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"Mais le fruit de l'esprit est amour, joie, paix, patience, serviabilité, bonté, fidélité, douceur, maîtrise de soi."
Saint Paul Gal 5, 22
In La drachme perdue
Michel Fromaget
Ed Grégoriennes p 162
"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
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"Mais le fruit de l'esprit est amour, joie, paix, patience, serviabilité, bonté, fidélité, douceur, maîtrise de soi."
Saint Paul Gal 5, 22
In La drachme perdue
Michel Fromaget
Ed Grégoriennes p 162
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Je l'ai lu en premier, Alain ensuite et nous n'avons pas boudé notre plaisir à retrouver le Ken Follet des Piliers de la Terre. L'histoire est simple, le style finalement assez banal, les personnages sont attachants certes, mais nous avions du mal à définir ce qui fait que l'on est pris... Peut-être parce qu'il s'agit là encore de la construction d'un monument sacré, un lieu, Stonehenge, qui parle à ce qu'il y a de plus universel, profond en chaque être humain : notre lien à l'univers, au temps, le sens de notre passage.
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Nous partons aujourd'hui de Tozeur pour rejoindre le guide, les chameliers et la caravane de chameaux, quelque part du côté d' Ain Chott. Les montres et les téléphones portables sont au fond des sacs. Nous entrons dans le temps du désert et de la marche, un temps où il n'y a pas d'heures, juste un espace entre le lever et le coucher du soleil. La lune sera pleine le 5 novembre en milieu de journée ce qui signifie que la voie lactée ne sera visible que très tard dans la nuit. Parfois ceux qui viennent pour la première fois se demandent comment faire pour suivre le rythme commun de la caravane sans montre...et par exemple se réveiller à temps le matin si on ne dort pas sous la tente. Et bien cela exige un peu d'attention : écouter les bruits et la qualité du silence qui n'est pas la même au milieu de la nuit et au petit matin, observer la lumière, sentir l'odeur du feu qui dit que la journée commence, guetter les bruits même ténus de la préparation du premier thé. Cette attention portée à l'environnement entraîne une présence à soi-même et aux autres et se poursuit tout au long de la journée. Ce sont nos sens qui diront le moment du départ et celui de la pause. Progressivement c'est aussi notre corps que nous entendons mieux : l'estomac qui manifeste que c'est bientôt l'heure du repas, les muscles qui indiquent que le campement du soir n'est pas loin. C'est un apprentissage et ce que nous apprenons est bien plus que sentir, écouter, voir, c'est tout simplement être ici et maintenant.
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"Si tu gardes dans ton coeur le regret d'hier et la crainte de demain, tu ne verras plus l'espace, et ta prière elle-même ne te sauvera pas.
Charles de Foucauld
cité in Désert
Roselyne Chenu
Ed Cerf p 50
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" Il convenait qu'il (Jean-Baptiste) se retirât, fuyant le tumulte des villes, l'affluence du peuple, les vices des cités et qu'il s'en allât dans le désert, où l'air est plus pur, le ciel plus découvert et Dieu plus familier..."
Origène
in Le désert
Roselyne Chenu
Ed Cerf p 95
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" La photographie, comme la méditation, nous rappelle l'impermanence : tout passe, tout se transforme. Photographier, c'est tenter de distiller l'essence d'un moment voué à disparaître.Ce n'est pas figer le temps, mais offrir une trace lumineuse. À travers ces images, j'essaie de transmettre non seulement des visions de paysages ou de visages, mais une expérience : celle d'une communion avec la lumière, celle qui nous traverse et celle vers laquelle nous allons. Comme ma mère le disait à la fin de sa vie : " Nous ne redevenons pas poussière, nous redevenons lumière."
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Pour plus de renseignements c'est ici
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" Ce miracle pourrait s'illustrer visuellement d'un simple geste, familier et quotidien : tendez la main, regardez vos doigts, écartez-les un instant.
Imaginez-vous que dans le ventre de votre mère, avant votre naissance, vous n'aviez pas ces dix doigts. Il a fallu traverser un sacré chemin pour qu'ils aparaissent au bout des paumes de vos mains. Car au commencement, chacun d'entre nous avait deux palmes, presque comme les canards.
