vendredi 30 décembre 2011

Aung San Suu Kyi


Une collection intéressante qui propose "Des discours qui ont marqué l'Histoire, incarnés par des figures d'exception." On y trouve les célèbres "I have a dream" de Martin Luther King, "Elles sont 300 000 chaque année de Simone Veil pour le droit à l'avortement, le "Yes we can " de Barack Obama, "L'Appel du 18 juin" du Général De Gaulle, "Demain vous voterez l'abolition de la peine de mort" de Robert Badinter, " Le temps est venu" de Nelson Mandela, "la vérité est la seul arme dont nous disposons" du Dalai Lama.....et aussi des discours de Ghandi, Itzak Rabin, David Ben Gourion, Yasser Arafat, André Malraux, Nehru, Thomas Mann, Maurice Barrès, Ernest Renan, Winston Churchill....etc



Voici la présentation de "Une révolution des consciences" par l'éditeur :

Assignée à résidence depuis les années 1990, persécutée par la junte militaire au pouvoir en Birmanie, Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991, continue de prôner la non-violence. C'est dans les fondements du bouddhisme qu'elle puise son énergie politique : pour elle, la libération du peuple passe par une révolution des esprits.

Moins d'un siècle plus tôt, en 1906, Trotsky justifiait la nécessité d'une insurrection armée pour lutter contre un Etat par nature violent.

Ainsi s'opposent deux visions de la révolution, deux stratégies pour servir un même but : l'émancipation des peuples.


Et enfin le début du discours d'Aung San Suu Kyi :

"Ce n'est pas le pouvoir qui corrompt mais la peur. La peur de perdre le pouvoir corrompt ceux qui l'exercent et la peur de la matraque du pouvoir corrompt ceux qui le subissent. La plupart des Birmans connaissent bien les quatre a-gati, les quatre formes de corruption . La chanda-gati, la corruption induite par l'envie, fait dévier du droit chemin en cherchant des avantages pour soi ou pour le bien de ceux qu'on aime. La dosa-gati consiste à s'engager sur le mauvais chemin pour s'en prendre à ceux envers lesquels on éprouve de la rancune, tandis que la moga-gati est l'égarement dû à l'ignorance. Mais la pire des quatre est sans doute la bhaya-gati, car outre que la bhaya, la peur, étouffe et anéantit lentement tout sens du bien et du mal, elle est souvent à l'origine des trois autres formes de corruption. De même que la chanda-gati, lorsqu'elle ne résulte pas de la pure avarice, peut être provoquée par la peur de manquer ou de perdre l'estime de ceux qu'on aime, la peur d'être dépassé, humilié ou blessé d'une manière ou d'une autre peut inciter à la rancune. Or il est difficile de dissiper l'ignorance à moins d'avoir la liberté de rechercher la vérité sans être entravé par la peur. La lien entre la peur et la corruption est si étroit qu'il n'est guère étonnant que dans toute société où règne la peur, la corruption sous toutes ses formes soit profondément établie."

Merci à Adrien et Aurélie qui m'ont fait connaître ce livre.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je comprends que la peur corrompt tout, pas seulement
au plan politique ( les états ), mais aussi au plan personnel ( par ex. les relations familiales ...) et cela je le vis, c'est indéniable.

gjm