vendredi 21 août 2009

Tassili N'Ahhagar




Comme vous l'avez sans doute constaté, le bandeau du blog a changé : ce n'est plus une vue de l'Assekrem mais une photo prise dans la Tassili N'Ahhagar (traduction : plateau du Hoggar), une région située au sud de Tamanrasset pas très loin de la frontière du Niger. C'est là que nous nous rendrons fin octobre prochain avec le groupe qui est en train de se former, Inch'Allah . C'est un paysage très différent de celui que nous connaissons bien. Pas de campement, aucun humain sur des centaines de kilomètres. Les chameaux ne peuvent pas s'y nourrir, la végétation est quasi inexistante, quelques puits improbables dont il faut connaître les emplacements pour survivre. Ici, on ne fait que passer. Les montagnes arides, les chaos de rochers et les abser (acacias) font place à la douceur du sable à l'infini ponctuée de colonnes rocheuses dressées comme des veilleurs, des piliers de cathédrale sauvage...Chacune, chacun "voit" différemment ces merveilles de la nature...

Nous sommes sur le trajet des grandes caravanes qui jusqu'au début du XXème siècle partaient de Tamanrasset ,allaient récolter le sel et le natron plus au Nord dans la plaine torride de l'Amadror et l'ancien volcan Ouksem ( natron en Tamahaq, la langue des Touaregs )puis descendaient au Niger et au Mali l'échanger contre du mil. S'il y avait du mil plus que nécessaire, l'excédent était échangé contre des dattes, mais pour cela, il fallait remonter à In Sallah 600 Km au Nord ouest de Tamanrasset. En tout des milliers de kilomètres, plusieurs mois de chaleur, d'immensité, de vents de sable parfois et de nuits froides et étoilées pour des caravanes qui pouvaient aligner 300 chameaux et plus. Tout un monde, si différent du nôtre...

6 commentaires:

Claudie Bourbon a dit…

Comment vous contacter?

gjmtenba a dit…

magnifique projet Corinne,

Aman, iman ( touareg )

l'eau c'est la vie


ah le tassili, que de rêves adolescents, que de lectures et conférences à son sujet !

philippe a dit…

N'oubliez pas de cliquer sur la photo,c'est...waouh :-)

Anonyme a dit…

Il faut avoir vécu la lente méditation que rythme le pas muet et somnolent d'un dromadaire à travers la mort blanche des sables pour comprendre vraiment ce qui sera arraché à l'homme avec la disparition du dernier nomade.
Faut-il qu'un peuple disparaisse pour savoir qu'il existe?
"Mano Dayak

Je suis de tout cœur avec vous qui vous préparez à cette lente méditation dont le rythme des pas sera donné par Intayent. C'est une chance merveilleuse de pouvoir vivre un tel séjour, on en revient transformé.
Hugo

Acouphene a dit…

Entayent vous accompagne ! Je pense souvent à ce guide sur le chemin...

Corinne a dit…

Oui, Éric,Intayent nous accompagne aussi dans le sable, Inch'Allah !