humains






samedi 24 juillet 2010

Une semaine sur mon balcon


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Merci Monique

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La lumière (3)

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Vue de l'Assekrem encore : la fin du jour...




Et le début de la nuit ...




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vendredi 23 juillet 2010

La lumière (2)


La vue depuis l'Assekrem au coucher du soleil. Dehors...et dedans...
Les coules des trois frères de Jésus qui vivent ici,
accueillent ceux qui passent
et prient en silence très tôt le matin.




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jeudi 22 juillet 2010

La lumière (1)



Nous venons de recevoir les photos de Clio du dernier séjour dans le Hoggar...ça tombe bien c'est juste le moment où je commence à sentir le manque du désert.

Je vous en propose quelques unes chaque jour.
Aujourd'hui, la lumière très particulière du soir au moment où nous nous arrêtons de marcher. Les chameaux - lorsqu'il y en a avec nous - s'éloignent ou se restaurent,
les humains s'installent,
le vent tombe et le soleil devient très doux...





Merci Clio pour tes superbes photos.



mercredi 21 juillet 2010

Bernard

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………J’avais eu une vie délirante, j’avais connu des choses aussi terribles que magnifiques, alors, arrivé à cinquante ans, quand tout à coup la mort - en réalité ce n’était pas la mort, mais la vie - est venue frapper à ma porte, j’ai arrêté presque avec soulagement. C’était le moment de savoir dire non à ce qui était hors l’essentiel. J’étais dans l’acceptation immédiate… Je ne reviendrai jamais du voyage de la maladie, je ne reviendrai jamais vers la vie d’avant. Jamais. La maladie est un voyage dont on ne revient pas : soit c’est la mort, soit c’est une autre vie qui commence……

…….Plusieurs voyantes avaient prédit ma disparition vers quarante-cinq-cinquante ans. La peur de la mort existe, certes - bien que je pense que ce soit la peur fondamentale de la séparation, mais il faut l’accepter. Le secret, c’est l’acceptation. Sans résignation bien sûr……

……Demain : Je n’y pense pas. Je suis dans le plaisir et la conscience de l’instant…..

…..C'est le oui qui permet d'aller plus loin, de bouger, d'explorer. L'acceptation est le contraire de la résignation…

……L'acceptation sans résignation n'est possible que si vous arrêtez de regarder votre montre, si vous vous tournez vers les autres…..


Bernard Giraudeau Merci Michel

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mardi 20 juillet 2010

En moto d'Ardèche en Chine




Eh, oui pour une fois ça n'est pas Alain qui parle de moto ! Sur les conseils d'Éric, je suis allé voir le blog de cet ardéchois de Vernoux parti en Chine en moto à travers la Mongolie. J'ai adoré lire ses récits y compris les passages techniques - bon, je les ai lus en diagonale -. Voilà c'est un super récit de voyage en temps réel ou presque...

Bon voyage !



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lundi 19 juillet 2010

Ladylike Lily

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Une jeune artiste programmée cette année aux Vieilles charrues
Merci Jean-Pierre


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dimanche 18 juillet 2010

La dernière Upanishad ?

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Conduis-moi du rêve à l'éveil.
Conduis-moi de l'opacité à la clarté.
Conduis-moi de la complication à la simplicité.
Conduis-moi de l'osbcurité à l'évidence.
Conduis-moi de l'intention à l'attention.
Conduis-moi de ce qu'on me dit que je suis à ce que je vois que je suis.
Conduis-moi de la confrontation à la grande ouverture.
Conduis-moi en ce lieu que je n'ai jamais quitté.
Où se trouve la paix, la paix, la paix.


Douglas Harding La troisième voie,
vers un nouvel humanisme. Albin Michel page 73


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samedi 17 juillet 2010

André Minvielle

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Une proposition de Karl

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vendredi 16 juillet 2010

Stage moto

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J'ai participé le WE dernier à un stage de perfectionnement à la conduite moto. Après 12M km parcourus au guidon de ma belle japonaise depuis un an je commençais à me sentir plutôt à l'aise mais je pressentais en même temps certaines lacunes. J'étais loin du compte.

