"Combien de fois avons nous entendu répéter que la destinée du monde dépend des femmes - car la femme est garante de la moralité, l'inspiratrice des sentiments et dispositions qui forment la nature morale de l'homme ! Ces remarques, bien que courantes, sont néanmoins vraies. L'élévation de notre race dépend de la manière avec laquelle la femme s'acquitte de cette mission. Ce n'est pas seulement la destinée de l'homme en tant qu'individu qui dépend de l'influence de la femme, mais celle des nations, royaumes et empires.
Cette influence a été universellement répandue dans les âges du passé, mais elle n'est plus si puissante de nos jours; Si c'était le cas, combien de femmes de notre petite nation feraient attention à la manière dont chacune exerce son influence. La grandeur du peuple Cherokee dépend aussi des femmes et peut-être, plus particulièrement, de celles qui sont en train de se lancer dans la vie active et qui bénéficient du privilège de notre organisation. Il est vraiment nécessaire que chacune d'entre nous fasse tout son possible pour améliorer sa droiture et discipliner son esprit pendant notre formation - en veillant à être dominée par nos principes, et non par nos impulsions, de façon à ce que lorsque nous sommes appelées à d'autres postes et que notre terrain d'expérience s'élargit, notre influence puisse avoir un effet qui élève et donne davantage de dignité à ceux avec qui nous sommes en contact. "
samedi 31 mars 2012
Le monde sacré des femmes amérindiennes
vendredi 30 mars 2012
jeudi 29 mars 2012
Je suis
"Le passé ne m'est pas d'une grande utilité et j'y pense rarement. Cependant, j'aimerais vous raconter rapidement comment j'en suis venu à devenir un guide spirituel et comment ce livre – LE POUVOIR DE L'INSTANT PRESENT a vu le jour.Jusqu'à l'âge de treize ans, j'ai vécu dans un état presque continuel d'anxiété ponctué de périodes de dépression suicidaire. Aujourd'hui, j'ai l'impression de parler d'une vie passée ou de la vie de quelqu'un d'autre.Une nuit, peu après mon vingt-neuvième anniversaire, je me réveillai aux petites heures avec une sensation de terreur absolue. Il m'était souvent arrivé de sortir du sommeil en ayant une telle sensation, mais cette fois-ci c'était plus intense que cela ne l'avait jamais été. Le silence nocturne, les contours estompés des meubles dans la pièce obscure, le bruit lointain d'un train, tout me semblait si étrange, si hostile et si totalement insignifiant que cela créa en moi un profond dégoût du monde. Mais ce qui me répugnait le plus dans tout cela, c'était ma propre existence. À quoi bon continuer à vivre avec un tel fardeau de misère ? Pourquoi poursuivre cette lutte ? En moi, je sentais qu'un profond désir d'annihilation, de ne plus exister, prenait largement le pas sur la pulsion instinctive de survivre.« Je ne peux plus vivre avec moi-même. » Cette pensée me revenait sans cesse à l'esprit.Puis, soudain, je réalisai à quel point elle était bizarre. « Suis-je un ou deux ? Si je ne réussis pas à vivre avec moi-même, c'est qu'il doit y avoir deux moi : le "je" et le "moi" avec qui le "je" ne peut pas vivre. » « Peut-être qu'un seul des deux est réel, pensai-je. »Cette prise de conscience étrange me frappa tellement que mon esprit cessa de fonctionner. J'étais totalement conscient, mais il n'y avait plus aucune pensée dans ma tête. Puis, je me sentis aspiré par ce qui me sembla être un vortex d'énergie. Au début, le mouvement était lent, puis il s'accéléra. Une peur intense me saisit et mon corps se mit à trembler. J'entendis les mots « ne résiste à rien », comme s'ils étaient prononcés dans ma poitrine. Je me sentis aspiré par le vide. J'avais l'impression que ce vide était en moi plutôt qu'à l'extérieur. Soudain, toute peur s'évanouit et je me laissai tomber dans ce vide. Je n'ai aucun souvenir de ce qui se passa par la suite.Puis les pépiements d'un oiseau devant la fenêtre me réveillèrent. Je n'avais jamais entendu un tel son auparavant. Derrière mes paupières encore closes, ce son prit la forme d'un précieux diamant. Oui, si un diamant pouvait émettre un son, c'est ce à quoi il ressemblerait. J'ouvris les yeux. Les premières lueurs de