Merci Mathilde.
C'est en grec sous titré en anglais mais la langue du cœur est universelle.
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
LEMONDE.FR | 06.08.09 | 20h18 • Mis à jour le 06.08.09 |
Le professeur Marc Gentilini, spécialiste des maladies infectieuses, est membre de l'Académie de médecine et ancien président de la Croix-Rouge.
Comment jugez-vous la gestion de la grippe A ?
Le poids qu'on attribue à la grippe A est indécent par rapport à l'ensemble de la situation sanitaire dans le monde. C'est une pandémie de l'indécence. Quand je regarde la situation de la planète, j'ai honte de voir tout ce qui est entrepris pour éviter cette grippe dont on ne sait que peu de chose.
Chaque semaine dans le monde, près de 200 000 enfants meurent de maladies. La plupart auraient pu être sauvés s'ils avaient eu accès à des médicaments ou à des programmes de prévention. Chaque année, 1 million de personnes meurent du paludisme dans l'indifférence quasi générale, dont 20 à 30 cas importés dans notre pays.
La grippe A n'a provoqué qu'un décès discutable en France. Cette pauvre fille de 14 ans est probablement morte d'une autre cause. Mais un mort ici compte beaucoup plus que des milliers ou des millions ailleurs.
Les pouvoirs publics ont quand même le devoir de prévoir les risques sanitaires...
Il ne s'agit pas de jeter la pierre aux décideurs politiques qui sont piégés par leur "principe de précaution". Le désastre de la canicule de 2003, politiquement, les hante.
Les recommandations de porter un masque, de se laver les mains ou de nettoyer les poignées de porte ne coûtent pas cher. Tout cela a été bien fait par les pouvoirs publics et cette campagne ne coûte pas cher. Parler de "grippette" [terme évoqué par le professeur Bernard Debré dans un entretien au Journal du dimanche] n'est pas sage. Pour l'instant c'est une grippette, mais pour demain, les pouvoirs publics ont raison d'envisager une dégradation sans céder au terrorisme sanitaire de certains "experts".
Que pensez-vous de la possible campagne de vaccination ?
La décision d'acheter massivement des vaccins dont on ne sait rien, pour 1 milliard d'euros, ne me paraît pas raisonnable. C'est une mesure qui est dans la démesure. Un milliard d'euros, c'est trois fois plus que l'aide de la France aux pays en développement !
Que l'on décide de vacciner les populations à risque, les soignants, les pompiers et tous ceux qui doivent être mobilisés afin de rester disponibles au service de la collectivité, d'accord. Mais de là à vacciner tout le monde...
On ne sait rien de l'efficacité de ce vaccin et de ses éventuels effets indésirables. La souche du virus est bénigne, mais si elle mute et devient maligne, le vaccin qui a été élaboré à partir de la source bénigne sera inefficace.
L'industrie pharmaceutique a-t-elle exercé des pressions sur les autorités ?
Je ne sais pas s'ils ont exercé une pression et si, le cas échéant, les autorités en ont été victimes. Je sais que c'est une très bonne affaire pour les producteurs de vaccins ! Ce sont des entreprises privées qui ont besoin de faire des bénéfices. Je l'accepte. Néanmoins, c'est vraiment trop onéreux, et il est évident que tout cela doit être renégocié. Par ailleurs, on n'a pas beaucoup songé à l'accès aux vaccins des pays du Sud. Or, en matière de pathologie infectieuse, nous sommes tous solidaires. La pandémie est pour tous !
Est-ce le principe de précaution qui est en cause dans cet affolement ?
Le principe de précaution, en soi, est une bonne chose. Il faut évidemment faire le maximum pour éviter le pire. L'OMS donne l'impression de vouloir se racheter d'erreurs antérieures. Elle a commis un déni dramatique d'appréciation du sida qui a été, au début, sous-estimé, notamment en Afrique. Depuis, elle a peur de commettre la même erreur. A chaque nouvelle alerte, avec le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) ou la grippe aviaire par exemple, on nous a préparés au pire. Heureusement, ça a tourné court, mais à la longue, on risque de désarmer son attention.
On nous a prédit le pire, mais l'opinion publique garde son calme. Elle enregistre, elle constate que la grippe A n'est pas très symptomatique et que les formes dites graves se comptent sur les doigts d'une main en France, même si on nous promet un automne douloureux.
On a d'un côté surestimé des situations qui se sont révélées peu graves, alors que trop de situations explosives, comme le sida ou le paludisme, restent sous-estimées.
Propos recueillis par Jonathan Parienté
Petit article paru dans le journal Libération et que nous envoie Jacques :
« 90 ans.
C'est à ce grand âge qu'est mort samedi, au Kenya, le plus vieil écolier du monde.
Kimari Maruge avait entrepris il y a six ans de remédier à son illettrisme en s'enrôlant dans une école. Le Guiness Book l'avait alors couronné "plus vieil écolier du monde".
