Une fois de plus Noël aura passé comme un souffle, comme un météore. Comme un crissement de traineau sur la neige virtuelle de nos songeries.
Les enfants se lèvent un peu plus tôt. Leurs rires ont des inflexions d’interminables chamailleries.
Le papier des cadeaux gît froissé sur le parquet .
Le sapin tourne le dos aux antiques forêts qu'il ne fréquentera plus jamais.
La ferveur fait un doux bruit de paille dans la Crèche.
Les cœurs sont légers, les estomacs trop chargés.
Ce qui reste de 2009 ne pèse pas bien lourd. Soupirs, petites phrases, brindilles, espérance.
On voudrait faire le bilan d'une décénnie alors qu'on se souvient à peine des dernières semaines.
Le préposé de la Poste sonne dans l’allée. La vieille administration prépare sa révolution.
Mais le calendrier, lui, semble immuable. Il s'appelle encore “l’Almanach du facteur".
Il se feuillette comme un livre d'école. On choisit une image qui apaise. Un villaqe avec champ de pissenlits, pêcher fleuri et clocher d'ardoise.
On regarde vite fait. Le compte y est. Les douze mois à venir sont bien là.
Pas un de plus. Pas un de moins. Les dates donnent le tournis.
Les fêtes à souhaiter murmurent des secrets de famille.
On n’accrochera pas l’éphéméride contre le mur.
On l'oubliera peut être dans un coin.
Qu'importe, les jours promis nous rattraperont.
La lumière s'étire déjà.
Les instants font des guirlandes qui clignotent au fond de nous.
C’est le temps où les télévisions ressortent des comédies qui ne font plus rire et des bêtisiers qui font pleurer.
Sous les E-mails de "bonne année" pointe parfois la nostalgie des cartes de vœux de jadis. Celle qu'on envoyait à sa marraine. Celle qu'on recevait d'un lointain cousin.
Du bonheur bien sur ! “Et d’abord la santé !".
Sur l'écran de l’ordinateur, les mots sont les mêmes.
Mais où sont les paillettes qui crissaient sous les doigts ?
2 commentaires:
c'est vrai ça j'aime bien recevoir les cartes de voeux " en vrai " de préférence avec un village sous la neige et des chatons qui jouent près du feu, j'en reçois encore de mes cousins provinciaux, mais au fait moi aussi je suis devenu un provincial !
gjm
un peu plus prosaîquement :
beaucoup de travail avant pendant et après noel
pour 10 personnes à recevoir
oui c'est bien éphémère
impression de tenir un hôtel
déchets, déchets, déchets
saturation, saturation, saturation
trop de nintendo ds pour les jeunes, de carrera
trop de cafetière, robot ménager pour les grands
trop d'huitres, volailles, vins pour les grands
trop de cadeaux inutiles
tout cela nous tire vers le bas,
newton c'est certain tu seras vainqueur
Enregistrer un commentaire