l'aube fusaient à travers les rideaux. Sans l'intermédiaire d'aucune pensée, je sentis, je sus, que la lumière est infiniment plus que ce que nous réalisons. Cette douce luminosité filtrée par les rideaux était l'amour lui-même. Les larmes me montèrent aux yeux. Je me levai et me mis à marcher dans la pièce. Je la reconnus et, pourtant, je sus que je ne l'avais jamais vraiment vue auparavant. Tout était frais et comme neuf, un peu comme si tout venait d'être mis au monde. Je ramassai quelques objets, un crayon, une bouteille vide, et m'émerveillai devant la beauté et la vitalité de tout ce qui se trouvait autour de moi.Ce jour-là, je déambulai dans la ville, totalement fasciné par le miracle de la vie sur terre, comme si je venais de venir au monde.Pendant les cinq mois qui suivirent, je vécus sans interruption dans une grande béatitude et une paix profonde. Par après, cela diminua d'intensité ou telle fut mon impression peut-être parce que cet état-là m'était devenu naturel. Je pouvais encore fonctionner dans le monde même si je réalisais que rien de ce que je faisais n'aurait pu ajouter quoi que ce soit à ce que j'avais déjà.Bien entendu, je savais que quelque chose de profondément significatif m'était arrivé, sans toutefois comprendre de quoi il s'agissait.Ce ne fut que plusieurs années plus tard, après avoir lu des textes sur la spiritualité et passé du temps avec des maîtres spirituels, que je compris qu'il m'était arrivé, à moi, tout ce que le monde cherchait. Je compris que l'intense oppression occasionnée par la souffrance cette nuit-là devait avoir forcé ma conscience à se désengager de son identification au moi malheureux et plein de peur profonde, qui en fin de compte n'était qu'une fiction. Ce désengagement avait dû être si total que ce faux moi souffrant s'effondra immédiatement, comme un ballon qui se dégonfle quand on enlève le bouchon.Tout ce qui restait, c'était ma véritable nature, l'éternel “je suis”, la conscience dans son état vierge avant l'identification à la forme. Plus tard, j'appris également à retourner en moi, dans ce royaume intemporel et immortel que j'avais au début perçu comme un vide, tout en restant pleinement conscient. Je connus des états de béatitude et de grâce tels qu'il est difficile de les décrire et qu'ils éclipsent même la première expérience que je viens de décrire. Il fut un temps, pendant une certaine période, où il ne me resta plus rien sur le plan concret. Pas de relations, pas d'emploi, aucune identité sociale. Je passai presque deux ans assis sur les bancs de parcs dans un état de joie la plus intense qui soit.Mais même les plus belles expériences ont une fin. Il y a peut- être quelque chose de plus important que n'importe quelle expérience, et c'est la paix sous-jacente qui ne m'a jamais quitté depuis ce jour-là. Elle est parfois très puissante, presque palpable, et les autres peuvent la sentir aussi. À d'autres moments, elle est plus en arrière-plan, semblable à une mélodie de fond.Plus tard, les gens sont venus me voir à l'occasion en me disant« Je veux arriver à la même chose que vous. Pouvez-vous m'y amener ou me montrer comment faire ? » Et je leur répondais : « Mais vous y êtes déjà. Vous ne pouvez pas le sentir parce que votre mental fait trop de bruit. » Cette réponse s'élabora et devint plus tard le livre que vous tenez entre les mains. En un rien de temps, je me retrouvai de nouveau avec une identité. J'étais devenu un enseignant spirituel.
Eckhart Tolle
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mercredi 28 mars 2012
Mariage
Aujourd'hui n'est pas le jour de leur mariage, ce n'est pas l'anniversaire non plus puisqu'il a eu lieu à Saïgon au Vietnam le 19 Octobre 2010. Mais il est toujours le temps de se réjouir et de souhaiter le meilleur à un homme et une femme qui font le pari de l'engagement. Un pari d'autant plus audacieux qu'ils sont de nationalité et de culture différente. Il s'appelle Philippe et c'est un fidèle lecteur du blog. Elle s'appelle Loan et comme vous pouvez le constater c'est une très belle jeune femme pleine de courage car il en faut pour vivre si loin de son pays. Qu'elle soit la bienvenue en France !