Et voilà qu'en se développant, l'embryon que nous fûmes un jour a vu son corps changer. Lentement, la mort y a fait son oeuvre, précisément entre vos doigts. Regardez un instant tout cet espace entre le pouce et l'index, et imaginez-vous tout ce qui a dû mourir pour qu'apparaissent séparément l'un et l'autre. La vie telle que nous la connaissons est la force qui a su composer avec la mort.
La vie dépend toujours de l'oeuvre de la mort en elle."
Delphine Horvilleur
Euh...Comment parler de la mort aux enfants
Ed Grasset p 37-38
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Dimitri Krier, journaliste au NouvelObs a demandé à ces deux étudiantes en droit si elle acceptaient de s'écrire et elles ont dit oui. Une dizaine de kilomètres les sépare mais aussi un mur de haine et d'incompréhension : Tala est palestinienne habitante de Gaza, Michelle est israélienne habitant à Sdérot. Leur correspondance commencée en mars 2024 a été publiée sur le site du NouvelObs et fait aujourd'hui l'objet d'un livre paru le 1er octobre. J'ai eu connaissance de ce livre par un article du NouvelObs (1) qui m'a bouleversée. Avec une grande simplicité ces deux jeunes femmes ont dépassé les barrières des préjugés, le sentiment douloureux de trahir les leurs en acceptant le dialogue avec "l'ennemi" et elles ont raconté leur quotidien, parlé aussi d'autre chose que de la guerre...
Quelques extraits de l'article donnent le ton :
Michelle : "Même si j'ai eu peur que quelqu'un trouve nos lettres et utilise mes mots contre moi, je tenais à comprendre ce qui se passait de l'autre côté, à partager ce que j'avais vécu, sans entrer dans une compétition de douleurs avec Tala."Tala : " J'ai décidé de le faire pour documenter ce qui se passait à Gaza, raconter notre vie, les traumatismes des enfants que je voyais, et leur donner une voix. Et puis, il y avait un manque en moi, je ne voyais et ne comprenais pas l'autre."
"Nos coeurs invincibles" : très beau titre et si juste. L'invincibilité est dans la vulnérabilité de nos coeurs. Un immense merci à Dimitri Krier pour avoir proposé et à ces deux jeunes femmes pour avoir osé la vulnérabilité, pour avoir suivi leurs coeurs.
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" Ce qui fait guérison n'est pas seulement de pouvoir comprendre et se comprendre, c'est surtout une expérience très profonde d'union intérieure."
Lily Jattiot
Apocapypse
Ed Accarias L'Originel p 32
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Une vibrante biographie d'Ab El-Kader qui raconte l'Émir, le prince, le chef de guerre, le prisonnier, mais aussi le poète, le mystique soufi qui a fait du "grand djihad", le combat spirituel, le centre de sa vie.On sent que Karima Berger a cheminé toute son existence avec celui qu'elle considère comme un maître. Elle parle de sa vie, bien sûr mais aussi de lien si fort qu'elle a avec lui et avec l'Algérie dont il est un des pères fondateurs.C'est écrit avec coeur, avec enthousiasme. Laissez-vous emporter ...
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" Dieu a donné au serviteur deux yeux, l'un extérieur, l'autre intérieur, l'oeil intérieur regarde le non manifesté et l'oeil extérieur regarde le manifesté. Il est comme un isthme entre ces deux mondes et ne doit pas s'engloutir entièrement dans l'un à l'exclusion de l'autre. S'il le fait, il est comme borgne."
Abd El-Kader
in Abd El-Kader, l'arabe des lumières
Karima Berger
Ed Albin Michel p 198
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"Personne n'est parfait.
