Séjourner à Tiruvanamalaï implique la fréquentation d'un lieu incontournable : Ramanashram, l'ashram de Ramana Maharshi. Tiruvanamalaï a compté et compte encore d'autres sages mais Ramana est de loin le plus connu et celui qui attire , 60 ans après sa mort physique, le plus de voyageurs avides de spirituel, occidentaux comme indiens. Fréquenter Ramanashram peut prendre différentes formes : méditer dans le grand hall, déambuler autour du Samadhi de Ramana ou de celui de sa mère, assister aux différentes pujas (cérémonies) qui ponctuent la journée, etc. Mais tout cela n'est pas le plus important, à moins que vous considériez Ramana comme votre maître, et encore !
L'essentiel du message de Ramana Maharshi, c'est une question, une petite question, qui n'a l'air de rien, que l'on peut même trouver "intéressante" pour mieux l'oublier aussitôt.
C'est en réalité LA question. Celle qui initie toute spiritualité.
C'est la question " Qui suis-je" ou " Que suis-je ?" .
Cette question présuppose un doute. Si je m'interroge réellement, vitalement, sur ma propre identité c'est que je commence à douter, à remettre en cause la croyance de base de l'ego, croyance qui se résume à l'affirmation : "Je suis MOI, un point c'est tout".
Ce doute identitaire n'est ni intéressant ni important, il est ce qui fonde la spiritualité. Toute voie spirituelle est la recherche et la découverte de notre véritable identité, de notre véritable nature. Mais tant que je ne mets pas en doute mes certitudes à propos de ce que je crois que je suis, tant que je reste accroché(e) à ma carte d'identité, rien n'a réellement commencé.
La petite question du Maharshi nous donne la bonne direction : QUI suis-je ?, QUE suis-je ?
Si les maître disaient vrai, si je n'étais pas ce que je suis tellement certaine ou certain d'être ?
Il existe deux postures spirituelles : la croyance et la vérification par l'expérience immédiate. Ramana Maharshi nous propose de vérifier et il ose même nous dire que c'est simple et que c'est possible. Durant la méditation, avant de me lancer dans la journée, d'être prise ou pris dans le flot des actions, pensées, émotions du quotidien ou au coeur même de ce flot, là, maintenant, tout de suite : qu'est-ce que je fais de ce message ? À qui tout ce qui se produit arrive-t-il ?Alain et Corinne
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lundi 13 février 2012
Douter
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Libellés :
Inde,
Spiritualité
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3 commentaires:
C'est l'INVITATION ...
à sans cesse renouveller ,
Merci Alain et Corinne.
Cela me fait penser à une expérience que j'ai eu.
Alors que je refusais des faits extérieurs, je me suis arrêter d'agir. Je me suis posé, je me suis assis tranquilement. J'ai pour ainsi dire medité, porter mon attention sur l'intérieur et sur l'extérieur.
Et tout d'un coup ça a basculé en moi, j'ai sentis ma présence de l'intérieur uniquement, je ne voyais plus rien, j'étais totalement a l'intérieur de mon corps et au sommet de mon crane ma conscience c'est fixé, comme un point d'ancrage. Et la phrase : " je suis la conscience universelle qui est a l'intérieur et a l'extérieur de ce corps" est apparu.
Et ensuite la vision est revenu, je voyais de nouveau l'extérieur, et la c'était simplement merveilleux, je ne sais pas comment décrire cela, fabuleux, extraordinaire. Je me suis d'ailleurs posé la question : mais qu'est ce que c'est ? qui suis-je ? Et ce qui est monté c'est : L'homme est une fenêtre à travers laquelle l'Univers se contemple lui même.
C'était vraiment simple et grandiose, par contre il n'y a pas de bouton magique pour revivre a souhait ce type d'expérience. La seule chose à faire est de méditer et par la grâce des Dieux peut être auront nous un aperçu de qui nous sommes et un jour certainement l'illumination définitive. Il faut pas s'emballer avec les expériences spirituelles, il y a le risque de se croire éveillé prématurément, et d'avoir une forte inflation de l'égo. Ca m'est arrivé donc je sais de quoi je parle. Bon courage aux chercheurs mais ne cherchez pas trop, tout est déja là, ici et maintenant. Donc c'est cool, Dieu ne nous en demande pas trop, puisque c'est déja là.Open our eyes.
Love Peace and Unity.
Florian
«La pensée précède l'émotion» : la pensée "moi" surgit, suivie de la conviction émotionnelle (expression piquée à Andrew Cohen) d'être moi, et le tour est joué; c'est "moi" qui agit, qui regarde, qui écoute, qui ressent, etc...pourtant, si l'attention est portée en direct sur l'action elle-même, sur la vision, sur l'écoute, sur le ressenti, et même sur la pensée qui surgit de nulle part (cherchez d'où viennent les pensées, vous ne trouverez jamais) y a-t-il un "moi" en évidence pour réaliser tout ça ? Il est possible de voir (et non pas penser!) que l'action est faite, que la vision s'accomplit, que l'écoute se produit, sans besoin d'un "moi". C'est la méthode de pointage direct popularisée par les exercices de Douglas Harding appliquée spécifiquement au contenu mental.
Tout le monde peut le faire, pas seulement en méditation, mais à tout moment de la journée.
Un bon exercice pour s'en convaincre est de respirer une odeur, une fleur par exemple, pendant au moins 30 secondes, et de maintenir fermement l'attention sur la sensation : y a-t-il un "moi" qui sent, ou n'y a-t-il qu'un "senti" sur lequel il est d'ailleurs difficile de mettre des mots, tant le vocabulaire relatif aux odeurs est pauvre.
Le déclic peut se produire d'une manière analogue à celui produit pas la "vision sans tête". L'évidence de l'absence de "moi" est un cadeau et une bénédiction pour tous !
Namaste
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