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Tout est musique !
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
" Nous sommes happés par deux principes dont on ne veut pas se débarrasser. Le principe technologique : tout ce que l'on sait faire, on le fait, et le principe économique : tout ce que l'on peut se payer, on se le paie. "
J'ai choisi la couverture de l'édition initiale car elle est bien plus belle, mais le livre existe en poche.La ville d'or et d'argent c'est Lucknow capitale de l'État indépendant d'Awadh dont la Compagnie anglaise des Indes orientale veut s'emparer en 1856. Le roi est exilé et retenu prisonnier à Calcutta. Mais la population se soulève et les taluqdars, les propriétaires terriens du royaume finissent par s'entendre pour un temps du moins pour chasser les anglais. À la tête de ce mouvement, une femme, Hazrat Mahal, la quatrième épouse du roi, épaulée par le rajah Jai Lal et les cipayes, les soldats de l'armée britannique ralliés à sa cause. Nous sommes en plein dans cet épisode brutal et très meurtrier que l'on a appelé la révolte des cipayes, commencée par une mutinerie à Meerut, près de Delhi, des soldats de l'armée d'origine indienne. Au delà de la cause qui a mis le feu aux poudres - de la graisse de porc et/ou de boeuf utilisée pour les nouvelles munitions ce que des soldats hindous ou musulmans ne peuvent accepter, c'est un ensemble qui pousse ces hommes à se révolter : mépris de leur culture, de leurs croyances et de leurs religions, avidité de la Compagnie qui exploite sans scrupule les indiens... Des deux côtés, il y aura des massacres et c'est finalement la couronne britannique qui empochera les Indes. Cependant cette révolte est un mouvement de fond qui embrase tout le Nord et durera deux ans pendant lesquelles la Begum et ses troupes tiendront tête à l'armée anglaise. Ce roman est le récit de ces deux années. Très documenté, le texte donne une idée précise des mentalités et des enjeux et au delà de son caractère romanesque montre comment la révolte des cipayes est le premier sursaut d'un peuple qui deviendra indépendant 90 ans plus tard.Et je citerai aussi le court texte de William Daltymple, historien anglais spécialiste de l'Inde, mis en exergue :" Les leçons de l'insurrection de 1857 sont très claires. Personne n'aime qu'un autre peuple vienne conquérir son territoire, le priver de sa terre ou le forcer à adopter des idées meilleures sous la menace des armes. Les Britanniques découvrirent en 1857 ce que les États-Unis sont en train d'apprendre : rien ne peut plus radicaliser un peuple ou ébranler l'islam modéré qu'une intrusion agressive."
Mon amie Sandrine avec qui je suis allée voir l'exposition Indigo à Nîmes a découvert une jeune femme à Aix en Provence, Laetitia Castechareyre qui teint elle-même des tissus anciens, chanvre, lin, coton, fait de superbes coussins, des chèches, nappes, torchons, blouses, robes dans de somptueux dégradés de bleus. Tout est naturel, la matière, les couleurs, tout est vivant.
Nous sommes allées la rencontrer chez elle samedi dernier et avons pris le thé sur sa terrasse. Elle nous a montré son atelier, la cuve, nous a parlé de l'indigo, de la chaux, de l'attente, des résultats parfois imprévus... C'était un après midi délicieux avec une femme passionnée, une rencontre spontanée pleins de douceur et de rires.
Un lotus est un bon symbole pour les constellations puisque le lotus nous montre que la beauté peut pousser et fleurir à partir de la boue la plus noire. Nos histoires familiales ne sont pas toujours catastrophiques, mais au fil des générations certains de nos ancêtres ont forcément vécu ou fait vivre à d'autres des choses terribles. Consteller c'est, ensemble, avec l'appui du groupe, représenter et pacifier ces situations douloureuses en portant un regard de compassion et de gratitude sur ceux qui nous ont transmis la vie malgré tout. Ce retournement est un acte profondément spirituel.Comme au mois de mai certains d'entre nous, dont je fais partie cette fois , auront fait un travail préparatoire, un génogramme, avec Hervé Clémenceau. Ce travail passionnant permet de repérer dans l'arbre généalogique les noeuds à dénouer pour que l'énergie circule librement.Mais on ne constelle pas seulement sur le passé, ce travail est aussi l'occasion de donner un éclairage inédit sur les situations présentes dans le domaine professionnel, relationnel...etcJe me réjouis de cette nouvelle session. Elle me permet de retrouver un fonctionnement intuitif et cet espace de non mental très palpable au cours d'une constellation. Elle me permet de retrouver aussi au fil des années les fidèles, ceux qui reviennent se mettre au service et ce faisant ont vraiment affiné leurs perceptions et fini par former un socle solide de constellateurs capables de soutenir et d'entraîner le groupe. Enfin je retrouve avec bonheur Marie-Thérèse dont au fur et à mesure que j'acquiers un peu d'expérience je perçois de mieux en mieux les connaissances incroyables, le génie intuitif, le sens du service et la compassion vraie.
