Le cinéaste, le photographe et l'industriel se sont associés pour produire et réaliser "Home", un film écolo "de partage et de générosité" (sic !). Sortie prévue en juin 2009, simultanément au ciné, à la télé et sur Internet. A l’occasion de la Journée de l'environnement, une bande-annonce était présentée ce matin.
Le cinéma et l'écologie, depuis quelques temps, c'est une vraie lune de miel. Il y a eu Une vérité qui dérange, le documentaire-choc emmené par Al Gore, montré à l'Assemblée nationale devant les députés français.
Il y a eu La Onzième Heure, le virage, film alarmiste produit et commenté par Leonardo DiCaprio, diffusé en VOD sur internet en avril dernier. Et, dans pile un an, le 5 juin 2009, il y aura Home, de Yann Arthus-Bertrand, produit par Luc Besson (EuropaCorp) : un film tourné dans 50 pays, d'une durée finale d'une heure trente à deux heures.
Ce matin, pour fêter la journée de l'environnement, les deux compères présentaient à la presse un teaser de trois minutes de ce film atypique. Comme l'a modestement commenté YAB, « c'est beau ». Falaises abruptes, glaciers en danger, mers sublimes, paysages désertiques ou urbains : le travail du photographe survolant la Terre bénéficie évidemment d'une projection sur grand écran...
Mais au-delà du propos, destiné à rappeler à tous que « notre survie dépend de l'eau, des forêts, de la mer... », Home est un projet d'une ampleur inédite. « Un film de partage et de générosité, pas si fréquent dans le cinéma », explique Arthus-Bertrand. L'originalité : le film n'est pas fait pour rapporter de l'argent à qui que ce soit. S'il en gagne, les recettes iront à GoodPlanet, l'association fondée en 2005 par le photographe. Voilà le programme : il sortira le même jour (5 juin 2009 : journée mondiale de l'environnement), dans tous les pays du monde, simultanément sur Internet (sans droits), à la télévision et au cinéma (dans une version légèrement différente, pour que la diffusion simultanée soit légale). Le ticket de cinéma ne coûtera que la part de l'exploitant. Quant au prix du DVD, la part producteur se limitera à 1 €, qui sera reversé à GoodPlanet.
Le budget du film, évalué (puisqu'il n'est pas fini) entre dix et quinze millions d'euros, est financé en grande partie par un mécénat de l'industriel François-Henri Pinault, patron du puissant groupe PPR (Pinault, Printemps, la Redoute), qui s'engage à hauteur de dix millions d'euros. Ce budget comprend la « compensation carbone » des dépenses du tournage : les émissions de gaz à effet de serre (avion, hélicoptère...) sont compensées par des dons à des projets de développement propre.
Les marques du groupe PPR prévoient, au long de l'année 2009, des actions en faveur de l'environnement. La promotion et le teasing du film sont déjà assurées !
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(Telerama)Juliette Bénabent
Signalé par Karl, notre veilleur.........
5 commentaires:
merci
merci karl tu es une perle
Dans un monde qui se construit sur la peur, la peur du changement sonnerait-elle le glas??
Merci Karl
Jacques
"...les émissions de gaz à effet de serre (avion, hélicoptère...) sont compensées par des dons à des projets de développement propre."
Cela me fait penser au système des indulgences dans le passé. Le commun des mortels n'a pas le droit de pêcher, mais si vous avez de l'argent et vous donner à l'église (climatologique), vous êtes pardonné! :-)
Philippe
Oui, Philippe, lorsque le mensonge prend une forme suffisament complexe, c'est pour faire croire que c'est une verite.
Arreter de polluer, c'est arreter d'acheter ce qui sort d'une usine.
Sommes-nous prets a payer ce prix?
Ou preferons-nous les gadjets dont nous sommes esclaves?
A+
Jacques
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