Moi-même, je suis particulièrement sensible aux courants d'air. "
Oscar Wilde
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Benoît est un ami proche, il est psychothérapeute à Orléans et anime depuis plusieurs années un café des aidants. Il y a un peu plus d'un an il m'a demandé si je voulais bien écrire un texte sur mon expérience d'aidante auprès d'Alain, m'apprenant ainsi qu'il écrivait un livre. Ce livre rassemble les textes que Benoît a écrit pour introduire les cafés des aidants qu'il a animé et anime encore. Chacun aborde un thème, tous sont inspirés d'une écoute attentive et bienveillante de l'expérience des aidants ainsi que d'une connaissance psychologique fine de l'âme humaine. Six textes écrits par des aidants eux-mêmes viennent s'intercaler. C'est une lecture riche humainement. On y découvre des situations difficiles, douloureuses, mais aussi toute la bonne volonté, le dévouement, l'amour de tous ces anonymes qui aident un membre de leur famille, un ami, un voisin. Il y a tant de bonté qui circule et dont on ne parle pas ! Merci Benoît pour l'aide que ce livre peut apporter aux aidants, la pertinence des textes qui allient justesse et vision éclairante. Merci aussi plus généralement pour rendre visible le courant d'entraide, de solidarité qui porte le monde. C'est profondément nourrissant. Je suis très honorée d'avoir apporté ma contribution à ton livre.
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"Il n'y a rien d'autre que ce qu'il y a."
Isabelle Eberhardt
Cité par Karima Berger
Abd El-Kader, l'arabe des lumières
Ed Albin Michel p 94
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" N'importe quoi peut influencer la nature de ce que vous ressentez, sans toutefois changer la réalité absolue de ce que vous êtes ."
Yongey Mingyour Rinpotché
Le bonheur de la méditation
Ed Fayard p 106
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"Parmi les choses qu'on ne sait point, il y en a que l'on croit sur le témoignage d'autrui ; c'est ce qui s'appelle la foi. Il y en a sur lesquelles on suspend son jugement, et avant et après examen ; c'est ce qui s'appelle le doute ; et, quand, dans le doute on penche d'un côté plutôt que d'un autre, sans pourtant rien déterminer, cela s'appelle l'opinion."
"Bagwan disait toujours que tout n'arrivait que par la volonté divine. Quoi qu'il arrive c'est toujours une grâce. C'est toujours pour notre plus grand bien, pour notre transformation spirituelle. Et comme il continuait à dire que tout n'arrivait que par la volonté divine, je lui ai dit que j'avais des doutes.
Il m'encourageait toujours à poser des questions. Alors j'ai demandé : " Si c'est la volonté divine qui agit à travers chacun de nous, comment se fait-il que la volonté divine ait fait de vous un mahatma ( un saint) et de nous des sadhakas ( des chercheurs) ?
Voici la réponse de Bagwan : " Devaki, le Père agit directement à travers ce mendiant parce qu'il n'y a plus d'ego. Mais le même Père agit indirectement à travers l'ego des gens. Il y a une grande variété de gens et le spectacle du monde est le spectacle de l'ego. Le Père travaille à travers l'ego de tout le monde. " Cela m'a percutée comme une bombe. Soudain j'ai compris pourquoi nous sommes ce que nous sommes et pourquoi il est ce qu'il est."
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" Le mental nous cache la Réalité ( nous cache l'atman, nous cache le brahman) et il la cache en nous faisant voir un monde qui est multiple au lieu d'être unique, soumis autemps au lieu d'être éternel, dans lequel tout est toujours l'effet d'une cause, dans lequel rien n'existe par soi-même."
Arnaud Desjardins
À la recherche du Soi
Adyatma yoga
Ed Pocket p 282
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D'abord il y a le titre que j'ai trouvé magique. C'est ce qui m'a fait lire ce livre et je n'ai pas été déçue. Un homme, Bilal Seckh, à la toute fin du XIXème siècle refait le voyage de ses ancêtres depuis l'Egypte jusqu'au Sénégal. Le roman nous raconte en alternance l'exil des ancêtres qui amènera à décréter l'impureté du sang de la famille de Bilal et le périple de celui-ci plusieurs siècles plus tard pour lever la malédiction. Nous sommes plongés dans l'histoire de l'Égypte ancienne et dans celle de l'Afrique coloniale du début du siècle dernier, embarqués dans un récit à la fois réaliste et mythique dans la grande tradition des griots africains. Il y est question de La Mecque et de Djeddah, du Nil, du Niger, d'Agadès et de Djenné, des prières au dieu Rê, et du récit des origines transmis par la chaîne de la parole depuis 72 générations. C'est beau, ça parle à notre coeur ...