Oui, une femme libre, d'une belle audace, l'esprit affuté, le coeur ouvert.Elle fait partie de celles qui agissent selon leur sens de la justice et ce que dicte leur coeur sans se demander si c'est possible. Son récit retrace son itinéraire entre la France et l'Afghanistan, rassemble sa moitié française et sa moitié afghane, raconte son action pour les femmes et l'amour de son pays. C'est passionnant, intelligent, écrit avec le coeur dans une langue directe, riche et élégante.
Samedi 24 septembre 2016 à 20h30
au Moulin du Roc à Niort
concert de lancement du CD de La Clef des Chants.
Ce CD « Histoires de vie » est le résultat d’une aventure collective extraordinaire vécue par une trentaine de choristes du Centre hospitalier de Niort et d’excellents musiciens qui ont, ensemble, créés des chansons originales !
« Crie, hurle, tape et pleure/Oublie -la ta rancœur/ Crie-le bien haut et fort/ Ca soulagera ton corps »
Ce refrain est extrait d’une des chansons de La Clef des Chants, chorale qui a la particularité d’être un atelier thérapeutique à médiation artistique.
Les patients et les soignants du groupe ont tous, en commun, le goût de chanter, de partager et de créer : ainsi, des spectacles ont jalonné son histoire : « L’Eloge de l’autre en chansons » en 2008, « Les Champs d’la mer » en 2010. Et puis, en 2011, les 1ères Rencontres Chorales de santé mentale à Niort et le rêve devenu réalité en 2012 avec une tournée au Québec à l’invitation de Musi’Art, chorale similaire du CUSM Mc Gill de Montréal.« Histoires de vie » : Une création à découvrir…« Le chemin fut si long/ Pour sortir du silence/Retrouver la raison/ Oublier la souffrance/ Si la vie est dure avec toi, Baisse pas les bras, bats-toi, Au bout du tunnel, tu verras le soleil »L’écriture, paroles et musique, d’« Histoires de vie » a été, à force de confiance, d’écoute et de dépassement de soi, une belle façon pour chacun des choristes de s’exprimer et de regagner confiance en soi.C’est aussi l’occasion de sensibiliser le public en offrant par cette création une image plus positive de personnes souffrant de troubles psychiques contrastant avec celle trop souvent répandue dans la société.Pour les aider à donner vie à cette création, la chorale et son chef de choeur, Monique Page ont fait appel aux magnifiques musiciens Emmanuelle Lefeuvre (accordéon) et Julien Padovani (piano, claviers, arrangements) ainsi qu’à l’ingénieur du son, Laurent Baraton.Cette résidence longue de 2 années mêlant sensibilité, talent et générosité a généré une rencontre tout à fait unique : en effet, les artistes se sont mis d’emblée à l’écoute de l’univers poétique et musical des « écrivains » de la chorale et au service des chansons.Ainsi, « Histoires de vie » est l’aventure hors norme d’une création commune et son enregistrement par une chorale de santé mentale avec des musiciens professionnels et un ingénieur du son, le tout vécu à l’Hôpital dans une ambiance d’enthousiasme, de respect et de bienveillance mutuelle.
Pour tout renseignement et pour se procurer le CD
s’adresser à monique.page-bonneau@ch-niort.fr
La rencontre de deux mondes à travers celle de deux femmes. Corine Sombrun est une passeuse dans l'espace, entre la France et la Mongolie, qui décrit ce qu'elle connaît de l'intérieur et ne juge pas. Enkhetuya, son initiatrice est une passeuse dans le temps , une femme qui traverse le communisme et la répression du chamanisme puis son essor et sa marchandisation. Les deux sont chamanes c'est-à-dire passeuses entre le monde humain et le monde des esprits.
Gilles Vernet est un ancien trader, il a donc une expérience de première main du rythme frénétique d'un monde où la vitesse est une vertu majeure. Il est aujourd'hui instituteur et s'interroge avec sa classe de CM2 sur le temps et le rapport au temps. Il questionne aussi cinq experts : Nicolas Hulot, Étienne Klein directeur de recherche au Commissariat à l'Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives, Nicole Aubert, psychologue et sociologue, Hartmut Roas dont le livre "Accélération" a été le déclencheur de l'idée du film, Jean-Louis Beffga ancien directeur de Saint-Gobin.
