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Merci Marie-Thérèse
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
Au Mali, Guegnemo Kassogue, grand père dogon, pose fièrement avec son petit fils qu'il garde les jours où ses parents sont aux champs. Il joue le rôle d'éducateur, de gardien de la morale et de la famille. Avec sa barbe blanche et sa pipe magique, Guegnemo Kassogue est coiffé d'un chapeau à quatre côtés, symbole des quatre points cardinaux et des quatre grandes familles dogon.
"Quatre générations d’une famille d’immigrants, les Sterling, ont pris souche dans les plaines de l’Alberta (Canada), entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe. L’un d’entre eux, Paddon, a tout connu de leur existence. Mais, quand commence ce roman, Paddon vient de mourir. Et c’est à ce grand-père adoré, fils de pionniers en terre indienne, que la narratrice, Paula, adresse un ample récit en forme d’adieu.L’enfance de Paddon, ses démêlés avec son père, son mariage avec la vertueuse Karen, ses déconvenues de chef de famille, ses déboires d’enseignant, son chimérique projet d’écrire un traité philosophique du temps, sa rencontre avec l’Indienne Miranda, amante prodigue qui le bouleverse en lui révélant enfin l’envers de la civilisation blanche et la vraie beauté du monde — tout ce qu’a vécu cet homme si magnifiquement, si exemplairement ordinaire est ici évoqué avec un lyrisme sans pareil."
"Une femme d'honneur accompagne une jeune mariée. Dans la communauté peule, comme ici au Burkina Faso, la mariée est encadrée pendant quelques semaines par une femme d'honneur qui lui enseigne ce qu'est le mariage, ses fondements : le pardon, l'écoute, le considération, l'amour."
Jimmy Nelson a parcouru la planète pour photographier les peuples et les cultures sur le point de disparaître. Plusieurs années, des conditions extrêmes. Il partage avec nous ce qu'il appelle trois leçons.La première concerne le jugement et les apparences. Il montre cette photo de trois magnifiques silhouettes élégantes et longilignes prises au nord du Kenya
Beaucoup pensent qu'il s'agit de femmes. Erreur, ce sont des hommes, des guerriers de la tribu des Samburus, qui sont capables de tuer un lion à mains nuesLa deuxième leçon est celle du choix. Au bout du bout du monde au Nord Est de la Sibérie chez les Tchoutche, par moins cinquante degrés. À la question : "Pourquoi vivez-vous ici ," ils répondent que c'est un choix. Ils ont connu la ville, un appartement chauffé, l'alcool... Et ils sont retournés d'où ils venaient parce que là au moins, ils savaient qui ils étaient.La troisième leçon concerne la vulnérabilité. Chez les Kazaks de Mongolie au petit matin, Jimmy Nelson s'apprête à prendre LA photo, celle qu'il a attendu toute sa vie. Il fait l'erreur d'ôter ses gants. Lorsqu'il met ses mains sur son appareil ses doigts gelés se collent au boîtier, il tire et s'arrache la peau. La douleur est fulgurante, il est à bout de froid et de fatigue. Il hurle et pleure. Derrière lui surgissent deux femmes qui ouvrent leur manteau, le prennent entre elles et le bercent comme un enfant.La relation avec ce peuple s'est établie là, au moment de sa plus grande vulnérabilité. Et il a pris cette photo :
« Au retour de presque un mois dans le Hoggar, je sens l’importance de la durée du séjour. Le désert rabote d’autant plus qu’on y reste plus longtemps, que la coupure a le temps de se faire par rapport à nos habitudes, à notre petit monde.Je mesure à quel point le dehors nous imprègne bien plus que ce que nous pensons. De la même manière qu’une certaine nourriture physique facilite l ‘apparition des maladies, certaines nourritures d’impressions font le lit du mental. Vivre dans le bruit et l’agitation d’une ville ajoute à la difficulté de contacter le calme et le silence. On en revient à l’histoire de l’enfant qui allait dans la forêt parce qu’il avait compris que Dieu est partout et partout le même mais que nous ne sommes pas partout les mêmes. Les sollicitations tous azimuts des télévisions, des ordinateurs, des magasins, des lumières, des affiches, des téléphones, des conversations où il n’est question que de refaire le monde chacun à sa façon entretiennent une excitation intérieure dont l’ampleur n’apparaît clairement que lorsque nous sommes brusquement plongés dans le monde moderne après un long séjour dans le calme de la nature, à la montagne ou dans le désert peu importe. Et l’excitation agissant comme une drogue, il faut une période de sevrage assez longue pour qu’elle disparaisse. C’est un phénomène que j’observe chez moi et chez les autres. Il faut quelques jours de silence et de vide pour qu’un groupe si impatient qu’il n’attend pas l’ascenseur de l’aéroport parce qu’il ne vient pas dans les deux premières minutes, se retrouve à attendre tranquillement en plein soleil le départ de la caravane. Les questions : « On a marché combien de temps, combien de kilomètres ? », « A quelle heure est-ce qu’on part