.
De la tradition amérindienne nous connaissons essentiellement la Sweat Lodge, la Hutte à sudation qui est largement pratiquée en Europe .
Dans les traditions du Nord Est de l’Amérique, la Hutte à sudation était une pratique d’homme. Les femmes n’entraient pas dans les Huttes ou de façon très exceptionnelle. Elles n’entraient pas dans les Huttes car elles n’en avaient pas besoin. La connexion avec le chaos, la réddition face au sentiment de mort imminente, le grand oui de lâcher prise qui vient comme une évidence au contact de la force immense de la Vie, une grande part de ce que l’on vient chercher dans l’expérience extrême de la Hutte, les femmes branchées sur la puissance du féminin en elles, le connaissent déjà. C’est ce qu’elles expérimentent dans la période des Lunes lorsque celle-ci est honorée et vécue pleinement et dans la dimension sauvage et sacrée de l’accouchement naturel.
Dans la tradition autochtone du Nord Est, les femmes se retrouvaient chaque mois dans la Moon Lodge, l’espace physique qui les accueillait pendant la période de leurs Lunes. Comme elles vivaient en communauté de femmes proches et en lien avec les cycles de la nature, elles avaient leurs Lunes en même temps, autour de la Nouvelle Lune. Correspondance évidente entre les nuits noires de nouvelle lune, la fin du cycle lunaire et la fin du cycle menstruel, la mort de ce qui ne sert plus en nous et qui doit partir pour permettre à un nouveau cycle de commencer.
Pendant quelques jours, elles étaient servies et nourries par le reste de la communauté consciente du caractère sacré de ce qui se vivait là. Les femmes honoraient ce temps de réceptivité intense par des chants, des prières, de la broderie, du perlage, des rires. C’est dans les Moon Lodge que se transmettait le savoir des femmes mais aussi la connaissance du féminin. Au moment de leurs premières menstruations, les jeunes filles étaient reçues et fêtées dans l’espace de la Moon Lodge. Les filles apprenaient de leur mère et des autres femmes leur essence en tant que femmes et en tant que mères, la douceur et la puissance du féminin, la longue patience de la Terre et la fluidité de l’Eau.
Elles contactaient leur utérus, la terre du féminin relié au cycle vie/mort/vie, honoraient le repos nécessaire au corps et à l’âme ouverts à l’Esprit , ce moment de vide, de non action, d’écoute qui permet à la créativité de se déployer.
Chaque séjour dans la Loge de la Lune était l’occasion pour les femmes d’inscrire sur leur bâton de Lunes les faits marquants de la période écoulée : un événement survenu heureux ou douloureux mais aussi une relation, une personne, un sentiment de gratitude. Le bâton de Lunes était une trace de leur histoire de femme, des blessures et des cadeaux, une trace de tout ce qui les avait fait grandir. Aux cérémonies de la pleine lune, les femmes rapportaient dans la communauté ce qu’elles avaient créé de leurs mains, mais aussi les rêves et les visions quelles avaient eu dans la Moon Lodge. À la ménopause, les femmes étaient intronisées à la loge des Grand-Mères…
L’expérience magnifique que propose mon amie Bhakti est inspirée de cette tradition. Elle vient parler à nos cœurs et combler un vide sidéral. Elle nous permet de rassembler notre héritage, nous rappelle des évidences que notre monde fou a oubliées.
Je vous laisse simplement sentir comment cet espace de la Moon Lodge est un espace sacré, nécessaire, qui nous manque. Et lorsque je dis nous, je parle des femmes bien sûr mais aussi des hommes car lorsque le féminin est piétiné, ignoré, le masculin ne peut qu’être une caricature, lorsque l’un des deux pôles est malade alors c'est que les deux sont malades et aucun ne peut fleurir.
Dans les traditions du Nord Est de l’Amérique, la Hutte à sudation était une pratique d’homme. Les femmes n’entraient pas dans les Huttes ou de façon très exceptionnelle. Elles n’entraient pas dans les Huttes car elles n’en avaient pas besoin. La connexion avec le chaos, la réddition face au sentiment de mort imminente, le grand oui de lâcher prise qui vient comme une évidence au contact de la force immense de la Vie, une grande part de ce que l’on vient chercher dans l’expérience extrême de la Hutte, les femmes branchées sur la puissance du féminin en elles, le connaissent déjà. C’est ce qu’elles expérimentent dans la période des Lunes lorsque celle-ci est honorée et vécue pleinement et dans la dimension sauvage et sacrée de l’accouchement naturel.