"Ce film est l’histoire de la réalisation d’une promesse que Caroline Riegel, voyageuse-cinéaste, a fait à onze nonnes bouddhistes au sourire aussi large que leur générosité et qui n’ont jamais quitté leur village du Zanskar, Tungri , perché à presque 4000 mètres d’altitude. Toutes ensemble, elles vont traverser pour la première fois leur pays, l’Inde, vivre un rêve, de la Grande Barrière Himalayenne aux îles Andamans, au fil des saisons, de la joie à la réflexion, de la foule à la prière. Puis elles reviendront au village où une école ouvre ses portes et permettra peut-être à la nonnerie de ne pas disparaître à petit feu. C’est alors qu’après quatre mois de voyage, avec les habitants de Tungri, elles partageront le « molam », le temps de la prière. Ce film est un hommage au cœur remarquable de ces onze femmes à la bonne humeur contagieuse. Il est également une mise en contraste : entre le Zanskar et Nicobar, aux antipodes d’une Inde qui se connaît peu ; entre l’isolement d’un hiver himalayen et une vie acquise à la globalisation, entre bonheur et connaissance. Il explore enfin l’importance de cette connaissance chère au bouddhisme et son rapport au bonheur.« Il leur faut oser prendre leurs droits, oser étudier » a écrit le Dalaï-Lama. Comment, malgré toute la rudesse qui caractérise leur vie, malgré les changements inéluctables en cours, malgré un si maigre accès à la connaissance, ces femmes gardent-elle une confiance en l’humanité qu’elles partagent sans jamais fléchir ?"
Je viens d'aller voir l'exposition Indigo de la styliste Catherine Legrand à Nîmes. Une merveille !Il s'agit de plonger dans le bleu, de s'émerveiller d'un voyage autour du monde avec pour fil conducteur le fil bleu de l'Indigo, du Pastel. Les vêtements présentés sont pour la plupart ceux de tous les jours. Ils sont dans leur simplicité empreints de noblesse. Chaque peuple a son propre génie créateur, partout on retrouve l'évidence fluide des formes, la créativité des motifs des tissus, la beauté naturelle des matières. Coton, chanvre, lin, laine, soie, bambou, jute, voile fin ou toile épaisse, tissage subtil ou rude, l'art des matières, de la couleur et des formes qui habillent le corps parcourt les continents. Le corps ici est protégé du froid ou du chaud avec élégance, le vêtement est dans sa fonction naturelle. Il est aussi dans sa fonction sociale puisque souvent les motifs ou les formes parlent de la place de celui ou celle qui les porte.J'ai été très touchée pas les juxtapositions de tissus d'origines très diverses, des piles superbes, reflets de la diversité des cultures et de l'harmonie profonde de ces cultures manifestée dans leur recherche commune du beau.
Une somme sur l'histoire du Congo quasiment de la préhistoire à aujourd'hui.Écrivain, voyageur, historien, journaliste David Van Reybrouck, analyse, explique mais surtout raconte, les faits mais aussi les gens, rencontrés au cours de ses innombrables séjours. Il a retrouvé des gens très âgés dont les grands parents avaient connu l'époque de Stanley cet explorateur anglais missionné par Léopold II pour "découvrir" puis acheter les immenses territoires autour du fleuve Congo. Il parle avec des témoins de la colonisation puis de la décolonisation sauvages...Je suis au milieu du livre environ mais je peux dire qu'il est passionnant, vivant, profondément humain.
"Dans de nombreuses traditions chamaniques, si vous alliez voir un(e) chaman ou un(e) homme/femme médecine pour vous plaindre d'être découragé, abattu, ou déprimé, ils poseraient une de ces quatre questions. Quand avez-vous arrêté de danser? Quand avez-vous arrêté de chanter? Quand avez-vous cessé d'être enchanté par les histoires? Quand avez-vous arrêté de trouver le réconfort dans le doux territoire du silence?
Car lorsque nous avons arrêté de danser, chanter, être enchanté par les histoires, ou de trouver un réconfort dans le silence, c'est là que nous avons l'expérience de la perte de l'âme. La danse, le chant, les contes et le silence sont les quatre baumes de guérison universels."
Elle présente une série de paysages lorrains et trois "variations" autour de l'oeuvre de Georges de le Tour, né à Vic-sur-Seille.Il s'agit de reconstitutions approximatives de tableaux perdus, effectuées d'après des gravures, des fragments d'oeuvres et des listes d'inventaires.
"Comme Rolf le Noir me l'avait un jour démontré, une grande partie du malheur des hommes provient des espoirs qu'ils nourrissent; il allait de soi, pour moi en tant qu'humain, que je pouvais m'abriter au chaud et au sec quand bon me semblait. Les animaux n'entretiennent pas de telles croyances. Il pleuvait ; et alors ? La part de loup en moi était à même de l'accepter ; se trouver sous la pluie impliquait d'avoir froid et d'être mouillé. Une fois que j'eus reconnu le fait et cessé de le comparer avec ce que j'aurais préféré, la situation me parut beaucoup plus supportable, et je me mis en route."