mercredi 21 juillet 2010

Bernard

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………J’avais eu une vie délirante, j’avais connu des choses aussi terribles que magnifiques, alors, arrivé à cinquante ans, quand tout à coup la mort - en réalité ce n’était pas la mort, mais la vie - est venue frapper à ma porte, j’ai arrêté presque avec soulagement. C’était le moment de savoir dire non à ce qui était hors l’essentiel. J’étais dans l’acceptation immédiate… Je ne reviendrai jamais du voyage de la maladie, je ne reviendrai jamais vers la vie d’avant. Jamais. La maladie est un voyage dont on ne revient pas : soit c’est la mort, soit c’est une autre vie qui commence……

…….Plusieurs voyantes avaient prédit ma disparition vers quarante-cinq-cinquante ans. La peur de la mort existe, certes - bien que je pense que ce soit la peur fondamentale de la séparation, mais il faut l’accepter. Le secret, c’est l’acceptation. Sans résignation bien sûr……

……Demain : Je n’y pense pas. Je suis dans le plaisir et la conscience de l’instant…..

…..C'est le oui qui permet d'aller plus loin, de bouger, d'explorer. L'acceptation est le contraire de la résignation…

……L'acceptation sans résignation n'est possible que si vous arrêtez de regarder votre montre, si vous vous tournez vers les autres…..


Bernard Giraudeau Merci Michel

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11 commentaires:

Anonyme a dit…

Putain ça c'est du lourd! j'adhère a fond! bises florian

Anonyme a dit…

Je ne savais pas qu'il souffrait de son cancer depuis déjà 10 ans.
Quand j'ai lu ça j'en ai pleuré.
Je me sens visé.
mais tout de même je n'arrive pas à être d'accord.
la vie n'a pas de sens.
on vit puis on meurt puis plus rien.
alors pourquoi s'obstiner quand la vie est cassée ?.
je sais bien que ce n'est pas ce que Arnaud enseigne.

christiane a dit…

Il a dit sur Radio Classique:"...l'acceptation , et puis passer à l'action..." Il avait compris des choses ,semble-t-il !
Tu te sens visé par quoi cher Anonyme,?: la séparation ? la Vie ?
l'Acceptation ?
Au revoir Bernard !

gjmtenba a dit…

Un homme attachant et sincère.

Anonyme a dit…

Quand je regardais Bernard à la télévision, je le trouvais très intéressant. Hier, sur une terrasse de café j'ai entendu une dame dire à un monsieur : "cesse de vouloir que les gens soient comme tu voudrais qu'ils soient" j'ai trouvé ca pas mal !
Fabrice

Anonyme a dit…

Extrait d'une interview de Libé :
http://www.liberation.fr/societe/0101634493-le-cancer-est-arrive-je-n-etais-pas-etonne

Qu’est-ce qui vous manque ?
"... Il me manque simplement ma connaissance personnelle pour avancer sur un chemin qui serait plus épanouissant. Là, je suis sur un corps, je suis certain qu’il y a une force de l’esprit qui permettrait de retrouver un équilibre. Je n’ai pas de réponse, je dis simplement que je devine, je le sens, que cela me fait du bien de le faire, de méditer, d’aller vers ça, d’aller vers ce point d’équilibre. Ou simplement savoir qu’il y a un point d’équilibre, la note juste."
Karl

Catherine Bondy:Psycho-Praticienne et Peintre. a dit…

Que de chemin de conscience pour arriver à l'essentiel , merci !

Unknown a dit…

Merci !

gege a dit…

la maladie est un tres bon maitre parfois ,mais un chemin tres douloureux!!!a lire comme ca c'est joli, ce qu'il dit , mais a experimenter peut/etre moins enthousiasmant !!!

j-p gepetto a dit…

Le plus difficile selon mon point de vision actuel, c'est d'être dans la Vérité de l'instant ; ex:
- je ressens la souffrance du corps et je n'en veux pas;
- je veux me faire du bien;
- je me moque de la spiritualité;
- je fais le clown;
- cette conversation m'emmerde, etc...
Et ne rien rajouter à ces ressentis et pensées-émotions de l'instant
A chacun(e) de trouver ses exemples...
j-p gepetto

Anonyme a dit…

bien dit gege