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Merci Ludmilla.
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
" C'est une contradiction inhérente à l'homme de rechercher la facilité et de ne s'épanouir que dans l'effort et le dépassement de soi. Le privilège de celui qui a réalisé son rêve est d'oublier les épreuves et les souffrances endurées pour ne conserver que la quintessence de son expérience. C'est là quelque chose d'étrange et de mystérieux qui touche à l'indicible"
Ce séjour s'articule autour de deux lieux uniques auprès de deux être exceptionnels : Dongyu Gatsal Ling la nonnerie fondée par Jetsunma Tenzin Palmo, témoigne de la tradition bouddhiste tibétaine et Sadhana Kendra Ashram a été créé autour de Chandra Swami Udasin dans la pure tradition de l'hindouisme..
Nous commencerons par deux jours à Delhi qui nous plongeront dans l'Inde moderne si pleine de contrastes.
Puis ce sera la magnifique nature préservée et le calme de l'Hymachal Pradesh, lors d'une semaine à Dongyu Gatsal Ling, pour goûter à la douceur et à l'intensité de la pratique de ces jeunes femmes venues des régions himalayennes recevoir l'enseignement du Bouddha. Nos journées seront rythmées par la Puja du matin dédiée à Tara -la forme féminine du Bouddha - et la Puja du soir dans le grand temple.
Deux jours et demi à Dharamsala seront des journées de "récréation"baignés par la force et la joie de vivre incroyables des tibétains.
Enfin, le monde de l'hindouisme avec, après une journée à Rishikesh, un séjour de 8 jours à Sadhana Kandra Ashram où Chandra Swami Udasin incarne la dimension spirituelle de manière à la fois traditionnelle et complètement intemporelle. Un ashram intime, une pratique intense de la méditation portée par la présence immense et joyeuse de Swamiji.Notre voyage se terminera par une dernière demi journée à Delhi avant le vol de retour.
Sans jamais avoir quitté votre maison, vous demandez le chemin pour aller chez vous. Débarrassez-vous des idées fausses, tout est là. Collectionner les idées justes ne vous mènera nulle part. Cessez juste d'imaginer.
La vidéo que vous allez voir a été filmée sur une île au milieu du Pacifique à plus de 3000 km de toutes terres habitées.
Merci Patrick
Une histoire d'amour, celle d'une femme pour son mari. Mais aussi : une rencontre dans le respect et l'amour de trois femmes, l'auteure Xinran, journaliste chinoise, Shu When médecin chinoise et Zhuoma issue d'une grande famille tibétaine. Ou encore : au Tibet, l'initiation d'une chinoise à la spiritualité...
Bien sûr ces photographies sont belles et nous pouvons les regarder comme les images d'un lointain ailleurs. Je propose de ne pas seulement regarder des formes fixées il y a un certain temps. Ces gens, ces bêtes, ce pays sont vivants, en ce moment-même. En ce moment-même, les habitants du Pamir respirent, pensent, rêvent, dorment, travaillent... Tout en laissant la part de mystère sur ce qui fait leur vie d'humains car au fond nous n'en avons qu'une idée vague, nous pouvons nous ouvrir au simple fait qu'elle se déroule, si différente et si semblable à la nôtre, en ce moment-même, et de loin dans l'espace extérieur mais de si près, dans l'immensité intérieure, leur faire un signe.
Au Nord Est de l'Afghanistan tout au bout du corridor de Wakhan se situe une région isolée du monde appelée Petit Pamir où vivent un peu plus d'un millier de Kirghizes. Il faut 5 jours de 4x4 puis 5 jours de marche pour atteindre le premier campement. Personne ne s'aventure là-haut sur ces plateaux entre 4000 et 5000m d'altitude. Pourtant Matthieu et Mariele Paley y retournent régulièrement. Et ils ont même au cours d'un de leur voyages apporté des lettres emanant de personnes de la communauté qui ont émigré en Turquie. Le beauté des paysages est à couper le souffle, les visages parlent d'une existence dure et libre. Tout le livre est un hymne à la rencontre. Magique...