Quant à Philippe, il nous a dit que deux phrases l'avaient aidé à franchir le pas :Yes,do it!
Be bold.
Tous nos vœux de bonheur à vous deux.
Eh, oui, il y a une troisième phrase, Philippe :
Be Happy
Moebius
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Hommage à Jean Giraud alias Moebius
disparu il y a quelques jours
JFL
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mardi 27 mars 2012
KAIZEN
Julie en a déjà parlé sur son blog et nous avons parcouru dimanche chez elle ce magazine très sympathique dont c'est le premier numéro et qui mérite d'être encouragé. Demandez-le à vos magasins de journaux...
"Kaizen est un mot japonais. Littéralement, il signifie "changement" (kai) "bon" (zen). Mais kaisen est aussi une méthode, celle de l'amélioration continue. Elle considère que les plus grandes transformations commencent par un premier pas. Les réformes brutales, les changements à pic réveillent nos peurs et nos résistances; la méthode du kaizen propose de faire une successions de petits pas conscients et déterminés vers l'objectif que nous nous fixons : construire une société écologique et profondément humaine. Kaizen est notamment porté par le mouvement Colibris qui tire son nom de cette légende amérindienne : un jour, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s'activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit " Colibri ! Tu n'es pas fou ? Ce n'est pas avec ces quelques gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu !" Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part."
lundi 26 mars 2012
La citation du lundi
La naissance et la mort sont comme des bulles sur l'eau.
L'eau est réelle, les bulles sont éphémères; elles s'élèvent hors de l'eau, puis y retombent.
De même, Dieu est un grand océan dont les bulles sont les âmes.
Par Lui elles naissent, en Lui elles existent, à Lui elles retournent.
Ramakrishna
dimanche 25 mars 2012
Le jeu du masque
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Les habitués de la Vision Sans Tête apprécieront.
J'adore et ce cher Douglas aurait adoré aussi.
Merci à Brian et à Olivier
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samedi 24 mars 2012
vendredi 23 mars 2012
jeudi 22 mars 2012
L'Eveil, ça vous intéresse ?
Le temple de Dongyu Gatsal Ling, la nonnerie fondée par Tenzin Palmo.
Photo prise en févier 2011. Il doit être terminé maintenant
" La raison pour laquelle nous ne sommes pas des êtres éveillés est la paresse (Tendzin fit cette découverte dans sa grotte et elle y voit l'un des écueils principaux). Il n'y a pas d'autre raison. On ne se donne pas la peine de revenir au présent parce qu'on est trop fascinés par tous les jeux de l'esprit. Si l'on réfléchit réellement à ce que représente le renoncement, on constate que cela ne consiste pas seulement à renoncer aux choses extérieures comme l'argent, la maison, la famille. ça, c'est facile. Renoncer, c'est abandonner notre bavardage intérieur, c'est-à-dire ces chères pensées que nous aimons tant, tous ces souvenirs, espoirs, rêves et fantasmes. Renoncer à tout cela et demeurer nu dans le présent sont le vrai renoncement.
" Le problème de fond, c'est qu'on veut et ne veut pas l'Éveil. De petites parcelles de nous désirent l'Éveil et ces petites parties ne sont rien d'autre que l'ego qui pense que ce serait si bien, si confortable et si agréable. Mais de là à tout laisser pour y aller carrément..! On peut le faire en un instant, mais on ne le fait pas, parce qu'on est trop paresseux. La peur et la léthargie nous arrêtent. La grande inertie de l'esprit. Et la pratique est là. Quiconque est engagé dans la voie bouddhiste sait cela. Alors pourquoi ne parvient-on pas à l'Éveil ? Nous ne devons nous en prendre qu'à nous-mêmes. Nous restons dans le samsara parce que nous trouvons toujours des prétextes. Il faudrait que nous nous réveillions vraiment ! Toute la voie bouddhiste consiste à s'éveiller. Mais le désir de continuer à dormir est si fort. En dépit de toutes nos allégations de vouloir parvenir à l'Éveil afin d'aider les êtres, on ne le veut pas vraiment. On aime surtout rêver."Un ermitage dans la neige Ed NiL p235-236
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mercredi 21 mars 2012
Ermite
Première rencontre entre Tenzin Palmo et Vicki Mackenzie qui écrira par la suite sa biographie, Un ermitage dans la neige.