Dans la tradition autochtone du Nord Est, les femmes se retrouvaient chaque mois dans la Moon Lodge, l’espace physique qui les accueillait pendant la période de leurs Lunes. Comme elles vivaient en communauté de femmes proches et en lien avec les cycles de la nature, elles avaient leurs Lunes en même temps, autour de la Nouvelle Lune. Correspondance évidente entre les nuits noires de nouvelle lune, la fin du cycle lunaire et la fin du cycle menstruel, la mort de ce qui ne sert plus en nous et qui doit partir pour permettre à un nouveau cycle de commencer.
Pendant quelques jours, elles étaient servies et nourries par le reste de la communauté consciente du caractère sacré de ce qui se vivait là. Les femmes honoraient ce temps de réceptivité intense par des chants, des prières, de la broderie, du perlage, des rires. C’est dans les Moon Lodge que se transmettait le savoir des femmes mais aussi la connaissance du féminin. Au moment de leurs premières menstruations, les jeunes filles étaient reçues et fêtées dans l’espace de la Moon Lodge. Les filles apprenaient de leur mère et des autres femmes leur essence en tant que femmes et en tant que mères, la douceur et la puissance du féminin, la longue patience de la Terre et la fluidité de l’Eau.
Elles contactaient leur utérus, la terre du féminin relié au cycle vie/mort/vie, honoraient le repos nécessaire au corps et à l’âme ouverts à l’Esprit , ce moment de vide, de non action, d’écoute qui permet à la créativité de se déployer.
Chaque séjour dans la Loge de la Lune était l’occasion pour les femmes d’inscrire sur leur bâton de Lunes les faits marquants de la période écoulée : un événement survenu heureux ou douloureux mais aussi une relation, une personne, un sentiment de gratitude. Le bâton de Lunes était une trace de leur histoire de femme, des blessures et des cadeaux, une trace de tout ce qui les avait fait grandir. Aux cérémonies de la pleine lune, les femmes rapportaient dans la communauté ce qu’elles avaient créé de leurs mains, mais aussi les rêves et les visions quelles avaient eu dans la Moon Lodge. À la ménopause, les femmes étaient intronisées à la loge des Grand-Mères…
L’expérience magnifique que propose mon amie Bhakti est inspirée de cette tradition. Elle vient parler à nos cœurs et combler un vide sidéral. Elle nous permet de rassembler notre héritage, nous rappelle des évidences que notre monde fou a oubliées.
Je vous laisse simplement sentir comment cet espace de la Moon Lodge est un espace sacré, nécessaire, qui nous manque. Et lorsque je dis nous, je parle des femmes bien sûr mais aussi des hommes car lorsque le féminin est piétiné, ignoré, le masculin ne peut qu’être une caricature, lorsque l’un des deux pôles est malade alors c'est que les deux sont malades et aucun ne peut fleurir.
20 commentaires:
Merci pour ce texte si parlant au sujet des lunes... je vais le transmettre de ce pas... et en premier le lire à ma fille a qui j'essaie de transmettre ce respect du féminin sacré... le bâton de lunes est un signal à la maison... quand il descend de ma chambre au salon, Romane, grande sage de huit ans, prend les choses en main d'une manière impressionnante... elle m'offre un espace supplémentaire dont elle sait que j'ai besoin à ce moment là.
J'ai appris à reconnaitre cet espace en moi... puis à le respecter... et enfin il commence à s'exprimer ! Je sens que beaucoup de choses encore sont à découvrir et à exprimer de ce côté là, et ça m'enchante d'être exploratrice pour le temps qu'il me reste...
Je porte le rêve d'un tel fonctionnement entre hommes et femmes, où chacun respecte l'espace de l'autre... Merci Corinne pour la transmission !