Le gouvernement venait d'introduire l'enseignement gratuit pour tous et Kimari s'était dit motivé par la perspective de lire la Bible dans le texte,car il se demandait si le prêtre du village n'interprétait pas à tort et à travers le livre saint.
Il a maintenant la réponse. »
De quoi s'agit-il ?
Quelle place le judaïsme, le christianisme, l'islam, l'hindouisme, le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme, ont-ils réservée aux femmes ? Comment les ont-ils représentées à travers leurs dogmes ? Comment les femmes ordinaires et les mystiques se sont-elles adaptées au sein de religions définies par les hommes ?
Cette étude, la première par son ampleur, est constituée de chapitres pouvant être lus séparément. Elle comporte deux perspectives :
La première présente les religions une par une. Elle montre que Jésus, le Bouddha ou Mahomet ont surpris pour leur ouverture face aux femmes, et qu'ils ont souvent été trahis par leurs successeurs.
La seconde fait le point sur les dernières découvertes de la sociologie, de la génétique, de la psychologie et de la linguistique, sur la construction du genre.
Ce livre pose de nombreuses questions de manière neuve : Quels sont les rapports entre les croyances et la science ? La nature et la culture ? Les religions établies et la spiritualité ? Comment les grands maîtres vivent-ils «les noces mystiques», «l'éveil» ou «la libération» ? Pour eux, la transcendance reste-t-elle sexuée (comme Dieu le Père ou la Grande Mère) ?
Pour Ariane Buisset, les rapports entre les sexes n'évolueront pas vers plus d'harmonie grâce aux institutions religieuses. Seule l'expérience spirituelle permet de se libérer du «féminin» et du «masculin» conventionnels pour devenir un être humain à part entière, capable de témoigner du divin sans forme, de l'amour et de l'intelligence.
«J'ai découvert sous un jour nouveau la complexité des injustices instituées par les religions.»
Bernard Besret, ancien prieur de l'abbaye de Boquen.
«Le livre d'Ariane Buisset n'est pas simplement un livre de plus sur les religions. Son originalité est de montrer clairement un paradoxe : la femme est à la fois «la grande oubliée» et «le coeur» des religions.»
Frédéric Lenoir, directeur du Monde des religions.
Née en 1952, Ariane Buisset est diplômée de l'Ecole des Langues Orientales. Ses voyages l'ont menée à rencontrer des maîtres du bouddhisme zen et tibétain, de l'hindouisme et du taoisme. Elle a publié La Réconciliation, essai sur l'unité cachée des religions, Éd. Adyar, Le dernier tableau de Wang-Wei, Éd. A. Michel, Le maître de la laque. Éd. Le Relié, etc.
Extrait du livre :
Extrait de l'introduction :
Ce livre se propose de décrire la position des femmes dans les sept grandes religions encore pratiquées actuellement. Il se fonde sur :
- l'étude des mythes, des déesses et des archétypes féminins,
- les dogmes, les concepts philosophiques et théologiques,
- les pratiques religieuses concrètes et les rites quotidiens,
- la vie des femmes ordinaires en fonction des règles que les religions ont imposées à la société, favorisées ou tolérées sans réagir,
- l'exemple des grandes mystiques.
Les religions traitées
Ce livre aborde les sept grandes religions qui sont encore pratiquées aujourd'hui : le judaïsme, le christianisme, l'islam, l'hindouisme, le bouddhisme et le «taoïsme-confucianisme» envisagé comme un ensemble.
11 en retrace brièvement l'histoire, à partir de leur origine, et en dessine les grands traits, pour se consacrer ensuite exclusivement à la question des femmes.
Les lecteurs désireux de connaître ces religions en détail
- en dehors de ce qui se rapporte directement aux femmes - devront donc se référer à un autre ouvrage plus général. Les religions disparues, comme les religions grecques, romaine et égyptienne, les religions africaines (autres que l'islam) et les différentes formes de chamanisme ne seront pas évoquées. Pourtant, leur étude aurait sans doute recoupé les thèses avancées ici et les aurait enrichies. Seule la mythologie celte sera mentionnée, comme ayant servi d'arrière-plan oublié au christianisme.
En dépit de la documentation colossale à laquelle il se réfère, ce livre ne peut pas prétendre à l'exhaustivité. J'espère cependant qu'il stimulera d'autres chercheurs qui le compléteront en l'enrichissant de leurs propres travaux.
L'ampleur du sujet m'oblige à effleurer certaines questions, à réduire certains exposés philosophiques, et à omettre certaines grandes figures de la spiritualité, bien qu'elles aient mérité d'être mentionnées. Faute de place, tant au niveau des citations qu'au niveau des thèmes abordés, j'ai dû faire des choix, à mon plus grand regret.