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Voici la présentation que Khaled Hosseïni fait de ce très beau petit livre
que nous vous invitons à lire, offrir, partager...
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
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Voici la présentation que Khaled Hosseïni fait de ce très beau petit livre
que nous vous invitons à lire, offrir, partager...
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" Quand, dans l'émerveillement de la musique, de l'architecture, de la peinture, de la nature ou de l'amour, vous vous sentez délivré de vous-même, votre regard se porte sur la beauté et, tandis que vous vous perdez de vue, vous vous sentez exister avec une plénitude incomparable. Et c'est à ce moment-là, justement, que la vie atteint son sommet, quand cessant de vous regarder, vous n'êtes plus qu'un regard vers l'autre."
Maurice Zundel
À l'écoute du silence
Ed Tequi 1979 p64-65
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C'était le 6 mars dernier à Najaf. La rencontre historique du Pape François et du grand ayatollah Ali al- Sistani chef spirituel des chiites d'Irak. Deux hommes de bonne volonté.
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Deuxième ou troisième lecture de ce grand classique de la littérature de voyage. Comme pour tous les grands voyageurs derrière le désir d'expérience, derrière la soif de connaître la multiplicité qu'offre le monde, il y a une quête que chacun nomme à sa manière.
En 1963 Nicolas Bouvier accompagné d'un ami, Thierry Vernet, part pour 6 mois en voiture, direction la Turquie, l'Iran, Kaboul puis la frontière avec l'Inde...Dans l'extrait qui suit Nicolas Bouvier traverse le plateau d'Anatolie en Turquie :
" À l'est d'Erzerum, la piste est très solitaire. De grandes distances séparent les villages. Pour une raison ou une autre, il peut arriver qu'on arrête la voiture et passe la fin de la nuit dehors. Au chaud dans une grosse veste de feutre, un bonnet de fourrure tiré sur les oreilles, on écoute l'eau bouillir sur le primus à l'abri d'une roue. Adossé contre une colline, on regarde les étoiles, les mouvements vagues de la terre qui s'en va vers le Caucase, les yeux phosphorescents des renards. Le temps passe en thés brûlants, en propos rares, en cigarettes, puis l'aube se lève, s'étend, les cailles et les perdrix s'en mêlent... et on s'empresse de couler cet instant souverain comme un corps mort au fond de sa mémoire, où on ira le rechercher un jour. On s'étire, on fait quelques pas, pesant moins d'un kilo, et le mot "bonheur" paraît bien maigre et particulier pour décrire ce qui nous arrive.
Finalement, ce qui constitue l'ossature de l'existence, ce n'est ni la famille, ni la carrière, ni ce que d'autres diront ou penseront de vous, mais quelques instants de cette nature, soulevés par une lévitation plus sereine encore que celle de l'amour, et que la vie nous distribue avec une parcimonie à la mesure de notre faible coeur."
p 111-112
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Au hasard d'un rangement de livres... celui-ci : une merveille trouvée lors d'une exposition dans un temple d'Uzès l'été 2004. Le silence et l'austérité du temple comme un écrin à de très grands portraits en noir et blanc de maîtres bouddhistes contemporains en méditation. Nous avons été, Alain et moi saisis par la noblesse de ces portraits. Après un brève introduction au bouddhisme, le livre présente les portraits accompagnés d'un texte de présentation du maître et de sa tradition : bouddhisme tibétain, bouddhisme zen ou bouddhisme Theravâda...
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" Mais le fruit de l'esprit est amour, joie, paix, patience, serviabilité, bonté, fidélité, douceur, maitrise de soi."
Saint Paul Gal 5-22
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" À la manière de l'acteur antique déposant son masque pour être lui-même, ou du papillon se dégageant de sa chrysalide pour pouvoir déployer ses ailes, l'être humain, afin de libérer son être essentiel, le seul réel, doit se délivrer de sa personne."
Michel Fromaget
La drachme perdue p 125
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Connaissez-vous François Place ? Si vous ne le connaissez pas encore, je vous invite à découvrir son univers magnifique. Des textes superbement écrits, souvent proches du conte et des dessins merveilleux, foisonnants et légers.
J'aime particulièrement Les Derniers Géants...
"C'est au cours d'une promenade sur les docks que j'achetai l'objet qui devait à jamais transformer ma vie : une énorme dent couverte de gravures étranges. L'homme qui me la vendit en demandait un bon prix, prétextant que ce n'était pas une vulgaire dent de cachalot sculptée, mais une dent de géant"...