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"Qui est Dieu ? C'est la Grâce. Qu'est-ce que la Grâce ?
C'est la Conscience débarrassée de l'ego fragmentaire.
Comment peut-on être sûr qu'un tel état existe ?
Seulement en le réalisant."
Ellâm Onru
Tout est UN
Texte Tamoul anonyme du XIXème siècle
Ed Nataraj p 40
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J'ai mis un moment à entrer dans cet autre monde...Et puis au delà de l'histoire de l'ascension de Teresa Mendoza, jeune mexicaine qui va devenir une des patronnes du transport de drogue entre l'Amérique du Sud, le Maroc et l'Espagne, on entre peu à peu dans la peau de ces personnages apparement si éloignés de nous. Perez-Reverte a l'art de laisser à chacun son mystère tout en nous montrant en tous, l'humain, le détail qui fait du plus pur salaud un frère en humanité. Et c'est parfois bouleversant !
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" Le tailleur qui ne pense pas
"Je suis un tailleur" est bien plus grand
que le sannyasin qui pense
" Je suis un sannyasin""
Arnaud Desjardins
À la recherche du soi tome 1
Adhyatma yoga
Ed Pocket p 54
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Mais je suis certaine que chacun d'entre
vous va chercher et en trouver une ...
Nous sommes bien occupés avec nos petits enfants cette semaine
et le blog reprendra le lundi 25 août .
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J'ai déjà mis cette musique que j'aime beaucoup.La chanson est un hommage à Robert Capa (1913-1954), photographe et correspondant de guerre d'origine hongroise ( de son vrai nom Endre Friedman ). Il est célèbre entre autre pour ses photos de débarquement et pour avoir fondé l'agence Magnum. Mais c'est sa manière engagée, absolue de vivre son métier qui est restée avec sa formule : "Si vos photos ne sont pas assez bonnes, c'est que vous n'êtes pas assez près."Les images du clip lui font honneur qui montrent les humains dans leur diversité, leur beauté, la dureté de leur vie d'oubliés, de sans grades... La noblesse des vrais gens, ceux qu'on montre peu.
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Un tout petit livre, à lire et relire.Des souvenirs, des références à la Bible, des rituels, des jeux... Aucune recette, pas de conseils, juste une réflexion qui comme souvent dans la tradition juive accorde plus de valeur aux questions qu'aux réponses.Une description fine, pleine d'humour et de tendresse de nos embarras, incohérences face à cette mort dont on ne peut pas parler. Il y a dans ce texte une infinie bienveillance pour tous, quelles que soient les croyances, non croyances, doutes. Juste la vie quoi...
"Devaki, ne demande rien, même pas la réalisation. Sois juste heureuse dans le service, le reste sera pris en charge par mon Père."Demander, c'est OK, c'est très naturel, mais si vous demandez Dieu, même ça, c'est demander ! Du coup, il disait, pas même la réalisation. Et de cette manière, la véritable Sadhana est son propre contentement.Et donc, vous êtes déjà là, car la base, c'est la paix.C'est ce qu'il me disait : Devaki, ne demande rien."Imagine, quand il souffrait terriblement à cause du cancer, je lui demandais pourquoi il n'utilisait pas ce pouvoir pour lui-même. En une fraction de seconde, il serait debout, prêt à bénir des milliers de gens. Il disait : " Devaki, ce pouvoir n'est pas pour ce corps. C'est seulement pour les dévots."Et il mendiait quand il avait faim, il mendiait pour une simple tasse de thé !
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" La seule réalité de l'espace est le vide.
La profusion des objets de ce monde n'a d'autre réalité
que l'unité de la pure Conscience."
L'éveil dans le Yogavasistha
traduction et commentaires d'Yves Remond
Ed Almora P198
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