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Entre les couches et les biberons
Merci Jean-François
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
Un petit livre étonnant. Fritz Peters a été confié par sa tutrice comme élève résident au Prieuré à l'âge de 11 ans. Il raconte ses souvenirs de cette époque ainsi que sa relation avec Gurdjieff.
" Le bien et le mal sont comme les deux mains d'un homme. l'homme a toujours deux mains, deux côtés, et l'un peut détruire l'autre. Mais il doit essayer d'harmoniser le travail de ses deux mains, il doit acquérir une troisième chose qui fera la paix entre les deux mains, entre la voie du bien et celle du mal. Un homme qui est seulement "bon" ou qui est seulement "mauvais" n'est pas complet. Cette troisième chose est la conscience. Et la nature donne à l'homme la possibilité d'acquérir la conscience, mais c'est seulement une possibilité. La vraie conscience ne vient qu'après un long travail, en apprenant d'abord à se comprendre. Il y a même dans votre religion, la religion occidentale, cette expression : "connais-toi toi-même". Cette phrase est importante dans toutes les religions. Lorsque tu te connais toi-même, tu es déjà sur la bonne voie. Tu dois donc commencer par te connaître, sinon tu deviens, comme le gland qui ne donne pas naissance à un arbre, de l'engrais. De l'engrais qui retourne à la terre et qui donne la possibilité à d'autres hommes de naître et de se développer."
p73-714
"Roy Orbison, vieux pionnier de rock qui avait jusque là échappé à ma vigilance en la matière ; non pas Pretty Woman qui l'a fait revenir au goût du jour mais son sublime album posthume Mystery Girl au fil duquel sa voix aérienne, à nulle autre pareille dans le genre, plane sur des mélodies déchirantes, guitares cristallines, paroles quasi mystiques qui célèbrent la blessure de la séparation à la manière d'un Rumi, ce que confirment encore les notes de pochette, fort inhabituelles, plus proches de la préface d'un recueil de poèmes soufi que des "liner notes" d'un album de rock : elles évoquent une "chambre secrète", un lieu tapi dans les recoins de l'âme où l'on se languit du bien aimé..."
p290
« Les deux tiers de la population du Bangladesh sont plongés dans la pauvreté. Ces gens-là n’ont rien à faire avec les banques. Les mains vides, ils sont impuissants. Le micro-crédit est arrivé pour remplir le vide laissé par les banques. Au début, les grandes institutions financières ont déclaré que c’était impossible. Nous leur avons montré que cela fonctionnait très bien.
Grameen Bank ne fait venir aucun argent de l’extérieur. Nous recevons uniquement l’argent que les gens déposent chez nous. Il s’agit pour la plupart de femmes qui nous font de petits emprunts et nous confient aussi leurs économies, quand elles en ont un peu. Nous devons proposer aux femmes à qui nous prêtons des plans qu’elles sont capables de comprendre, et qui sont à la fois simples et attrayants. Nous avons actuellement 8,5 millions d’emprunteurs dans 80 000 villages. Ce ne sont pas les gens qui doivent venir à la banque, c’est Grameen Bank qui, chaque semaine va vers eux, jusqu’à leur porte.
Je n’ai jamais acheté ni possédé une seule action de Grameen Bank. L’argent ne m’intéresse pas. Aujourd’hui, après 37 ans d’expérience, nous prêtons chaque année 1,5 milliard de dollars. Et plus de 99 % de cette somme sont remboursés.De nombreuses grandes compagnies possèdent des fondations caritatives. Celles-ci pourraient facilement se convertir à l’économie sociale et devenir des instruments beaucoup plus puissants. Elles ne signeront pas de chèques. Dans les entreprises sociales, vous devez vous engager vous-mêmes et apporter votre sollicitude et votre pouvoir créatif. Cela devient ainsi beaucoup plus gratifiant.
La science-fiction a toujours une longueur d’avance sur la science. Mais une grande partie de ce qu’était hier de la science-fiction est aujourd’hui de la science. De la même façon, on devrait écrire de la « sociale fiction » et inspirer les gens, qui se diraient alors : Pourquoi pas ? On n’opère pas de vrais changements en faisant simplement des prédictions. Celles-ci sont notoirement connues pour ne pas prédire correctement le futur. Personne n’a prédit la chute du mur de Berlin, ou de l’Union soviétique, mais cela s’est passé très vite. Nous devons donc imaginer le futur, puis le faire devenir réalité. »
Extraits de propos de Muhammad Yunus prononcés à l’Université de la Terre, UNESCO, à Paris, le 27 avril 2013.