Deux jours de théorie en salle mais surtout de pratique sur terrain aménagé et sur route m'ont permis de réaliser l'étendu de l'entrainement à accomplir. En particulier dans le domaine de la maniabilité à basse vitesse et du freinage appuyé. Nous étions quatre stagiaires pour deux moniteurs, royal mais......exigeant, surtout sur un immense plateau goudronné et surchauffé.

Exercice de maniabilité en huit, ça m'a rappelé les cours pour le permis. En position normale, puis avec un main, puis le corps en dehors de la moto, puis debout sur les cales-pieds, puis en amazone à droite, et à gauche. Un peu la trouille au début et finalement ça passe. Beaucoup de slaloms aussi bien sûr et un gros travail sur le freinage.


Tout ça c'est terminé par un parcours routier avec le moniteur juste dans ma roue pendant 30 minutes et le débreifing qui va avec. Eprouvant ce stage mais j'ai appris énormément de choses et à la fin le moniteur nous a dit :

" Voilà, vous venez de faire des prises de conscience importantes, nous vous avons donné des procédures d'entrainement, maintenant ce qui compte c'est votre pratique au quotidien, c'est ce qui fera la différence, sans ça, ce stage est un coup d'épée dans l'eau"

Il me semble avoir déjà entendu cela quelque part et vous ?


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Sauver la planète

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Merci Julie
je ne connaissais pas ce monsieur
Super

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jeudi 15 juillet 2010

Dieu

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Un petit garçon dessinait avec un soin et

une attention inhabituels. "Que dessines-tu?
demanda sa mère.
- Dieu, répondit-il.
- Tu ne peux pas dessiner Dieu.
Personne ne sait à quoi il ressemble.
- Tout le monde le saura quand j'aurai terminé,
dit-il avec assurance.


Une des histoires favorites de Douglas Harding

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mercredi 14 juillet 2010

Foi

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La réalisation
d'une foi vivante repose,
comme la foi de tous les temps,
sur trois piliers :

l'expérience vécue,
la reconnaissance de cette dernière
et l'exercice.



Karlfried Graf Dürckeim Hara Le courrier du Livre page 12

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mardi 13 juillet 2010

Muthspiel & Blade

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Un coup de coeur de Jean-François

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lundi 12 juillet 2010

Foot

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Depuis la création du ipapy, il n'y avait pas encore eu de Coupe du Monde de Foot, ben oui, c'est tous les quatre ans!

Nous avons regardé le match hier soir, je n'y connais rien et à vrai dire le foot ne m'intéresse pas, mais c'était beaucoup en pensant à mon père que je savais devant un écran quelque part vers Dax et aussi pour être avec des amis et me détendre après un WE stage de moto éprouvant.

Mon père est espagnol et je le suis donc aussi un peu, Catalan, attention ne pas confondre. Vous comprendrez pour quelle équipe je souhaitais la victoire. Mais j'ai surtout été déçu par la violence des bataves (record de cartons jaunes pour avertissement) Bon, c'est l' Espagne qui a gagné, j'ai déjà oublié. Mais je sais que tu es content Papa.

Et vous , vous avez regardé le match ? Bonne semaine, n'oubliez pas votre crème solaire, hydratez vous et pratiquez la méditation yeux fermés en décubitus dorsal après le repas du midi pendant au mois trente minutes.

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dimanche 11 juillet 2010

Ainsi Soit-il

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Jean-François
Bon dimanche les amis

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samedi 10 juillet 2010

Vacuité




"Le Bouddha enseigna effectivement que l'esprit et tous les phénomènes sont, par nature, vacuité, mais il ne voulait pas dire qu'ils sont vides au sens où ils ne sont rien. Le mot tibétain signifiant "vacuité" est composé de deux parties : "tongpa" et "nyi". La première signifie "vide", mais dans le sens de "au delà de notre capacité de percevoir ou de concevoir avec nos sens ou notre intellect". "Inconcevable" ou "indicible" serait peut-être une meilleure traduction. Quant au terme "nyi", il n'a pas de sens particulier en tibétain courant, mais lorsqu'on l'affixe à un mot comme "tongpa", on lui attribue alors le sens de "possibilité que tout puisse surgir ou advenir". Quand le bouddhisme parle de vacuité, il ne parle donc pas de néant mais de potentiel illimité permettant à n'importe quoi d'apparaître, de se transformer ou de disparaître."