le matin ? A quelle heure est-ce qu’on mange le soir ? » - j’ajoute que seuls le guide et Alain ont une montre - « ça date de quand ? », « c’est du grès ou du basalte ? » ces questions s’espacent, ne remplacent plus la contemplation du paysage, l’appréciation d’une pierre. Les gestes se font plus posés, plus lents, sans accélérations brusques. La chaleur à certains moments et la fatigue sont une aide précieuse pour accéder à la lenteur. La parole a de plus en plus trait à ce qui se vit là, maintenant. Chacun parle de soi et non des autres, d’ailleurs, d’avant ou de plus tard. Les comparaisons, les réflexions automatiques, l’expression irréfléchie de ce qui nous passe par la tête après le silence de la marche, tout cela s’amenuise, s’estompe. Je sais qu’un groupe est vraiment dans le désert lorsque les pauses au cours de la marche deviennent presque silencieuses : ce n’est plus la « consigne » qui impose le silence mais la Présence de chacun à soi-même et au monde. Et ce déclic se produit plus ou moins mais immanquablement : il y a une quasi-impossibilité à rester longtemps agité, compliqué et hors de soi dans un paysage de grande nature immobile et simple, dans une vie au rythme du soleil et de la lune. L’écran de pensées entre nous et le monde devient transparent et nous pouvons alors vraiment voir le monde et nous émerveiller. Lorsque la présence au paysage, au-dehors, est totale, alors la présence à soi-même est totale aussi. Et cette présence à soi-même n’est pas distincte de la présence à Dieu et aux autres.
Chaque matin avant de partir, nous nous rassemblons en cercle et Alain ou moi donnons une intention pour la journée. Ce qui est venu le deuxième jour : « Laisser le silence du dehors rencontrer celui du dedans ». Ou exprimé autrement : « Laisser l’immensité du désert nous rappeler notre immensité intérieure ». Juste laisser faire l’infini du paysage, s’ouvrir à cet infini, s’en nourrir et il va, c’est sûr, aller chercher le souvenir de l’infini qui est en nous.Le bruit du dehors va chercher celui du dedans.La paix du dehors va chercher celle du dedans.L’immensité immobile du dehors va chercher celle du dedans.C’est probablement ce qui nous attire au désert. Non pas comme nous le croyons d’abord, l’inconnu, le nouveau, l’ailleurs. Non. La nostalgie de quelque chose de déjà-vu, déjà goûté, ici. Le souvenir de notre essence divine, de notre nature spacieuse. Et nous venons l’expérimenter dans la marche, le corps en mouvement, les muscles qui tirent et les articulations qui grincent parfois, pour nous souvenir que cet infini n’est pas seulement celui d’avant l’incarnation, celui dont nous venons. Cet infini, c’est celui de maintenant. »
Corinne
« Après avoir constaté qu'il y a dans tous les ordres de sensation, des idées et de l'être, que toute sensation est une vérité, nous constatons qu'il y a, dans toutes les consciences individuelles, une conscience absolue ; que cette conscience absolue est indépendante de tout organisme étroit et éphémère, qu'elle est présente partout sans être enchaînée nulle part, qu'elle n'a d'autre centre que l'infini lui-même, et qu'ainsi toutes les manifestations de l'infini, l'espace, la lumière, le son, trouvent en elle leur centre de ralliement et une garantie d'éternelle réalité. Aussi, quand nous nous représentons le monde, après notre disparition, éclatant encore, sonore et vivant, nous n'abusons pas de notre droit ; nous n'imposons pas aux choses, arbitrairement, les fantaisies de notre moi individuel à jamais évanoui ; mais nous savons que notre moi individuel ne fait pas la réalité. Nous savons qu'il ne dit moi que parce qu'il participe au moi absolu. (…) Dès lors, c'est du point de vue de cette conscience absolue et éternelle que, sans le savoir, nous contemplons le monde après l'évanouissement de notre moi. (…)Qu'on imagine point que cette conscience absolue va absorber le monde et entraîner la réalité familière dans une sorte d'abîme mystique. La conscience absolue n'est pas un moi individuel élevé à l'infini. Dieu n'est pas un individu infini. »
Extraits cités dans un article de La vie n°3585 du 15 au 25 mai 2014.
" J’ai reçu aussi beaucoup de bien dans les moments de présence fraternelle, dans les différentes actions et l’entraide, prendre soin les uns des autres.
Ressentir Jean-Louis comme le Frère ainé sur le chemin, qui me guide si nécessaire tantôt fermement, tantôt délicatement, en ressentant mon besoin (de fatigue ou maladresse non exprimées), et venant m’épauler silencieusement.Je ne suis pas reconnu, parce que je travaille « comme il faut », mais parce que je suis un être humain relié à un autre.C’est une nourriture profonde et précieuse pour mon cœur.En résumé, une semaine intense, riche et profonde, des moments de réveil (l’endormissement reste puissant), et un retour avec des points d’appuis sur lesquels je m’appuie à Paris.Toute ma gratitude à Jean-Louis, au lieu merveilleux, aux sœurs du stage, à la VIE."