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"L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à ce voyage ?"
Un petit livre pour tester notre capacité à rester neutre ou reconnaître notre tendance à l'embrasement émotionnel. "La route" le roman de Cormac MCCarthy, a remporté le prix Pulitzer 2007, il a été adapté au cinéma par John Hillcoat, avec le beau Viggo Mortensen en 2009.Il est devenu depuis un des livres dystopiques les plus célèbres.Il faut dire que le lire aujourd'hui induit inévitablement un imaginaire particulièrement glaçant.Tout est Brahman n'est-ce pas ?
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C'est un symbole fort. Un homme qui fait correspondre les actes et les paroles.Il semble que Jésus parlait le Touroyo un des dialectes araméens. Ces dialectes sont encore parlés en Syrie et en Irak.Ce seraient donc les lieux sur terre où il serait compris de nos jours...
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"Avant de vouloir prendre soin d'autrui, il faut d'abord être capable de s'aimer soi-même. L'amour de soi ne s'appuie pas sur un sentiment de dette personnelle dont nous serions redevables envers nous-mêmes, mais simplement sur le fait que, par nature, nous aspirons tous à être heureux et à ne pas souffrir. Ce n'est qu'après avoir accepté cette bienveillance à l'égard de soi qu'il est possible de l'étendre à tous les autres."
Extrait résumé et adapté de Les Voies spirituelles du bonheur,
Presses du Châtelet, Paris, 2002; Points Sagesse, Seuil, 2004.
FOURTEENTH DALAI LAMA, TENZIN GYATSO (B. 1936)
C'est une des pensées de la semaine de Matthieu Ricard...
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"Pour les gens, généralement, la peur et une émotion très présente. Et bien sûr elle est là aussi lorsque les gens méditent. Lorsque la surface de l'esprit devient plus calme d'autres choses apparaissent.Certains imaginent que, lorsqu'on médite, on se retrouve dans la béatitude et la joie mais en fait beaucoup se retrouvent confrontés à toutes sortes de pensées et de sentiments réprimés qui émergent quand le mental devient plus tranquille.C'est comme ici, voyez l'océan ! Nous vivons principalement à la surface de l'océan, au niveau des vagues. Nous vivons des hauts et des bas au rythme des vagues. Mais si vous plongez dans l'océan vous découvrez qu'il y a toutes sortes de choses là en bas.....des dauphins amicaux mais aussi des requins et de êtres très étranges qui vivent dans la profondeur de l'océan.Ce qui arrive le plus souvent en méditation, c'est que les gens font l'expérience de peurs très profondes qu'habituellement ils essaient de supprimer dans leur vie quotidienne très occupée. Quand on s'assied tranquillement des peurs inconnues surgissent de traumatismes passés ou bien ce sont des peurs existentielles qui remontent.Je pense qu'un des points importants de la méditation est d'autoriser les sentiments réprimés, qu'ils soient agréables ou désagréables, à remonter à la surface.Et nous avons à les reconnaître et d'une certaine façon à devenir amis avec eux. Ne pas avoir peur de la peur. Mais autoriser la peur à émerger et lui dire "Bonjour la peur ! C'est quoi ton problème? Dis moi, que voudrais tu me dire? Et écouter, parce qu'habituellement quand quelque chose de désagréable émerge, nous avons tendance à faire taire cette chose. Donc, juste l'autoriser à monter et l'écouter comme on écoute un ami.Je crois que ça peut aider beaucoup et en particulier aider à comprendre ce qui nous motive sous la surface du mental conscient."
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Au grès d'une brocante, j'ai trouvé la version original des éditions Stock de ce livre que j'avais lu en poche et dont j'avais parlé sur ce blog en décembre 2008... Une merveille encore plus belle avec les photos.
Un livre écrit avec son épouse Jemia, un retour aux origines vers la vallée de la Saguia el Hamra à l'extrême sud du Maroc, d'où vient la famille de celle-ci.