Yongey Mingyour Rinpotché
Le bonheur de la méditation
Ed Fayard p 86-87

vendredi 9 juillet 2010

Médit

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Une découverte de Jean-François
Merci


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Super Mamie Mac

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jeudi 8 juillet 2010

Jiddu Krishnamurti

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The sky was heavy with clouds and the day was warm, though the breeze was playing with the leaves. There was distant thunder, and a sprinkling of rain was laying the dust on the road. The parrots were flying about wildly, screeching their little heads off, and a big eagle was sitting on the topmost branch of a tree, preening itself and watching all the play that was going on down below. A small monkey was sitting on another branch, and the two of them watched each other at a safe distance. Presently a crow joined them. After its morning toilet the eagle remained very still for a while, and then flew off. Except for the human beings, it was a new day; nothing was like yesterday. The trees and the parrots were not the same; the grass and the shrubs had a wholly different quality. The remembrance of yesterday only darkens today, and comparison prevents perception. How lovely were those red and yellow flowers ! Loveliness is not of time. We carry our burdens from day to day, and there is never a day without the shadow of many yesterdays. Our days are one continuous movement, yesterday mingling with today and tomorrow; there is never an ending. We are frightened of ending; but without ending, how can there be the new? Without death, how can there be life? And how little we know of either!


J. Krishnamurti Commentaries on Living Series I, Satisfaction


Le ciel était lourd et nuageux et c’était une journée chaude, malgré la brise qui jouait avec les feuilles. Au loin, on entendait le tonnerre, et une petite pluie fine fixait la poussière sur la route. Partout, les perroquets volaient de manière sauvage, criant à tue-tête, et un aigle était perché sur la branche la plus haute d’un arbre, se lissant les plumes et observant tout le jeu qui se déroulait au-dessous. Un petit singe était assis sur une autre branche, et tous deux se regardaient, gardant leurs distances. Un corbeau se joignit à eux. Après avoir fait sa toilette matinale, l’aigle resta immobile pendant un moment, puis s’envola. Excepté pour les humains, c’était un jour nouveau ; rien n’était identique au jour précédent. Les arbres et les perroquets n’étaient pas semblables, l’herbe et les arbustes avaient une qualité tout à fait différente. Le souvenir d’hier ne fait qu’assombrir le jour présent, et la comparaison empêche la perception.

Comme ces fleurs jaunes et rouges étaient belles ! La beauté est hors du temps. Nous portons nos fardeaux de jour en jour, et il n’y a jamais un jour sans l’ombre de nombreux jours passés. Nos jours sont un mouvement continu ; hier se mélangeant à aujourd’hui et à demain. Nous avons peur de la fin ; mais sans la fin, comment peut-il y avoir la nouveauté ? Sans la mort, comment peut-il y avoir la vie ? Et nous savons si peu de l’une comme de l’autre !


J. Krishnamurti Commentaries on Living Series I, Satisfaction

Traduction d' Olivier, merci l'ami

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mercredi 7 juillet 2010

John Doan

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Merci Olivier Bandit

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mardi 6 juillet 2010

Le secret de Rafael Nadal

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Avec un deuxième succès à Wimbledon, Rafael Nadal vient de s’offrir, à vingt quatre ans, son huitième titre du Grand Chelem. Dans un entretien diffusé sur L’Equipe.fr, il livre ce qui me semble être un élément essentiel, trop souvent banalisé, passant quasi inaperçu alors qu’il devrait plutôt être entendu comme un réel secret nous étant confié.

