vendredi 25 mars 2016

Vivre sans pourquoi / Alexandre Jollien extrait 1


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Accepter de perdre les pédales

La confiance se conjugue au présent. Cesser de loucher vers l'après ! Parfois, quand je regarde les enfants, je me dis que, quoi que je fasse, la vie est un ruisseau qui court vers la mer, vers l'océan. Même si, dans les détails, le parcours peut paraître très sinueux. Évidemment, ce que j'appelle détails peut secouer avec brutalité. Mais l'expérience d'un calme profond est compatible avec les grandes secousses.
La question n'est pas de gagner en confiance mais de laisser partir la soif de maîtrise et d'accepter un peu de perdre les pédales. J'ai une immense foi en la pratique.
Finalement, faire confiance, c'est encore trop demander. Peut-être s'agit-il juste de cheminer sans rien faire et de s'abandonner seconde après seconde. Souvent je cherche la sécurité là où il n'y en a pas. Depuis ce voyage, je commence à comprendre que je dois me jeter à l'eau, cesser de chercher des points d'appui inébranlables. Car il n'y en a guère.

P 179-180

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité,tu ne mérites ni l'une ni l'autre."La sécurité n'est pas à fuir si elle est là,mais elle n'est certainement pas à rechercher.Enfin,c'est mon point de vue...