"Trop tard, trop tard, je t'ai aimée Beauté toujours ancienne et toujours nouvelle!
Trop tard je t'ai aimée et pourtant Tu étais dedans, mais c'est moi qui étais dehors.
Et sans beauté, je me ruais vers ces beautés qui, sans Toi, ne seraient pas.
Et tu étais toujours avec moi.
C'est moi qui n'étais pas avec toi."
Giulia Enders, jeune doctorante et nouvelle star allemande de la médecine, rend ici compte des dernières découvertes sur un organe sous-estimé. Elle explique le rôle que jouent notre "deuxième cerveau" et son microbiote (l'ensemble des organismes l'habitant) dans des problèmes tels que le surpoids, la dépression, la maladie de Parkinson, les allergies... Illustré avec beaucoup d'humour par la sœur de l'auteur, cet essai fait l'éloge d'un organe relégué dans le coin tabou de notre conscience. Avec enthousiasme, Giulia Enders invite à changer de comportement alimentaire, à éviter certains médicaments et à appliquer quelques règles très concrètes pour faire du bien à son ventre. Véritable phénomène de librairie, Le Charme discret de l'intestin s'est vendu à 950 000 exemplaires en Allemagne et sera publié dans 26 pays. Quelle bonne nouvelle quand la médecine occidentale "découvre" ce que l'ayurvéda sait depuis 4000 ans !
Indispensable
Siabatou Sanneh, une Gambienne qui représente l'ONG Water for Africa, a marché le marathon de Parie en tenue traditionnelle et avec un bidon sur la tête, rendant visible ce que font les femmes de son village et des milliers de femmes en Afrique tous les jours pour aller chercher de l'eau. Et pour elles ce n'est ni un loisir ni du sport, pas une compétition, juste ce qu'il y a à faire pour la vie.
C'est le dernier Tesson. Pourquoi ce livre m'a t'il accroché sur un présentoir de super-marché? Le nom de l'auteur sans doute car tous les autres livres de Tesson sont à la maison, mais seule Corinne les a lus! Peut être aussi parce qu'il est question d'une épopée bien déjantée en moto, plus précisément avec 3 side-cars de la mythique marque russe Oural. En tous cas, c'est un livre tonique et effrayant à la fois. Tonique déjà par la plume de Tesson qui ne laisse jamais le lecteur s'assoupir mais aussi par les conditions extrêmes de leur expédition. L'auteur devrait fournir au lecteur une bonne bouteille de vodka, ça aiderait sûrement. Tesson et ses amis ne s'en privent pas. Ce livre est aussi effrayant car il met en parallèle dans le temps et en superposition dans l'espace, le trajet en moto en 2012 avec la retraite de Russie de Napoléon et de la grande armée en 1812 . Je n'avais jamais réalisé l'horreur de cette retraite de Moscou à Paris. Sur les quatre cent cinquante mille soldats de l'invasion, deux cent cinquante mille sont morts au combat et deux cent mille avaient étaient faits prisonniers. Les russes avaient perdu trois cent mille des leurs. Mais plus encore que ces chiffres déjà si terribles ce sont les conditions endurées par ses hommes et certaines femmes aussi qui sont vraiment effrayantes. Un livre qui me donne envie de me documenter un peu plus sur cette épisode dramatique de notre histoire avec les mémoires d'Arnaud de Caulaincourt, Claude François de Méneval et le sergent Bourgogne entre autres. Un livre qui ne laisse pas indifférent.
C'est le nom de l'association qui organise une marche du Nord au Sud du Liban. 10 personnes parcourront les 470 kms de la marche en un mois en avril, d'autres viendront les rejoindre pour partager l'aventure quelques jours, 13 nationalités différentes pour l'ensemble du projet.... L'hébergement se fait dans les villages qui pour cela ont reçu des moyens et ont appris à développer une structure d'accueil.