Dans un certain sens, l'état de présence peut se comparer à l'attente. Jésus a eu recours à cette métaphore de l'attente dans quelques-unes de ses paraboles. Il ne s'agit pas de la sorte d'attente ennuyeuse ou agitée qui est une négation du présent. Il ne s'agit pas non plus de l'attente où l'attention est fixée sur un point du futur et où le présent est perçu comme un obstacle indésirable qui vous empêche d'obtenir ce que vous voulez. Il existe une autre sorte d'attente dont la qualité est très différente et qui exige de votre part une vigilance totale. Quelque chose pourrait se manifester à n'importe quel moment, et si vous n'êtes pas totalement éveillé, totalement immobile, vous passerez à coté. C'est de cette sorte d'attente dont Jésus parle. Dans cet état, toute votre attention se trouve dans le présent. Il n'en reste rien pour rêvasser, penser, se souvenir et anticiper l'avenir. Il n'y a aucune tension ni aucune peur : seulement une présence vigilante. Vous êtes présent à tout votre être, à chaque cellule de votre corps. Dans cet état, le "vous" qui a un passé et un futur, la personnalité si vous voulez, n'est quasiment plus là. Et pourtant, rien de significatif n'est perdu. Vous êtes encore essentiellement vous-même. En fait, vous êtes plus totalement vous-même que vous ne l'avez jamais été, ou plutôt ce n'est que dans le "maintenant" que vous êtes véritablement vous-même.
"Soyez comme le serviteur qui attend le retour de son maître" dit Jésus. Le serviteur n'a aucune idée de l'heure à laquelle son maître reviendra. C'est pour cela qu'il reste éveillé, vigilant, prêt, tranquille, sinon il ratera l'arrivée de son maître.
Entre les années 1926 et 1961, un homme d'une petite ville de Nouvelle-Zélande rêvait d'établir un record de vitesse sur une Indian Scout de 1920. En 1962, sur le Lac Salé de Bonneville, ce rêve est devenu réalité.Pour honorer le passé, Indian Motorcycle a construit The Spirit of Munro. Le 5 mai, 2013, cette moto a roulé sur un lac asséché en Californie. Un hommage au grand Burt Munro.
"Qu'aimerions-nous transmettre à nos enfants ? Une belle image de nous-même, de sorte qu’ils nous voient plus beaux que nous ne sommes en réalité ? À quoi bon ? Des biens matériels ? C’est leur mettre entre les mains un monceau de problèmes. […] Notre présence ? Que nous le voulions ou pas, ils seront séparés de nous quand nous mourrons. […] Ce qu’en revanche nous pouvons leur léguer, c'est une source d'inspiration, une vision des choses qui ait un sens et qui puisse leur donner confiance à chaque instant de leur vie. Pour cela nous devons bien sûr acquérir nous-mêmes une certaine assurance, une certitude intérieure. Or, ce sentiment ne peut à l’évidence venir que de notre esprit ; il est donc grand temps de nous occuper de celui-ci. "
Arundhati Roy décrit une Inde moite, violente sous la beauté tropicale des paysages d'eau du Kérala. Le spirituel y est réduit à un christianisme étroit qui renforce un système des castes conçu non comme une répartition des rôles mais comme une hiérarchie opprimante qu'un communisme corrompu ne remet jamais vraiment en cause. C'est un roman superbement écrit mais sombre et qui laisse peu d'espoir sur la nature humaine. À conseiller comme remède puissant à ceux qui idéalisent l' Inde !.
Sebastiao Salgado a photographié des enfants dans des camps de réfugiés du monde entier. Ce n'était pas son projet de départ, mais chaque fois qu'il arrivait dans un camp il était assailli par une nuée d'enfants. Alors il a fait leur portrait, en demandant à chacun de choisir comment, où et avec qui parfois, il ou elle voulait être pris en photo. Cela donne un livre magnifique. Je me souviens de l'expo à la maison de la photographie à Paris. J'étais seule dans la salle et ces enfants me regardaient. C'est aussi un très beau souvenir de ma vie de professeur de français. Chaque enfant d'une classe de sixième devait choisir une photographie et écrire un petit texte en s'adressant à l'enfant de cette photo. Ces élèves, pas très à l'aise avec l'expression écrite, une fois passée la peur, ont connecté avec leur coeur et ont écrit des textes très forts. C'est fou comme le coeur a une connaissance naturelle de la grammaire ! Je les revois chacun devant sa photo, lisant son texte aux autres, exercice oh combien difficile. Un très beau moment de partage.