vendredi 6 juin 2008

Être un avec


Encore une leçon de conduite moto bien difficile mais intéressante. Le moniteur m'a expliqué que mon impossibilité à négocier le parcours lent venait du manque d'unité entre moi et la moto. Il ne m'a pas dit: "vous n'êtes pas un avec la moto" mais c'était quasiment ça. Ensuite il m'a parlé de mon manque de relachement dans les épaules et dans les bras en précisant que comme mon cerveau ne percevait pas d'appuis dans le bas du corps (genoux non serrés contre le réservoir), il s'évertuait à en obtenir en haut. Et si on s'accroche désespèrement au guidon, ça aide pas, mais alors pas du tout pour tourner très serré entre des plots et des portes.

A la fin du cours, épuisé, j'ai pensé à toutes les personnes à qui j'ai enseigné la relaxation. Mon Dieu, s'ils me voyaient.......humilité, humilité..

à suivre

Merci Michel d'avoir pris des nouvelles du ipapy.........


22 commentaires:

akidbelle a dit…

Eternel commencement!
Si l'intention est reelle.. tu connais la suite!
Amities
Jacques

Anonyme a dit…

je trouve toujours très interessant ce moment particulier ou je prends place sur ma machine
"pratiquer "de la moto c'est a chaque fois et le plus souvent possible vérifier le relachement des poignets ,des bras, la présence dans les rétro ,un oeil sur le compteur(les radars ne flachent pas toujours par l'avant ,non je rigole, jamais au dessus de la limite autorisée bien sur)
c'est toujours un moment de présense particulier d'exercice phisique que me demande d'etre vraiment présent sur ma moto
pour l'expérience je te comprends
complètement Alain
bon courage pour la suite..........

martine a dit…

Merci Alain, c'est peut-être pas trés sympa, mais ca m'aide beaucoup de constater ton humilité , ça me rappelle qu'il est humain de ne pas toujours tout réaliser parfaitement et que mon désir de perfection n'est bien souvent (peut être tout le temps !) que de la prétention....

Anonyme a dit…

le ressenti....que l'on trouve dans le relachement est plus difficile à approcher quand il se faufille entre les plots du parcours lent.
Je comprends bien ta difficulté, il n'est pas toujours facile de contourner les plots comme le courant d'un ruisseau.
courage

Anonyme a dit…

Oui, la prétention, elle est toujours à l'affut. Vigilance pour la dénicher partout ou je ne l'attends pas. Quand je peux. Dire me bétise me permet d etre en face, sans cesse. Essayer de revenir à l'humilité, la vie s'en charge si bien. Et dénicher la culpabilité, si confortable. Merci Alain

Julie a dit…

Mine de rien ces partages que tu nous offres sur tes expériences de vie où tu te sens en position de vulnérabilité(actuellement c'est la moto)... où humblement tu ne caches rien, même et surtout quand quelque fois il t'est difficile de mettre l'enseignement, celui que tu transmet en pratique... pour moi c'est un signe de Grandeur et de Force... et la première qualité que je recherche chez quelqu'un,et surtout qu'il soit dit gourou, thérapeute, enseignant etc...
Champion mon papa ? Evidemment !!! ;-))

Anonyme a dit…

He oui sur la moto il faut s assoir et sentir avec son ...1 er chakra ,tout le declenchement du mouvement venant du bassin .comme pour le ski ,pt etre qu un cours de Lambada serait utile...ah ces pilotes brésiliens... Bon courage François

Anonyme a dit…

"un jour tu découvriras qu'en fait une moto se guide avec les cuisses ce jour là
tu auras tout compris"
me disait il y a quelques années mon PRO de moto
te voila donc au coeur du métier alain bon courage tu es vraiment entre de bonnes mains ce PRO est super
le celte

Anonyme a dit…

Décidément la moto ça ressemble beaucoup à l'équitation : tout dans le bas du corps, décontration et vigilance.
Bel exercice en tout cas !!
Isabelle au bois dormant

Olivier a dit…

Il est vrai qu'être "un avec" la machine est essentiel. J'aime aussi employer le terme "épouser" la moto... ça fait plus religieux ;-)

Acouphene a dit…

la moto est donc bien une voie à part entière.. mais tout est voie me dit une petite voix !