" Vivre au désert, ce n'est pas seulement devenir semblable à un monde dur, hostile, impitoyable. Cela, c'est la légende de l'homme bleu, guerrier indomptable, capable de survivre sur une terre où la chaleur dépasse cinquante degrés, où le taux d'hygrométrie est voisin de celui de la Lune. Capable de reconnaître son chemin sans repères en regardant le ciel et les étoiles capable de distinguer un caillou à des distances vertigineuses. Un homme courageux, généreux et cruel comme le monde qu'il habite.Vivre au désert, c'est aussi être sobre, apprendre à supporter la brûlure du soleil, à porter sa soif tout un jour, à survivre sans se plaindre aux fièvres et aux dysenteries, apprendre à attendre, à manger avec les autres, quand il ne reste plus sur l'os du mouton qu'un tendon et un bout de peau. Apprendre à vaincre sa peur, sa douleur, son égoïsme.C'est découvrir un jour, au hasard d'une excursion à Smara, à Laayoune ou à Agadir, qu'on est différent, comme d'une autre espèce.Mais c'est aussi apprendre le vie dans un des endroits les plus beaux et les plus intenses du monde, vaste comme la mer ou comme la banquise.Un lieu où rien ne vous retient, où tout est nouveau chaque jour, comme l'aurore qui illumine les schistes, comme la chaleur qui brûle dès le matin jusqu'à la dernière seconde de jour. Un lieu où rien ne différencie la vie de la mort, parce qu'il suffit d'un écart, d'une inattention, ou simplement d'un accès de folie du vent surchauffé sur les pierres pour que la terre vous abandonne, vous recouvre, vous prenne dans son néant."
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Une histoire que Shri Ramana Maharshi racontait à ses disciples :
" Pendant des années, le grand sage Ribhu instruisit son disciple Nidagha sur la plus haute vérité. Nidagha était un disciple intelligent et érudit, mais il ne développa jamais de conviction suffisante pour faire sien cet enseignement. Aussi, Nidagha décida de rentrer chez lui et de vivre une vie simple de dévotion et d'adoration rituelle, mais la grande dévotion du disciple envers le maître et l'amour infini du maître pour son disciple continuèrent comme avant. Ribhu prit l'habitude de rendre régulièrement visite à son disciple, afin de savoir jusqu'où il avait progressé dans son chemin vers la connaissance de la vérité. Une fois, il se déguisa en vieux paysan aux vêtements déchirés et alla voir son disciple. Lorsqu'il arriva, il trouva Nidagha en train de regarder la procession du roi qui passait devant sa maison.
Le paysan : Que regardes-tu , jeune homme?
Nidagha : La procession du roi.
Le paysan : Mais où y a-t-il un roi ?
Nidagha : Là, sur l'éléphant.
Le paysan : Oui, je vois bien les deux, le roi et l'éléphant, mais.... lequel est le roi et lequel est l'éléphant ?
Nidagha : Quoi tu vois les deux, et tu ne sais pas qui est le roi et qui et l'éléphant ! L'homme dessus est le roi, et l'animal en dessous est l'éléphant. Tu as l'air d'être un drôle d'abruti !
Le paysan : Je t'en prie, sois gentil avec moi ; je suis un paysan, qui plus est, âgé et ignorant. Pourtant, j'ai encore un doute : tu as bien dit que l'homme "dessus" était le roi et que l'animal "dessous" était l'éléphant. D'accord, j'ai bien compris qui est le roi et qui est l'éléphant, mais je n'ai pas compris ce que tu entends par "dessus" et "dessous"
Nidagha : Tu me fais perdre patience ! Les mots ne peuvent donc pas te convaincre, bouché comme tu es ! Je vais t'expliquer en passant à l'action. S'il te plait, penche-toi en avant et tu sauras ce qu'est"dessus" et ce qu'est "dessous" !
Le paysan fit comme on lui avait demandé et Nidagha grimpa sur ses épaules. Il s'installa dans cette position, comme s'il conduisait un éléphant.
Nidagha : Bon. Maintenant, tu as compris que je suis "dessus", et que toi, tu es "dessous" ! C'est clair ?
Le paysan : J'ai encore un doute, mon bon jeune homme. S'il te plait, aide-moi. Oui, je sais à présent ce qu'est "dessus" et ce qu'est "dessous", mais tu as dit "je" suis dessus, et "tu" es dessous. S'il te plaît, précise-moi ce que tu entends par "je" et par "tu" ?
Quand Nidagha entendit ces derniers mots, on dit que l'illumination tomba sur lui sous la forme d'un éclair de lumière. Il reconnut son maître spirituel sous les traits du paysan, descendit, tomba à ses pieds de lotus et supplia qu'il le pardonne de son comportement irrespectueux."
p38-39
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" Le bonheur, on ne le trouve pas, on le fait. Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons."
Arnaud Desjardins
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