Les sous titres sont en anglais, mais même si vous ne comprenez pas regardez ces visages de jeunes nonnes, leur soif de savoir, de pratique, leur désir d'aider l'humanité par la compassion et les prières... Tsoknyi Rinpoche a dédié son existence à ces nonnes : leur permettre comme il dit de devenir des mini bouddhas et de propager partout dans le monde dans une forme féminine les valeurs éternelles du dharma .
" Au XIX° siècle, la syphilis rendait malade une partie importante de la population. Dans les années 1950, le chancre mou ou les maladies de peau qui donnaient à voir la faute vénérienne provoquaient le rejet du malade et sa honte. Il n'osait même pas consulter un médecin de peur de subir son mépris. Cet évitement faisait la fortune des charlatans qui soignaient par correspondance avec des produits inutiles. C'est la pénicilline qui a guéri la honte d'avoir une maladie vénérienne! Elles a modifié les récits culturels en démontrant qu'il s'agissait d'une maladie infectieuse et non pas d'une punition pour faute sexuelle. Et pourtant "la maladie mentale qui prend consistance en ce siècle où naît la clinique" a gardé cette mauvaise odeur de faute. On n'ose pas avouer sa dépression, même quand elle est normale après une série d'événements catastrophiques. On masque les symptômes, on souffre en secret, car l'aveu de troubles psychiques ajouterait la honte à un désespoir logique. Alors comment voulez-vous qu'on parle de sa bouffée délirante, même quand elle est guérie? Tout un pan du monde psychique est inabordable parce qu'il est honteux. Dans un contexte culturel où l'on accorde à la souffrance une fonction de rédemption, il est logique d'attribuer la cause de cette souffrance à une faute. Non seulement on souffre, mais quand on appelle au secours, on s'entend répondre qu'on est coupable. Plus tard, on dira que notre mère est cause de notre malheur et, après Mai 68, c'est la société qui deviendra la source des souffrances psychiques. Pendant quelques années, les étudiants ont dû lire des livres où on leur expliquait que le capitalisme était la cause de la schizophrénie. Quelle que soit l'origine du mal - péché sexuel, transgression morale, culpabilité maternelle ou capitalisme - on demeurait encore dans l'univers de la faute.
"Comme il est impossible de détecter l'activité de l'esprit, car son plan de manifestation échappe aux techniques les plus sophistiquées d'imagerie cérébrale, les experts en neurosciences concluent trop rapidement à sa non-existence, selon la règle que ce que l'on ne voit pas n'existe pas. L'esprit est donc amalgamé au cerveau. Il en résulte que la mort se réduit à une cessation de l'activité cérébrale, soit le moment où toutes les consciences grossières deviennent inopérantes - plus précisément quand les consciences visuelles, auditive, olfactive, gustative, tactile et mentale sont déconnectées des processus de décodage cognitif. Car la communauté scientifique occidentale n'admet pas d'état de conscience autonome, séparé des consciences sensorielles.
Pourtant identifier cet état psychique isolé de toute sensorialité constitue l'entrainement initial du tsa-lung et je m'y suis formé dés 16 ans au monastère de Golok. Lorsque je rejoignis le monastère de Sea Mey en Inde du Sud, je reçus également les enseignements profonds des yogas de l'énergie interne de sorte que j'avais déjà accumulé une vingtaine d'années de pratique lorsque j'entrepris ma retraite de guérison à New York. Souvent je rencontre des personnes qui voudraient cesser des traitements avec l'espoir de se soigner par la méditation. Mais il leur manque l'entrainement préalable indispensable et je n'ai jamais engagé une personne non préparée à suivre mon exemple.
Ma formation m'a permis de réunir les trois principaux plans de la pratique bouddhiste. Le plan religieux ou ritualiste, en tant que moine. Le plan philosophique, en tant que Geshe. Et le plan des sciences internes, en tant que méditant des yogas de l'énergie. De telles méditations se chiffrent en dizaine de milliers d'heures et, dans mon cas, j'ai comptabilisé soixante-dix-sept mille sept cent quarante-cinq heures de pratique pure, réparties sur vingt-cinq années, sans compter le temps passé dans les études philosophiques et le débat. Cela donne une moyenne de près de neuf heures par jour. L'accumulation d'un temps de pratique significatif est nécessaire pour rectifier les habitudes négatives et les remplacer par des attitudes justes aux trois niveaux du Corps, de la Parole et de l'Esprit. Une fois trouvée l'harmonie intérieure, la méditation permet de se familiariser avec la nature la plus subtile de l'esprit. Cette présence éveillée, que l'on découvre au plus profond de ses pensées, tel est l'objet de l'attention formant la base de la paix intérieure véritable, ou shamatha, qui naît de la contemplation."