Anonyme a dit…

La recherche de l'équilibre, de l'impulsion du mouvement... Les théories aident peu !
Ma première saison de ski de fond je l'ai passée
à chercher l'équilibre. Même pas de freins ! - J'ai été débutant assez tard - ce sont les chutes répétées qui m'ont appris quelque chose !
Le parcours lent à moto entre spots me fait penser à un exercice classique : réaliser trois huit de suite dans un canot; à la godille, entre 2 bouées.

Plus embêtant : j'avais si bien acquis certains réflexes à 2 roues motorisé pour prendre un virage, que quand j'ai eu une voiture j'ai pour la première fois raté un virage, ça m'a coûté cher, je suis rentré en train.
PS : une Simca 1000 ne se conduisait pas comme
une 2 pattes !

gjm

Anonyme a dit…

Pour être encore plus en osmose avec la " bella machina" ( la moto ) ETRE AVEC.
Selon l'expression de Thierry Vissac, entendue à une conférence.

gjm

philippe a dit…

Intéressant,ce que tu décris,Ipapy.
On est tous débutants d'une nouvelle technique.
Je constate une certaine connivence entre ce que tu dit de la moto,et moi en salsa cubaine.
Actuellement ,j'ai une difficulté ds le guidage des bras,pas évident ce guidage en douce avec la partenaire.

Berit a dit…

belle photo en haut.
Et oui il y a l'eternelle recommencement.Du moment nous apprennont quelque chose de nouveau
nous voila pas relaches,avec les doutes,pas centres,pas un avec...le moi reprends le dessus.
Comme je le connais bien aussi.

Anonyme a dit…

Bonjour Alain
Il me vient une idée : si au lieu de passer par le corporel , pour être un avec la moto , tu passais par l'image . Par exemple en te faisant une image de toi sur la moto , ou toute autre image qui te paraisse le mieux réaliser la conduite à moto.
Tu peux t'entrainer avant le cours (sans moto ,te faire des images de tout ce que tu dois faire) puis pendant le cours ,des images , en excluant toute attention sur le corps.
Conduire avec les cuisses , voilà bien un conseil de quelqu'un qui fonctionne par le corporel . Pas sûr que le corporel pour apprendre , çà te convienne .
Merci pour le blog d'iPapy
André

Stéphane a dit…

Ce partage est de l'or pour moi (encore une fois !) et curieusement, à suivre ton apprentissage de la conduite d'une moto ça me file la patate et ça m'allège :

cette humilité décape de toute évidence. Merci Alain

Anonyme a dit…

Cela me rappelle un film de guerre. Un chef de char américain voit s'avancer une colonne de panzers et dit à ses hommes : concentrons notre mental pour qu'ils ne nous voient pas !

NB Alain se sentirait peut-être mieux sur un gros scooter - qui ne se conduit pas avec les cuisses - les pieds bien à plat sur le plancher...

Au fait que donne l'épreuve lente sur plateau avec une Harley ?

gjm

Anonyme a dit…

ce que dit André me touche.
A la fin de sa vie, mon père, très handicapé physiquement, GIC, tenait un livre dans lequel il se
visualisait ( dessin ) en homme totalement valide et bien portant.

gjm

Anonyme a dit…

Suite à "J'ai pensé à toutes les personnes à qui .... humilité", je te dis et t'écris :
N'en fais pas de trop "mon" ipapy. OK, tu as enseigné la relaxation avec, certainement, des choses "à côté" et, surtout, beaucoup de choses "dedans". De même, tu as enseigné la Voie (et tu continues)avec, certainement, des choses "à côté" et, surtout, beaucoup de choses "dedans".
Courage, tu avances ! (et même que tu roules). En ce qui me concerne avec beaucoup d'émotions.

Anonyme a dit…

C'est beau de voir que tout est enseignement, même une leçon de moto où l'on doit là-aussi lâcher-prise et devenir un avec l'engin...
et garder l'esprit du débutant, toujours, humilité... superbe partage. Merci. Pascale

Anonyme a dit…

merci ipapy
être toujours débutant c'est difficle
je t'embrasse
brin de Muguet