Certains mots, expressions, sont en effet si souvent employés, qu’ils en perdent leur identité, leur profondeur. Le sens qu’ils renferment s’efface au fil de leur répétition. Pour preuve : les déclarations de Rafael Nadal sur le sujet qui me préoccupe sont relatés sur L’Equipe.fr mais disparaissent dans le journal L’Equipe, comme si ces lignes n’étaient porteuses d’aucun intérêt particulier.
Tous les joueurs de tennis, quel que soit leur niveau, connaissent l’expression « jouer point par point », mais ont-ils tous conscience du message qu’elle cherche à faire passer, de sa relation au vécu de l’instant ? Ont-ils connaissance des liens de cette dernière avec les aspects mentaux de la performance ? Ont-ils réellement perçu l’intérêt de parvenir à « jouer point par point » et appris à développer les stratégies qui le permettent ?… Rafael Nadal, lui, a fait de la capacité à vivre dans « l’ici et maintenant », un mode de vie, un accompagnateur de performance, une sorte de règle. A la question du journaliste « Vous attendiez-vous à ce genre de match ? », il répond : « je ne m’attendais à rien avant le match. J’attends juste de jouer mon meilleur tennis sur chaque point et d’essayer de me battre sur tous les points jusqu’au dernier. Je ne me dis pas : « cela va être dur, je vais perdre ou je vais gagner ».

Je ne pense pas à ça. Je pense juste à me battre sur chaque point et à jouer point après point. Je ne pense pas au-delà du point suivant » . Il ne semble pas adopter cet état d’esprit uniquement durant une rencontre mais également dans son quotidien : « Disons que j’essaie de donner le maximum à chaque instant, à chaque entraînement, sur chaque point. L’important, c’est d’être présent tout le temps » (L’Equipe, Lundi 5/07/10, p.9).
Banal… dans la formulation sûrement ! Avouer s’appliquer à jouer tous les points, pour un joueur de tennis, ne paraît pas révéler le moindre secret. Difficile également de saisir dans son entier ce que tout ceci est censé véhiculer dans une société où le présent se perd et où il nous est si complexe de nous en contenter. Notre Génération de zappeurs accorde peu son attention. Seules quelques secondes nous font décider de l’intérêt porté à autrui, à un reportage, à une conversation.

En observant certains jeunes, comment ne pas nous interroger sur leur réelle présence dans l’instant : confortablement installés devant la télé, ordinateur portable sur les genoux assurant la connexion simultanée avec Facebook, Twitter et Ventes Privées, ils parviennent encore à envoyer des SMS à des interlocuteurs multiples. Ils sont partout et nulle part à la fois… Faut-il se réjouir de leur polyvalence ou s’inquiéter de leur difficulté à se contenter ?

Tout se passe comme si une seule tâche ne pouvait prétendre, à elle seule, susciter le plein intérêt de notre cerveau. Pourquoi avoir échangé notre capacité à garder notre attention sur ce que nous faisons au moment où nous le faisons, pour une « attention changeante et distribuée » ? Qu’avons-nous à oublier pour, à ce point, trouver du plaisir à nous déborder ?
Les sportifs ne peuvent pas se permettre ce genre de vagabondages dans les couloirs du temps et dans les actions à mener, sous peine de s’interdire l’atteinte de l’excellence. C’est ce que Rafael Nadal cherche à nous faire comprendre dans sa façon de communiquer. Il sait que l’incapacité à rester dans le présent prive le joueur de sa concentration sur la tâche en cours, du plaisir d’être absorbé par ce qu’il est en train de faire et interdit toute chance, à l’ensemble de ses compétences, de s’exprimer. L’état de grâce ou flow se transforme alors en terre inconnue, introuvable… Rafael Nadal a fait du présent une telle priorité qu’il semble ne plus pouvoir être ailleurs. Pas facile de recevoir son message et d’entrevoir la réflexion qu’il devrait soulever. Quand le journaliste conclut en lui demandant s’il pense à l’U.S. Open… qui se déroulera du 30 Août au 12 Septembre, Rafael Nadal garde le cap, avec une cohérence sans faille : « Maintenant, je suis juste heureux de gagner Wimbledon. Nous penserons à l’U.S.Open dans un mois. Maintenant, je vais me relaxer, aller à la plage, à la pêche, au golf, voir mes amis, faire la fête à Majorque. C’était très difficile de revenir à mon meilleur niveau. C’est donc un moment important et émouvant pour moi. Je veux savourer » (In l’equipe.fr, « Merci la vie »)… Il peut se le permettre, chaque chose en son temps !

http://sportmental.blog.lemonde.fr//

Merci François, superbe

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Morcheeba

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Merci Julie

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