Nous avons tous lu Carnet de Pélerinage , Sandrine nous en propose un extrait:
C'est extraordinaire de constater à quel point l'ashram de Swami Ramdas est resté longtemps après sa mort un lieu d'intense spiritualité où régne la dévotion, la Paix et l'Amour.
La vraie vision: le sama-darshan
Depuis deux ans que le grand changement s'était fait dans sa vie, Râmdas s'était préparé à descendre dans les profondeurs intimes de son "moi" pour y réaliser l'Esprit de Dieu immuable, calme et éternel.
Il fallait aller au-delà du nom, de la forme, de la pensée et de la volonté, au-delà de tout sentiment du coeur, de toute faculté de la pensée. Le monde ne semblait plus alors qu'une ombre vague, un néant de rêve. Sa vision était toute intérieure. Il ne voyait que la gloire de l'Atman dans sa pureté intégrale. Il trouvait la paix et la joie dans l'esprit qui pénètre tout, immanent, immortel et statique.
Dans ses étapes antérieures, cette vision se perdait parfois et il se retrouvait dans la vie multiple avec son tumulte de joies et de peines, d'attirances et d'antipathies.
Puis l'Esprit le ressaisissait dans son silence et dans son calme. Il atteignit bientôt le moment où la vision ne s'effaça plus en lui mais devint une expérience égale et permanente; de là, il barriva à un état d'exaltation où sa vision, jusque-là intérieure, fut projetée à l'extérieur.
L'Amour divin l'éblouit en lui permettant de temps en temps un coup d'oeil sur cette vision. Il lui sembla que son âme s'ouvrait comme une fleur et, dans un éclair éblouissant, embrassait tout l'Univers auréolé d'amour et de clarté. Jamais dans les étapes précédentes, il n'avait ressenti pareil bonheur. Ce fut à cet instant que Râmdas s'écria: Râm est tout, Il est partout et dans tout. Cet état d'âme, pendant quelques mois, venait et repartait. Quand il s'effaçait, un grand désir de solitude apparaissait. Pendant qu'il durait, Râmdas se mêlait au monde et prêchait la gloire de l'Amour et du Bonheur divins.
La mission de Râmdas eut son point de départ dans cette vision extériorisée. Sa plénitude et sa magnifiscence lui furent révélées dans la grotte de Kadri où sa vision devint plus continue. Dieu Se reflétait dans ses yeux et il ne voyait que Lui en toute chose, tandis que des vagues de bonheur déferlaient en son âme. A ce moment il comprit qu'il avait atteint une conscience pleine de splendeur, de puissance et de béatitude.
Râmdas renonça à sa grotte et reprit sa vie errante. Il inculquait un peu du bonheur indicible qu'il possédait à tous ceux qui s'approchaient de lui. Des foules l'entouraient partout où il s'arrêtait, et à leur vue l'Amour divin le faisait tressaillir. Extasié, il s'épanchait en accents d'amour et de joie."
(Carnet de pélerinage p.144-145, nouvelle éd. 2007, Albin Michel).
6 commentaires:
Cela semble bien loin de Wilber !
Parle-t-on vraiment de la même chose ?
Il y a aussi un Ben Wilder qui mène une campagne de protestation pro-tibétaine.
gjm
"Aum shri Râm, Jai Râm, Jai Jai Râm"
Anne C
Wilber face à Ramdas, dos à Ramdas, peut-être...
Et Wilber avec Ramdas, Ramdas non face à non face Wilber, peut-être...
J-P Silencio-petto
"le plus beau cadeau que vous puissiez m'offrir c'est d'aimer tout le monde"
Swami Ramdas
Les posts se suivent et ne se ressemblent pas....
Merci iPapy de celui là. Il fait du bien et me reconnecte.
Ouf !lAmour revient simple, léger et joyeux merci François.
MERCI pour ce texte ! ça réveille l'envie d'autre chose...
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