" Un maître demande à ses disciples :"Comment reconnaître le moment où le nuit s'achève et le jour se lève ?- Lorsque l'on peut distinguer un chien d'un loup, répond un disciple.- Ce n'est pas la réponse dit le maître.- Quand on peut différencier un figuier d'un oliver, suggère un autre.- Ce n'est pas non plus la réponse, dit le maître.- Alors comment ? demandent en choeur les disciples.- Quand, voyant un inconnu, nous reconnaissons en lui un frère, alors le jour se lève et la nuit prend fin."
Quelques images d'abord du monastère avant de vous parler du projet de musée qui est en train d'y être réalisé par une jeune française restauratrice de Tangkhas, Nelly Rieuf.Vous allez voir d'ailleurs la maquette du bâtiment du musée à 3'58 du film.
"Parfois quand je réfléchis au mauvais karma accumulé par les fonctionnaires de la police armée du peuple qui m'ont torturé, je ressens une immense compassion pour eux. Ému aux larmes, je prie pour eux plus que pour quiconque. Et je leur ai totalement pardonné. C'est seulement grâce à mon pardon qu'ils pourront un jour, le plus tôt possible je l'espère, se libérer de leur karma infernal.En apparence, ils ont été les bourreaux et j'ai été la victime. Mais en réalité, nous étions tous victimes. J'étais physiquement leur souffre-douleur et ils étaient la proie de leurs propres émotions destructrices incontrôlées . Faute de purifier les actes qu'ile commirent pour assurer une maigre pitance à leur famille, ils connaîtront les tourments terribles d'une renaissance comme esprits avides, être des enfers chauds ou froids, animaux...que sais-je ? Je leur dédie l'énergie positive de mes actions méritoires pour qu'ils trouvent enfin la paix de l'esprit.Comment expliquer à la psychologue de Bellevue qu'en prison, la compréhension du karma que j'ai développée m'a libéré du fardeau insoutenable des émotions négatives ? J'ai donc de la gratitude envers ceux qui m'ont torturé. Ils m'ont enseigné la patience, la compassion inconditionnelle et l'impartialité, comme aucun de mes maîtres ne l'a fait. Je forme le souhait et j'offre tous les jours mes prières afin qu'ils se délivrent de leurs états mentaux perturbés par la haine et la colère. Est-c e que mon interlocutrice a seulement entendu parler du karma ? Je doute que ce sujet fasse partie de ses études. Sinon elle s'exprimerait autrement.La loi du karma implique d'assumer sa part de responsabilité dans ce qui nous arrive. C'est plus facile dans le cas du bonheur et d'une évolution satisfaisante de notre vie. Mais j'ai trouvé dans l'adversité une source de sagesse très profonde. Elle m'a permis de devenir ami avec ce que j'aurais autrement jugé mauvais et donc rejeté. Comme le dit un des enseignements fondamentaux que j'ai médité pendant ma période de formation au monastère :Quand le contenant et le contenu sont remplis de négativité,Transforme les conditions adverses en voie d'Éveil.Utilise toutes les circonstances immédiates dans la méditation.J'ai donc pleinement assumé l'idée d'avoir créé les causes de ma détention par des actes dont l'essence corrompue est arrivée à maturité dans cette existence et je me réjouis d'avoir purifié ces négativité. Une telle attitude a transformé ma vision de ceux qui me brutalisèrent avec une barbarie dépassant l'imagination. Par les souffrances qu'ils m'ont infligées, ils ont créé les conditions nécessaires à ma transformation. Comment ne leur en serais-je pas reconnaissant ?"