" La raison pour laquelle nous ne sommes pas des êtres éveillés est la paresse (Tendzin fit cette découverte dans sa grotte et elle y voit l'un des écueils principaux). Il n'y a pas d'autre raison. On ne se donne pas la peine de revenir au présent parce qu'on est trop fascinés par tous les jeux de l'esprit. Si l'on réfléchit réellement à ce que représente le renoncement, on constate que cela ne consiste pas seulement à renoncer aux choses extérieures comme l'argent, la maison, la famille. ça, c'est facile. Renoncer, c'est abandonner notre bavardage intérieur, c'est-à-dire ces chères pensées que nous aimons tant, tous ces souvenirs, espoirs, rêves et fantasmes. Renoncer à tout cela et demeurer nu dans le présent sont le vrai renoncement.
" Le problème de fond, c'est qu'on veut et ne veut pas l'Éveil. De petites parcelles de nous désirent l'Éveil et ces petites parties ne sont rien d'autre que l'ego qui pense que ce serait si bien, si confortable et si agréable. Mais de là à tout laisser pour y aller carrément..! On peut le faire en un instant, mais on ne le fait pas, parce qu'on est trop paresseux. La peur et la léthargie nous arrêtent. La grande inertie de l'esprit. Et la pratique est là. Quiconque est engagé dans la voie bouddhiste sait cela. Alors pourquoi ne parvient-on pas à l'Éveil ? Nous ne devons nous en prendre qu'à nous-mêmes. Nous restons dans le samsara parce que nous trouvons toujours des prétextes. Il faudrait que nous nous réveillions vraiment ! Toute la voie bouddhiste consiste à s'éveiller. Mais le désir de continuer à dormir est si fort. En dépit de toutes nos allégations de vouloir parvenir à l'Éveil afin d'aider les êtres, on ne le veut pas vraiment. On aime surtout rêver."
Un ermitage dans la neige Ed NiL p235-236
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9 commentaires:
Ces paroles me correspondent totalement. Je les ressens comme vraies et comme essentielles.
Avec la culpabilité en plus...
Non, pas de culpabilité...ce serait un poids de plus sur l'ego, l'alourdissant encore. Allégeons-nous. Veillons et prions, c'est-a-dire oublions tout cela et entrons dans la présence, juste tout de suite, ici. Ecouter, ressentir, vibrer l'instant en harmonie totale à ce qui nous entoure. Et la prière est le murmure intérieur, l'appel vers le guide, même et surtout sans mot, juste être... Et c'est alors...
Enfin l'effort est juste dans la capacité à s'abandonner, s'abandonner en entier à ce qui est. Aucun effort. Paresse ? non, juste une peur je dirais, plus la peur de perdre, perdre quoi ? l'ego. Quitter oui ce samsara...
Une fois vécue l'expérience, on s'inscrit alors de façon différente dans le samsara...et l'ego devient service.
c`est tellement vrai!!!
le Paresseux .
Bonjour,
Merci de cet extrait de livre qui place en 2 secondes le chemin de la Voie vers l'Eveil...
Avec discipline, demeurer vigilant
et trancher à la racine de l'esprit. Tout un programme à réaliser !!!
Bien à vous
Je suis tout a fais d'accord avec elle lorsqu'elle dit que c'est la peur qui nous arrête.
Elle peut nous arréter pas seulement dans le relatif mais également dans notre accès a l'absolu.
Car le petit égo doit disparaitre totalement pour laisser place a un tout autre type de conscience et cette métamorphose fait peur il faut tout abandonner et ... sauter dans le vide. Pour moi l'éveil c'est sauter dans le vide, il n'y plus possibilité de s'accrocher a quoi que ce soit c'est une chute libre et il n'y a pas d'atterissage.
J'ai eu une ou 2 expériences intérieures ou l'éveil a frappé a ma porte ( je ne parle pas d'expérience de samadhi ou d'unité ), c a d que je suis dans un état de conscience plus ou moins identifiés a moi en tant que Florian, et d'un coup je sens qu'il y a une transition intérieure qui peut se faire, mais manque de bol a chaque fois sois j'ai manqué de présence, sois j'ai eu peur. Bref je n'étais pas prêt.
En faite, je crois qu'il faut accepter de mourrir, accepter de tout abandonner pour plonger complètement dans le gouffre de Dieu; le gouffre sacré, divin.
Mais c'est une longue préparation,et je me rends compte maintenant que je peux le faire ce grand saut,avec des petites choses, comme faire ce dont j'ai peur, faire ce qui m'effraie, ça c'est excellent, c'est un bon moyen de se préparer a la mort et donc a la naissance du nouveau.
Il faut transcendé le psychologique, donc la peur puisque c'est la peur qui créer la division, le sens de la séparation ça viens de la peur, lorsque la peur disparait, l'éveil apparait.
Donc pour moi y a une question importante c'est : de quoi ai je peur ? ... Et après la réponse a cette question "il reste plus qu'a" passer a l'action.
C'est l'action qui libère.
La peur est une construction mentale liés a notre mémoire a notre passé qui nous a plus ou moins blessés. Mais toutes constructions mentales peut s'effondrer et faire place a du neuf... pour finalement se rendre compte qu'il n'y a que de la confiance et de l'amour et qu'il n'y a rien a craindre.
Merci pour ce beau texte qui m'a permis de faire le point.
Continuez comme ça, vous assurez grâve.
Je vous embrasse.
Florian
ça jacasse dur !
bisous
JC
Allez, comme à la boxe, je reçois cet "upercut"; vais-je me relever!!!
j-p releveilletoi-petto
tellement vrai ! merci alain.
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