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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
Une quarantaine de textes, de poèmes, de méditations - à l'origine écrits pour la radio RCF Isère - tissent un lien tendre, subtil et profond avec Dieu. " Une eau limpide et profonde" dit l'introduction de Marion Muller-Collard.
Je me suis aperçue que je n'avais pas parlé de celui-ci. C'est un recueil de 9 histoires de vies en lien avec les traditions religieuses millénaires de l'Inde à notre époque.Dalrymple a une façon incroyable d'entrer et de nous faire entrer dans le monde de l'autre.
"La diffusion d'un texte comme celui-ci témoigne que les temps ont changé : le temps du secret initiatique, quand les versets des Upanishad n'étaient prononcés que dans l'intimité du rapport de Guru à disciple, ce temps a cédé la place : l'heure est à la révélation. En Grec, "révélation" se dit apocalupsis, en français "apocalypse"... Ce mot n'a pris le sens de "catastrophe finale" qu'au XXe siècle, mais son symbolisme biblique, notamment celui de la "Bête", grand principe d'illusion et de blasphème, est troublant. Pour les hindous aussi, l'"ère des révélations" marque la fin du cycle. Selon la tradition, nous vivons au coeur du Kali Yuga, temps de "dilution", temps où se perd le sens du sacré, dont F.Schuon disait qu'il est, avec le sens du céleste, "la mesure de la valeur humaine".
En ces temps troublés, une telle "divulgation" n'est pas sans risques : les doctrines de l'Unité comme l'advaïta vedânta peuvent parfois être mal comprises, par excès de simplification. Adeptes d'une voie directe, dépouillée, énonçant sans ambiguïté les ultimes vérités métaphysiques les "advaïtins" n'en demeurent pas moins soumis à une hiérarchie et à des règles strictes, indispensables pour la réalisation de l'Un. Les défauts d'humilité et de maturité spirituelle conduisent parfois l'égo à se prendre pour le Soi, au lieu de s'effacer : certains adeptes ont tôt fait de se croire "élus", sûrs de l'imminence de leur "réalisation", persuadés qu'il suffit d'avoir entendu parler de la Vérité, d'avoir "compris" son énonciation pour qu'elle soit réalisée... Ces temps de confusion sont propices pour la floraison de l'orgueil spirituel et des "gourous de pacotille... Pierre Feuga écrit justement :"On n'est pas non-dualiste parce qu'on écrit pédantesquement l'équation âtman = brahman ou parce qu'on a lu Shankarâchârya, Tchouan-tseu, Ibn Arabi et Mâitre Eckhart. La doctrine la plus ésotérique et la plus simple du monde, cachée intimement au coeur de toutes les traditions, ne se laisse pas apprivoiser par des mots et des thèses universitaires. Tous les gens au fond sont dualistes, dont quelques-uns ont entendu parler de la non-dualité ou en écrivent. Mais qui la vit ? Qui, dans l'intensité du désir ou de l'amour, sait assez bien se quitter pour être l'autre ? qui distingue si peu le mien du tien qu'il ne sait même pas qu'il donne quand il donne, qu'il reçoit quand il reçoit ? Et qui, voyant la Mort, saura s'y reconnaître ?
Autre écueil possible : il n'est pas rare d'entendre parler de "spiritualité athée", notamment à propos du Bouddhisme ou de l'advaïta vedânta , ce qui est un non sens, une vaine tentative de couper ces traditions spirituelles millénaires de toutes transcendance. Car "l'athéisme" dont il est question ne se contente pas de nier la réalité d'un Dieu personnel, il refuse aussi d'admettre un Principe transcendant. Cela revient à nier toute spiritualité : dans ce contexte, la profondeur de l'être ne peut dépasser la dimension psychologique. Dans une société aussi appliquée à tout aplatir, à tout désacraliser, "Tout est Un" devient " Tout est pareil", et ce n'est pas l'unité qui est recherchée, mais l'uniformité."
"On peut considérer la conscience pure comme l'océan et toutes les pensées, pulsions, volitions, formes de conscience - ce qu'on appelle techniquement dans le yoga de Patanjali, vritti ( tourbillons) - comme des vagues. Ces vagues naissent de cette conscience et elles retournent à cette conscience. Généralement nous n'avons que l'expérience des vagues, c'est-à-dire des formes de conscience et non l'expérience de l'océan, de la conscience, infinie."
Le sous titre de l'Abyssin donne le ton : Relation des extraordinaires voyages de Jean-Baptiste Poncet ambassadeur du Negus auprès de sa Majesté Louis XIV.Nous sommes dans un récit d'aventure sur fond historique. Le personnage principal est inspiré de celui de Charles-Jacques Poncet et de son voyage en Ethiopie. Dans le roman c'est un homme libre, audacieux et prêt à tout pour obtenir la main de celle qu'il aime. Apothicaire et médecin autodidacte, il vit au Caire et va se retrouver un temps mêlé à la "politique internationale "de la charnière du XVIIème et XVIIIème siècle. Où l'on croise des personnages hauts en couleur, le Consul de France au Caire, un apothicaire protestant bourru, le Négus d'Abyssinie, quelques jésuites perfides, une jeune fille téméraire, une servante au grand coeur.... Le deuxième tome nous fait participer à la chute d'Ispahan attaquée par les armées afghanes... Le tout écrit dans une langue imagée, drôle, rythmée.
"Le désir c'est essayer d'obtenir de plus en plus d'objets extérieurs de façon à combler le sentiment d'être limité. Aussi les désirs doivent-ils être satisfaits autant que possible entièrement jusqu'à ce que vous sentiez : " Non, maintenant, pas davantage." En même temps, vous devez sentir qu'aucun désir ne peut être complètement satisfait."
366 citations de Swami Prajnanpad recueillie avec soin par notre ami Renaud Perronnet.Swamiji n'a jamais écrit de livres, il s'est toujours adressé à une personne particulière. Les paroles retranscrites ici sont extraites d'entretiens enregistrés ou de lettres publiées par Daniel Roumanoff.