« Ma vie ressemble à un fleuve qui a toujours coulé régulièrement dans la même direction. « Elle fit une pause avant d’ajouter : « Le but de la vie est de réaliser notre nature spirituelle. Et pour le faire, il faut partir et pratiquer afin de récolter les fruits de la voie, sinon on n’a rien à donner à personne. »
Et lorsqu’elle était là-haut, ne lui manquait-il rien ?
« Mon maître. Mais à part ça, rien. J’étais très heureuse, j’avais tout ce que je voulais », dit-elle doucement.
Je poursuivis en lui demandant si le fait de se retirer dans une grotte ne constituait pas une fuite, une façon d’échapper à toutes les épreuves de la « vie ordinaire », argument que les gens noyés dans la quotidienneté opposent le plus souvent aux ermites.
La réponse fusa comme un éclair : « Pas du tout. A mon avis, c’est la vie ordinaire qui est une fuite. Quand vous avez un ennui, vous pouvez allumer la télévision, téléphoner à un ami, aller prendre un café. Dans une grotte, on ne peut se tourner que vers soi-même. Quand les problèmes surgissent, que les choses deviennent difficiles, on n’a pas d’autre choix que de les affronter et de s’en sortir. Dans une grotte, on est face à sa nature. C’est à soi-même de se débrouiller et de trouver des solutions. »
in Un ermitage dans la neige Ed NiL p 15-16
Tenzin Palmo dans la grotte du Lahoul à 4022m
où elle a passé 12 ans de 1976 à 1988
entre 33 et 45 ans
lundi 19 mars 2012
Loreena McKennitt
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Nous sommes allés voir et ...écouter la chanteuse Loreena McKennit :
concert superbe, voix divine, très belle présence sobre et chaleureuse,
inspirée, musiciens accomplis, un régal,
une bien bonne nourriture d'impressions!
Allez-y!
Sandrine D
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dimanche 18 mars 2012
samedi 17 mars 2012
L'Inde par Yves
Superbe photo d'Inde du Nord. On y sent l'influence mongole et musulmane.
Le svastika qui pour nous occidentaux est fortement connoté e- à cause de l'utilisation ( inversée) qu'en ont fait les nazis - est en fait une croix très ancienne et très sacrée que l'on trouve partout en Asie mais aussi dans le Caucase, en Afrique du Nord en Océanie et en Amérique.
En Inde elle est liée à la religion Jaïn dont le fondement est ahimsa, la non-violence, mais aussi au dieu Ganesh. C'est aussi un symbole bouddhiste. On dessine le svastika sur le crâne rasé d'un enfant initié aux Védas. Bref on trouve le svastika partout et il est un signe de bon augure. Il peut représenter l'amour, la compassion, le mouvement perpétuel du samsara, la source de lumière et de Vie du soleil....etc
Enfin petit clin d’œil, ce tissu sacré Kuna (peuple amérindien du Panama) :
vendredi 16 mars 2012
Qui a dit ?
." Et par cette puissance d'amour, nous tous, nous appartenons à la même nature profonde, nous sommes intimement solidaires, intimement liés, partie prenante les uns des autres. Ce que l'on nomme, dans le christianisme, la communion des Saints. Nous ne sommes pas des individus isolés les uns des autres : nous sommes indissolublement liés les uns aux autres. Dans le Credo, c'est la chose la plus incroyablement émouvante. Si la communion des Saints est vraie, vous rendez-vous compte des liens que cela tisse entre nous ? Il n'y a plus ni esclaves, ni étrangers, ni même malades. Aussi faible que tu sois, tu peux me sauver. D'un point de vue purement anthropologique, c'est une révolution, l'entrée dans un autre monde. Par ailleurs, il y a les intuitions personnelles : je crois profondément que les morts ne sont pas morts, que leur présence demeure. J'ai toujours eu le sentiment que mes proches perdus me veillaient, me protégeaient, m'apportaient même une aide. Je n'en fais pas prosélytisme. C'est une certitude intime, pas une opinion."
Bravo, vous êtes trop forts ! Mais en fait, c'est Jean-Michel qui l'a trouvé le premier 5' après que j'ai mis le post...Il a eu la gentillesse de m'envoyer la réponse par courriel. Oui, c'est François Bayrou. La citation est extraite d'une interview parue dans Le Monde des Religions n°52 mars-avril 2012.