Sylvie Roche"Merci à Ipapy pour l’ information concernant les stages organisés par Jean-Louis dans son beau domaine des Grangeasses.
Surplombant la vallée du Rhône, ce lieu de vie allie parfaitement le partage entre une pratique spirituelle quotidienne basée sur le ressenti corporel, et une activité pastorale qui permet de prendre soin et de développer ce lieu superbe : petit écrin de nature magnifique!Merci à Jean-Louis et Sabine pour leur accueil et la qualité du partage qui nous a été offert."
" A Yogi means one who enters into the Dharma or Buddhist Teachings and after that, one who does the practice which is about the mind. Training mind to be always at ease, always at peace. That is the definition of a Yogi."
"Un Yogi est celui qui s'engage dans le Dharma ou les Enseignements du Bouddhisme et qui ensuite s'adonne à la pratique qui concerne l'esprit. Entraîner l'esprit à être toujours à l'aise, toujours en paix. C'est cela la définition d'un Yogi."
Mercedes Sosa remercie au début Atahualpa Yupanqui qui n'a pas composé cette chanson mais l'a recueillie du répertoire traditionnel Antillais. Elle dit que beaucoup d'enfants en Amérique Latine ont été bercés par cette chanson. Pas seulement en Amérique Latine, Mercedes, je l'ai souvent chantée à mes enfants aussi..
(1) Journée plus spécifique pour les thérapeutes mais ouverte à tous(2) Le week end est un tout indivisible
"Le fait de percevoir de mieux en mieux la nature transitoire de la souffrance ne conduit pas à l'apathie, au sentiment que rien n'importe. Nous reconnaissons la souffrance en tant que telle, et nous attribuons à cette reconnaissance la vertu de susciter l'aspiration à s'en délivrer. Cela n'est point de l'apathie. Mais nous savons également qu'il est vain de céder à l'agitation ou de s'inquiéter de notre souffrance. Nous pouvons cesser de nous tourmenter au sujet de la souffrance ; simplement nous devons la reconnaître comme telle, et faire en sorte que cette reconnaissance favorise l'éclosion d'un désir de libération."
" On nous remit un petit recueil contenant les directives en seize points du président Mao. L'officier nous avertit d'un ton ferme que nous devions les apprendre par coeur. On attendait aussi de nous que nous exprimions clairement notre opposition à tous les ennemis du Parti auxquels nous devions être déterminés à faire la guerre. J'étais ébahi par la rapidité avec laquelle les autorités chinoises avaient produit ce petit livre et sa traduction tibétaine. Cela prouvait que la nouvelle campagne devait être prise très au sérieux.On nous dit aussi que nous pouvions formuler nos doutes et nos critiques. Apparemment, Mao lui-même avait décrété que personne ne serait puni pour avoir exprimé ses vues. L'officier qui nous parlait semblait sincère. En dépit de son ton doux et mélodieux, je n'étais pas convaincu. Je ne cessais de penser au préambule de chaque interrogatoire que j'avais subi : Si tu avoues, on te traitera avec indulgence.Nous étions si avides de parler librement que cette promesse de clémence incita un grand nombre de prisonniers à exprimer leurs doléances et donner libre cours à des sentiments gardés secrets durant des années. Aucun d'entre nous ne s'était jamais plaint de sa détention, des intimidations endurées durant les réunions hebdomadaires, de la cruauté des chefs de cellule. Avant toute chose, nous voulions pouvoir discuter librement entre nous sans craindre que nos propos fussent interprétés comme des diffamations du socialisme ou du Parti. Cette prétendue indulgence n'était évidemment qu'un piège, une tactique que les Chinois définiraient plus tard par : "comment attirer le serpent hors de son trou par la ruse". Cette promesse marquait le commencement de la révolution culturelle qui, durant les dix années à venir, plongerait le Tibet dans l'enfer."p193-194
Ama Adhé, la guerrière khampa, a perdu son petit garçon, subi la torture et les camps de travail, en tout plus de 26 ans en prison.
Richen Dolma Taring, l'aristocrate en exil depuis 1959 qui a été la première femme à recevoir une éducation hors de son pays.
Pemala, née sur la route de l'exil, a passé son enfance dans les camps à casser les cailloux pour construire les routes de l'Inde.
" Le Raku est une technique japonaise utilisée depuis le XVIème siècle pour faire des bols destinés à la cérémonie du thé.
La technique consiste en la cuisson des pièces jusqu'à 900°-1000°, fusion des glaçures. Les pièces sont ensuite retirées du four à l'aides de pinces et, encore rouges, enfumées dans des récipients contenant des copeaux de bois ou autres végétaux, puis trempées dans l'eau.
"Il y a toujours une part aléatoire. Ce qui compte, ce n'est pas l'accident, mais le regard sur l'accident."Raku en japonais signifie : Aise . Joie . Bonheur . "