Merci, merci Corinne de ce partage commun à nous tous. Lors de ma période "indienne", je me sentais recluse lorsque j'avais mes lunes, car je ne pouvais entrer dans la sweat lodge. J'étais obligée d'accepter d'etre une femme, seule, à l'écart, en prière. En lisant ce texte que tu partages avec nous, je peux me réconcilier avec ma nature féminine, en douceur. Cela est très précieux à mes yeux. Belles soirée à toutes et à tous, frères et soeurs de la Sangha
Merci Julie
Le cycle est plutôt : ... Naissance - Vie - Mort ...
Je viens de terminer la lecture d'un roman - j'en lis peu, celui-ci m'a été offert à Noêl - intéressant et plein d'humour sur la relation femme-homme et la relation Dieu-Shatan :
Sept jours pour une éternité.
gjm
Merci les femmes.
Merci pour ce texte, beau et éclairant comme d'habitude. J'aime beaucoup la mise en page et les photos impressionnantes de Curtiss.
merci ipapy les bons tuyaux!
Les choses à leur place...
Merci beaucoup Corinne, tout cela me parle...
C'est bien vie/mort/vie, gjm.
Naissance/vie/mort pour moi n'est pas un cycle car la vie ne peut pas être encadrée, elle est partout, elle déborde de partout, la mort fait partie d'elle, elle n'a pas de contraire...
je me suis offert le moon lodge avec Bakti l'année dernière, le jour de la fête des mères, mère célibataire de 3 garçons, c'est un moment inoubliable, beaucoup de choses évoluent depuis, c'est une grande grande chance de pouvoir re-prendre possession de sa puissance féminine et de transmettre (et de le vivre) à 3 garçons (j'apprends en même temps qu'eux) et c'est un vrai cadeau de la vie. merci Corinne de partager ces moments pour moi au combien essentiels dans la vie d'une femme et d'un homme. respecter !
et j'ai lu "7 jours pour une éternité" j'ai adoré, simplicité et légerté mais les messages, pour moi sont intéressants ...
Impressionnant et beau ce texte...beau comme la femme quand elle est totalement femme...
Merci Corinne pour ce beau texte. Je reconnais en toi la grande prêtresse...oui...osons...la Grande Prêtresse du Féminin...C'est déjà dans ton regard, ta façon d'être, ta présence...et ça transpire dans tous les textes que tu écris sur ce blog...et ça me renforce sur mon chemin d'homme...Comme c'est beau quand tout est en place, cette évidence des deux sexes, des deux pôles de la vie...
Merci beaucoup Corinne. C'est magnifique... Dans quel monde vivons nous ...
Laure
Merci Corinne...
j'ai envie de conserver précieusement ce texte... au creux de cette petite perle installée sur mon bâton de lune...
J'ai eu ce grand honneur de participer à un Moon Lodge l'année dernière, avec mes soeurs de lune Stéphanie et Gabrielle...
depuis j'ai vécu un accouchement magnifique et un retour de couches émouvant...
je suis toujours la même et à jamais une autre....
Aho !
Merci Corinne pour ce beau texte et ces belles photos.
J'ai toujours été attiré par les cultures amérindiennes. Je sens qu'elles puisent leur force dans la nature et que nous avons perdu cette connexion ! J'espère pas complètement.
Merci
Karl
Ton texte est tellement beau que j'en pleure de joie et de douleurs...d'être une femme ! Merci Corinne, merci, merci, merci.
merci Corinne. Ca me paraît dingue qu'on ait pu oublier à tel point l'essence féminine...surtout à nous la montrer, nous la transmettre. On m'a plutôt montré qu'il fallait la cacher, que c'était une faiblesse...alors que ce qui transparaît à travers les textes que je lis sur le sujet ces derniers temps et quelques petites expériences personnelles, c'est que c'est une très belle chose à vivre.
Merci Corinne pour ce texte si profond et si beau, cet éloge du féminin. Pascale
Merci Corinne.
Au dela des eloges sur ce texte -auxquelles j'adhere- j'aime beaucoup la derniere phrase.
Merci
Jacques
que je suis jalouse !!! une très bonne jalousie, de cette envie d'être tellement femme en moi même. J'aimerai rencontrer vraiment ton amie bhakti
brin de Muguet
je reviens sur le cycle de la vie, pour moi c'est une conviction et pas une source de discussion. Comment mieux l'écrire : VIE = naissance, vie, mort
Un cycle c'est une boucle fermée.
gjm
Enregistrer un commentaire